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  • Renaud Camus

    Il faut que ce soit bien clair : je n’en veux pas aux musulmans d’être musulmans ; je leur en veux de conquérir et d’occuper mon pays.

    L’islam, en Europe aujourd’hui, est certes remplaçant, puisque c’est lui qui remplace. Il n’est pas remplaciste, en ce sens surtout que lui ne se laissera pas remplacer, une fois en place.

    Les musulmans et leur civilisation sont au contraire profondément identitaires, c’est ce qui fait leur force, et notre perte.

    Nos identitaires et eux se comprennent d’ailleurs à merveille, à défaut de s’entendre. Et c’est là, à mon avis, la némésis du remplacisme global, qui remplace des veaux, rendus tels au moyen de l’hébétude organisée, par des animaux beaucoup moins accommodants (pour rester dans la métaphore animale), qui les déchiquetteront les premiers.

    Maigre consolation pour nous.

    J’ai toujours été fasciné, oui, par l’abîme de la vérité. Je pense que la mission d’un écrivain est de se porter inlassablement aux points les plus exposés d’une société, sur les sites de ses non-dits fondamentaux, là où est l’essentiel est tu, quand bien même l’évidence y serait en pleine lumière : le changement de peuple, par exemple, la substitution ethnique, le Grand Remplacement, cette monstruosité, cette pire de toutes les manipulations génétiques.

    Permettez-moi de remarquer que les hommes et les femmes politiques classiques, bien sages, bien raisonnables et bien conformes à l’image conventionnelle qu’on attend d’eux, ce sont eux qui nous ont mis, à force de sagesse, de prudence, de lâcheté et de conformisme, dans la situation atroce où nous sommes : humiliés, occupés, vendus, livrés, bousculés, assassinés et dépouillés un par un comme des otages.

    L’important est la révolte, le soulèvement, le départ de l’Occupant, la décolonisation, la libération du territoire. Peu importe qui les provoque. Celui ou celle-là me trouveront toujours à leur côté.

    Renaud Camus

    07 08 18