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naufrage de l'humanisme

  • Partir !

    Alain Persat : "Avant de leur demander de partir, il faudrait comprendre pourquoi ils ont tout abandonné chez eux pour venir chez nous au risque de leur vie !"
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    On aurait tort de penser que c'est encore une question morale, qu'il s'agit uniquement d'un problème d'éthique ou qu'en faire une affaire de justice soit encore possible et puisse nous rapprocher d'une solution.
    On a dépassé le seuil de réversibilité, désormais il est illusoire de chercher autre chose que le moindre mal. Il n'y aura pas d'atterrissage en douceur, il faut se contenter de limiter la casse, qu'il s'agisse des conflits ethniques, culturels et religieux en gestation au sein des pays occidentaux ou de la faillite de l'économie de la croissance au prix de la dégradation de l'écosystème terre.

    Cela pour une raison relativement simple, le double ratage de l'intégration de populations et de la transition écologique est déjà acté. L'étape des solutions sparadrap est terminée, il faut malgré nous en prendre acte, le moment fatal pour nos illusions de ranger nos espoirs fous dans des tiroirs est arrivé mais surtout il est grand temps de se préparer à l'étape suivante, à partir de là je vous laisse imaginer pour et par vous-même...
    ... ce qui suit... avec plus ou moins de brutalité !

    Humaniste moi-même, je suis assez sensible au sort des plus faibles et des minorités, pour constater avec tristesse et désarroi que les espoirs de jeunesse(s) n'étaient que de vaines illusions, un idéalisme d'adolescent attardé, une façade peinte sur du carton servant de décor à une utopie cachant une dystopie, un fatras sympathique d'auto congratulations, des bonnes intentions pavant le chemin vers l'enfer...
     
    Qu'on le veuille ou non, nous nous trouvons après le double naufrage, d'une part de l'humanisme, cette illusion d'une universalité appelée humanité, basée sur la tolérance et perçue unilatéralement comme le progrès, d'autre part de l'industrie énergivore et de "la globalisation heureuse".
     
    On nous avait prédit un triomphe de la technologie, un miracle du brassage, nous nous trouvons sur un pont sans issue au dessus d'un précipice, croyez-moi il m'en coûte mais il va falloir faire marche arrière pour ne pas tomber !
     
    J'espère évidemment me tromper.