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crise systémique - Page 3

  • Crise écosystémique...encore !

    Certains d'entre vous connaissent la "chronique Agora" mais pas tous.  Alors voici un post de Bill Bonner qui y exerce ses talents. Pas mal à mon sens, mais insuffisant. Encore une fois pas question de relier, de rapprocher les évènements, les mettre en cohérence; par exemple,  la crise Grecque, la crise financière,  le pétrole qui s'échappe dans la mer ou encore l'élection en Angleterre.  Et pourtant ! tout se tient n'est ce pas et nos seules limites sont dans nos capacités à appréhender la globalité. C'est vrai que dans ce cas nous avons à faire à une officine financière qui s'occupe de finances et pas d'autre chose, et voilà ce que çà donne ! Pour une réponse globale et holistique, comme dirait Zohra, nous pouvons encore attendre. Ah si madame Merkel et  monsieur Sarkozy en discutaient un peu ensemble, bien des problèmes nous seraient évités !   

    Or, euro et plan de renflouage

    Bill Bonner

    ▪ Oh là là... c'était rapide ! Nous avons eu des migraines qui ont duré plus longtemps...

    Un jour, tout le monde est convaincu que les banques centrales et les empêcheurs de tourner en rond d'Europe ont la clé du succès. Le lendemain, ils changent d'avis. Il s'avère que les autorités européennes n'ont pas résolu le problème, en fait. L'euro baisse à nouveau.

    Le problème n'est pas les caprices du marché. Ce n'est pas non plus la cupidité des politiciens, ni même la stupidité des électeurs. Le problème n'est pas plus un manque de régulation, de coordination ou d'intégration. Ce n'est rien de toutes ces choses dont débattent les médias. En un mot, c'est la dette. Les autorités européennes -- tout comme leurs homologues américains -- finiront par découvrir ce que tout le reste du monde sait déjà. On ne peut pas régler un problème de dette avec plus de dette.

    Au moins les investisseurs semblent-ils capables d'additionner deux et deux. Après avoir fait grimper les actions en flèche lundi, ils ont réfléchi un peu et décidé que le renflouage de l'euro n'était peut-être pas aussi miraculeux qu'ils l'imaginaient. 

    "L'optimisme suite au renflouage européen se refroidit", annonçait un titre de Bloomberg.

    Pour commencer, le plan est difficile à comprendre. Qui paye pour quoi, exactement ? L'euro en lui-même était déjà assez mystérieux. Aux Etats-Unis, au moins, on sait qui est responsable de la destruction du dollar. En Europe, on est moins sûr. Après tout, le dollar est une reconnaissance de dette émise par le plus grand débiteur au monde. Qu'est-ce que l'euro ? Une reconnaissance de dette aussi -- mais personne ne sait vraiment qui reconnaît la dette en question.

    Le plan de renflouage est un mystère sur un mystère. Il met en place un peu de ci et un peu de ça... peut-être qu'il ne sera pas du tout appliqué si certains pays votent contre... et qui sait ce qu'ils vont faire vraiment ?

    Ensuite, personne ne connaît réellement le risque ou combien il en coûterait de se protéger. Oui, la Grèce, le Portugal, l'Irlande, l'Espagne et l'Italie pourraient tous faire faillite. Mais comment ? Et quand ? Et alors ?

    Personne ne le sait. Mais les investisseurs se sont dit qu'ils ne voulaient peut-être pas détenir autant d'actions coûteuses et autant d'euros lorsque ça arriverait. Les marchés et l'euro ont donc baissé.

    Ce qui était vraiment surprenant, c'était le prix de l'or. Il a grimpé, atteignant un nouveau record à plus de 1 220 $. Que pensez-vous de ça ?

    Pourquoi l'or grimperait-il ? Après tout, lorsque les actions chutent, ça signale une baisse de la confiance dans les prévisions de croissance, de prospérité et d'inflation. Un marché boursier baissier signale une hausse du pessimisme... cette crainte persistante que les gens finiront peut-être par obtenir ce qu'ils méritent, après tout.

    ▪ Pendant ce temps, aux Etats-Unis, le gouverneur Arnold Schwarzenegger prépare le peuple de Californie : des jours difficiles s'annoncent. Ils vont devoir se serrer la ceinture.

    "Des coupes terribles" sont en chemin, a déclaré le gouverneur.

    Comment la Californie va-t-elle réagir ? Vont-ils resserrer les rangs comme les Coréens après la crise de dette asiatique de la fin des années 90 ? Prendront-ils la chose avec bonne humeur et une pinte de Guinness, comme les Irlandais en ce moment ? Ou commenceront-ils à se rebeller, comme les Grecs de la crise de dette de 2010 ?

    Vous souvenez-vous de ce qu'ont fait les Coréens ? Ils ont donné leurs bijoux en or pour que l'Etat puisse payer ses factures aux prêteurs étrangers. 

    Les Grecs, en revanche, semblent chercher la bagarre. Ils pensent avoir droit à la dolce vita. Ils trouvent que ça fait partie de ce qu'on obtient en rejoignant l'Union européenne. Ce doit être quelque part dans la constitution... on a le droit à la vie, la liberté et pas mal d'amusement.

    Ils sont habitués à ce qu'on s'occupe d'eux. Et ils n'aiment pas abandonner cette idée.

    Ils apprécieraient probablement encore moins s'ils réalisaient que tout ça est fait pour qu'un groupe d'investisseurs obligataires français puissent être sauvés de leurs mauvaises dettes.

    Mais quelle alternative y a-t-il ? Soit on paie ses dettes... soit on fait faillite. Si on fait faillite, personne ne vous prête d'argent -- on doit donc se débrouiller avec ce qu'on gagne. D'un autre côté, si on paie ses dettes, il faudra prendre l'argent sur ce qu'on gagne... ce qui laissera moins d'argent à dépenser.

    Aïe aïe aïe... il n'y a pas de solution facile. Milton Friedman avait raison : rien n'est gratuit, en fin de compte.

     

  • Le président et la crise systémique.

     C'est avec stupeur qu'à la lecture d'un article du Figaro, j'ai appris que le Président Nicolas Sarkozy s'interessait à l'approche systémique.

    «Lundi à l'ouverture des marchés, l'Europe sera prête à défendre l'euro», a jugé le chef de l'Etat qui estime qu'il faut faire vite car «cette crise est systémique» et «la réponse doit être systémique».

    Monsieur le Président de la République.

    Merci Monsieur le Président pour cette prise de conscience que moi- même et quelques autres, maintenant de plus en plus nombreux, proposent comme méthode de résolution des problèmes.

    Mais il ne s'agit pas seulement de « parler » de réponse systémique et de ce coté, ma foi il y a fort à faire.

    Je crains que ce ne soit pas encore Monsieur Guaino votre conseiller qui puisse vous aider, ou alors il n'a pas su vous persuader et vous convaincre de la mettre en œuvre, car jusqu'à présent je n'en vois même pas l'ombre du moindre début de mise en route au sein de vos ministères.

    Je vous conseille d'étudier soigneusement mon blog, ou encore de répondre au courrier que je vous ai adressé en vous envoyant mon dernier ouvrage : « Les chemins de l'avenir ». L'avez-vous lu seulement ? Je n'en suis pas sûr et, croyez moi, vous auriez dû, il parle de notre avenir et il vous y situe.

    Je suis à votre disposition pour vous apporter quelques éclaircissements.

    Respectueuses salutations

    Francis NERI      

  • Le capitalisme, un système économique condamné

    Gilles s'intéresse à l'approche "Raymonde D." et il développe ! Je rappellerais pour mémoire que de l'entropie et du chaos naît le déséquilibre, c'est à dire la vie ou encore l'ordre ! Le problème, c'est l'absence de régulation, ou encore, la capacité pour l'espèce à maîtriser son développement: faire moins d'enfants, consommer moins et différement ! 

    Bonjour Francis,

    Tu aimes le systémique, en voici et cela va te plaire, c'est sûr!

    Mes amitiés.

    Gilles

    Le capitalisme, un système économique condamné par la science

    Lorsque l'on parle de la crise actuelle, on entend tout et n'importe quoi, mais de nombreuses voix s'élèvent et commencent à soulever le problème posé par un système économique qui conduit l'humanité à la catastrophe, un système économique structurellement irrécupérable.

    J'avais déjà affirmé que ce système n'était que le reflet de nous-mêmes illustré par la loi de puissance (loi de Pareto) et les fractales. Les pires d'entre nous (et non les meilleurs) réussissant donc, ceux qui sont sans scrupules et dont l'ego est le plus développé, de supers prédateurs en quelque sorte. Quel que soit le système mis en place, la loi de puissance et les fractales s'appliquent (communisme ou capitalisme), or, ne l'oublions pas, la loi de Pareto est une exponentielle, c'est à dire une courbe tendant vers l'infini ce qui est impossible dans un monde fini, notre biosphère.

    Pourtant, ce fonctionnement de notre système ne peut échapper à l'un des principes fondamentaux de la science : l'entropie.

    Principe d'équilibre

    Pour comprendre, il faut reprendre tout dès le début et bien comprendre ce que l'on nomme le principe d'équilibre, un principe qui s'applique aussi à notre système économique.

    Les mathématiques sont la clé, mais malheureusement nos chers professeurs oublient l'essentiel, la spiritualité ou plutôt la conscience et l'on finit par être dégoûté d'une matière qui est la clé de tout.

    Commençons par le zéro et observons-le : 0. Le mot chiffre nous vient de l'arabe « sifr » qui veut dire le vide. Il représente le vide délimité par un cercle, le serpent qui se mord la queue (Ouroboros) symbole de l'équilibre que l'on retrouve partout dans l'univers à l'exemple de l'atome, la cellule, l'œuf, la terre, et dans toutes les religions.    

    Une exponentielle tend vers l'infini à l'exemple de la droite. Vous voyez où je veux en venir, tracer une droite à l'intérieur d'un cercle est impossible, on finit par se heurter à la limite de ce cercle. Pour l'anecdote, ce rapport de l'infini, le chaos (l'exponentielle, la droite) et du fini, l'ordo (le cercle) se nomme pi.

    Les sages anciens l'avaient très bien compris et définissaient le principe d'équilibre par la succession des phases de désordre, d'expansion et de contraction, d'ordo ab chao illustré par la théorie du Tsimtsoum.

    En effet, rien ne peut se développer à l'infini, et la contraction (le tsimtsoum) finit toujours par se produire. On le retrouve au niveau de l'homme avec la respiration, des étoiles qui deviennent géantes rouges (expansion) puis  naines blanches (contraction) mais aussi dans la fameuse histoire de la grenouille qui voulait devenir aussi grosse que le bœuf, un conte qui s'applique à merveille à nos « élites » et à ce qu'il se passe aujourd'hui.

    La crise économique actuelle doit être analysée sous cet angle. Notre économie est en phase de destruction, de repli sur elle même, le principe fondamental d'équilibre et surtout d'entropie.

    Entropie et crise économique

    Einstein expliquait sans cesse qu'à ses yeux la loi la plus importante de la physique était « le second principe de la thermodynamique », c'est à dire la notion d'entropie.

    Pour comprendre, ce qu'est la notion d'entropie il faut se référer aux lois de la thermodynamique. Etudier l'entropie d'un système revient en fait à mesurer le degré de désordre d'un système. Selon ces lois, lorsque l'entropie d'un système augmente, il finit par produire du désordre (le chaos) et finit par gaspiller de façon incohérente son énergie,

    ce qui s'applique à merveille à nous mêmes et donc à notre système économique.

    En effet, l'homme, en consommant de l'énergie de façon incohérente (nourriture, énergies fossiles) augmente le désordre, le chaos (la pollution, la destruction des autres espèces).

    D'ailleurs, les mathématiciens Arnaud Chéritat et Xavier Buff viennent de démontrer que le chaos est omniprésent dans les systèmes dynamiques, ce qui s'applique à notre système économique.

    Or, ceci est une révolution majeure car ils prouvent mathématiquement l'impossibilité de prédire à long terme le comportement de notre système économique.

    Pour ceux qui veulent approfondir il s'agit de l'affirmation par ces deux remarquables mathématiciens qu'« il existe des ensembles de Julia d'aire strictement positive ».

    L'argumentaire de Paul Jorion sur la nécessaire mise en place d'une interdiction des paris sur les fluctuations de prix vient de trouver un allié de poids, la science !

    Vous comprenez donc les implications majeures de cette découverte. La finance ne devrait tout simplement plus exister car elle introduit du chaos dans le système.

    Les solutions

    Jusqu'à présent, peu de solutions ont été proposées pour résoudre ce dysfonctionnement profond, ce hiatus fondamental entre le fonctionnement de l'homme (microcosme) qui fonctionne en circuit ouvert dans un monde fini (le macrocosme). Or, la vie sur le long terme ne peut perdurer sans l'union des deux, le principe d'équilibre et d'harmonie qui est notre base spirituelle (conscience) commune et qui était la base de la vie chez les peuples dits primitifs.

    Frédéric Lordon chercheur au CNRS critiquait l'idéologie néolibérale en affirmant :

    « Alain Minc n'est pas capable de bâtir un « argument » économique sans invoquer la loi de la pesanteur. »

    Et pourtant, sur le fond Alain Minc a raison, mais seulement il a choisi le pire (loi de la jungle) et non le meilleur (loi de Pareto, entropie et fractales) pour justifier un système économique qui ne résiste pas à trois minutes d'analyse et désormais aux mathématiques. Car pour l'idéologie néolibérale tout est résumé par la loi de la jungle, la loi du plus fort qui devient la loi de puissance (loi de Pareto). « Le côté obscur de la force » donc.

    Cependant, Frédéric Lordon ne fait pas que critiquer et il nous laisse une proposition qu'aucun média ne relaie : fermer la bourse. Voilà une idée intéressante car la finance est au cœur du système et c'est elle qui favorise l'évolution exponentielle des dettes et le chaos. De plus, on sait aujourd'hui que 5 banques US contrôlent près de la moitié des produits dérivés (plus de 200 000 milliards de dollars) et ont instauré un gigantesque délit d'initié à l'aide d'algorithmes financiers qui permet de gagner à chaque fois  et, bien sûr, ceci déconnecté de toute réalité économique.J'affirmais dans mon article « Pourquoi l'économie mondiale ne s'est pas effondrée en 2009 ? » :

    « Il faut bien comprendre que la bourse n'a qu'une seule utilité sociale, celle de fournir des capitaux aux entreprises. Or, c'est l'inverse qui se produit actuellement et c'est l'ensemble de la société qui est prise en otage et se dépouille de ses richesses au profit de quelques-uns. »

    Nous sommes de plus en plus nombreux à le crier haut et fort comme Omar Aktouf professeur à HEC Montréal[ou Paul Jorion.

    Désormais, Frédéric Lordon enfonce le clou sur le vrai fonctionnement de la finance :

    « les entreprises vont moins s'approvisionner en capital à la Bourse qu'elles n'y vont s'en faire dépouiller, puisque ce que les actionnaires leur extorquent (en dividendes et en rachat d'actions) finit par l'emporter sur ce qu'ils leur apportent, de sorte que ce n'est plus la Bourse qui finance les entreprises mais les entreprises qui financent la Bourse ».

    La finance est donc l'endroit où se concentrent « les métastases » d'un corps malade qu'il faut amputer avant qu'elles ne se propagent.

    Cependant, il faut être clair, cela ne serait qu'une étape, la nécessaire remise en cause du capitalisme devant être au cœur des débats. Imaginer un système économique fonctionnant en circuit fermé et dont l'homme et non l'argent serait le cœur. Criminaliser l'excès de
    richesses en plafonnant le patrimoine personnel. Un système distributif (et non redistributif) qui remette la connaissance à sa juste place et qui élève l'homme au lieu de le transformer en animal (mythe de Circé), en esclave, une constitution pour l'économie.

    « Pour comprendre, apprenons à rêver! » August Kekulé

    Gilles Bonafi