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francis neri blogueur strasbourgeois

  • La faute de Martine Aubry IV

    Mon épouse et moi avons fait un long voyage en train et nous sommes rentrés tard hier au soir, affamés et fatigués.

    J’ai du faire un peu trop honneur aux raviolis, sortis du congélateur car soigneusement préparés avant notre départ en prévision du retour. Trois semaines, pendant lesquelles nous avons un peu oublié Martine Aubry, son époux et leur appel.

    Je n’ai pas non plus hésité devant un munster au cumin et la bouteille d’Edelswicker à moitié pleine qui sommeillait au frigo.

    J’aurai du me méfier. J’oublie parfois que l’âge ne permet pas toujours ce genre d’excès. Nous décidâmes de faire un petit tour dans le quartier au Parc de la Citadelle, histoire de s’oxygéner un peu.

    Mais l’endroit n’est pas toujours bien fréquenté le soir et nous renonçâmes.

    Je postai ma chronique rédigée dans le train, croquai deux comprimés de Maloox et  m’endormi lourdement sans demander mon reste.

    C’est alors que je fis cet épouvantable cauchemar dont je sorti en sueur, hagard et avec un épouvantable mal de tête que seul un cachet de Dafalgan à la codéine parvint à soulager quelque peu.

    Un cauchemar qui commençait bien pourtant puisque mon avocat m’annonçait que Martine Aubry et son mari étaient déboutés de leurs demandes.

    Les rêves sont traîtres parfois.

    Comme la vie ! Vous êtes là, tranquille croyant ne rien risquer car vous pensez vous être moyennement bien conduit, et brusquement, tout bascule, plus rien ne va plus !

    Je suis persuadé que ce genre de rêve vous est déjà arrivé. Vous volez, par exemple, et tout va bien. Vous voyez les gens en bas, vous descendez vers eux et là patatras vous tombez en vrille et c’est l’écrasement au sol.

    Je sens que vous attendez la suite, alors j’en viens au fait.

    Nous étions en 2O12 et Nicolas Sarkozy avait de justesse gagné l’élection présidentielle, ses succès européens l’avaient dopé.

    Les électeurs du Front National n’avaient pas tous votés blanc après l’éviction de Marine Le PEN. Elle n’avait judicieusement pas donné de consignes de vote et espérait se rattraper aux législatives en réclamant un vote à la proportionnelle afin que les 21% d’électeurs qui l’avaient suivi au premier tour soient enfin représentés à l’assemblée nationale.

    Mais Nicolas Sarkozy restait ferme : « Je ne m’appelle pas François Mitterrand, pas question de favoriser l’extrême droite ».

    François Hollande battu et fortement déprimé suivit les conseils de Lionel Jospin et s’en fut cultiver son jardin.

    DSK tenta bien un bref retour, mais la Première Secrétaire du Parti Socialiste, soutenu par   Cécile Duflot et Laurent Fabius balaya, cette idée saugrenue d’un revers de neurone et mena tambour battant une campagne énergique qui comme en 1997 plaça la gauche en tête au premier tour.

    C’est à ce moment que mon sommeil encore paisible tourna au cauchemar. Je me dis que Nicolas Sarkozy n’allait pas faire comme son prédécesseur. Il n’oserait pas refuser l’accord  avec des candidats « Marinistes » bien placés. Et bien oui, il le fit et pas une seule des triangulaires ne tourna à l’avantage de l’UMP.  Au FN, seule Marine Le PEN fut élue à Henin-Beaumont  

    C’est alors que je commence à descendre en piquet, mon estomac se révoltant devant le désastre.         

    La gauche alliée aux écologistes rentre en force au Palais Bourbon. Martine Aubry réclame le poste de Premier Ministre. Nicolas Sarkozy respecte la décision du peuple et la Martine de Lille entreprend une nouvelle « cohabitation »

    Son premier discours commence par ces mots : « Maintenant je vais pouvoir enfin « m’occuper sérieusement du blogueur Strasbourgeois ». 

    C’en était trop, je me suis enfin réveillé. 

    Sans trop déranger mon épouse qui commençait à s’inquiéter : « Rendors toi, ce n’est rien je suis un peu barbouillé », j’immigrai dans la cuisine et réfléchi à ce scénario, cette « modélisation » que mon inconscient fabriquait et je la trouvais fort possible.

    J’imaginais les conséquences considérables de cette fracture entre citoyens, entre communautés. Des élus sans légitimité réelle, un gouvernement sans autorité, un Président en conflit permanent avec son premier Ministre.  

    Pour cela, il ne faut peut-être pas que François Hollande passe le premier tour.  

    Que faire sinon espérer. Certains pensent que Nicolas Sarkozy a encore une chance, d’autres que François Hollande se révèlera à la hauteur de ses ambitions, beaucoup veulent croire en Marine Le Pen qui nous propose le changement le plus décisif. 

    Rien n’est joué. Une chose est sure, je vais me méfier de mes rêves !     

    Francis NERI

    11/12/11

    Ps: Un fidèle lecteur trouve que les caractères de mes textes sont trop petits. Je signale qu'il doit pouvoir utiliser sa "loupe". A tout hasard je passe le tout en gras.

    Un grand merci à Jean-Marie de Metz. J'ai bien reçu son chèque. Nous sommes "voisins" et j'y vais quelques fois. A bientôt peut être !   

     

     

     

     

  • Martine Aubry fait appel ! Pourquoi ?

    Probablement poussée par François Hollande, qui ne veut sans doute pas d’un premier Ministre qui ne soit parfaitement « clean » médiatiquement parlant, Martine Aubry fait donc appel.

    Mon sentiment, c’est qu’en posant cet acte elle le place au niveau de ses intérêts politique et de ceux de François Hollande. Compte tenu du contexte actuel, je ne vois vraiment pas l’avantage qu’ils peuvent tous deux en retirer, car l’argument principal de ce procès qui tenait à la préservation de la vie privée ne tient plus. Madame Aubry ne peut pas avoir « le beurre et l’argent du beurre » si elle expose à nouveau sa vie privée à la curiosité des médias.

    Dés le début de cette affaire j’ai proposé à Madame Aubry de retirer sa plainte afin que je fasse « médiatiquement » amende honorable puis qu’on n’en parle plus. Un ami lillois qui connaît bien Monsieur Brochen s’était même proposé comme médiateur et fait une première démarche. Peine perdue, Martine est restée intraitable allant, parait-il, jusqu’à dire « qu’elle ne s’abaisserait pas à discuter avec moi ».

    Les « conseils » de Madame Aubry semblent n’avoir toujours pas compris qu’une cause entraîne toujours des effets et que l’effet se retourne sur la cause.

    Nous sommes loin à présent, bien loin, d’une simple affaire de diffamation ou de vie privée. Compte tenu du contexte, l’enjeu devient d’une toute autre nature. L’équipe de campagne de François Hollande et Martine Aubry, qui compte nombre d’avocats, s’est probablement mise en ordre de bataille.

    S’ils gagnent ce procès, alors que de nombreuses « affaires » touchent la gauche, à Lille en particulier, c’est tout simplement un appel d’air et l’accès facilité à François pour la Présidence et Martine pour le poste de Premier.    

    A mon avis, ceci explique les atermoiements actuels de « François II », son indécision et sa difficulté à  concilier les différentes tendances du parti que Martine tient d’une main de fer.

    Sans elle il n’a pas « l’appareil ». Sans lui elle n’aura pas le pouvoir. Cruel dilemme pour des individus de « caractère » qui ne s’apprécient pas trop, selon les apparences. 

    Tous deux doivent penser qu’il est vital pour leur avenir de gagner au moins ce procès contre le petit « blogueur strasbourgeois ». A ce niveau là, il n’y a pas de petites victoires et çà cache les autres « affaires » sur lesquelles ils ne peuvent intervenir sous peine d’y être impliqués. DSK en Amérique, puis Lille, et Guérini à Marseille par exemple. En fait, cela peut dynamiser une campagne qui peine à imaginer des réponses crédibles à la crise et qui tarde à trouver une cohérence.

    Pour les citoyens de notre pays et même au-delà cela change tout et nous oblige à choisir notre camp. La France, l’Europe et le monde ne seront pas pareil selon que ce soit François, Nicolas ou Marine qui la préside.

    Pour ce qui me concerne, j’ai enfin compris l’importance de l’enjeu.

    Sur les conseils de mes amis, je pensais envoyer une simple lettre au tribunal, expliquant que je n’avais pas les moyens de m’engager sur un nouveau procès et que je m’en remettais à sa sagesse.

    Mon avocat qui m’a soutenu pour presque rien en première instance hésitait à me suivre. En plus il fallait trouver un avoué parisien et ce n’est pas simple. Et puis ils pratiquent des tarifs qui sont au dessus de mes possibilités.

    Mais j’ai réfléchi, me suis mis « volontairement » en colère et j’ai décidé de faire face à ces nouvelles responsabilités qui m’obligent à ne pas cautionner des pratiques politiques que je réprouve. 

    Pour ma part, je n’entends pas suivre Martine et François sur ce terrain. Aussi, je me défendrai sur celui du droit. Les juges n’ont que faire de ces considérations de stratégie politicienne, ils jugeront sur le fond et sur la forme, et je leur fait confiance une nouvelle fois pour dire le droit et rien que le droit.

    Je ferai face, et je compte sur votre assistance pour m’y aider.

    Francis NERI

    10/11/11

    Ps: Je vous confirme que malheureusement je suis bloqué au niveau des commentaires. J'aimerai bien vous répondre, mais hélas ! En plus un énorme "monstre" rouge à l'accés de mon blog averti les internautes qu'il EST dangereux et qu'il est conseillé de s'en écarter. Rien à faire pour l'éffacer ! Je suis bien sur Blogspirit j'en suis un des premiers abonnés, mais si vous ne me voyez plus, rejoignez moi sur Overblog, je tiendrai compagnie à Gérard Brazon :-))