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Le territoire défie la carte

Quel talent ce Lucien ! Un vrai systémicien. Lisez et s'il vous plait faites lui part de votre ressenti. Le territoire qui défie la carte ! Quand je pense que je n'ai pas inventé la formule, j'en deviendrais jaloux si.....

Petite remarque: J'ai "causé" avec le bloc identitaire. Ce n'est pas exact que ce mouvement croit impossible l'intégration. Il va seulement plus loin, il parle d'assimilation, mais à mon sens, il lui faudra lui aussi accepter l'intégration "individuelle". C'est trop tard pour l'assimilation; il aurait fallut éduquer et socialiser autour de nos coutumes, nos lois et nos codes sociaux dès 1973 au moment de l'incroyable "regroupement familial ".

L'évolution de notre carte mentale, de nos représentations du territoire,  et l'adaptation aux réalités construites du terrain, sont une nécessité si nous voulons rassembler sur l'essentiel. S'enrichir de ses différences, surtout si elles préservent un essentiel commun, ce n'est pas renoncer à ce que l'on est, bien au contraire.

C'est nécessaire si nous ne voulons pas que la "carte islamiste" devienne un jour notre territoire. Tel est l'enjeu, à ne pas perdre de vue une seule seconde !

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Nous assistons à un tel surge moral et politique en Belgique, aux USA, en Hollande, aujourd'hui en France, qu'il commence à faire peur à certaines grosses huiles ; même un ex-conseiller de Bush, Karl Rove, hurle avec les loups, moules bien accrochées à leur rocher de moins en moins haut placé tant le désir de tourner la page des discours niais devient irrésistible. Nos élites sont si écoeurées de voir le territoire défier la carte, entrer en résilience alors que le peuple a toujours été déclaré dominé, manipulé (les caves se rebiffent) qu'elles se hâtent de classer à "l'ultra droite" tout discours refusant d'avaliser le leur, qu'elles chantent sur tous les tons, tel Néron, du haut des tribunes médiatiques tandis que Rome brûle.

Classent-elles d'ultra droite les mêmes refus en matière de moeurs, ou en matière de comportements "culinaires", lorsqu'ils sont musulmans ? Non, bien sûr, de tels refus seront respectés car mis immédiatement sur le compte de la différence de culture, que l'on se gardera bien de classifier comme rétrograde (sauf s'il s'agit de lapidation néanmoins), ce qui est là proprement méprisant en réalité puisque nos élites préfèrent s'en prendre aux personnes qu'elles pensent toucher, culpabiliser, avec leur sermon,  ces personnes étant de même culture, alors que "l'autre", le musulman, sera celui avec qui l'on ne polémique pas; pourtant, il pourrait lui aussi "progresser" grâce à la critique, sauf que son discours ne compte pas. Il se comptabilise seulement comme auxiliaire potentiel.

Mais oublions ceux qui s'effacent déjà du sable du temps.

Observons que si certains Flamands de plus en plus nombreux veulent entrer en scission c'est bien parce qu'ils refusent de croire qu'ils doivent être les seuls à "progresser" alors que certains musulmans ont le droit, eux, de régresser vers l'islam des débuts. Laissez-nous tranquilles clament-ils, pourquoi les monuments seraient les seuls à être protégés ? Il est vrai néanmoins qu'ils le sont de plus en plus difficilement tant l'idée de brassage éclectique veut s'imposer y compris au Château de Versailles en empêchant que celui-ci soit appréhendé en tant que tel comme cisèlement et joyau d'un moment du monde au lieu d'être ravalé à l'état de décorum pour des ego en mal de turpitude.

Nos élites ne comprennent pas que malgré l'insulte (réac, néoréac, raciste, phobique) qu'il s'agit réellement d'un mouvement de fond secouant des populations occidentales cherchant non pas à s'enfermer mais à rectifier la trajectoire des années 60 accaparée par les pirates nihilistes du post léninisme soixante-huitard, il ne faut pas confondre 60 et 68, voire mai et juin 68, tout comme l'on ne peut confondre le 4 août 1789 et le 10 août 1792. De même ne confondons pas intégration pluraliste et assimilation jacobine. Car, et ce contrairement à ce que pense le Bloc Identitaire, il est possible d'intégrer des populations diverses, même extra-européenne, à partir du moment où celles-ci ne sont pas acceptées en tant qu'ethnies mais individus qui cherchent à s'insérer dans le particulier sans amoindrir leur singularité.

En ce sens la force des tea parties tient précisément dans leur attachement viscéral à la Constitution américaine cette carte devenue territoire, au lieu de s'en tenir seulement à la terre et aux morts. L'erreur fondamentale du barressisme, tout comme du nazisme et du communisme fut de croire qu'il s'agit de purifier ou de préserver celle-ci jusqu'au plus profond de la sensibilité en écartant ce qui ne sent pas comme soi (dans tous les sens du terme sentir).

Il faut lire alors ainsi la façon dont un Heidegger à la suite de Lénine s'oppose violemment à toute pensée distinguant théologie et politique parce qu'il prétend créer un même corps organiquement homogène et susceptible de fonctionner comme une phalange spartiate et ce au plus profond du corps propre. Le mouvement des tea parties n'a rien à voir avec cette métaphysique de la finitude volontaire puisque cette dernière n'est que temporelle alors que l'énergie de l'esprit humain reste infinie, néguentropique, c'est la bonne nouvelle, ce qui implique de pouvoir peser sur le cours du monde, tout n'est pas encore joué, même si la carte façonnée par nos élites (non seulement en perte de vitesse mais qui sont en train de s'effondrer sur nous) prétend être la seule jouable.

Résistance Républicaine pourrait jouer ce rôle de catalyseur brassant divers courants mais unis par le même souffle celui de l'âme française, conscience universelle d'une telle tâche faramineuse. Organisons des banquets, mais dans lesquels le vin et le whisky (la vodka aussi) auront toute leur place au lieu du seul thé. Il est, après tout, peut-être encore temps.

lucien.oulahbib@free.fr

0664944909

http://lucien.samir.free.fr/biographie/index.html

 

 

 

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