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La discrimination

Les violences urbaines font que de nombreux penseurs, sociologues, hommes politiques se penchent avec sollicitude sur la discrimination, à l’embauche, en particulier.
La discrimination se situe au carrefour d'un faisceau de représentations, de préjugés, de fantasmes et d'habitudes.
La lutte contre les discriminations passe par la modification des comportements des acteurs sociaux et ce par une sensibilisation, une éducation  aux méfaits de la discrimination et aux  bienfaits de l'intégration, de l’insertion et de l’assimilation.
Les véritables freins à ces trois pôles de la socialisation sont d’une part, le chômage massif, et d’autre part l’immigration qui déborde largement nos capacités d’accueil.
Chaque intégration, insertion ou assimilation réussie provoque un appel d’air par le biais du regroupement familial, de l’immigration clandestine « régularisée » ou pas et par bien d’autres méthodes  que les passeurs et employeurs de clandestins connaissent bien.  
Le modèle social français basé sur le fameux ascenseur social devait son succès au 30 glorieuses et à l’expansion économique.
Les chocs pétroliers successifs ont mis fin à l’expansion économique, et l’explosion démographique mondiale  au modèle social français d’intégration.
Ce n’est pas un hasard si les pouvoirs publics serrent la vis des associations et demandent des comptes quant à l’efficacité des actions engagées, en particulier par les mouvements d’éducation populaire qui semblent fonctionner, comme au temps de leur fondation, sur le modèle du toujours plus de subventions, pour une efficacité qui ressemble de plus en plus au fameux tonneau des danaïdes. Comment d’ailleurs pourraient-ils y répondre devant l’expansion incontrôlée de la demande ?
Le tonneau de l’intégration, de l’insertion et de l’assimilation ne se remplira pas si l’on ne trouve pas des réponses à l’emploi, au logement, à la cellule familiale retrouvée, à un cadre de vie acceptable dans nos cités, à un vivre ensemble apaisé et enfin à trouver une réponse à l’immigration basée sur l’idée qu’il faut non pas accueillir tous les miséreux du monde, mais les aider sur place à faire face à leurs problèmes.
Dans le cas contraire, je ne crains pas de dire que les violences urbaines que nous avons connues ne sont qu’un faible avant-goût de ce que nous allons connaître.
Il n’est jamais trop tard pour agir, en particulier pour éduquer, former, socialiser et cela bien évidement est de notre ressort, c’est donc par là qu’il faut commencer (ou recommencer). Le reste, l’emploi par exemple ne dépend pas que de nous, mondialisation oblige, mais un peuple éduqué, uni et rassemblé peut parvenir à trouver sa place et ouvrir des horizons à ses concitoyens pourvu qu’ils se rassemblent au sein d’un projet qui leur ressemble.

NERI Francis
Educateur et Formateur
Président de l’Institut Européen de Socialisation et d’Education
Strasbourg le 20 11 05   

 

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