Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

approche systémique - Page 15

  • Contrôle des émotions

    Bonjour,

    Ci-dessous le texte de ma nouvelle conférence. Une introduction à  une possible gouvernance par l'approche écosystémique, thème qui sous-tend mon prochain ouvrage.

    Amitiés à tous !

    §

    Il y a « moi » et le système.

    L'énergie libidinale génère des émotions qu'un système humain se doit de réguler, s'il ne veut pas que « d'autres » se chargent de le faire pour lui.

    Un système est un ensemble d'éléments distincts qui réagissent les uns sur les autres en fonction d'un but déterminé. Chaque système constitue donc une totalité, c'est-à-dire un ensemble cohérent et indivisible, susceptible d'être distingué dans son environnement. Cette totalité est une totalité organisée, l'organisation résultant de l'interaction dynamique et réciproque des différents éléments constitutifs. Aussi, toute transformation d'un élément déterminera-t-elle la modification des autres éléments, et par suite celle du système entier.

    Un système ne peut donc être réduit à la somme de ses éléments. Ceux-ci n'ont pas la même signification selon qu'on les étudie en eux-mêmes ou comme participant au tout. C'est pourquoi l'on risquerait, en analysant chaque élément pour lui-même, de ne pas « comprendre » (appréhender) à l'analyse ce qui constitue le système comme tel.

    L'approche systémique.

    Notre propos n'est pas de considérer que tous les éléments d'un système sont ou doivent être nécessairement convergents, mais, par exemple, de traiter l'affectivité comme un sous-système, à rendre convergent et interactif avec la raison et la connaissance intuitive, autres sous systèmes.

    C'est pourquoi nous parlerons tout au long de cet exposé d'approche systémique, c'est-à-dire des moyens « d'appréhender » et de « réguler un système ».

    L'approche systémique est une méthode, elle n'est pas une science, ni même une conception particulière des faits sociaux. Son objectif est de permettre à ceux qui évoluent dans une situation complexe et quels que soient les rôles qu'ils y jouent, d'analyser cette complexité, de la décrire, de percevoir le cas échéant les dysfonctionnements, de prendre en considération les différents niveaux de la réalité sociale et institutionnelle. D'autre part, elle s'efforce de permettre à celui qui intervient (l'acteur) de maîtriser autant que possible les transformations en chaîne qu'il détermine et d'en mesurer les conséquences.

    Consommation et mondialisation.

    Paul Mazure, avec Henri Ford, proclamaient dans les années 20: « Les gens doivent être formés à désirer, à vouloir de nouvelles choses avant même que les anciennes n'aient été complètement consommées »

    Il s'agissait de lutter contre la surproduction. Il fallait développer vers les marchandises un système de captation de l'attention et de canalisation du désir, de la libido, de ce que Sigmund Freud appelait « l'énergie libidinale »

    Ce système de captation, a eu pour effet de faire consommer plus, à plus de gens, ce qui a conduit à une explosion démographique que personne ne voulait réguler pour ne pas se priver de « consommateurs ».

    Nous avons donc, volontairement, pris le risque de détruire une partie des réserves, ainsi que notre écosystème, mais aussi de provoquer une destruction de ce qui paraît être le plus important, à savoir l'énergie libidinale, celle sans laquelle nous perdons toute raison d'exister.

    L'exploitation industrielle par les médias de masse, particulièrement par la télévision, de la captation de l'attention, conduit lentement mais sûrement à sa destruction.

    La captation, par exemple, de l'attention infantile par les médias audiovisuels, et surtout par la télévision, crée, une forte dépendance, détruit l'attention parfois de manière absolument irréversible et crée des individus conditionnés pour la « consommation » de masse.

    Aujourd'hui, une pulsion spéculative accentue la baisse du taux de profit, c'est ce qui a conduit à la crise financière et systémique. Et, d'autre part, à une baisse de l'énergie libidinale qui fait que, les grandes entreprises industrielles, découvrent des gens qui ne veulent plus consommer. Il y a une espèce de dégoût qui se produit, le consommateur souvent ressent une perte du sentiment d'exister et d'autre part, un phénomène émerge, dans la destruction de cette libido : C'est-à-dire que l'économie libidinale elle-même est détruite et pas simplement l'économie matérielle.

    Et cette destruction affecte tout le monde, y compris ce qu'on appelle les élites. Il se produit  « un processus de désublimation », et il faut savoir que la sublimation, c'est ce qui, parait-il, aboutit à l'intelligence.

    Reconquérir nos libertés

    Nous avons donc deux libertés fondamentales à reconquérir :

    1) Libérer, réorienter et développer notre attention, notre capacité à « discriminer ».

    2) Réactiver et réorienter notre énergie libidinale vers la sublimation de l'érotisme, l'agapé et une nouvelle forme de communication avec « l'autre », à la fois managériale, pédagogique, thérapeutique

    C'est effectivement par la sublimation que notre libido fait de nous des êtres sociaux plutôt que des barbares. C'est l'énergie libidinale qui est à l'origine de ce qu'Aristote appelait la philia, l'amitié entre les individus (philia, en grec, veut dire amour). Aristote dit que pour vivre en société il faut que nous nous aimions, que nous ayons de l'estime les uns pour les autres, et d'abord pour nous-mêmes

    De quoi sont faites ces deux « réalités ».

    Nous construisons le monde, alors que nous pensons le percevoir. Ce que nous appelons "réalité" individuelle, sociale ou idéologique est une interprétation, construite par et à travers la communication. Nous sommes tous, individuellement, comme enfermés dans une construction systématisée, qui constitue notre monde, notre réalité.

    Il est bon pour tout être humain de découvrir d'autres mondes, sortir de la « construction » de ses conditionnements de consommation et porter sur les choses, les gens et les évènements « son » regard et « sa » main.

    Il est pour cela un outil: l'érotisme. « L'énergie libidinale », dont l'utilisation serait dévoyée, et qui entre en conflit avec les conventions et un comportement civilisé qui s'est égaré.

    Cette énergie du désir, associée à la capacité d'accéder à la régulation et au contrôle de nos pulsions, est à appliquer au sein de nos pratiques Il s'agit de transformer l'énergie libidinale en énergie profitable à l'épanouissement de l'individu en relation.

    Cette énergie est composée de bien autre chose que de la seule pulsion sexuelle.

    C'est son blocage ou son dévoiement qui provoque des désordres émotionnels, modifiant le fonctionnement du métabolisme et causant des dommages physiques au cerveau.

    La base essentielle de notre personnalité repose sur l'affectivité et les pensées, les actions n'en sont que des conséquences, d'où l'idée que l'éducation et la socialisation doivent être basées sur le concept d'équilibre entre trois forces : l'affectivité, la raison, la connaissance intuitive.

    Palier aux désordres psychiques.

    Un des concepts les plus importants pour la compréhension des désordres psychiques serait celui de la pression de l'inconscient collectif. Ce sont les autres qui rendent l'individu névrosé lorsqu'ils l'empêchent d'assouvir ses pulsions. Sartre a repris le thème : L'enfer c'est les autres, le « moi » et l'ego y sont profondément remis en cause.

    La dysfonction du moi, associée à la pression sociale, survient lorsqu'il est confronté à un stress allant au-delà de sa capacité d'abstraction et d'adaptation. Sous l'influence d'anxiété ou de conditionnement extrême, le moi a tendance à régresser et ses fonctions peuvent être touchées de façon variable.

    L'ocytocine, l'hormone des câlins, développe des sentiments de confiance ou d'amour. Elle améliorerait grandement les contacts sociaux et de ce fait, le lien social.

    Contrairement aux théories qui voudraient nous réduire à notre égoïsme supposé et à la lutte pour la survie, la confiance réciproque, l'altruisme et la coopération sont bien génétiquement programmés au profit de la reproduction de l'espèce.

    On sait aussi que les concentrations en ocytocine sont maximales chez l'homme et la femme lors de l'orgasme. Elle agit en libérant de la dopamine dans le mésencéphale ce qui confère un sentiment de bien-être.

    Il existe bien sûr un mécanisme opposé générant de l'agressivité lorsque la confiance est rompue. Cet antagoniste serait, chez l'homme, la dihydrotestostérone (DHT) stimulant le désir de confrontation.

    L'envie des autres est inscrite dans le cerveau. Les scientifiques nomment cela la «contagion du désir». Ce mécanisme empathique permet de se mettre à la place de l'autre et motive pour obtenir la même chose, ce qui est un moteur de développement et d'action.

    Il faut toutefois observer que si la contagion du désir déborde au point que le comportement devienne pathologique ou criminel, on est au-delà de la limite de la motivation.

    Faut-il changer et comment ?

    Il appartient, à nos ensembles sociaux, de lutter, pour prévenir les névroses et les conflits sociaux, en permettant à chaque individu de développer ses capacités affectives, intellectuelles et corporelles.

    Il y a trop longtemps, en particulier, que nous faisons le procès de l'érotisme au nom de l'éthique (qui relève de la sphère personnelle) ou de la morale (qui relève d'une subjectivité collective).

    Il faut examiner la possibilité d'une autre logique, basée sur l'absence de préjugés et de jugements de valeur et un ensemble de techniques qui tendent vers l'efficacité d'un système non aristotélicien. L'application d'une logique « non A » et d'une approche holistique des comportements sociaux, se traduit dans les faits du quotidien par un progrès social, matériel et psychologique incontestable.

    Pour ce faire, nous avons besoin d'une autre  gestion du monde, qui soit globale et systémique.

    En fait, nous devons commencer par identifier, former et fédérer, sur un objectif de  mondialisation, les êtres possédant un haut niveau d'altruisme. Élite utile pour la mise en oeuvre d'une finalité planétaire et qui nous fait cruellement défaut. Ils nous sont nécessaires, en particulier, grâce au développement de leur capacité d'empathie et à l'insight, deux composantes de l'énergie libidinale et qui présentent de plus, l'aptitude à recevoir des informations d'un certain niveau de complexité.

    Enfin, un appel à la prudence : Il s'avère que nombre d'individus, lorsqu'ils sont fascinés par une idéologie messianique, sont susceptibles de devenir de grands criminels, parmi les plus terribles que l'histoire ait connu.

    L'énergie libidinale, détournée de son objet premier, peut s'investir dans des comportements déviants et provoquer l'adhésion des masses à un leader charismatique névrosé et à l'idéologie meurtrière. Raison de plus pour la réorienter et la canaliser dans le respect des individus et des groupes.

    Sublimer les pulsions c'est donc les canaliser. Les religions, les idéologies le font par exemple depuis la nuit des temps : capter et canaliser notre attention et notre énergie libidinale.

    Aujourd'hui, il s'y ajoute le marketing qui canalise l'attention et l'énergie libidinale vers la consommation. Il capte l'attention des systèmes-individus, aliène leur liberté de choix, conditionne et oriente leur désir vers des objets et des marchandises dont ils seront dépendants

    Pourtant, plus le monde tend à s'uniformiser, plus l'individu devrait se différencier et c'est son énergie libidinale qui devrait le rendre différent et rétro-acteur.

    L'énergie libidinale génère des émotions et plus précisément des pulsions antagonistes qui ne devraient en aucun cas paralyser la pensée et nous priver de tout jugement.

    Toute perception de la « réalité » dépend des représentations mentales de l'individu. C'est-à-dire une série de croyances provenant de notre entourage. Nos représentations dépendent de la famille, des groupes sociaux, des médias.

    C'est ainsi que se construit notre vision du monde et par conséquence, notre aliénation.

    La question qu'il faut se poser c'est comment s'en libérer, pour autant que nous ayons conscience des souffrances que certaines représentations nous provoquent.

    Il s'agira de décoloniser son imaginaire, sa représentation mentale de la « réalité ». Rien n'est fondamentalement vrai, tout est subjectif, notre esprit est conditionné, notre imaginaire formaté.

    L'objectif étant la recherche d'un équilibre (homéostasie) grâce à un phénomène de fead back négatif (rétroaction).

    De la méthode !

    Un entraînement mental pour le contrôle des émotions permet de mieux appréhender la réalité et de gérer le stress provoqué par des conditionnements et émotions incontrôlées.

    L'homme libre se méfiera de l'universalité comme d'une clé unique qui ouvrirait toutes les portes. Au contraire, c'est dans le jeu des interactions quotidiennes que se jouent les enjeux sociaux les plus significatifs. Un individu libre analyse le contexte, les codes, le temps et l'espace de la bulle au sein de laquelle il se meut et tente de communiquer au mieux de son intérêt et de celui des autres.

    Un individu non alièné sait utiliser ses cinq sens pour mieux appréhender son environnement et développer ses capacités d'attention et d'empathie. Il sait par son intuition (insight) percevoir le reflet de la part obscure des personnages qu'il côtoie et utiliser le désir qui est de la puissance au travail

    Une finalité et un objectif.

    Il apparaît que seuls les humains sont en mesure de penser le système et d'améliorer son fonctionnement pour éviter sa disparition ....prématurée.

    Rêvons un peu et imaginons, pour l'exemple, une entité humaine, une « communauté », qui aurait de nombreux points de contacts externes, des nœuds de réseaux. Elle évoluerait dans un univers enfanté par son expérience du monde, de ses rêves, illusions, doutes, frustrations, réussisses, échecs, mis en commun.

    Un univers qu'elle développerait avec toujours plus de force, d'envergure, de compétences et qu'elle ferait partager à ceux qui vivent une réalité cauchemardesque, faite de rivalités, d'ennemis à combattre, de mort à semer.

    Une gestalt interactive, de construction systémique, qui aurait extirpée de son âme les racines de la violence, qui ne tuerait plus, considérant qu'elle n'a plus d'ennemis. Qui serait comptable de toute énergie qui peut être employée à des fins plus utiles que la dominance et la mort à donner.

    Son objectif consisterait simplement à assurer la permanence et la sécurité d'un univers instable, faisant coexister les bulles temporelles à évolution divergentes.

    Nous sommes devant un problème qui est celui de la représentation, de l'interprétation d'un phénomène : le « temps fractal » et la création de bulles temporelles dont nous ne faisons que commencer à appréhender les conséquences globales : exclusion, compétition, violence, dominance, provoqués par les divergences temporelles des rythmes d'évolution.

    C'est la mémoire et la culture qui créent nos identités au sein de nos bulles temporelles, nous différencient et provoquent l'exclusion, puis le choc de ces cultures et identités avec toutes les conséquences dramatiques que nous connaissons pour l'espèce humaine en expansion.

    Les préjugés et les jugements de valeur d'ordre idéologiques et à visées démagogiques prennent le pas sur la réflexion critique, le débat ouvert et constructif. C'est l'essentiel constitutif de la nécessité de changer de pratiques, d'attitudes et de comportements.

    Pour cela chaque Gestalt devrait intégrer le concept de préservation de la forme, au sein de laquelle émerge des individus singuliers, de temporalités fortes. Des nœuds de réseau, qu'il faut accompagner et préserver afin d'éviter les phénomènes d'exclusion compétitives entre communautés, peuples et nations qui créent des déséquilibres néfastes à l'avenir de l'humanité.

    Sans cette prise en main régulatrice, les peuples premiers livrés à l'auto-régulation ou au thermostat divin, invisible aux humains, n'ont aucune chance et leur diversité ne pourra être préservée. Il faudra donc que nous fabriquions un régulateur nous même.

    Pour cela, dans un monde ou les ressources se raréfient alors que la démographie s'accroît, que la demande de consommation s'intensifie, il n'est pas d'autres solutions que la réduction drastique de la population et la répartition plus juste de la richesse produite.

    Faisons en parallèle en sorte que les exclus puissent acquérir une culture compatible et rejoignent les groupes de ceux qui sont en tête.

    Pour parvenir à ces objectifs porteurs d'une aussi forte finalité, il faudrait commencer massivement à instruire, éduquer, socialiser. Un processus de longue haleine à entreprendre sans tarder, sous peine que, comme pour Sisyphe poussant son rocher, le travail des hommes serait sans cesse à recommencer et leur énergie libidinale s'y épuiserait.

    Francis NERI

    30 mars 2010



    Systémique : contraction des mots système et cybernétique (Joël de Rosnay)

    Sigmund Freud inventa le terme en précisant qu'il s'agissait d'une force ou énergie pulsionnelle entrant en conflit avec les conventions et le comportement civilisé.

    Aristote : Ce qui est, est !

    Totalité

    Capacité à comprendre l'autre et à percevoir ses émotions

    Découverte éclair. Intuition

  • Nouvel Ordre Mondial

    Bonjour,

    J'ai reçu il y a quelques temps un document de mon amie Raymonde D. que je considère comme très important. J'en ai fait, avec son accord, une synthèse la plus fidèle possible.

    Raymonde est médecin psychiatre, elle est très réservée en ce qui concerne la psychanalyse et s'appuie plutôt sur les travaux de l'Ecole de Palo Alto. Je vous fais juge de la qualité de sa réflexion. Quant à son approche d'un Nouvel Ordre Mondial, il semble s'appuyer sur la force de l'effet génétique, d'une sorte d'intentionnalité. Elle prétend qu'il existe une variété de personnes qui sont des « noeuds de réseau » et qui agissent comme des ponts entre les groupes sociaux. J'espère en savoir plus bientôt. Je vous en ferais part, pour ceux que cela intéresse et qui voudraient approfondir la question !

     §

    Nous construisons le monde, alors que nous pensons le percevoir. Ce que nous appelons "réalité" individuelle, sociale ou idéologique est une interprétation, construite par et à travers la communication. Nous sommes tous, individuellement, comme enfermé dans une construction systématisée, qui constitue notre monde, notre réalité.

    Il est bon pour tout être humain de découvrir d'autres mondes, sortir de sa « construction », de ses conditionnements et porter sur les choses, les gens et les évènements « son » regard et « sa » main.

    Il est pour cela un outil donc Raymonde fait l'apologie : l'érotisme. Elle explique que « l'énergie libidinale », dont l'utilisation serait dévoyée, entre en conflit avec les conventions et un comportement civilisé qui s'est égaré.

    Procurer du plaisir ne devrait pas être le but mais le moyen de sélectionner les êtres les mieux adaptés. La sélection naturelle ne faisant plus son office, la sélection érotique se substitue à elle. Les êtres sélectionnés ayant pour responsabilité d'introduire dans le cycle reproductif, la plus grande quantité possible de leurs gènes.

    Elle applique au sein de sa pratique ce qu'elle appelle « l'eugénisme érotique » Il s'agit de transformer l'énergie libidinale en énergie rentable.

    Elle affirme que cette énergie est composée de bien autre chose que de la seule pulsion sexuelle.

    C'est selon elle son blocage ou son dévoiement qui provoque des désordres émotionnels modifiants le fonctionnement du métabolisme et causant des dommages physiques au cerveau.

    Elle est convaincue que la base essentielle de notre personnalité repose sur l'affectivité et que les pensées et les actions n'en sont que des conséquences., d'où l'idée que l'éducation et la socialisation doivent être basées sur le concept d'équilibre entre trois forces : l'affectivité, la raison, la connaissance.

    Un des concepts les plus importants pour la compréhension des désordres psychiques serait celui de la pression de l'inconscient collectif. Ce sont les autres qui rendent l'individu névrosé lorsqu'ils l'empêchent d'assouvir ses pulsions. Sartre a repris le thème : L'enfer c'est les autres, le « moi » et l'ego y sont profondément remis en cause.

    La dysfonction du moi associée à la pression sociale survient lorsqu'il est confronté à un stress allant au-delà de sa capacité d'adaptation. Sous l'influence d'anxiété extrême, le moi a tendance à régresser et ces fonctions peuvent être touchées de façon variable.

    Il lui reste la possibilité de se réfugier dans le rêve, et l'énergie libidinale est ainsi réorientée vers des réalités virtuelles. Elle peut à nouveau s'écouler et constituer un ensemble de fonctions cognitives qui peuvent être englobées dans un mécanisme cognitif particulier, celui de la « métareprésentation[1] » qui peut conduire à une orientation vers les croyances culturelles, en particulier religieuses.

    Le risque existe que cette forme de représentation d'un réel imaginaire fasse sombrer les plus fragiles dans la schizophrénie.

    Mais cela n'en vaut il pas la peine ? Après tout, il s'agit simplement de modélisation, puis de régulation et de contrôle ; la majorité d'entre les humains est susceptible d'y parvenir par l'éducation.

    Elle soutient que l'ocytocine, l'hormone des câlins développe des sentiments de confiance ou d'amour. Elle améliorerait grandement les contacts sociaux et de ce fait le lien social.

    Contrairement aux théories qui voudraient nous réduire à notre égoïsme supposé et à la lutte pour la survie, la confiance réciproque, l'altruisme et la coopération sont bien génétiquement programmés au profit de la reproduction de l'espèce 

    On sait aussi que les concentrations en ocytocine sont maximales chez l'homme et la femme lors de l'orgasme. Elle agit en libérant de la dopamine dans le mésencéphale ce qui confère un sentiment de bien-être.

    Il existe bien sûr un mécanisme opposé générant de l'agressivité lorsque la confiance est rompue. Cet antagoniste serait, chez l'homme, la dihydrotestostérone (DHT) stimulant le désir de confrontation.

    L'envie des autres est inscrite dans le cerveau, dit elle encore. Les scientifiques nomment cela la «contagion du désir». Ce mécanisme empathique permet de se mettre à la place de l'autre et motive pour obtenir la même chose, ce qui est un moteur de développement et d'action. Si la contagion du désir déborde au point où le comportement devient pathologique ou criminel, on est au-delà de la limite de la motivation.

    Je suis médecin et je lutte, pour prévenir les névroses et les conflits sociaux, en permettant à chaque individu de développer ses capacités affectives, intellectuelles et corporelles.

    Il y a trop longtemps, en particulier, que nous faisons le procès de l'érotisme au nom de l'éthique (qui relève de la sphère personnelle) ou de la morale (qui relève d'une subjectivité collective).

    J'examine, écrit-elle ; la possibilité d'une autre logique, basée sur l'absence de préjugés et de jugements de valeur et un ensemble de techniques qui tendent vers l'efficacité d'un système non aristotélicien. L'application d'une logique non A et d'une approche systémique des comportements sociaux, se traduit dans les faits du quotidien par un progrès social, matériel et psychologique incontestable.

    En fait, conclut elle, nous devons identifier et fédérer, sur notre objectif de Nouvel Ordre Mondial, les êtres évolués au mental supérieur, utiles pour la mise en oeuvre d'une finalité planétaire. Outre que nous leur devons la plupart des grandes découvertes, ils nous sont nécessaires en particulier grâce à leur capacité d'empathie[2] et à l'insight[3], deux composantes de l'énergie libidinale et qui présentent de plus, l'aptitude à recevoir des informations d'un certain niveau de complexité.

    Elle termine par un appel à la prudence :

    Il s'avère que nombre d'individus, lorsqu'ils sont fascinés par une idéologie messianique, sont susceptibles de devenir de grands criminels, parmi les plus terribles que l'histoire ait connu. L'énergie libidinale détournée de son objet premier, peut s'investir dans des comportements criminels et provoquer l'adhésion des masses à un leader charismatique névrosé et à l'idéologie meurtrière.



    [1] Par exemple, la pensée "Jean croit qu'il va pleuvoir.

    [2] Capacité à comprendre l'autre et à percevoir ses émotions

    [3] Découverte éclair. Intuition

  • Systémique et psychothérapie

    Un  certain nombre d'entre vous (de plus en plus nombreux) s'intéresse aux relations entre la systémique et la psychothérapie et se demande quels sont les rapports entre l'approche systémique et l'approche psychanalytique de « résolution de problèmes ».

    Cette question révèle, au-delà d'un légitime désir de clarification, un enjeu de société explosif puisque la psychanalyse affirme haut et fort qu'elle est le dernier lieu où l'on puisse faire usage de la parole qui ne soit pas seulement utilisatrice et où des sujets peuvent encore se parler librement. 

    Pour ma part je me dis qu'un parent, un ami ou un prêtre peuvent faire aussi bien que Mr Freud et ses disciples. Pour ce qui relève véritablement de la thérapie, de la pédagogie, de l'organisation et de la régulation des conduites, je suis heureux de constater le progrès des théories communicationnelles (relationnelles, familiales) et des thérapies comportementales et cognitives que les neurosciences éclairent tout particulièrement.

    Je rappellerai pour mémoire qu'enfin, de nos jours en France, l'approche psychanalytique n'est plus maîtresse du champ thérapeutique, social et organisationnel qu'elle avait progressivement envahi et saturé. En écho avec le Marxisme et l'existentialisme de Jean Paul Sartre, le psychomarxisme a régné sans partage sur les esprits et les « âmes » depuis les années 50. Au moins deux autres approches s'installent progressivement dans notre  quotidien :

    Les thérapies comportementales et cognitives  (TCC)  qui reposent sur le modèle selon lequel l'évaluation que l'on fait d'une situation (c'est à dire les pensées ou cognitions, incluant les discours intérieurs, images, scénarios etc.) est un facteur important qui détermine les émotions et les comportements. En retour, les émotions et les états physiologiques sous-jacents influencent les cognitions. Par ailleurs, l'évaluation d'une situation repose sur des croyances profondes sur soi et le monde (ces croyances sont appelées schémas). Le travail psychothérapeutique et psychosocial a pour  but de développer l'observation de ces composantes  (comportements, états physiologiques, émotions, pensées, images). Mais aussi leur interaction pour mieux contrôler les états psychologiques  (stress, anxiété, dépression, agressivité, etc.).

    Il s'agit également de mieux prendre individuellement conscience et remettre en question  les schémas et traits de personnalité qui rendent difficile et douloureuse l'adaptation d'un individu à son environnement  et impossible sa participation à la modification de ce même environnement.

    L'approche systémique, souvent  utilisée au sein des groupes restreints en interaction (famille par exemple) Cette approche considère que le problème d'une personne peut résulter des interactions avec l'entourage  et au delà. Le comportement est le fondement d'un système général de communication. Toute interaction se déroulant en suivant un système de règles, le problème commun est défini et des solutions faisant appel à la médiation à partir des règles tentent de concilier les attentes de chacun. 

    L'approche psychanalytique qui n'est pas pour autant rejetée, a été récemment  pointée par le comité d'éthique en particulier sur l'autisme. Elle fait appel généralement à l'inconscient. Les difficultés du présent sont établies comme ayant leurs origines dans les conflits irrésolus de l'enfance.La méthode consiste à interpréter le discours (où la libre association est importante) et les comportements actuels pour élucider les conflits non résolus. Il s'agit d'une démarche qui traditionnellement peut être très longue. 

     Ma conclusion : sur le plan thérapeutique comme sur les plans pédagogique et organisationnel, il faut utiliser toute la palette des moyens, car il n'y a pas de vérité révélée.   

     Sur simple demande je transmettrai à ceux qui le souhaitent  des éléments d'approfondissement