Dans son roman L’Homme sans qualités, publié en 1930-1932, l’écrivain autrichien Robert Musil surnomme ainsi l’empire d’Autriche-Hongrie moribond qui s’effondra en 1918. « Laboratoire du crépuscule », selon l’expression de Milan Kundera (L’Art du roman), la Cacanie fut le lieu où furent révélées quelques-unes des contradictions de la modernité. Des contradictions qui pèsent à mon sens sur la construction européenne actuelle … qui s’effondrera pour les mêmes raisons.
L’Empire habsbourgeois était devenu une « double monarchie »
Un État bipolaire à la population multinationale. Une administration tatillonne et pléthorique, centrée sur elle-même et indifférente aux aspirations des peuples d’où le mécontentement des sujets exclus du système.
Le caractère multiethnique de l’Empire lui donne par essence, un caractère supranational. Mais, combiné avec des tentatives malheureuses de centralisation, (comme de nos jours sur Bruxelles), il sera source de frustration ethniques, sociales, économiques et politiques qui ne pourront se résoudre pacifiquement en raison de la troisième facette de la Cacanie : sa pesanteur bureaucratique. L’immobilisme politique des vieilles classes dominantes de l’Empire est à la base de la mentalité bureaucratique et de l’avènement d’une société de masse à caractère égalitaire. Le droit règne, l’immobilité donne une impression de sécurité réconfortante. Le principe « cacanien » par excellence est celui de la routine, du train-train.
La Première Guerre mondiale, déclenchée par l’ultimatum de l’Autriche-Hongrie au Royaume de Serbie, sonne le glas de cet empire qui ne survit pas à sa défaite.
Mais l’Empire est de tous les temps et comme le Phénix il renaît éternellement de ses cendres et sans cesse il faut abattre ses composants. L’Empire est inhérent à la nature humaine et point n’est besoin d’y chercher des « complots » Ils existent et ils font partie de cette nature. L’homme est un être collectif et il tend vers une collectivité globale et planétaire. Le problème est bien dans la manière dont se constitue cette collectivité. La manière dont elle résout ses contradictions dont elle se régule et se contrôle globalement sans devenir une fourmilière.
L’enjeu est là et pas ailleurs !
L’Empire actuel, l’Empire de fer, nous en faisons tous partie. La plupart d’entre nous ne résistons pas à ses sirènes. Nous sommes pour la Matrice, le Cube, le Cercle, Les Francs maçons ou Goldenberg, des outils de l’Empire. Certains sont plus que d’autres conscients d’en faire partie et sont consciemment des supers outils ils se rassemblent donc entre eux, parfois se font la guerre pour mieux dominer le système et tacher d’accéder au meilleur de sa production.
J’aime bien citer en exemple l’Empire des pharaons, tombé pour les mêmes raisons. Et ce sont les Juifs qui l’ont fait tomber car ils ne supportaient plus de mourir pour fabriquer leur quota de briques pour ériger des pyramides.
Ils s’en sont libérés grâce au Dieu auquel ils croyaient. Un Dieu qu’ils ont malheureusement enfermé dans un dogme et ont jeté la clé.
Tout alors a recommencé et çà a continué encore et encore ! La société s’est à nouveau divisée entre une élite de nantis et une population pauvre et non éduquée, n’ayant aucun espoir d’améliorer son sort.
Il y eu et pour longtemps une sorte de corrélation entre la « religion », puis l’Eglise et cette situation déplorable.
L’Eglise a freiné les progrès économiques et sociaux pendant des siècles. L’Eglise était devenue une institution réactionnaire favorisant une minorité tout en exploitant la multitude, grâce à l’usage qu’elle fait de la crédulité humaine.
Aujourd’hui encore la plupart des « Eglises » s’occupent plus du « corps » de l’Homme que de son âme.
C’est la raison pour laquelle « l’Eglise » de la « religion » Islamique est comme les communistes, elle réduit en esclavage à la fois le corps et l’âme des Individus. L’Islam est actuellement le meilleur et le plus fidèle allié de l’Empire qui est de tous les temps, de tous les espaces, y compris culturels et cultuels.
C’est la raison pour laquelle il nous faut combattre l’Empire sur ses trois fronts : celui de l’Islam , de la gauche et de l’Empire militaro-industriel Occidental dont l’Amérique est le fer de lance…tout en gardant un œil vigilant sur les autres religions pour qu’elles ne dérapent plus hors de leur sphère spirituelle.
Francis NERI
22 06 14