Organisation d’une société fractale et subsidiaire
« L’administration centrale de l’État ne tire pas sa légitimité de l’autorité hiérarchique, exercée par l’édiction de normes générales, mais de son aptitude à animer un travail en réseau où sont impliquées différentes catégories d’acteurs. »
Didier Fiot Michel Menneson le système qui existait il y a 30 ans ne demandait que des ajustements en évolution avec la société. Mais comme la voie choisie est devenue la marchandisation des biens et des corps en opposition au bien être humain dans une civilisation donnée, c'est le profit pour quelques uns au détriment de la masse. Il nous faut revenir au fondamentaux qui ont fait la France.
Michel Menneson Didier Fiot Tout à fait d'accord
Daniel Schall Michel Menneson évidemment , et ça tombe sous le bon sens , il faut stopper cette ridicule course à l'échalote....du "toujours plus" de F.DE CLOSET.......
C’est très juste et la référence à De Closet nous rappelle que çà, ne date pas d’hier ! C’est la raison pour laquelle il nous faut prendre au sérieux la notion de l’agir local (localisme) et que les concepts d’organisation sous forme fractale (qui réplique sa structure de base à TOUS les niveaux de la « nation » et au delà) et de « subsidiarité active » sont indissociable du « localisme »
Subsidiarité active
La « subsidiarité active » est une pratique de la gouvernance qui part d’une nécessité essentielle du monde moderne : concilier l’unité et la diversité.
À l’heure où l’interdépendance nous unit, la gestion de la complexité du monde moderne, notamment du point de vue de l’action publique, est le fait d’une combinaison de « milieux » et de « réseaux » dont aucun n’est clos. Si aucun problème important ne trouve de solution satisfaisante à une seule échelle, à l’avenir, le partage des compétences sera l’exception et l’articulation des compétences, la règle. Cette double exigence d’unité et de diversité constitue un défi théorique et pratique auquel prétend répondre la notion de subsidiarité active.
D’après la définition de Pierre Calame
Définition développée
Subsidiarité parce que l’on affirme fermement que la pertinence de l’action publique ne se trouve qu’à la base, dans une appréhension globale et partenariale d’une réalité elle-même globale et systémique et que c’est à travers la pratique de projets partagés que peuvent se constituer des « milieux » dynamiques et se tisser la trame d’une société où les individus ne soient pas atomisés.
Active parce que l’on reconnaît que dans un monde interdépendant l’articulation des échelles est la règle et que, au rebours des blocs de compétence, les niveaux de formulation des stratégies sont variés et dissociés des niveaux de la gestion quotidienne.
Active aussi parce que l’on ne croit pas que les logiques des niveaux supérieurs peuvent se résumer par des obligations de moyens ou des règles juridiques mais se traduisent à la base par une négociation permanente et des partenariats. Active parce que l’expression des intérêts dont sont garants les « niveaux supérieurs » ne se fait pas par la mise en œuvre de règles uniformes s’appliquant à des individus isolés, mais par la formulation d’obligations de résultats.
Ces obligations de résultat s’adressent à la communauté des partenaires (fonctionnaires d’État et territoriaux, acteurs privés économiques et associatifs), contraignent à une pratique partenariale et créent un apprentissage permanent de la pertinence et de la recherche de sens : l’action n’est plus jaugée en référence à ses formes extérieures mais à la manière dont elle a été définie et mise en oeuvre localement, en double référence aux finalités poursuivies et aux réalités spécifiques de chaque contexte. Ces obligations de résultat se construisent à la lumière de la mise en commun des expériences locales.
La subsidiarité active implique par conséquent une élaboration collective et continue des obligations de résultat. Élaboration collective parce que c’est la confrontation d’acteurs engagés dans l’action concrète qui permet de dégager une philosophie générale de l’action. Élaboration Continue parce que cette philosophie est en perpétuelle révision à la lumière de l’expérience. Dans une telle dynamique, l’administration centrale de l’État ne tire pas sa légitimité de l’autorité hiérarchique, exercée par l’édiction de normes générales, mais de son aptitude à animer un travail en réseau où sont impliquées différentes catégories d’acteurs.
Une société fractale
« Mais non, la nature n’est pas analytique, lisse dérivable, elle est fractale »
Mandelbrot
Quel est le lien entre un flocon de neige, une société d’abeille et une entreprise ou une société humaine qui serait fractale ? C’est à dire qu’on y retrouverait des éléments, une structure semblables quelle que soit l’échelle ?
Elle répond à ces caractéristiques :
1- Irrégularité : Sa forme est fragmentée et le reste à toutes les échelles
2- Cohérence : Ses parties ont la même structure que le tout, à ceci prés qu’elles le sont à une échelle différente.
3- Réplicabilité : Elle contient des éléments discernables dans une large gamme d’échelles
Ses spécificités :
- Une structure simple qui sont ses fondamentaux identitaires
- Qui se retrouve à chaque niveau d’organisation du local au global
Une organisation fractale est extrêmement complexe, et pourtant son organisation simple est reproduite partout. Les seuls paramètres qui changent sont l’échelle et les orientations internes spécifiques à l’environnement et aux problématiques locales.
Dans une « société » fractale, le cadre des fondamentaux locaux est prioritaire. Tout le « reste » est mis en cohérence avec les autres niveaux d’organisation.
C’est ce qu’il faut rechercher pour mettre en phase le local, le régional, le national, le global qui sont imbriqués l’un dans l’autre comme les poupées gigognes. Ils peuvent croitre et se développer indépendamment à partir du principe de subsidiarité.
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05 12 19