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Le syndrome de Stockholm

Il n'est un secret pour personne que cette curieuse manie de gagner beaucoup en en foutant le moins possible, est une tradition humaine universelle.
Certaines races animales se comportent d'ailleurs de la même façon. Le lion roupille pendant que la lionne chasse, par exemple !...

Cette bonne vieille loi consiste à fabriquer une hiérarchie, convaincue de former une "élite». Cette dernière regardant avec plaisir se constituer les richesses mondiales produites par ceux qui, exclus de cette confrérie, s'échinent à la constituer malheureusement avec la pauvreté comme tout salaire, produite souvent, il faut l'admettre, par l'effort, la fatigue et la douleur.

Ce qui est amusant aussi de constater... les cocos et les Socialos et les autres (qu’il ne serait pas correct d’exclure) qui dénonçaient en cœur cette évidente injustice, se sont très vite aperçus qu'en créant une hiérarchie partisane, ils obtenaient aussi un possible accès, au pactole à ce point alléchant.
Réaction normale à partir du moment où les contestations, les réprobations, les soifs de justice, se font nombreuses, pressantes et pesantes... alors, face à ces trublions décidément bien inopportuns, difficilement déquillables, organisés eux aussi en hiérarchie... les élites, un peu dépitées quand-même, acceptent que les nouveaux venus viennent se goinfrer dans la même mangeoire, que les couillons qui n'ont toujours pas encore compris, continuent inlassablement de remplir.

Il est remarquable aussi de contempler avec, tout de même une certaine amertume, que le sentiment d'être "cornuto e contento" reste très fortement ancrée dans les gènes de la classe laborieuse qui n'a de cesse d'en redemander encore et encore !...Plus grave encore... elle nourrit une certaine admiration pour ceux qui la prennent pour une vielle pute à tourner et retourner dans tout les sens.
Le syndrome de Stockholm...sans doute !...

Claude Allard
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Commentaires

  • Là, nous touchons au cœur du problème : la nature humaine et ses contradictions.
    Je bondis sur le 1er paragraphe et je lui oppose l’ethnologie.
    Rien ne prouve que les peuplades "indiennes" de l’Amérique du Nord aient succombé à l'appel du gain et de la "gamelle". En tout cas, pendant la période où elles n'étaient pas confrontées aux peuplades européennes.
    L'équation à résoudre, selon moi, est la suivante : comment concilier l’intérêt commun, seul garant de la transmission et de l'entraide gratuite (d'autres diront "le don") et le progrès technologique qui, par essence, instaure la hiérarchie ? Nous vivons, actuellement, son paroxysme aboutie et ses dérives inhumaines.
    L'homme doit-il retrouver son lien direct avec sa terre nourricière, en faisant le deuil du progrès ?
    Je reste persuadé que ce siècle ne pourra faire l'économie de cette réflexion, celle où l'Homme, appuyé sur son passé bon ou mauvais, sera confronté à la question essentialiste de sa simple survie.

  • En lisant votre papier Francis, l’œuvre de Jack London n'est revenue en mémoire.
    Bien à vous

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