Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Nicolas Sarkozy Président.

    Dans mon dernier point de vue, j’exprimai l’idée que l’exercice de l’autorité et  du pouvoir exigeait trois éléments clés : la compétence, l’énergie, le statut.

    La compétence première d’un candidat à la présidentielle, me semble résider essentiellement dans la capacité à décrire véritablement la « problématique sociale » au plus prés de la réalité et de proposer sans démagogie, des réponses crédibles.

    La compétence seconde consiste à identifier les rêves, les attentes fortes, qui flottent souvent inconsciemment et confusément dans l’atmosphère d’une époque, à s’en emparer et par la magie du verbe, s’en faire le champion, démontrer que l’on peut être responsable d’un avenir imprévisible.

    La troisième compétence et non la moindre consiste à retrouver une estime de soi collective trop longtemps compromise par des dirigeants inconsistants et en particulier par le premier d’entre eux, l’actuel Président de la République responsable, selon moi, depuis 1981 du déclin français.

    Une autre compétence émergente est celle d’une nécessité de la médiation gagnant/gagnant, l’art du compromis qui naît des besoins d’une altérité multiple, qui sont le plus souvent contradictoires entre eux. Cette compétence, également mise à mal par l’actuel Président de la République, s’est manifestée par une reconstruction du centre qu’il a voulu éradiquer, révélant que si la 3ème voie est encore dans l’impasse, elle a probablement un bel avenir politique devant elle.    

    Les relations humaines au sein des organisations, la justice et la cohésion sociale, la prise en compte de l’altérité, le lien social à promouvoir, le sens à donner à nos conduites sont les « dimensions oubliées » que le candidat à l’élection présidentielle doit reconnaître comme indispensable au développement de notre pays.

    Le deuxième élément indispensable à un futur Président de la République est l’énergie, celle qui permet de prendre des risques, de multiplier les décisions, porter sur les évènements son regard et sa main. Un homme de caractère, c'est-à-dire qui est responsable au sens de « faire autorité » et cette autorité dépend de sa capacité à anticiper sur l’avenir. Autorité à faire reconnaître, légitimer, accepter car suscitant l’adhésion.

    Bien évidement l’énergie n’est rien sans la compétence et l’intelligence, mais elle est totalité quand on en a.

    Le futur président, fort et juste, doit sentir que la France a besoin d’être forte et juste, qu’elle  ne vive pas repliée sur elle-même mais reste fidèle à ses racines. Il doit apparaître comme une source d’énergie au service des Français et non pas à celui d’un clan, des Français qui doivent pouvoir compter sur son expérience et son audace.

    Le statut de Président de la République, dont nous allons investir le candidat, dépend de ce qui nous apparaît de sa compétence et de son énergie. La question du premier tour consistait à évaluer ces deux aspects. Pour ma part, il n’y a pas photo, Nicolas SARKOZY est notre futur Président de la République.

    Francis NERI

    23 04 07     

  • Le changement et la politique

    Une approche non-aristotélicienne.

    La projection d’une personne dans un futur souhaité est un puissant levier de changement. Pour un habile politicien, cela consiste à construire le désir de changement à partir des frustrations citoyennes supposées et plus ou moins exprimées.

    Pour un homme ou une femme politique, conscients de leur déterminisme inné ou acquis, la morale et l’éthique devraient les conduire à aller plus loin, c'est-à-dire à clarifier eux mêmes leurs objectifs concrets de changement, même si cela doit déplaire à certains, crispés sur leurs partis pris, leurs jugements de valeur et leur préjugés.

    Par conséquence, et puisque le discours programme du « politique » est à l’origine du changement, sa qualité, sa réalité et son objectivité doivent  être les plus élevés possible en particulier dans des situations compliquées et dangereuses comme celles que nous vivons.

    Pourtant, et à bien y réfléchir, quels moyens d’action adaptés nous sont véritablement proposés en dehors d’une intense « communication » basée sur des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient ?

    Il existe pourtant bien des leviers de changement pour provoquer la rupture très souvent invoquée mais jamais réalisée.

    La priorité consisterait à décrire véritablement la « problématique sociale » au plus prés de la réalité : quels sont les « vrais » problèmes, les définir avec précision, ne pas confondre le symptôme et la manifestation d’un problème avec sa cause.

    A partir de cet « état des lieux » il est plus aisé de proposer des réponses aussi adéquates et consensuelles que possible.

    Nos candidats, impliqués comme nous tous, définissent nos problèmes soit de manière trop vague, soit à l’inverse de manière trop restrictive.

    La première étape d’un changement réussi consisterait à produire un recadrage qui aboutirait à une nouvelle interprétation de la situation dans laquelle nous nous trouvons tous.

    Peut-être qu’il en est bien ainsi, mais en réalité, ont-ils vraiment l’ambition de nous conduire par le changement vers un avenir projeté pour lequel nous serions disposés à nous investir avec force et passion et à travailler le présent pour le réaliser ?

    Ou encore, nous proposent ils un projet de société pour lequel, ensemble, nous aurions envie de nous investir et de lutter pour son émergence ?

    Si cela était, peut être qu’alors les candidats à la présidentielle et aux élections qui vont suivre nous feraient ils rêver, projeter, imaginer, un futur possible, à la hauteur de nos attentes et de nos possibilités

    Sans doute suis-je trop exigeant, mais pour ce qui me concerne si je vois chez les uns et les autres de l’énergie et souvent de la compétence, je ne ressens pas cette flamme qui me conduirait à les investir du statut sans lequel ils ne peuvent ni les uns ni les unes me conduire vers le changement.

    Alors encore une fois il faudra se contenter d’un verre peut être à moitié plein et je ferai mon devoir de citoyen, mais sans grand enthousiasme.

     

     

    Francis NERI

    15 04 07      

  • Analyser sa personnalité

    Qui prend les grandes décisions de votre vie ?

    • C’est votre système de défense ?
    • C’est vos capacités cognitives ?

    Si c’est votre système de défense, il fait de son mieux pour protéger votre personnalité profonde, mais il s’active automatiquement et très souvent pas à bon escient, à l’exemple du stress.

    Il est préférable de prendre vos décisions avec vos capacités cognitives qui savent mieux utiliser les informations disponibles après les avoirs évaluées et comparées.

    Le cadre dont nous nous servons à l’ IESE pour analyser notre personnalité et développer nos compétences cognitives utilise les outils de la communication thérapeutique, pédagogique, managériale. Il s’agit de l’approche systémique en communication (école de Palo Alto) qui représente en effet une démarche intégrative permettant d’appréhender la réalité du changement de façon interactive.[1]

    Après l’analyse et en période de progression personnelle, nous commençons à vivre de plus en plus de moments où nous nous sentons au contrôle, organisé et efficace. Nous pouvons enfin nous autoriser à acquérir certaines des qualités auxquelles nous aspirons comme la fixation d’objectifs, l’efficacité, le sens de l’organisation etc.

    L’estime de soi grandie et devient plus solide lorsque l’on sait que nous sommes aux commandes de notre vie et que nous sommes auteur de nos changements.

    L’analyse de personnalité n’est pas une thérapie psychanalytique. Il ne faut pas trop « psychologiser » les relations humaines. Alors que la psychanalyse  n’est pas un projet que l’on peut mener seul, une analyse de sa personnalité, pour axer le développement de ses compétences cognitives, peut être faite de façon autonome grâce à un simple accompagnement et par un travail de groupe car l’on peut progresser plus loin et aller plus vite avec le support d’un groupe. Il faut bien évidement tenir compte d’un temps culturel spécifique, du contexte et de l’environnement.

    En conclusion, il nous apparaît que ce qu’il nous faut maîtriser c’est un système de défense inadapté (le stress en particulier) et ce que nous devons promouvoir, c’est la maîtrise de nos capacités cognitives.

    Notre système de défense se déclenche sous forme d’une compulsion : « il faut se mettre en sécurité » La peur, l’inconnu, le vide de ce qui nous apparaît comme une non existence  provoquent la crise compulsive.[2]

    Notre conditionnement « habituel » nous empêche de voir les réalités multiples du monde qui se dissimulent sous les apparences que nous avons soigneusement élaborées. Nombre d’entre nous consacrent la majeure partie de leur énergie à nier les aspects négatifs de leur vie en se livrant pieds et point liés à leur compulsion. C’est cette partie de soi, cette peur du vide qui nous sert de mémoire et d’identité.

    Comment faire pour éviter le vide, devenir et rester « manoeuvrant » ?

    En construisant en continu une personnalité « non aliénée », libre et manoeuvrante et par conséquence utile et indispensable à soi même et à ses semblables.  

    Francis NERI


    [1] IESE document  7

    [2] IESE document  10 La sécurité