La France qui ne veut pas mourir
Au moment où la France joue son destin dans un monde dominé par l’hyperconsommation et l’hyper endettement, que l’immigration menace son identité, que le libéralisme spéculatif des marchés financiers se joue de la puissance de son Etat, que son industrie s’évapore vers les pays émergeants, que le chômage et la paupérisation s’accroissent sans que rien ne vienne y remédier, certains Français se retranchent du corps de la nation.
La cause en est la désaffectation des citoyens à l’égard des institutions.
Le taux considérable de l’abstention est la preuve de leur désarroi et de leur méfiance envers le pouvoir, qu’il soit politique, social, économique, médiatique ou encore culturel, voire cultuel.
La question, à présent posée, est celle du fonctionnement de l’Etat qui n’est plus ni ferme, ni impartial, ni continu.
Il semble être le jouet des événements et le peuple est las, démuni, menacé, car l’action publique n’est ni nette, ni protectrice, ni forte.
L’Etat semble avoir perdu la tête et n’être plus que le jouet, voire le complice d’une mondialisation qui le manipule à sa convenance car il est englué dans l’impuissance d’un pouvoir mondial élitiste et prédateur dont il fait partie et dont il faut l’en sortir.
La France qui doit se retrouver a besoin d’un Etat fort, d’un peuple rassemblé, au sein duquel, chacun à la place qui est la sienne, face son devoir.
Le présent est dur, l’avenir est menaçant. Les partis en présence savent bien que la crise qui se perpétue par vagues successives et qui risque de conduire le monde à l’abîme est d’une extrême gravité.
Pourtant, pas question pour eux d’envisager un seul instant de faire taire leurs querelles de personnes, de pouvoir, de « places » à conquérir ou à conserver. Pas question de se rassembler au-delà de leurs divergences personnelles ou de groupes.
Chaque jour qui passe pèse bien lourd et il faudrait sans perdre plus de temps, rassembler le peuple de France autour de l’idée de « restitution » et la sauvegarde de ses valeurs et identité, nationale et régionale. Il est encore temps !
Il s’agit, encore une fois, de sauver la France et de lui assurer dans le monde la place qui est la sienne et qui lui revient.
Il s’agit à nouveau de rénover la République pour mettre l’Etat à la hauteur des tâches qui l’attendent.
Notre constitution est prévue pour ce cas de figure. Malgré tout, nos divisions sont multiples et profondes et aucun représentant des partis susceptibles d’accéder au pouvoir, ne possède l’autorité nationale qui est indispensable pour gouverner efficacement. Il est entravé dans ses prises de décisions, aussi bien par l’opposition interne, que par l’Europe ou la finance spéculative et mondialisée, caractérisée par la rapacité et la partialité des forces qui s’appliquent à dominer la France à la faveur de sa faiblesse et de sa confusion.
Pourtant nous voyons bien ce qui pourrait être fait et qui pourtant ne l’est pas.
Certains voient clairs, c’est vrai. Mais ce n’est pas tout, il faut réaliser et, pour cela il convient de créer les conditions.
Elles dépendent de nous et c’est la raison pour laquelle les Français doivent se mobiliser et reprendre leur destin en main.
Il dépend de nous de nous rassembler au-delà du clivage où nous enferment les partis, pour imposer l’action de redressement national au-delà de nos vieilles querelles, politiques, sociales, religieuses, idéologiques.
Nous devons nous voir les uns et les autres tels que nous sommes : des Français unis par plus de deux milles ans d’histoire commune dont ils sont les héritiers sur une terre qui leur appartient par le sol et le sang.
Nous devons lutter en nous rassemblant sur l’essentiel contre ceux qui s’efforcent de prolonger un système suivant lequel ils peuvent faire perdurer leur autorité, leurs privilèges et leur pouvoir prédateur.
Les évènements sont trop menaçants pour qu’il soit permis d’attendre. Les élections à la Présidence en 2012, les législatives, puis les municipales en 2014 vont être l’occasion de mettre fin à un régime de confusion et de division qui plonge l’Etat dans l’impuissance et les citoyens dans le désespoir.
La France est multiple, elle l’a toujours été et le sera probablement toujours. Seulement, pour le moment, nous nous trouvons devant des objectifs de salut public et de préférence nationale, qui doivent s’imposer à tous dans l’équité et la justice sociale sans lesquels il ne peut y avoir de consensus social.
Il nous appartient donc dés à présent d’analyser, dans cette optique de « dos au mur », les propositions de ceux qui prétendent à nos suffrages et les juger d’après leur capacité, leur dignité, leur bonne volonté et leurs précédents résultats.
Il ne s’agit plus de savoir de quelle famille spirituelle, idéologique, partisane proviennent les personnes voulant exercer leur autorité sur nous et la France. Cela devient secondaire car en période de crises, seules de fortes personnalités pénétrées de leur mission de salut public doivent faire partie de notre choix.
Nous devrons donc être vigilants et capables d’appréhender s’ils sont en mesure de sauver la nation si nous leur en donnons le pouvoir, les moyens et la légitimité.
Ne laissons pas la « cinquième colonne » mettre la France à genoux devant la mondialisation et ses conséquences : les crises, l’immigration massive, la destruction de notre environnement, la marchandisation de l’homme.
L’avenir, à très court terme, nous dira à qui nous pourrons confier notre destin. Non pas à un homme, ou une femme, providentiel(le), mais à une équipe capable de proposer un contrat aux Français, de s’adresser directement à eux. Une équipe solide pour le promouvoir au-delà des partis qui sclérosent la France et l’enferment dans des intérêts catégoriels.
Les Français ont perdu confiance en l’avenir. Les injustices répétées, les promesses non tenues les poussent à la révolte et l’hostilité envers l’Etat, les politiques, les partis, les syndicats, les patrons du « CAC 40 », les médias, les technocrates etc.
C’est donc dans les rangs du peuple, au-delà des partis qu’il faudra aller chercher les anonymes prêts à se lever pour reconstruire un Etat juste et fort délivré des « factions » dont depuis Charles De Gaulle nous pensions être libérés.
Rien de solide et de durable, disait-il, ne peut se bâtir en France, sinon à partir de la volonté exprimée par le peuple.
Le peuple doit pouvoir s’exprimer directement et pas seulement au travers de ses représentants actuels dont globalement il se méfie, mais au moyen des nouveaux médias qu’il ne doit pas laisser l’en priver ceux qui veulent le faire taire.
Le peuple doit à nouveau lutter pour sa liberté d’expression directe sur Internet et par référendum d’initiative populaire. C’est par là qu’il faut commencer.
Francis NERI
24 10 11