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amiante

  • Martine Aubry mise en examen

    Je ne veux pas être de ceux qui tirent sur une ambulance, mais je me demande tout de même pour quelles raisons cette « personne » pouvait prétendre devenir Président de la république. Le plus grave c’est que d’autres personnes la soutiennent encore, voire seraient prêtes à ce qu’elle fasse un nouveau mandat dans cette bonne ville du Lille où elle a, semble t-il, fait tellement de dégâts !

    Je note enfin qu’elle n’est pas la seule responsable durant ces années 80 où la gauche, comme aujourd’hui, était au pouvoir…alors « tous pourris ? »

    Francis NERI

    L’ex-première secrétaire du Parti socialiste français au pouvoir, Martine Aubry, mise en examen dans l’affaire de l’empoisonnement par l’amiante

    Martine Aubry, l’ancienne première secrétaire du Parti socialiste au gouvernement en France (PS) a été mise en examen pour homicides involontaires le 6 novembre dans le scandale de l’utilisation de l’amiante dans l’industrie française. Elle est accusée d’avoir permis la poursuite de son utilisation alors même que des études scientifiques et la législation de l’Union européenne avaient exposé le rôle joué par l’amiante dans le développement du cancer du poumon.

    La juge ayant mis Aubry en examen a déclaré que la politicienne du PS n’avait pas pris les mesures adéquates pour empêcher que les ouvriers ne soient exposés aux fibres d’amiante et ne soient, en conséquence, contaminés.

    Des scientifiques de l’institut d’Etat INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) estiment que 100.000 ouvriers mourront de la contamination par l’amiante d’ici à 2025.

    Aubry est accusée, en tant que directrice des relations du travail au ministère du Travail sous la présidence de François Mitterrand, d’avoir bloqué l’application des directives européennes de 1983 destinées à réduire l’emploi de l’amiante. 

    L’industrie, le gouvernement et les syndicats se sont réunis dans un Comité permanent amiante (CPA), un lobby constitué en 1982, dissout en 1996 et dont le but était d’obstruer les efforts pour interdire la fibre cancérogène.

    Aubry nie avoir participé au CPA ou avoir rien su de son existence dans les années 1980. Mais la presse rapporte qu’un haut fonctionnaire du département des relations du travail, Jean Luc Pasquier, assistait bien aux réunions du CPA, et qu’Aubry en avait parfaitement connaissance. Il dit qu’il y allait sur ses ordres qu’Aubry était informée de tous les dossiers sensibles et que l’amiante en faisait partie. Si elle avait voulu que le Ministère quitte le CPA, elle comme ses successeurs, n’avait qu’à en décider ainsi, dit il (Voir en anglais: “French workers demand justice over asbestos poisoning“).

    Le scandale de l’amiante met en évidence non seulement les actes d’Aubry, mais encore le rôle nauséabond joué par les “partenaires sociaux” – les syndicats et les groupes patronaux en collaboration avec l’Etat – et les marchés politiques qu’ils ont passés avec le Parti socialiste. Ils ont œuvré pour la protection des marges de profits de l’industrie française et aux dépens de la santé et de la vie des travailleurs.

    Pierre Mabut