Déconditionnons nous !
Je voudrais aujourd’hui vous demander de réfléchir à ce non-axiome :
« La compassion déplacée d'aujourd'hui envers nos pires ennemis, sera, demain, une source de honte et de malheur pour les peuples libres. »
Le cerveau global de la mondialisation nous veut conditionnés à la pensée unique. C’est plus pratique pour lui de nous transformer en producteurs et consommateurs dociles.
Ne le laissons pas faire ! Apprenons à notre cerveau à faire de la place à la liberté de penser par nous même.
Grâce à Internet et ses réseaux, nous avons conquis le droit et l’accès à une information la plus « objective » possible. Ce n’est pas pour retomber dans la propagande des partis, leur clanisme et leurs enfermements idéologiques.
Entendons Bernard Raquin à ce sujet et tachons de tenir compte de ses conseils qui peuvent nous aider à détecter et à déjouer les mécanismes de la désinformation et de la manipulation.
De quoi s'agit-il dans la propagande dit-il ? De susciter l'admiration, de provoquer l'indignation, de développer la compassion, de désinformer, de faire naître des émotions, de chasser la rationalité, de pousser à des associations d'idées, bref, de manipuler.
Je partage son point de vue. L’affectif est le moteur de notre vie, mais ceux qui veulent nous manipuler et nous conditionner le savent. Ils ont inventé un mot pour cela, le « marketing » et ils osent, sans vergogne, confirmer que la « communication » sur les médias officiels consiste uniquement à squatter des « parts de notre cerveau » pour le conditionner à acheter et consommer. Le marketing politique veut lui aussi occuper la plus grande part possible de notre cerveau.
Nous aurons fait un énorme progrès si nous tentons l’effort de comprendre que nous sommes ce que les autres ont fait de nous. Nous sommes ce que depuis notre plus tendre enfance d’autres ont implanté en nous. Et notre premier geste « politique » est de remettre en cause ce qu’ils y ont semé et cultivé au cours du temps comme « réflexes conditionnés positifs…pour eux »
L’échéance électorale de 2012 est cruciale. C’est « un point d’ancrage » de l’histoire, un moment de bascule. Des choix à court terme que nous serons emmenés à faire dépendra notre avenir et celui du monde tel que nous le connaissons et que nous entendons conserver, même si nous devons y apporter des changements adaptatifs importants. C’est à nous qu’il appartient de le faire en toute conscience et pour cela nous devrons délivrer notre cerveau de la peur, du doute, du sentiment de l’échec inéluctable, bref le libérer des manipulateurs qui le conditionnent à la « bien pensance ».
C’est l’objectif de ce blog et des réseaux que nous animons. Je souhaite vivement que vous soyez nombreux à nous rejoindre pour partager avec nous la belle aventure de la « reconquête » de nos territoires perdus.
Francis NERI
23 octobre 2011
Commentaires
Les dix stratégies de manipulation de masses
Noam Chomsky
Le linguiste nord-américain Noam Chomsky a élaboré une liste des « Dix Stratégies de Manipulation » à travers les médias. Nous la reproduisons ici. Elle détaille l'éventail, depuis la stratégie de la distraction, en passant par la stratégie de la dégradation jusqu'à maintenir le public dans l'ignorance et la médiocrité…
1/ La stratégie de la distraction
Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’'économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles » (Le foot, les jeux olympiques, Johnny, etc…)
2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions
Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’'on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté.
(Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.)
3/ La stratégie de la dégradation
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C'’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’'assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.
(baisse des retraites et allongement de la durée du travail…)
4/ La stratégie du différé
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d'’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’'effort n’'est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.
(L’augmentation importante de la pression fiscale ne se fera pas avant les élections de 2012…)
5/ S'’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? « Si on s’'adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celles d’'une personne de 12 ans ». Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
(Les français sont trop gros, trop gros, trop gros,.. Les boissons sucrées sont surtaxées : nous les paierons plus cher…)
6/ Faire appel à l’'émotionnel plutôt qu’'à la réflexion
Faire appel à l’'émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’'analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’'utilisation du registre émotionnel permet d’'ouvrir la porte d’'accès à l’'inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…
(La terre se réchauffe dangereusement du fait des seules activités humaines (sic), ce sera terrible pour nos enfants : les carburants sont encore plus taxés…)
7/ Maintenir le public dans l'’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’'éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l'’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
(80 % des élèves des universités ou des grandes écoles sont issus des classes moyenne ou supérieure…)
8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…
(Voir certaines émissions de TV particulièrement populaires…)
9/ Remplacer la révolte par la culpabilité
Faire croire à l’'individu qu’'il est seul responsable de son malheur, à cause de l’'insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l'’individu s’'auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’'un des effets est l’'inhibition de l’'action. Et sans action, pas de révolution!..
(Vous êtes au chômage par manque de formation ! : suivez un stage et tout ira mieux…)
10/ Connaître les individus mieux qu’'ils ne se connaissent eux-mêmes :
Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’'être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’'individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.
(Pourquoi croyez-vous que les grands politiques utilisent et payent largement des instituts importants des sciences humaines ou des grandes sociétés de publicité… ce qui revient au même…)
A LIRE ET RELIRE !! Réfléchissez-y !!! C'est important pour votre avenir et celui de vos enfants !!
Un cours qui est largement enseigné à l’ENA !!!