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  • Evolution

    Le Front National, comme la plupart des partis européens, semble se résigner au « grand remplacement » qu’il qualifie tout au plus de « changement culturel ». 

    Nous sommes nombreux à espérer que c’est une stratégie de conquête du pouvoir et que cela consiste à espérer remplacer l’UMP comme seul adversaire de la gauche.
    Compte tenu du passé, et des promesses jamais tenues par les candidats des partis dits de « gouvernement » une fois au pouvoir, cette « posture » rend les sympathisants, les militants et les électeurs plutôt dubitatifs.

    Chat échaudé craint l’eau tiède des « accommodements raisonnables ».

    La stratégie du FN parait plutôt confuse car l’on peut se demander s’il est bien nécessaire de s’inquiéter d’une gauche en voie de disparition, plombée par le détachement de leur base électorale « ouvrière » et de la classe moyenne menacée de prolétarisation.

    Pour ma part, je pronostique plutôt une "lutte finale" opposant le FN à l’UMP, avec un FN libéré de la tentation d’un coup de barre à gauche avec tout ce que çà représente pour ses militants comme connotations péjoratives.

    Un FN représentant une droite bonapartiste, étatiste, protectrice, sociale sans être socialiste, contre une UMP orléaniste, modérée, européiste et libérale…un grand classique de l’histoire, dixit Eric Zemmour !

    Et c’est justement au niveau de l’Europe et du libéralisme que je pressens une deuxième  "évolution" négative celle ci , ce qui renforce mon inquiétude.
    En effet, la France n’échappera pas à la dynamique de mondialisation de l’économie. Aujourd’hui, les grands groupes financiers du CAC 40 ne pourraient pas financer leur croissance sans les investissements financiers étrangers, au point que l’on peut se demander à qui appartient la France.

    Cela devient aussi le cas pour des PME sur lesquelles Marine Le Pen semble vouloir s’appuyer pour développer l’économie du pays ; PME qui s’ouvrent à de nouveaux marchés, notamment à la Russie, à l’Asie et plus particulièrement la Chine.

    Alors faut-il continuer à se plaindre de l’ouverture des frontières et du libre échange ? Le FN va-t-il continuer à défendre le « patriotisme économique » et quelques vielles forteresses idéologiques et protectionnistes ou admettre que les nations sont reliées, interdépendantes, et qu’il faut passer à une politique économique, financière, industrielle, sociale plus globale, plus régulée, plus contrôlée ?

    Francis NERI
    02 12 14