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le pétrole

  • Soyons sérieux

    Je sais bien que nous sommes sur Facebook mais je ne suis pas du genre à m'interdire d'être sérieux quand ça me chante...
    En quelques siècles et plus encore depuis quelques décennies grâce entre autres à la révolution verte, une partie croissante de l'humanité par effet d'entraînement, s'est affranchie de plus de cliquets malthusiens, qu'elle n'était parvenue à le faire au cours des trente derniers siècles précédents, voire plus, durant des millions d'années si l'on pense à la continuité depuis Homo erectus.
    Faute de s'être préparée à une pénurie de moins en moins évitable à moyen voire à court terme des ressources en hydrocarbures, l'humanité se condamne elle-même à un retour de bâton des contraintes physiques et naturelles, qui entraînera évidemment une réduction de la population.
    Étant donné qu'au cours de l'histoire l'humanité dans son ensemble, à quelques exceptions près, n'a jamais été lucide sur son devenir, il n'est pas étonnant qu'aujourd'hui, elle se préoccupe tellement de ce qu'il y a de plus futile et si peu de ce qu'il y a de plus vital.
    Les effets de la consommation d’hydrocarbures varient en fonction de chacun, mais globalement sur la partie de l'humanité vivant confortablement grâce à la disponibilité énergétique, ils sont notamment d’ordre anxiolytique (euphorie, bien-être, apaisement…), stimulant (toute-puissance, déplacement de la pression de sélection), ou encore hallucinatoires (amplification de certaines frustrations par la disparition d'autres entraînant des phénomènes de créations et de recherches de sensations, extase par procuration, etc. distorsion de la réalité…).
    Il est évident que d'ici peu, quelques décennies au plus, le retour des contraintes naturelles imposera de parler d'autres sujets (si la recherche de nourriture ou d'autres domaines plus gore de la survie laissent sur cette planète le loisir de débattre, comme les gens le font sur cette plateforme) que, celui d'une femme nue couverte de sang dans une cérémonie, celui du devenir de l'art, de la vraie valeur de l'action Tesla ou du Bitcoin, de la dette publique, du sort d'une adolescente blonde palestinienne, du trucage d'une élection, de la tauromachie, du jeunisme, de l'individualisme, de l'indigènisme, de la tendance à la transphobie du féminisme traditionnel, de la culture du viol, du racisme systémique, de la moumoute d'un Président des États-Unis, du degré d'avancement de la sénilité d'un autre ou encore du lieu de naissance de celui qui les a précédé pas plus que des mœurs sexuelles de leur homologue français ou du niveau de moralité d'un collègue russe, du masculinisme, du viol par le regard, du droit à l'enfant, du port du masque, de la Société du Spectacle... et que sais-je encore..., tiens prenons l'exemple du colonialisme et de l'anticolonialisme voire de son fondement philosophique le droit des peuples à l'autodétermination, faut-il être stupide pour imaginer que lors de la phase intermédiaire c'est-à-dire au début de la pénurie d'hydrocarbures, la Suède n'annexera pas la Norvège, Total continuera à corrompre les dirigeants gabonais pour se servir de pétrole, un Libyen pourra planter sa tente à Paris, l'Allemagne aura encore son mot à dire à la France, les Écossais voudront leur indépendance, etc., etc., tous les sujets actuels qui préoccupent tellement tant de gens risquent de ne laisser qu'un vague souvenir à ceux qui auront survécu.
    La raréfaction du pétrole augmentera le prix jusqu'à un certain point, au-delà duquel le prix réel ne sera plus une question d'argent mais une question de rapports de forces.
    Ce jour-là il vaudra mieux avoir comme la France une dette souveraine mais un porte-avions, une force de dissuasion qui deviendra une arme d'intimidation, que de l'or et des excédents budgétaires comme la Suisse.
    Un peu plus tard il vaudra mieux lors du sevrage de la manne énergétique des hydrocarbures, avoir déjà sur place comme la France, une longue histoire sur un large territoire bien irrigué et une population distincte corvéable prête pour le servage.
    11 07 21
    François Amsallem