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L’écologie au pouvoir

Les réactions de personnes comme Mr Cohn Bendit si elles m’ont amusé un moment, c’était en 1968, ne me font plus sourire du tout.

Sa prise de position "spontanée" sur les libertés en Chine, qui accompagne la campagne anti-chinoise des médias, ne sert strictement à rien, sinon à déconsidérer l’écologie. Ca ressemble tout à fait  à  une tentative de communication pour attirer sur lui une attention que de moins en moins de gens lui accorde. Plus grave, il compromet un peu plus la lutte des écologistes radicaux, éthiques ou systémiques, qui ont bien d’autres chats à fouetter que la participation du Président aux jeux Olympiques.

En effet, le débat écologique ne peut être détaché du débat économique et politique. Il y est même profondément soumis. Le système politique, économique et financier est aujourd’hui en crise écosystémique profonde et majeure mais il veut rester  omniprésent et empêcher toute remise en cause de son fonctionnement. C’est ce contre quoi il faut lutter et s’il le faut, l’aider à sombrer définitivement si rien ne vient le corriger et le réguler.

Les accords de Kyoto et de l’OMC, une parodie de réponse, sont l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire et ne pas laisser faire.

Dans ce contexte, appeler à une mobilisation écologique et entre écologistes n’a pas beaucoup de sens.

Ce qui peut en prendre et être efficace, ce n’est pas une nouvelle campagne sur la nécessité écologique et les diatribes de personnalités comme MM Cohn Bendit, José Bové, Mme Dominique Voynet et quelques autres qui occupent la scène médiatique à défaut d’autres choses depuis trop longtemps..

Ce qu’il nous faut mettre en oeuvre sans tarder et dans la cohérence, c’est au moins quatre formes d’action à conduire en même temps :

1. Engager des combats locaux et régionaux sur des évènements qui font mal et à partir desquels il est possible de mobiliser massivement sur des axes d’ordre économique, financier, énergétique, sécuritaire, démographique.

2. Dénoncer systématiquement, et d’où qu’il vienne, le dysfonctionnement du système global et pousser à sa déchéance, son effondrement, si aucun changement structurel n’intervient ;

3. Promouvoir l’éducation écosystémique, même si les programmes scolaires n’en font pas état.

4. Socialiser autour et à partir de valeurs universellement reconnues

Enfin, et ce n’est pas le plus évident, renoncer à prendre la tête d’actions au bénéfice des immigrés, des sans papiers, du Tibet, des mal logés, etc. Nous y perdons nos forces et nos moyens nécessaires. S’il n’est pas possible d’accueillir toute la misère du monde, alors ne le faisons pas.  

Si nous n’agissons pas dans ce sens, pendant  ce temps, apaisés et satisfaits de leur opération,  rassurés par nos divisions et notre incapacité à concevoir ensemble une réponse éthique crédible, nos adversaires maintiendront leurs positions. Ils retourneront tranquillement à leurs spéculations en attendant patiemment la prochaine occasion pour faire main basse sur nos économies, nos maisons, notre morceau de jardin et le reste.

Ce n’est pas eux qui feront face aux meutes affamées qui viendront en masse prendre ce qui resterait à nos enfants. En nous maudissant pour notre irresponsabilité, ceux-ci  n’auront alors pas d’autres alternatives que de prendre les armes pour défendre, contre ces pauvres diables, non pas leur existence « d’hommes marchandise » qui aura perdu toute valeur, mais la quiétude de ceux qui nous auront dépouillés et qui se retrouveront bien tranquillement entre eux au sein de leurs forteresses.

Ce n’est pas cet avenir que je souhaite à mes enfants ni aux vôtres, alors, réveillons nous et faisons face. Ne laissons pas sombrer le monde que nous connaissons et que nous aimons, celui de nos champs, de nos couchers de soleil, du vivant qui nous entoure, au bénéfice de ce « Soleil vert » qui, hélas, peut devenir plus vite que nous l’avions pensé une triste réalité.   

Commentaires

  • "Enfin, et ce n’est pas le plus évident, renoncer à prendre la tête d’actions au bénéfice des immigrés, des sans papiers, du Tibet, des mal logés, etc. Nous y perdons nos forces et nos moyens nécessaires. S’il n’est pas possible d’accueillir toute la misère du monde, alors ne le faisons pas. "

    Mais sauvons l'espèce animale ? et les humains on en fait quoi ?
    S'il faut préserver notre planète pour la réserver à une élite, à laquelle je n'appartiens pas, je ne me vois plus dans votre mouvement "la beauté du vivant". Oubliez moi.
    Quant à Monsieur Cohn Bendit ses prises de position ne déconsidèrent en rien l'écologie. Un Parti Politique, quel qu'il soit, n''est il pas concerné par tout ce qui se passe dans le monde ?
    Il est tout à fait légitime que ses dirigeants ou adhérents se prononcent sur tel ou tel sujet sans pour autant être ridicules et faire rire.
    Vous vous classez "apolitique", votre discours ne l'est pas vraiment.

  • >>>Si nous n’agissons pas dans ce sens, pendant ce temps, apaisés et satisfaits de leur opération, rassurés par nos divisions et notre incapacité à concevoir ensemble une réponse éthique crédible, nos adversaires maintiendront leurs positions. Ils retourneront tranquillement à leurs spéculations en attendant patiemment la prochaine occasion pour faire main basse sur nos économies, nos maisons, notre morceau de jardin et le reste.

  • Je vois qu'il est difficile aussi ici d'essayer de changer les choses avec nos maigres moyens.

    Nous vivons dans un monde très bizarre où religions et politiques nous tiennent par leurs sempiternelles discours : "Faites ce que je dis pas ce que je fais" en suivant le principe "Diviser pour mieux régner". Des millénaires que ce principe a été suivi et ça risque de durer encore longtemps.

    Dur de se dire apolitique ou sans à prioris religieux lorsque l'on débat d'un problème qui touche l'une de ces 2 parties et souvent dur de se faire comprendre.
    L'on me disait quand j'étais jeune, si tu veux avoir la paix ne parle ni de politique, ni de religion. Le problème c'est qu'elles gèrent totalement nos vies, même si l'on est athée ou libertaire, nous retrouvons ces domaines dans les arts et les lettres, nous sommes entourés d'informations tournant autour depuis toujours et le sort de nos vies dépend de ça.
    Comment parler de ce genre de chose en restant neutre, alors que nous vivons dans un monde où les lois sont tellement bafouées que nous avons fini par les oublier. Toute neutralité que nous puissions avoir dans nos propos soulève automatiquement la désaprobation des uns et le silence des autres, nous mettant en porte à faux et souvent ébranlant nos propres fondations. Nous finissons par faire du Yoyo.

    Des exemples :

    Les 35h :

    L'on oublie vite les circonstances de la création de cette loi : Vers la fin des années 90, le secteur de l'hôtelerie et de la restauration essuyait des problèmes économiques. Cette solution avait était trouvée pour pallier ce problème et ça a marché. Que croyez vous qu'il va arriver si on revient au 40 à 60 h/semaine ?

    L'histoire du marié musulman qui a rompu son contrat :

    Je le répète il y a des lois et elles sont bien faites. En France, pour un mariage, comme pour tout contrat, nous avons la possibilité de nous rétracter en cas de tromperie sur le contrat. C'est la loi et elle est valable pour tous.
    Je connais des musulmans, comme des chrétiens et des juifs d'ailleurs, pratiquant. Ils ne sont pas des terrorristes et aspirent à une vie tranquille. Si leur désir est de se marier avec une femme vierge c'est leur problème pas le notre et si la promise a menti, il est normal qu'il y ait divorce.
    Je trouve que le ramdam autour de cet évènement n'a servi qu'une seule catégorie de personnes : Les intégristes.
    Faire appel à cette décision de justice ne peut qu'amèner des dérives. Toutefois, toutes les femmes ont le droit d'avoir une vie sexuelle avant le mariage.

    Par ces 2 exemples tout bêtes, nous voyons bien que nous ne nous fondons plus sur les lois, mais sur nos sentiments ou nos appartenances ( souvent dictéees par nos politiques et les médias) et c'est très grave dans un pays de liberté comme l'est censé être La FRANCE.
    Nous avons totalement perdu nos racines. J'en viens presque à me dire à quoi bon batailler, ils n'auront que ce qu'ils méritent et ça n'est peut-être pas plus mal puisqu'après tout c'est ce que tout le monde veut.
    Je suis un homme de média, je sais qu'il est facile de manipuler les gens, d'influencer des votes lors d'élections (par exemple les incendies de STRASBOURG faisant longtemps la une de nos médias pour finir par un duel Le Pen - Chirac pour qui l'issue pouvait être fatale en cas d'échec, nous connaissons la suite). J'ai refusé d'utiliser ce genre de principe en voulant garder une neutralité et j'ai vu ce que cela donne. Pourquoi l'être humain est-il toujours attiré par les ennuis et crache-t-il sur ceux qui peuvent l'aider ? Je ne le comprendrai jamais.

  • @ Françoise,
    Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit et pas écrit. Vous interprétez ma chère Françoise! Je dis simplement que nous ne pouvons accroitre indéfiniment la population humaine, c'est notre premier problème. Nous devons nous préserver d'une marée humaine qui à très court terme nous débordera si nous n'intervenons pas politiquement, économiquement et socialement SUR leurs territoires (et quand je dis nous j'entends le monde occidental et cela dépasse, vous en
    conviendrez, notre action locale et régionale d'écologistes.. )
    Je n'ai, non plus, pas parlé d'élite à préserver, bien au contraire.
    Je dis par contre que nous écologistes, devons choisir nos cibles et ne pas nous disperser. Pour les sans papiers, le Tibet, etc. Il y a des associations qui s'en occupent, la Cimade par exemple et bien d'autres. Chez nous en Alsace il y a le Clapest qui regroupe ces associations. Ils font un travail remarquable, même si parfois on constate un débordement "de politique politicienne" . Je dis simplement que les écologistes doivent recentrer leur actions sur et à d'autres niveaux, et certainement pas au seul bénéfice des animaux, l'écologie , en particulier systémique étant un tout.
    Enfin, je confirme bien que je fais de la politique, mais pas celle à laquelle vous pensez : "En effet, le débat écologique ne peut être détaché du débat économique et politique. Il y est même profondément soumis. Le système politique, économique et financier est aujourd’hui en crise écosystémique profonde et majeure mais il veut rester omniprésent et empêcher toute remise en cause de son fonctionnement. C’est ce contre quoi il faut lutter et s’il le faut, l’aider à sombrer définitivement si rien ne vient le corriger et le réguler."
    Pour le reste, je n'ai effectivement pas une bonne opinion de Mr Cohn Bendit et autre Noêl Mamaire, mais effectivement même si c'est une opinion basée sur mon interprétation des faits portés à ma connaissance, ce n'est qu'une opinion que j'ai le droit d'avoir et que vous avez le droit de ne pas partager.
    J'essaie, comme vous le savez d'aller au delà des invectives et des dénonciations qui ne mènent à rien, je cherche des réponses possibles. Ce blog est fait pour cela. Il reçoit un nombre de plus en plus important de visiteurs qui m'adressent leurs remarques directement ou indirectement et j'enrichis mes chroniques de leurs suggestions.
    Je vous invite à faire de même si vous le voulez bien.
    Amicalement
    Francis

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