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corona virus

  • Confinement

    Nous avons atteint un mois de confinement en France et à ce jour, en faisant une projection à partir de tous les cas supposés de toutes les formes de la maladie, sévères ou non, nous avons au mieux 9% de personnes immunisées.

    Le calcul le plus optimiste, c’est à dire en supposant que nous continuons à rester confinés et à respecter ce confinement, en ayant toujours les lits de réanimation au taux de remplissage maximum et en considérant qu’il suffirait d’atteindre 60% de personnes immunisées, débouche sur une durée de 7 mois ! Un calcul moins optimiste mais plus réaliste de 83% de personnes immunisées, en partant d’un chiffre actuel inférieur à 9%, donne une atteinte de l’objectif en 2 ans.

    Si on envisageait ce scénario de 2 ans, il faudrait prévoir un temps de récupération pour nos soignants. Il est illusoire d’imaginer que nos soignants ne s’effondreraient pas avant l’arrivée du marathon nécessaire pour obtenir cette fameuse immunité de horde, hors d’atteinte aujourd’hui.

    Se pose par ailleurs la question de la qualité de l’immunité car s’il semble qu’elle s’acquière bien dans les formes sévères de la maladie, la réponse est moins claire pour les cas bénins. Ce qui signifie qu’il ne suffirait pas d’« avoir eu » le Covid-19 pour être immunisé, et le taux actuel d’immunisation protégeant la population serait en réalité très inférieur aux 9% censément atteints aujourd’hui. Souvenons-nous que le Covid-19 est un coronavirus, autrement dit est de la famille des rhumes, or chacun sait que l’on n’est pas immunisé à vie pour avoir déjà eu un rhume : on en ré-attrape régulièrement.

    Plutôt qu’imaginer donc un dé-confinement dangereux car il s’accompagnerait d’une seconde vague qui nous submergerait à nouveau, tout en nous ayant fait perdre un temps précieux, ne serait-il pas plus sage (en attendant la découverte d’un traitement ou la mise au point d’un vaccin), d’adopter un confinement plus strict, des règles de distanciation sociale plus rigoureuses, et un véritable suivi des personnes ayant été atteintes, en prenant davantage exemple sur les stratégies chinoises ou asiatiques, qui visent une éradication du virus au moins temporaire.

    Une telle politique s’avèrerait beaucoup moins coûteuse en temps, même si elle exigeait bien sûr un effort et une privation de liberté à la limite du tolérable : elle prendrait 3 mois au lieu de deux ans, serait à l’origine d’un nombre beaucoup plus faible de décès qu’aujourd’hui, et n’exercerait pas une pression inhumaine sur nos soignants.

     

    13 04 20

    Paul JORION
    Francis-claude Neri
    http://semanticien.blogspirit.com/