Le désordre du monde
Cette chronique traite du désordre de « leur » monde, du désordre des esprits, du désordre d’une idéologie libérale dévoyée qui tient le système global sous son joug impitoyable.
Le monde est aujourd’hui pris, paraît-il, d’une frénésie vertueuse de régulations pour tenter de stopper la crise du prix de l’or noir, laquelle est due à la fièvre de la spéculation, conséquence de la rapacité de systèmes prédateurs que personne n’envisage vraiment de réguler.
Les aspects de la dérégulation s’expriment à partir de seuils, d’entrées et de points d’ancrages des crises.
Nous devrons, individuellement, au plus prés de notre quotidien et collectivement, en réseau, établir les liens entre les systèmes en crise, montrer leur interdépendance, dire d’évidence que les crises, spécifiques croit-on à chaque système, s’enclenchent les unes après les autres, qu’elles s’interpénètrent et interagissent entre elles. Nous constaterons que les systèmes qui ne sont pas encore en crise visible seront inévitablement entraînées, contaminés comme par un virus pour lequel « ils » ont le remède mais « qu’ils » refusent de fabriquer à doses massives sous prétexte de son coût élevé, pour qu’il reste « leur » propriété ou encore qu’il élimine « leurs » concurrents.
Les systèmes financiers et économiques, les organismes régulateurs et de contrôles sont entre les mains de spéculateurs et autres responsables qui n’ont pas la moindre intention de modifier un système qui leur rapporte trop.
Autant demander à un alcoolique dépendant de s’arrêter de boire parce que çà le tue ! Comme le parasite qui tue l’organisme qui le fait vivre, contrairement au symbiote qui vit d’un échange gagnant/gagnant, ces systèmes iront jusqu’au bout de leur logique suicidaire à l’exemple de tout organisme ou organisation qui refuse de se modifier ainsi que ses pratiques.
C’est ainsi que nous découvrons la trahison du dogme libéral par ceux-là même qui sont censés le défendre. Par exemple, ces gouvernements qui s’apprêtent à « nationaliser » à grands frais les pertes de tout ordre pour sauver le monde financier et économique de ses excès divers, conduisant inéluctablement le système général au désastre.
Le cas du sauvetage de cette banque, la Northern Rock, ou la City de Londres a laissé faire en détournant les yeux, est significatif de ce qui nous attend.
Comme de bien entendu, cela ne servira à rien. En terme d’analyse systémique, l’on désigne cette procédure comme « faire un peu plus de la même chose » et bien évidemment comme toujours au bénéfice d’une minorité.
- Ce qui nous attend, ce n’est pas une prise de conscience et le changement de nos pratiques financières, économiques, sociales, environnementales etc.
- Ce qui nous attend, c’est le sacrifice, la rigueur, la régression pour l’Occident, probablement la guerre, ou les guerres, à moyen terme avec les pays du tiers monde, voire émergeants et pourquoi pas au sein même du modèle occidental, à l’exemple du Liban, anciennement Suisse du moyen orient aujourd’hui dévasté par ses luttes fratricides.
- Ce qui nous attend, c’est une utilisation et une justification et donc un accroissement de l’activité des intégristes en particulier musulmans, comme une réponse singulière à la crise systémique générale, totale et globale.
- Ce qui nous attend, c’est des famines monstrueuses, l’écologie mise aux oubliettes, un environnement et une vie plurielle de plus en plus dévastés.
- Ce qui nous attend c’est des rétroactions planétaires de plus en plus violentes, de plus en plus meurtrières et de moins en moins maîtrisables
Ce monde n’est pas le notre ! Nous devons entrer en RESISTANCE.
- Il est temps de se lever et de s’opposer. Les accommodements, les discours apaisants et bien pensants ont fait leur temps. Le temps de la lucidité et de la radicalité est venu, c’est à nous de prendre en main notre destin, et celui de la planète, en terme d’économie, de finances, d’écologie, d’environnement.
- Il est temps de faire ce qui est bon pour nous et par conséquence pour l’écosystème qui nous englobe.
- Il est temps de nous défendre, de défendre également nos valeurs et nos cultures, car si nous devons nous ouvrir à d’autres valeurs et d’autres cultures, celles ci ne peuvent en aucun cas s’exprimer envers nous en terme d’antagonisme.
- Il est temps de s’ouvrir en réseau, de faire taire les divergences qui nous isolent et nous rendent inefficaces, de se rassembler dans l’action sur des objets et des objectifs à partir de finalités que nous avons en commun : « pour le vivant et pour rester vivants ! »
Comme toujours durant les grandes crises qui nous entraînent tous, des hommes et des femmes se lèvent et répondent présent. Ils se rassemblent et ils portent une réponse qui change le monde.
C’est à cela qu’il faut s’inviter ! Osons changer pour changer le monde !
Francis NERI
Commentaires
t on article fait peur pour l'avenir - ce qui nous attend -?- c'est vraiment inquiétant - tu as raison - il faut réagir et tout de suite - salut mth beck