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La crise

Elle n'est pas finie ! Mais ma foi, de cela vous vous en doutiez ; même si vous faisiez semblant de croire aux histoires que nous racontent nos médias. 

A l'inverse de ce que soutiennent les discours officiels, les temples de la consommation commencent à s'effondrer. C'est tout simplement en raison du chômage, qui a déjà atteint un niveau qui n'est pas soutenable à long terme par les systèmes sociaux quand ils existent.

La modeste retombée des efforts massifs des plans de relance ne fera pas illusion très longtemps. La fin des perfusions massives, tant monétaires que budgétaires est annoncée.

La réalité de la crise systémique va apparaître dans tous ses aspects, et c'est heureux car cela mettra fin aux techniques de replâtrage qui ont juste permis aux financiers de se refaire une santé et d'encaisser des bonus considérables.  

Il faudra bien remonter les taux d'intervention des banques centrales, donc un resserrement du crédit qui se traduira par un nouveau ralentissement de l'activité.

Et ce n'est pas tout. Une crise systémique n'est pas seulement financière, économique, sociale.  Elle conjugue des vecteurs écologiques, énergétiques, culturels, pour ne citer que les plus signifiants.

Tant que nos dirigeants n'auront pas « appréhendé » le fait incontournable qu'on ne règle pas une crise systémique, c'est-à-dire globale et totale, avec des mesures partielles et linéaires, qui n'intègrent pas la notion de rétroaction, de contexte, de lieux et de temps, ils ne feront que poser des emplâtres sur nos jambes de bois.

Au fait, la systémique, c'est quoi ?

Je préciserai que c'est avant tout la définition d'un système qui s'imbrique et si possible s'autorégule. Il suffit qu'une pièce de ce système bouge pour que tout bouge, s'emballe ou s'équilibre. Traduction, en langage de praticien de l'approche systémique : Quand on s'occupe d'un individu en crise par exemple, on intègre aussi sa famille, son groupe, son environnement local pour une analyse de l'événement dans un environnement global, afin de débloquer des situations, de régler des conflits. Il s'agit de changer une « organisation », un système en crise, ou encore, en essayant, par exemple, d'aider une famille, un groupe, à modifier son regard sur un enfant, un autre groupe.

On part du principe qu'un fonctionnement isolé, un comportement, une réponse, toujours le même, n'est plus efficace et suffisant pour régler une situation nouvelle. Avec l'approche systémique, on apprend à se déprogrammer, pour éliminer les « objets encombrants ». Mais aussi progresser, se débarrasser de ses phobies, et améliorer sa communication avec les autres. Enseignement de base : « Nous avons tous une carte du monde », qui nous est propre et qui n'est pas obligatoirement la « réalité ». À nous alors d'accepter « la carte des autres », sans la juger et si nécessaire modifier sa propre carte si inadaptée à un environnement changeant

Faudra t'il donc subir, comme en Haïti, la loi d'une cruelle nécessité pour oser le « changement » dans nos attitudes et nos comportements face aux défis de tous ordres qui nous sont adressés ?

Je le crains et ma foi c'est avec curiosité que j'attends la fin de cette histoire et le commencement d'une autre.     

 

Commentaires

  • Excellent article !

  • Cette approche systémique est rigoureuse et parle d'effet de rétroaction qui est inconnu pour la plupart des hommes politiques. La régulation, le système capitaliste ne connaît pas. Il veut de l'expansion continue dans une planète pourtant limitée. De même, l'expansion démographique dans un système limité. De plus en plus, les pays surpeuplés nous envoient des clandestins sur les plages de Corse ou de Lampadousa ou ailleurs. Mais l'Europe, la France ne sont pas des ensembles illimités et les nouveaux colons auront de plus en plus de mal à se faire accepter. La situation va devenir explosive

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