La coercition au nom de la démocratie.
Dans un environnement complexe, le décryptage de l’information est devenu un processus et un impératif de survie démocratique.
La société civile des citoyens ordinaires, revenus de leurs illusions de détenir un possible pouvoir révolutionnaire ou tout simplement un changement de « système », n’ont plus grand-chose à découvrir avec les progrès de la mondialisation de l’information.
Mais comme pour les blogueurs revenus du front "anti-liberté d'expression", le chemin de la réalité est aussi pavé d’embûches. Non que ceux qui forment la base de la « société civile » aient tout à découvrir. Avec les progrès des chaînes satellitaires et internet, ils ont les moyens de réfléchir à l’uniformisation des modes de pensée qui en découle.
Simplement, pour qui a toujours vécu en démocratie, dans un environnement politique pluraliste, ou la laïcité est un dogme libertaire, renoncer à la liberté d’expression et celle du « faire ce que je dis », demande un travail sur soi considérable. Passer du choix et du travail des idées, ou tout peut faire débat, à l’ingestion forcée de dogmes préfabriqués ne va pas de soi.
C’est pourtant ce que l’on nous « propose » et que nous sommes souvent obligés d’avaler comme une mauvaise soupe, parce que nous avons faim.
C’est que depuis l’inversion des valeurs de mai 68 (cette révolution des us et coutumes) la mise en relation des idées, la liberté d’expression, les rapports sociaux n'ont fait que de se dégrader. La perversion des mœurs, des attitudes et des comportements individuels, a pris progressivement et “légitimement” sa place dans la société car, encouragée, entre autre, par les partis et certaines associations de « l'Establishement ». Ils font partie de ces groupes puissants de gens installés, qui défendent leurs privilèges et leur classe sociale.
Tout laisse à penser que l'on veut nous inculquer des idées et éthiques glauques, immorales et perverses, et de surcroit mêlées au pouvoir de l'argent !
Tout cela, bien évidemment, facilite le travail de destruction, dans l’esprit des jeunes générations, de nos identités et de nos valeurs mémorielles dont les idéologues de gauche comme de droite veulent la disparition afin de promouvoir l’idée qu’il faut tout uniformiser pour mieux maitriser, y compris et surtout la culture.
Nous avions l'illusion d'avoir construit une société démocratique fondée sur la libre et pacifique confrontation des opinions. Certains n’en veulent plus. Pour eux nos sociétés doivent redevenir « autoritaires ». La démocratie, même simplement représentative, serait devenue un luxe parce que des humains sont à présent trop nombreux à vouloir avoir accès aux « richesses » et consommer comme l’Occidental moyen.
Un luxe que les communautarismes, les clans, les religions, les sectes et les mafias ne permettent plus car ils revendiquent un pouvoir que ceux qui le détiennent ne peuvent leur accorder.
Le combat pour l'égalité est bien engagé, mais les combattants ne savent pas encore qu'il est sans issue.
Pour ce qui nous concerne en tant qu’Européens, au nom de l’internationalisation des échanges, nous avons voulu la disparition de nos nations et de nos souverainetés pour une nation et une souveraineté européenne.
Pour cela, il fallait que meurent nos identités. Eh bien ! « ils » ont réussi à tuer l’idée de la nation et de l’identité française, mais ils ne l’ont pas pour autant remplacé par une « nation » européenne capable de fédérer au moins une politique économique.
Contrairement à ce qu’ils avaient promis, ils n’ont pas favorisé, en même temps que l’euro, l’émergence d’une nouvelle identité économique, sociale et culturelle, une identité englobante qui nous mettrait en mesure de faire face à nos concurrents mondiaux. Bref ils ont servi leurs intérêts et ceux des spéculateurs ; ils ont mis la France en faillite et nous devons payer l’addition.
Bien sûr ils ont vu venir la crise en 2008 et ils avaient les moyens de la prévenir.
Bien sûr ils savaient que la dette, le déficit de notre commerce extérieur et l’immigration pouvaient faire de la France un pays du tiers monde.
Bien sûr ils n’ont rien voulu faire car ils savaient que, de ce désastre, ils tireraient des profits supplémentaires. Ils justifieraient une reprise en main autoritaire que la « crise» expliquerait.
Voila pour quelles raisons la liberté de penser, de dialoguer, d’échanger des informations, de débattre, de porter sur les évènements « son » regard et « sa » main est pour le moins en perte de vitesse. Le prêt à penser a pris sa place et ceux qui insistent pour exprimer leurs différences sont traînés devant les tribunaux.
Bref à défaut d’auto-régulation, les peuples sont comme les financiers, il faut, semble t-il, les réguler d’autorité, leur poser un thermostat.
Le modèle social français d’intégration n’y a pas résisté. Notre modèle civilisationnel va-t-il sombrer à son tour ??
Si on ne badine pas avec la démocratie, entre son invocation magique et sa mise en pratique, se glisse l’abîme de tous les possibles…
La démocratie c'est le respect des minorités. En son nom nous donnons, fort naïvement, énormément de droits et de privilèges aux populations de l'immigration. Droits et privilèges généralement sans contreparties.
Mais la démocratie c'est également la loi du nombre. Les leaders politico-religieux de ces populations, en particulier musulmanes et africaines, de plus en plus nombreuses, revendiquent des privilèges au nom de la démocratie…qu’ils aboliront le jour où ils seront suffisamment forts pour le faire. C’est du moins ce qu’ils prétendent entreprendre ouvertement puisqu’elle n’est pas compatible avec leurs préceptes religieux.
Ce processus pervers n’échappe pas à nos « élites » mais pour eux, ce qui importe, c’est le consommateur et le producteur. De quelque culture qu’il soit, ce qu’ils veulent c’est qu’il consomme et si le « Gaulois » ne consomme plus eh bien qu’il disparaisse !
Sur 7 milliards d’humains, dont il ne faut surtout pas réduire le nombre mais bien au contraire l’augmenter, d’autres se lèveront, en Chine, Afrique, en Argentine ou ailleurs pour remplacer ce dernier rejeton de la culture occidentale.
D’autre part, cette approche, idéologique et universaliste, permet l’internationalisation immédiate des conflits à des fins, officiellement, d’ingérences humanitaires. Pour les complexes « militaro-industriels » c’est une question de survie.
C’est la position de l’ONU, à l’exception de la Chine et de la Russie, si l’on prend l’exemple syrien.
On ne badinera pas avec la démocratie, devenue l’impératif catégorique de notre temps. Mais entre son invocation magique et sa mise en pratique, se glisse l’abîme de tous les possibles…ferons nous la guerre au nom de la démocratie ?
Pour cela, les arguments des Islamo-gauchistes sont grosso modo les mêmes que ceux utilisés naguère par les pacifistes des années 4O, avec un risque de guerre civile accrue du fait de la nature devenue multiconfessionnelle du pays et que ces confessions, en particulier l’Islam, s’expriment avec de plus en plus de radicalisation et d’exigences agressives
Ceux qui nous conduisent vers cet effondrement sollicitent à nouveau nos suffrages afin de continuer cette œuvre de mort. Mais la « crise » qui ne nous laisse aucune marge de manœuvre ne nous permet aucune erreur d’appréciation, ni aucune indulgence.
Pouvons-nous encore confier notre destin à ceux qui sont les promoteurs de ce système infernal ? Pouvons nous croire une seconde qu’ils aient changé, qu’ils ont compris et qu’à présent ils ne nous tromperont plus ?
Alors ? Allons nous encore nous laisser conduire, en silence, à l’abattoir comme des agneaux nous y faire égorger ?
Francis NERI
http://semanticien.blogspirit.com
07 02 12