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Dominique VENNER

Merci VITUS pour ce rappel aux sources et aux réalités. Nous en avons bien besoin. C'est important pour moi qui ne suis ni croyant ni royaliste.

Je milite pour le respect et le maintien de nos valeurs chrétiennes, car elles sont la colonne vertébrale de notre identité. C'est par leur conjonction et leur influence avec et sur des "valeurs" plus jeunes que nous retrouverons la force, le courage, la volonté et les moyens de lutter, ensemble, contre ce nihilisme qui nous tue en tant qu'individu et  peuple.

Bien à vous   

Francis NERI

Dominique Venner

Après avoir admiré moi aussi ce geste et après avoir cherché à lui donner toutes les significations les plus nobles possibles et en particulier au moment  de l’émotion qui suivit l’évènement, ma seconde démarche mentale a été de réussir à balayer – d’un vaste coup de balayette -  tous les commentaires des professionnels patentés de l’information et de l’enseignement catholico humaniste possible. De balayer pareillement les louanges des thuriféraires qui n’en feraient jamais autant, pour autant !

Je me suis toujours demandé pourquoi, dans ce pays, on a l’habitude d’admirer les gens qui se suicident,  exception faite de ceux qui le font après avoir ratiboisé toute leur famille et qui se retrouvent sans d’autre choix possible.

Il y a une sorte de fascination pour le suicide. Admirer ce qu’on se croit incapable de faire. Vouloir y voir comme une forme extrême de courage. Les assureurs excluent le suicide des garanties  - pendant les deux ans qui suivent la signature - considérant qu’il peut être le résultat d’un calcul émergeant d’une perte de l’instinct de conservation reporté sur des tiers qu’on souhaite enrichir en faisant d’une pierre deux coups. Les assureurs ne sont pas des poètes. Ils se fient aux statistiques.

On admire le suicide de Brossolette, de Yann Palach et celui de DrieuLa Rochelle.... On admire moins celui de Georges Figon, de Stavisky et de Beregovoy. Ceux-là se sont supprimés selon une coutume qui répond aux valeurs de la république. Masarich se suicida aussi au nom de ces valeurs, poussées au paroxysme de l’idéal socialiste. Ses dernières paroles juste avant sa défenestration furent pathétiques: “ Ne me poussez pas, camarades !”

Beaucoup de suicides se distinguent aussi par la volonté forcenée des victimes de se rouer de coups auparavant ou encore de  se tirer deux balles de gros calibre pour affirmer une volonté ferme de ne pas se rater.

Le suicide de De Gaulle a encore ses détracteurs, ce n’est pas demain la veille que des médecins légistes iront s’en aviser.

Le suicide de Hollande on l’espère, on l’attend.  Il est allé jusqu’en Sud Afrique pour pleurer entre des bras fraternels le cataclysme tsunamique de Brignoles. Sa compagne est là pour le persuader pourtant de ne pas mettre fin à ses jours, pendant que Madame Cecilia Attias “fière de ne pas avoir une goutte de sang français dans ses veines” revient tout exprès de l’Amérique de DSK, pour présenter un livre aux télévisions françaises à qui elle déclare que “Brignoles, non ! Plus jamais ça !”.

Hollande et Sarko pourront aussi préférer la route du Shah d’Iran, de Ben Ali, celle qu’ont refusée Khadaffi, Saddam, Béchir, celle qu’Assad refuse ...  Les îles Caimans attendent ces deux-là et leurs poufs, bon débarras !

Le suicide de Fabius c’est celui qui ne viendra jamais, on pourra longtemps se fouiller. Lui, c’est à Wall Street qu’il est chez lui. A Wall Street, pas à Fort Alamo.

Pour Dominique Venner, Dieu sait - et même dieux savent - si les commentateurs ne se sont pas privés. Le plus comique de tous étant celui de l’Abbé de Cour deLa Mornaisqui a déclaré qu’on ne se suicide pas dans une église.

Vercingérorix ne s’est pas suicidé et Jules César non plus. Néron et Hitler, si. Ils n’étaient pas Mishima et n’est pas Mishima qui veut. N’est pas japonais qui veut non plus.

 

Matzneff est allé disperser les cendres de Montherlant dans l’enceinte du Colisée. Quand la bêtise humaine oublie de vous gratifier du Panthéon, voire du nom d’une impasse dans le village dont on a été le conseiller municipal adjoint ou suppléant, il reste à organiser sa propre fin en vertu de la circonférence qu’on attribue à son nombril et en vertu de ce qu’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même. Faute de se faire sculpter le portrait dans la brique du Colisée, Montherlant en a été réduit à en rejoindre la poussière

Il est vrai qu’avoir eu Dominique Venner comme premier responsable politique de sa jeunesse, ce fut une gloire, une vraie gloire parce qu’en voilà un, au moins, qui n’est jamais allé à la soupe !  Pour l’afficheur de base de la cause nationaliste que je fus et que je suis, il est réconfortant de découvrir un capitaine qui n’ait pas mangé son képi pour devenir une sorte de général de Bonneval, le valet à lunettes noires qui portait le cartable de Charles De Gaulle. Au Clocher de Rodez, en 1999 à Toulouse, j’ai serré la main de Dominique Venner comme un chouan l’aurait fait en rencontrant Cadoudal ou Charette. Je conserve pieusement la dédicace de son livre. Mais aucun de tous les chefs chouans ne s’est jamais suicidé. Même piégés par les rats exterminateurs de la république, ils ont tous accepté la mort infligée par leurs ennemis alors que c’était la vie de la république qu’ils refusaient de vivre !

On comprend, naturellement, tous les suicides du désespoir et du chagrin absolu. Qui jettera la pierre à tous les malheureux abandonnés de tout et qui en arrivent à redire cette question terrible et insondable: “Seigneur ! Seigneur ! Pourquoi m’as-tu abandonné ?”.

Qui jettera la pierre au Doyen dela Facultéde Médecine de Paris qui, le soir du défilé de l’Armée allemande sur les Champs-Elysées, et se souvenant de tellement de sacrifices entre 14 et 18 d’où il était revenu vivant, a choisi de se brûler la cervelle ?

Qui condamnera ce jeune amoureux éperdu, raconté par Mistral dans “Mireille” et qui se précipite du haut d’une tour parce que l’amour fou qui lui échappe  lui fait perdre la raison ?

Mais organiser une véritable cérémonie autour de ce qui est le meurtre de soi-même et aller perpétrer ce meurtre devant l’autel d’une religion dont le seul mot qui le résume est l’Amour, c’est tout de même fort de café et je me dis qu’il est des orgueils que l’entourage devrait pouvoir, faute de mieux, réprimer à temps, tenter de raisonner.

Non ce suicide n’est pas un exemple. Je ne le blâme pas ! Je ne le condamne pas ! Et de quel droit me permettrais-je ces vociférations qui vont tellement bien dans la bouche cauchonesque de Monsieur deLa Mornais  !  Mais je ne veux pas louer, honorer, encenser, recommander ce suicide qui ne répond pas à l’aspiration occidentale, latine, grecque, chrétienne de notre peuple et de nos racines.

Amitié.  Vale !

Vitus

 

 

 

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