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  • Héros kémalistes

    Nous avons tous en nous le mythe salvateur du putsch pour évacuer nos frustrations et notre rage de voir un pays se déliter dans les miasmes des manipulations financières, des prébendes, et des collusions souvent incestueuses de l’entre-soi, qui en fait, aboutissent le plus souvent à une sodomie politique dont le peuple reste la victime expiatoire, hébété et sidéré comme la pauvre chèvre recevant l’onction infertile d’un fermier de Racca en Syrie.

    D’abord déçu que cela ne se soit pas déroulé en France, et que les culs érigés en pyramide sous vision nocturne pour attirer l’offrande populaire, des émissions de télé-réalité, n’eussent pas été interrompus par le carré des galons d’un Général ami, enserrant avec poigne le micro des années cinquante de Bourdin, pour annoncer la loi martial, je compris enfin que des héros kémalistes étaient à l’œuvre en Turquie. Le Dictateur ami de l’EIL, ayant gavé sa famille avec le pétrole de contrebande d’Al Nosra, et de Daesh, allait enfin rendre gorge, lui, l’ordure mafieuse à la tête de la deuxième armée de l’OTAN, qui n’hésita pas à descendre un Sukhoi russe et livrer ses pilotes aux égorgeurs.

    Erdogan a reçu le soutien de l’oligarchie mondiale, tout va bien, et les islamistes ont gagné finalement.

    Personne dans les médias, n’a relevé l’aspect symbolique du putsch… Les kémalistes l’ont lancé sur le Bosphore, ce lien éminemment symbolique qui lie le Moyen-Orient à l’occident, une passerelle entre la Russie en Crimée, et l’Europe. Contrairement à l’Ukraine, il n’y avait pas de membres de la CIA pour encadrer ce coup !!! Le Kémalisme est mort sur l’autel du machiavélisme américain, mieux vaut contrôler l’islamisme en soutenant un dictateur, que de le voir entrer en résistance. Malheureusement, cette erreur tactique américaine, laisse prospérer un dictateur dont l’armée est équipée de missiles capables de rivaliser avec les nôtres, en lui laissant l’occasion de prospérer et de continuer à entretenir ses liens commerciaux avec Daesh, au dépend de l’intérêt des syriens. Ennemi de la Russie, Erdogan, le mafieux terroriste, l’est aussi pour moi.

    J’espère que nos amis kémalistes ne seront pas passés par les armes de ce bourreau et que l’appartenance de la Turquie au Conseil de l’Europe leur épargnera finalement la vie.

    Patrick Escudié

    16 07 16