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  • Front populaire

    Pour ceux qui ne sont pas encore abonnés au blog de Christine TASIN, Présidente de Résistance Républicaine, il m’a parut important de vous faire connaître le point de vue d’André Gerin, député communiste du Rhône.

    Vous verrez c’est décoiffant ! Mon père qui glorifiait 36 et le front populaire doit dans sa tombe se reconnaître et se réjouir. Quand à moi un adhérent de l’UMP je me reprends à espérer.  

    Je ne suis pas étonné de cette prise de position qui va, je le souhaite vivement, se généraliser. L'horizon politique, économique et social s'éclaircit peu à peu. L'enjeu de 2012 est clair, la ligne de fracture passe entre ceux qui refusent la mondialisation néolibérale anglo-américaine, qui nous est imposée pour notre plus grand malheur, et ceux qui veulent des Etats forts et associés, capables de résoudre les problèmes que cette même mondialisation a créé.

    Une mondialisation qui a favorisé l'émergence de l'islamisme radical et qui le démontre actuellement en favorisant un "printemps arabe" qui me parait être, en fait, un printemps islamiste.

    Résistance Républicaine est à la pointe du combat sur les deux fronts, et la diversité de ses adhérents qui appartiennent aussi bien à la droite la plus décidée  qu'à la gauche la plus dure en est la preuve éclatante. Nous sommes dans le souffle de l'histoire, à nous de l'utiliser au mieux pour nous rendre incontournables et de peser, le moment venu, sur cette histoire en marche.

    Francis NERI

    §

     Sortir de l’Euro, pour une Europe de la coopération entre des nations et des peuples souverains André Gérin

    A lire, sur son blog, le point de vue d’André Gerin, député communiste du Rhône

    Le peuple français a toujours éprouvé de la méfiance à l’égard de l’Europe, depuis le début de son histoire. Avec le traité de Maastricht en 1992, puis le projet de Constitution européenne en 2005 qu’il a majoritairement rejeté (54,87 %), la méfiance s’est transformée en défiance.

    L’Euro, quel bilan ?

    Leur expérience parle d’elle-même : l’Europe et sa monnaie, l’Euro, devaient nous permettre d’affronter la mondialisation, de tirer notre épingle du jeu. C’est le contraire qui se produit. « La concurrence libre et non faussée » a ouvert le champ aux délocalisations à l’intérieur et à l’extérieur de l’Europe, favorisé le dumping social, laminé notre potentiel industriel et ses emplois (‑ 800 000 en 18 mois).

    L’Europe et l’Euro devaient nous mettre à l’abri des crises. Elles ont participé à la « tambouille » de l’oligarchie financière et des grandes banques, qui ont transformé la planète en Monopoly géant et débouché sur la gabegie par les États de milliards de dollars et d’Euros pour renflouer les établissements financiers incendiaires. Aujourd’hui les peuples paient la facture. La commission de Bruxelles et la Banque centrale européenne y veillent, tandis que les agences de notation distribuent les bons et les mauvais points.

    L’Europe et l’Euro devaient nous garantir des prix stables à la consommation. Chacun le constate : ils ont flambé. Votre baguette de pain que vous payiez 0,95 Franc en 1975 vous coûtait 4,95 Francs en 2003 et aujourd’hui 5,71 Francs (0,87 euro)

    A présent, la défiance s’est transformée en rejet. Un sondage paru en cette fin d’année 2010 a montré que 35 % des français voulaient sortir de l’Euro, tandis qu’ils sont 51,5 % des allemands à exprimer le même souhait.

    Bien sûr, quiconque se risquerait à leur emboîter le pas serait traité de « populiste ». J’en prends le risque.

    Au regard du bilan de cette construction européenne, il est illusoire de laisser penser qu’elle constituerait aujourd’hui une donnée institutionnelle incontournable, qu’il faudrait faire avec et donc au mieux l’amender à la marge. Cela reviendrait à considérer que le capitalisme est donc la fin de l’histoire, alors que la mobilisation des peuples contre lui, sous diverses formes, se manifeste et s’amplifie.

    Un viol de la souveraineté des peuples

    Si nous adoptons, un tant soit peu, cette position, nous nous condamnons à l’impuissance ; nous acceptons la domination du marché sur la société ; nous renonçons à la défense de l’intérêt général ; nous consacrons la démission du « politique » et enterrons la souveraineté populaire, son expression et son respect.

    Dans un discours resté célèbre prononcé à l’Assemblée nationale, Philippe Seguin déclarait : « l’Europe qu’on nous propose n’est ni libre, ni juste, ni efficace. Elle enterre la conception de la souveraineté nationale et les grands principes issus de la Révolution : 1992 (NDLR : le traité de Maastricht) est littéralement l’anti 1789 ».

    Revenons, en effet, aux « fondamentaux ». Qu’est-ce qui préside, depuis le début, à cette construction européenne ?

    En 1947, le plan Marshall, officiellement appelé « programme de rétablissement européen » a donné le la, en mettant fin à l’expérience inédite du Conseil national de la Résistance (CNR) autour, en particulier, des communistes et des gaullistes.

    Elle commence institutionnellement en 1951 avec le traité de la communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA). Il a jeté les bases de l’architecture communautaire actuelle avec la création d’une « haute autorité », d’une assemblée parlementaire, d’un conseil des ministres, d’une cour de justice et d’un comité consultatif.

    Dans l’esprit de ses promoteurs, la CECA n’était qu’une première étape sur la voie qui conduirait à une « fédération européenne ».

    En 1950, Robert Schumann, comme en prélude au traité, déclarait : « l’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble. Elle se fera par des réalisations concrètes, créant une solidarité de fait ».

    Suivront les traités de la communauté économique européenne (CEE) et de la communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom), le traité de Rome signé en 1957 et entré en vigueur en 1958.

    Un cadre pour imposer la mondialisation capitaliste

    L’accélération vers l’intégration européenne interviendra à partir de l’acte unique européen en 1986 avec la mise en place du grand marché européen et du traité de Maastricht en 1992 fondant la monnaie unique et les critères d’austérité qui l’accompagnent pour chaque pays.

    Il ne peut échapper à personne que cette accélération a correspondu à l’effondrement des pays de l’Est et à la consécration du capitalisme qui se considère alors comme désormais triomphant, débarrassé de tout adversaire, poussant donc sa mondialisation, foulant du pied tout ce qui peut lui faire obstacle.

    Dans le Manifeste du Parti communiste, Marx et Engels écrivaient déjà (nous sommes en 1848) : « poussée par le besoin de débouchés de plus en plus larges pour ses produits, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s’implanter partout, mettre tout en exploitation, établir partout des relations ».

    La construction européenne est l’un des maillons de la mondialisation capitaliste. Elle implique que les lois de la jungle du marché s’imposent à tous, que tous les États et les peuples y soient arrimés, sans possibilité de retour en arrière en mettant les centres de décision hors de leur portée. A cette fin, il faut briser un obstacle : les cadres nationaux.

    La marche européenne, depuis 1950, tend vers cet objectif et tout va plus vite depuis Maastricht avec Amsterdam, Nice puis Lisbonne. Et la prochaine étape consistera à imposer, malgré tout, le contenu de la Constitution européenne repoussé par le suffrage universel.

    A l’image de cette structuration institutionnelle sonnant le glas des nations, le retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN procède de la même démarche, en rupture avec ce qui avait incité le Général de Gaulle, en 1966, à quitter l’organisation militaire américaine. Celui-ci déclarait alors : « La France se propose de recouvrer sur son territoire, l’entier exercice de sa souveraineté… et de ne plus mettre de force à disposition de l’OTAN ».

    Les communistes et le combat pour la souveraineté nationale

    Pourquoi le PCF a-t-il toujours été à la pointe du combat de la souveraineté des nations. Pas par dogmatisme mais parce que la nation, c’est l’histoire commune d’un peuple ; c’est une identité, une culture ; c’est une somme de luttes qui a forgé un destin commun ; c’est le creuset de la démocratie et de la capacité des peuples à décider de leur sort ; c’est par là-même le cadre le mieux adapté à l’exercice des souverainetés.

    De fait, si, en France, des conquêtes sociales et démocratiques imposées au capital ont été possibles, c’est au prix d’un combat de classe acharné, qui s’est développé à l’échelle nationale.

    Les communistes français, ces internationalistes, se sont ainsi retrouvés au premier rang dans la défense de la nation, quand celle-ci a été menacée. C’est sur ces bases-là que s’est bâti le contrat social issu de la Libération que Sarkozy et les siens s’appliquent à démolir.

    Et il en est un qui résumait fort bien ce que représentait la nouvelle étape d’intégration que se fixait la Constitution européenne. C’est Daniel Cohn Bendit, qui déclarait, le 15 mai 2005, au Grand Jury RTL – Le Monde – LCI : « l’idée française de la République, de cette République que j’appellerai gaullo-communiste, n’est pas compatible avec le compromis européen ». Voilà qui a le mérite d’être clair.

    Cette Europe du grand capital n’est pas amendable

    Regardez donc ce que sont les institutions européennes : une commission européenne qui dispose à la fois de l’exécutif et de l’initiative parlementaire, qui ne détient pourtant aucun mandat populaire, qui voudrait même aujourd’hui décider des budgets nationaux, un Parlement croupion dépossédé de tout vrai pouvoir législatif, une banque centrale européenne qui n’a de compte à rendre à personne, des décisions de plus en plus nombreuses à la majorité qualifiée, des critères d’austérité imposés à tous, des entreprises et services publics contraints à la privatisation.

    Bref, pas-à-pas et maintenant au pas de course, il tend à ne plus rien rester des souverainetés nationales. Laisser croire que les institutions peuvent être mises au service de projets autres que ceux que le marché entend imposer relève de l’illusion. C’est ce que tente de nous faire croire la social-démocratie. Il faut bien constater que là où ses représentants gouvernent, ils mettent la main à la pâte dans la voie du renoncement et de l’austérité imposée à leur propre peuple.

    L’initiative du Parti de la gauche européenne (PGE) que préside Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, depuis le congrès du 5 décembre, relève de la même illusion. Penser que dans cette Europe-là, la BCE puisse apporter sa contribution à un développement social européen est une plaisanterie.

    La dérive du PCF sur la question européenne a débuté en 1990 et s’est accélérée avec Robert Hue et la liste « Bouge l’Europe ». Au fil des années, le PCF a abandonné son combat pour une Europe des peuples, des nations et de la coopération et se fond désormais dans le cadre existant. La création du PGE en est l’expression et ne peut être porteuse que de choix sociaux-démocrates soumis aux orientations du grand capital.

    Notons que le PCF a adhéré au PGE avec moins de 40 % du vote de ses adhérents.

    Sortir de l’Euro pour reprendre la main

    S’il s’agit de se fixer un objectif urgent de lutte, la sortie de l’Euro en constitue un d’envergure, qui détricoterait cette Europe des marchés qui nous est imposée depuis le traité de Maastricht.

    Contrairement à ce qui nous est asséné, sortir de l’Euro ne conduirait pas à la catastrophe. Je rappelle que la Grande-Bretagne, la Suède et le Danemark n’ont pas adopté l’Euro. Or, leur indépendance leur a permis de jouer sur la valeur de leur monnaie pour relancer la croissance. La Suède a eu une croissance de 4 % en 2010 et le Danemark de 2,2 %. Et la Grande Bretagne, sans la dépréciation de la Livre rendue impossible si elle avait appartenu à la zone Euro, aurait subi une crise beaucoup plus sévère que sur le continent.

    Pour une monnaie commune de la coopération

    L’Euro est un instrument de domination pour soumettre les peuples aux lois du marché, à la dictature de la grande finance. Ce retour aux monnaies nationales, qui permettrait de reconsidérer les parités de chacune en fonction des situations afin de s’assurer relance et croissance, n’implique pas de renoncer à une monnaie non pas unique, mais commune. Il s’agirait d’une unité de compte de réserve formée de fractions de monnaies nationales, comme avant 1999.

    Cela aiderait les entreprises du continent dans l’accès aux marchés. Nous pourrions bâtir des projets communs sur la base d’intérêts mutuellement avantageux, comme ce fut le cas hier d’Airbus et d’Ariane.

    Sur les bases d’une telle initiative, nous renouerions avec ce qui a toujours fondé nos rapports à l’Europe et au monde : nations souveraines, coopérations, solidarité internationale.

    André Gerin

    NB : "L’Humanité", dans son édition du samedi 15 janvier, a consacré un dossier de cinq pages sur le thème « sortir de l’Euro : solution ou impasse ».

    Il est regrettable qu’une seule voix ait pu se faire entendre en faveur de la sortie de l’euro, celle de Jacques Nikonoff *. Je partage pleinement son analyse et les propositions qu’il avance.

    Voici ses propositions :

    « Ne pas laisser la bataille, pour la sortie de l’euro dans les mains de l’extrême droite et des gaullistes de droite. La gauche doit combattre clairement et frontalement l’UE, qui fait partie des piliers de l’ordre néolibéral mondial, au même titre que l’OTAN, la Banque mondiale, le FMI, l’OMC et l’OCDE. La sortie de l’euro est une revendication de gauche qui permet de sortir de l’ordre monétaire néolibéral et de repolitiser la politique monétaire. Elle est la suite logique des combats de 1992 et de 2005.

    Si la sortie de l’euro est la condition nécessaire à des politiques de gauche, elle n’est pas suffisante. Il faudra :

     Annoncer le défaut de paiement et restructurer la dette,

     Dévaluer,

     Financer une partie de la dette publique par la politique monétaire,

     Nationaliser les banques et les compagnies d’assurances,

     Démanteler les marchés financiers spéculatifs, fermer les marchés obligatoires, organiser le dépérissement de la Bourse,

     Contrôler les changes et les mouvements de capitaux,

     Lancer une nouvelle politique économique fondée sur le droit opposable à l’emploi, des mesures protectionnistes dans le cadre universaliste de la charte de La Havane, une mutation écologique du mode de production,

     Agir pour une monnaie commune,

     Désobéir à l’UE.

     Un pays qui appliquerait ce programme susciterait l’enthousiasme et un puissant effet d’entraînement ».

    (Auteur de « Sortons de l’euro, vite ! », Editions Mille et Une Nuits, début mars 2011).

     

     

  • Le niquab

    Notre ami de Résistance Républicaine, Hervé de Colmar (68) me transmet ce texte, signé par un certain C.A. Je l'ai trouvé disons "adapté" et en plus, il traite légèrement des choses sérieuses.

    Je voulais vous faire une chronique la dessus, mais ce n'est pas la peine, C.A. le fait très bien; et si ma foi il se reconnait qu'il se fasse connaitre ce blog lui est ouvert.

    Francis NERI   

    Bonjour à tous.

    Extrait de l'article A.F.P du 11/04/2011 "Coup d'éclat de femmes en niquab au premier jour de la loi contre le voile intégral"

     

    Encore toutes nos félicitations à nos politiques pour le savant "flou artistique" entourant l'application d'une décision républicaine, autrement dit "une loi", qui au demeurant reste (en principe) l'apanage d'une démocratie !!!....Si l'affaire n'était pas si grave, il y aurait là ...matière à se tordre de rire. 

    La riposte ne c'est pas faite attendre!...Les femmes eniquabées sont venu de province et bien sur de Paris pour aller manifester devant Notre-Dame (bras d'honneur au christianisme) brailler leur souhait de passer outre. Il faut dire qu'elles y sont fortement encouragées par les consignes gouvernementales en direction des forces de l'ordre de ne surtout pas faire de zèle, d'éviter d'intervenir au sortir des mosquées, enfin, autrement dit, de ne rien faire du tout!... 

    Je ne vais pas reprendre les thèmes que nous connaissons tous sur l’immigration, l'islamisation pernicieuse, la dilapidation de l'argent des Français, pour entretenir une cohorte de jean-foutre qui de surcroît  se contre fou de la France et de ses citoyens, et dirige notre pays vers une fin certaine. 

    Ma conviction est la suivante!... Remettre de l'ordre dans notre pauvre pays en demandant à nos dirigeants actuels d'aller siffler sur la Colline, procéder à la dissolution définitive des associations communautaires, ne garder sur notre territoire que les étrangers assimilés de longues dates, respectant les lois républicaines et bouter hors de nos frontières la totalité des "peigne-cul" qui cancérisent notre quotidien. Rendre nos frontières hermétiques et demander à l'union Européenne de revoir sa copie, pour mettre un frein à son hégémonie extra-nationaliste.

    Obliger les musulmans à mettre un sérieux bémol à leurs pratiques religieuses en adoptant la foi silencieuse et non ostentatoire, car si non,... ils appliqueront les mêmes outrances que les Algériens qui ont profanés le cimetière militaire Français de MERS-EL-KEBIR où toutes les croix ont été brisées les tombes saccagées, incitant le délicieux président Boutéflika à demander à la France de réparer les dégâts, à nos frais bien évidemment  et surtout de supprimer toutes les croix, symbole d'impureté  pour un bon musulman. 

    Si nous ne faisons rien dans quelques années Le PANTHÉON sera une mosquée la rue SOUFFLOT hantée par des BELPHEGORS et le Jardin du Luxembourg un parking à chameaux.

    Que nos concitoyens en prennent conscience.      

    C.A       

     

  • La question de la laïcité

    La chronique ci-dessous pose particulièrement bien le débat à la place qui convient : celle de la politique. D’autre part, avec son air de ne pas y toucher, elle met à sa place, la question religieuse et ceux qui l’ont instrumentalisée.

    L’expression « voile idéologique » désignant le politiquement correct sans pour autant le qualifier de « gauche » ou de « droite » montre bien l’impasse dans laquelle nous nous sommes engagés et la hauteur vertigineuse du mur qui s’élève devant nous.  

    Oui la dimension religieuse apparaissait hier encore, comme secondaire. Nous étions aveugles mais nous avons enfin compris que c’était dans sa dimension conquérante et guerrière qu’elle s’exprimait à présent au grand jour.

    Pour n’avoir pas su ou pas voulu comprendre la nature de l’enjeu et du défi qui nous était adressé, il est trop tard pour vouloir réformer l’Islam afin qu’il s’adapte à nos codes, nos règles et nos lois. Leurs représentants nous ont fait comprendre sans ambiguïté qu’ils ne voulaient pas d’un islam de France, mais tout l’Islam, Charia comprise.

    En conséquence, nous sommes face à une impérieuse nécessité : combattre ! Non pas les musulmans, mais les islamistes, non pas ceux du  peuple de France qui croient encore à une intégration possible, ils ouvrent enfin les yeux, mais tous ceux qui en tirent profit et qui collaborent à notre destruction.

    La bataille sera rude, car nous devrons combattre sur deux fronts : celui de la mondialisation libérale, échappant à toute régulation, et ses complices islamistes qui ne sont que la face opérationnelle de la même pièce.

    Francis NERI

    §

    Le débat annoncé sur la laïcité provoque des remous. Son instrumentalisation à des fins politiciennes et électoralistes semble évidente. Il n’en reste pas moins que la question est réellement posée. Mais peut-elle être posée ?  

    Le voile idéologique (le politiquement correct) qui recouvre tout, et notamment ce qui concerne l’islam,  a tellement déformé la réalité que dès qu’elle montre son nez, c’est le scandale qui éclate, de sorte que tout débat devient impossible.  

    C’est là une situation déjà ancienne qui a commencé dans les années 1990 quand l’immigration devînt un problème politique. C’est dans ce cadre-là que Mitterrand inaugura la stratégie du « front républicain », utilisant Le Pen comme un levier pour lancer une O.P.A. « républicaine » sur la droite. 

    L’intégration de l’islam pose une double question : nationale et religieuse. 

    Cette religion est, en effet, apparue tardivement sur le sol français par le biais d’une immigration de nationaux d’autres pays. L’adjonction d’une nouvelle population, on le comprend, remet en jeu les paramètres morphologiques d’une nation et de son identité. Jusqu’à ce jour, aucune instance partisane ou gouvernementale n’a trouvé la force de s’y confronter dans ces termes qui sont politiques. On a préféré l’inscrire dans le cadre humanitaire de la lutte contre la discrimination et le racisme. 

    La dimension religieuse est secondaire.  

    Elle est posée cette fois à l’Etat plus qu’à la nation. La laïcité concerne, en effet, les rapports des religions avec l’Etat. Or, sur ce plan-là, le cas de l’islam est spécifique, pour des raisons purement historiques. Il n’a pas eu, comme le judaïsme et le christianisme, à se réformer pour bénéficier de la reconnaissance de l’Etat (napoléonien) qui durent se soumettre à la réforme qu’il exigeait d’eux pour les accepter. Elles durent renoncer à toute envergure politique susceptible de concurrencer le monopole de l’Etat en matière de pouvoir et de légitimité. Le problème de l’islam est donc à la fois intrinsèque, une religion non modernisée, et extrinsèque puisqu’il est le fait d’une importante population d’origine immigrée, de surcroît dans un contexte international où l’islamisme menace la paix du monde. De ce point de vue (la modernisation et la réforme), il y a bien un problème de l’islam et de la laïcité, qui doit être résolu sur le plan de l’Etat. 

    Les anciennes religions concordataires (chrétiennes et juive) ne partagent avec la religion récente aucun intérêt commun quant à leur statut et à leur reconnaissance. Néanmoins, les gouvernements successifs ont créé une situation trompeuse : parce qu’ils n’ont pas eu le courage de lui faire face dans ses dimensions politiques et nationales, ils n’ont trouvé à l’aborder que par le biais de la religion, avec toutes les confusions qui s’en suivent. C’est parce qu’ils n’ont pas eu le courage d’entreprendre une véritable procédure de réforme, puis d’intégration de l’islam qui, seul, posait problème, qu’ils ont systématiquement mêlé les deux autres religions au sort de l’islam, entraînant une régression de leur statut et de leurs droits, comme si leur effort d’adaptation bi séculaire avait été réduit à néant, comme si leur intégration dans l’Etat était encore en jeu. 

    Ce faisant, il s’est produit, notamment pour le judaïsme, une politisation en retour de leur statut, profondément nuisible à leur avenir et à leur condition pratique et symbolique. 

    Dommage que leur leadership n’ait pas relevé le défi. 

    Shmuel Trigano 

    Chronique publiée dans ActuJ le jeudi 31 mars 2011