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Le Déisme

Le Déisme[1] contemporain s’apparente à une philosophie qui recherche une solution concrète au problème de l'existence au sein de  l'univers et une sagesse, une éthique passant  par la renonciation à la dominance et la recherche d’homéostasie, caractérisées par un état stable sur le plan interne et externe. Son but est de sortir du cycle des représentations, des conditionnements et des désirs inassouvis subis par l'homme du fait de son  ignorance de l’origine de ses attitudes et de ses comportements, de son devenir Homme et du poids de ses actes.
Avec la compréhension et l’utilisation de ses déterminismes biopsycosociologiques, on peut atteindre la « réalité » à  titre individuel et parvenir à l’état d’éveil objectif et d’individu « manoeuvrant ».
Il est alors possible de mieux interagir avec  les  autres  et  participer  plus  activement  à  l’émergence d’une société où les individus sont plus libres et plus responsables.


Pour le Déiste, il n’est nul besoin d’âme éternelle, ni de Dieu unique ou multiple pour son équilibre et son insertion dans son temps, son environnement et son hypothétique existence future. L'absence de divinité n’est pas un postulat, mais la conséquence Bouddhiste du principe de la production conditionnée :"rien n'est sans cause et rien n'est sa propre cause". Le déisme peut donc être considéré, de ce point de vue-là, comme une philosophie athée. Le déisme n’en rejette pas pour autant la spiritualité et ses expressions diverses, bien au contraire il admet en son sein tous ceux qui cherchent le chemin de « leur » vérité pour peu qu’ils renoncent à l’imposer.
Le Déisme réalise la convergence de la science et de la spiritualité," sans contredire la théorie de l'évolution de Darwin pas plus que le "dessein intelligent". Nul ne peut, en effet, faire grief à quiconque de choisir, comme orientation à sa vie, le pari de Pascal et de jouer son existence aux dés que ce soit ici bas ou dans l’au-delà. Tout, dans la vie, est affaire de représentation, de certitudes ou d’incertitudes, de doutes ou d’espérances.
Le doute, l’espoir et la recherche d’objectivité du Déiste font partie de sa colonne vertébrale. Il est sceptique par nature et a besoin d’appréhender pour croire et douter.
Contrairement au Bouddhisme, et à d’autres religions monothéistes, pour les Déistes, la vie ne contient ni malédiction ni vérité imposée, propre aux âmes imparfaites condamnées à connaître, encore et toujours, la douleur de l'existence terrestre, mais l’immense potentialité d’accès au bonheur, à la joie et à la connaissance.  
Pour ceux qui enseignent, aujourd’hui, certaines formes de Déisme, selon la tradition scientifique, la physique et les neurosciences cognitives, le Déisme tel que le pratiquent en partie des doctrines occidentales comme la PNL, l’Analyse Transactionnelle, l’Ennéagramme ou la Sémantique Générale, est issue des écoles psychanalytiques, comportementalistes et cognitivistes, dont il considère les principes fondateurs :

  • Le principe du non-soi : les existences n'existent pas de manière absolue, mais dans un temps, un lieu, un contexte.
  • Le principe de la relativité : tout phénomène conditionné est transitoire et relatif.
  • Le principe de l'angoisse existentielle, qui est la face cachée de nos processus mentaux ordinaires et qui se manifeste à nous sous la forme de la souffrance et du mal-être.
  • Le principe de totalité par lequel il est possible de dissoudre cette angoisse.
  • Le principe de non-identité : la carte n’est pas le territoire, le mot n’est pas la chose qu’il désigne.
  • Le principe de multi ordinalité : La carte ne couvre pas tout le territoire, les mots ne peuvent représenter tout ce qu’ils veulent représenter.
  • Le principe d’auto-réflexibilité : la carte reflète le cartographe.
  • Le principe de complexité et de systémique : Un individu comme un tout dans un environnement comme un tout.


La discipline morale est un des éléments essentiels de la voie du Déisme. Il s'agit d'un ensemble de préconisations, proches, entre autres, dans notre monde occidental, des commandements de la tradition judéo-chrétienne - mis à part ceux qui concernent Dieu -, qui aident l'homme à intégrer à sa vie quotidienne la sagesse acquise, grâce à la discipline mentale, la méditation, la relaxation, la contemplation. Ignorer ces préconisations, c'est s'écarter de « l'Eveil » à la conscience.
Un Déisme, sans contrainte comprise et admise, qui ignore l'exigence intellectuelle et dans lequel les contenus restent à la marge, s'éloigne de la réalité des origines humaines et renonce à sa liberté.
Le Déisme enseigne une discipline visant à libérer l'homme de sa souffrance, une souffrance causée par l'ignorance de ses déterminismes, ses conditionnements et les mauvais choix qui en découlent.
À ce titre, elle serait comparable à la psychologie ou plus précisément aux méthodes d'analyse psychanalytiques, comportementalistes et neuroscientifiques. De plus, le Déisme est semblable à la méthode moderne d'investigation scientifique, car il n’impose pas une quelconque  thérapie, mais plutôt une  invitation à expérimenter par soi même un mieux être, un art de vivre ensemble et une philosophie.
Le Déisme contemporain démontre aussi que « le système nerveux animal et humain peut être entraîné et modifié physiquement  d’une façon et dans une mesure difficilement concevable jusque là.[2] »
Le Déisme s’adresse à des personnes ou des groupes  qui souhaitent ajuster leur potentiel comportemental et développer leurs aptitudes à  « bien être » dans un environnement  relationnel démultiplié et d’efficacité sociale accrue.  Cette technique est ainsi mise à la disposition du développement personnel et des groupes sociaux.
Le Déisme peut participer de l’éducation des scolaires. Par exemple, dans un prolongement des cours d’Education Physique et Sportive. Un entraînement mental permettant la prise en charge émotionnelle pour réduire le stress, renforcer le système immunitaire, l’équilibre émotionnel et développer des résistances envers les conduites à risques et addictives. Réorienter vers la création, la socialisation et l’apprentissage de la citoyenneté. Acquérir des compétences sociales : estime de soi et respect des autres, capacité à choisir sa vie, pouvoir résister à des sollicitations diverses. Trouver le chemin d’une bonne gestion de son existence, de la santé. Capacité à prendre des décisions etc.   
Dés le premier stage d’initiation, l’aptitude au changement, l’équilibre émotionnel, l’intégration personnelle et groupale sont considérablement améliorés. De ce fait, on peut en escompter une amélioration rapide et sensible du niveau éducatif et socialisant, de la liberté et responsabilité des acteurs sociaux, de la cohésion sociale, de l’apaisement des tensions communautaristes, culturelles et cultuelles et d’une montée en puissance des valeurs universalistes.      

Francis NERI
Educateur et Formateur
Président de l’Institut Européen de Socialisation et d’Education
10 01 06



[1] Kant, Voltaire, Rousseau

[2] Richard Davidson et Antoine Lutz Psychiatres à l’Université de Madison (USA)

Commentaires

  • Bonjour, je me découvre déiste. Ce n’est pas si mal. Merci (à bientôt sur Venus…)

    Rufino

  • Sans aucun doute faites vous allusion à la Vénus non aristotélicienne ? :-))

  • J'ai découvert, vers l'âge de 16 ans (il y a donc bientôt trente ans) le cycle des NON A de Van Vogt. Depuis je suis à la recherche du monde des détectives vénusiens. Je découvre, jour après jour, qu'ils existent mais qu'il faut probablement être prêt soi-même pour les découvrir.

    bien sincèrement,

    Rufino (je suis de Strasbourg!)

  • Lisez aussi la "Faune de l'espace" et sachez que nous sommes nombreux à Stasbourg, en Alsace et ....ailleurs
    Bienvenu dans l'équipe !

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