Il nous est souvent opposé que les musulmans modérés contredisent nos alertes contre l'Islam en France.

Je rencontre pourtant fréquemment des "musulmans modérés", mon fils ayant de nombreux amis musulmans. Je connais ces familles bien intégrées à la société française, dans lesquelles les femmes ne portent pas le voile et se comportent comme des françaises modernes. Parmi ces familles, j'ai noué de bonnes amitiés avec des personnes pour qui j'ai de l'estime.

Pour autant, ce terme de musulman modéré continue de sonner faux. Si j'apprécie de nombreuses familles comme je viens de le décrire, c'est avant tout pour les individualités que je rencontre et que je trouve sympathiques. Mais je demeure sans illusion sur le rapport futur qu'ils peuvent entretenir avec leur religion.

Pourquoi une telle défiance ? En premier lieu du fait du rapport numérique, de l'étude de l'institut Montaigne datant déjà d'il y a quelques années, montrant que 28% de la population musulmane était radicale et que ce pourcentage montait à 55% dans les classes jeunes, actuellement à 65% dans une statistique plus récente.

Au-delà de ces chiffres, les "musulmans modérés" sont à quelques rarissimes exceptions absents d'événements où ils devraient intervenir avec force. Où sont-ils en défense de Sarah Halimi, d'Ilan Halimi, de Mireille Knoll, des familles Sandler et Monsénégo ? A part pour des avis fades et convenus appelant à la paix et à l'apaisement, quand la seule réponse possible est celle du combat.

Je ne croirai aux "musulmans modérés" que le jour où ils auront le courage de casser cette solidarité très particulière, cet esprit de clan qui reste un accord tacite et une soumission de fait à leurs éléments les plus extrémistes. Le silence gêné n'est pas le signe de celui qui veut la paix, mais celui de la servilité.

Je ne croirai aux musulmans modérés que le jour où ils se grouperont pour défendre un mode de vie qu'ils auront inventé et auquel ils tiendront plus que tout.

Je ne croirai aux musulmans modérés que lorsqu'ils ne se contenteront pas d'appels mielleux à la paix, mais lorsqu'ils se décideront à se grouper pour casser la gueule physiquement à leurs coreligionnaires radicaux, afin de bien leur faire comprendre qu'ils n'acceptent pas leur loi.

Autant dire que ce n'est pas demain la veille et qu'il y a du travail de leur côté.

Marc Rameaux