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  • Le virus démographique

    J’emprunte cette expression à mes amis de l’écologie radicale  Je trouve qu’en matière de démographie, certains, en ce moment, sont  systématiquement bien sévères pour l’église catholique et par conséquence pour les pratiquants. Ils sont beaucoup plus indulgents pour les errements d’autres religions ou idéologies. Encore une fois, cette perception en noir et blanc, bons ou gentils, de la société, ce sectarisme me gène considérablement. Et quand je pense que tous : religions,  idéologies, partis  veulent rassembler, élargir leur base et mobiliser je me demande vraiment comment ils peuvent bien penser y parvenir !

    C’est bizarre, mais cela me fait penser un peu à Pépone et à Don Camillo….C’était dans les années 50 et la guerre régnait encore entre les Instituteurs, les Maires et les Curés. Allons-nous les traiter de corbeaux ou leur jeter des pierres comme cela se pratiquait dans le temps ? Je m’attends à tout de la part de ceux qui en sont encore au Front Populaire, à la gauche pure et dure, mais je mets certaines de mes espérances dans le projet d’écologistes radicaux, biocentristes, éthiques etc. qui savent que l’écologie n’est pas la propriété privée de la gauche athée et révolutionnaire.

    Certains des écologistes qui tentent actuellement de se rassembler, ont réitéré leur appartenance exclusive à la gauche. Tant pis, ils resteront probablement minoritaires dans l’opinion et dans les faits. Et continueront à proférer des imprécations sans le moindre effet.  

    Je ne suis pas un catholique pratiquant, et je ne partage pas la position du Pape sur, en particulier, la limitation des naissances qu’il rejette. Cette position est aussi celle de nombreux amis fervents catholiques qui n’approuvent pas non plus cette « fermeture », mais qui considèrent à juste titre, à mon avis, que ce n’est pas aux Occidentaux et aux catholiques à réduire leur population. L’accès à la culture et la satisfaction des besoins essentiels semble être un moteur de régulation y compris par l’abstinence. En France par exemple ou chacun sait que si notre taux de fécondité est relativement meilleur que celui d’autres pays européen, c’est grâce à l’immigration.

    Nous sommes les héritiers d’une civilisation plurielle dont la base est essentiellement chrétienne et qui, à mon avis, le restera, même si les églises doivent évoluer pour répondre aux attentes. Un nombre sans cesse croissant de personnes sont à la recherche d’une direction à donner à leur existence. Ils cherchent à redonner sens aux mots humanisme, empathie, solidarité, compassion. Tous n’ont pas la force morale et intellectuelle d’accepter la solitude du croyant comme de l’incroyant et ils veulent se retrouver entre pratiquants au sein d’un groupe. L’acte de foi vient en premier, le monde logique s’organise après. A se réfugier dans le Bouddhisme ou dans des sectes ou encore dans des idéologies leur apportera peut être d’échapper à notre monde épouvantablement dur pour les faibles, alors pourquoi pas le christianisme ?

    La réalité c’est ce à quoi nous croyons. Nous avons la nôtre, ils ont la leur ! Si les catholiques, mais ils ne sont pas et de loin les seuls, sont contre l’avortement c’est parce que quelqu’un un jour a dit « Aimez vous les uns les autres et,  l’enfant est la conséquence de votre amour» et  encore, « qu’il fallait préserver la VIE, toute la vie, y compris celle des animaux, y compris celle de nos ennemis ». A ce moment « Croissez et Multipliez » était une exigence de survie de l’espèce.

    Moi, ces personnes, je veux bien les accueillir  au sein de l’écologie « écosystémique » !

    En effet, nous avons un problème qui s’appelle crise écosystémique mondiale et qui est en priorité dû à une « crise démographique » et nous savons tous, catholiques compris que sa résolution conditionne celle des autres  crises : alimentaire, énergétique, économique, sociale et j’en oublie. Notre prise de conscience ne doit pas dériver en pamphlet contre les religions. Pensons que nous avons beaucoup de travail à faire ensemble pour mettre en œuvre des idées et donner des réponses: « Une chose en effet est de voir, une autre de dénoncer, une troisième d'agir ».

    Cette citation n’est pas de moi, c’est le Pape actuel qui le dit !

  • Dalaï Lama

    Des inconnus sans doute de bonne fois, m’invitent à leur serrer la main au nom du  Dalaï Lama et contre les jeux Chinois.

    Il faut prendre le Dalaï Lama  au sérieux, et la Chine également. Mais la main tendue de ces intermédiaires, à qui rien n’a été demandé, me laisse, pour le moins, d’une extrême indifférence.

    Croyez moi, c’est un bon communicant que ce Dalaï Lama et il sait ce qu’il fait avec les occidentaux fascinés par les spiritualités exotiques. Il agite les populations du Tibet tombées dans l’absolutisme démocratique, la Chine est une démocratie, pour les ramener à l’absolutisme religieux. Je considère que finalement son objectif, une fois dégagé de son discours religieux, consiste simplement à retrouver le pouvoir.

    Le changement pour le changement ne nous fait pas sortir de l’auberge dit souvent un de mes amis qui n’a plus beaucoup d’illusions à ce sujet car il a vécu beaucoup de « changements » en Afrique en particulier.

    Le Tibet gagnerait-il au change. Je ne sais pas et probablement que ceux qui s’indignent de son état actuel ne le savent pas mieux que moi. Il semblerait tout simplement que les Chinois aient besoin d’eau et qu’il y en ait pas mal au Tibet.  

    Pour quel bénéfice et pour qui, finalement, toute cette agitation qui retombera aussi vite qu’elle est montée ? Comme toujours ce sont les populations qui paieront chèrement l’irresponsabilités de ces « leaders » inconscients et de ces « droits de l’hommiste », toujours les mêmes, qui hier encore ornaient la Chine Communiste de toutes les vertus et qui maintenant excitent les Tibétains à une vaine révolte, comme on a excité les Georgiens à faire face à l’Ours soviétique.

    Je n’ai jamais, pour ma part, porté la Chine communiste dans mon cœur, mais cette Chine a su, elle, maîtriser sa population et la faire vivre. Elle a su aussi devenir une des premières puissances économiques et vient de prendre pied en Afrique et de nous déloger.

    Avec l’Inde elle attend son heure pour faire jeu égal avec l’Amérique et devenir une des puissances régionales dominantes qui prendront la relève d’un système à bout de souffle.

    Oui, cela me convient que le Président soit allé aux jeux, ne serait ce que pour réparer les « gaffes » de ces inconscients des Champs Elysées à qui personnellement je ne serrerai pas la main.

    S’ils ont envie de s’indigner, qu’ils s’adressent aussi, et avant tout, à Kadhafi et à son fils que la Suisse vient d’éjecter en dépit des menaces de son père ou encore à ces dictateurs du pétrole et autres islamistes qui sèment leur terreur hystérique à travers le monde.

    Mais cela, pas question, ces bien pensants se l’interdissent car dans ce cas, il ne s’agit plus de « Chinoiseries », mais de danger mortel et c’est une autre affaire n’est ce pas ?

  • De la nécessité de changer

    Introduction au changement systémique.

    Devant la rapide et inévitable modification des conditions de la vie sur terre, nous prenons conscience de la nécessité de modifier nos comportements si nous ne voulons pas abréger le cours même de notre existence en rendant notre planète inhabitable.

    Nous ne pouvons plus aujourd’hui vivre comme hier et encore moins comme demain. Et pourtant, tout va dans le même sens, le mauvais.

    Nos enfants, comme la plupart de leurs parents, ne mesurent pas l’ampleur des bouleversements qu’ils vont subir et devoir assumer.

    Il appartient aux éducateurs et animateurs, ainsi qu’aux décideurs, de préparer les générations futures au monde qui sera le leur. Contrairement aux générations précédentes, ces changements ne seront pas d’ordre « homéostatiques »[1], mais profondément structurels impliquant des changements de très haut niveau de complexité.

    C’est un devoir d’apprentissage, d’éducation, de formation et de socialisation qui s’impose à nous comme un défi que nous devons relever :

     

    • Eduquer nos enfants sur des bases nouvelles
    • Former les parents à leur nouvelle responsabilité systémique
    • Socialiser par la régulation des conduites et pratiques sociales
    Une approche systémique.

    La théorie des systèmes a pour objectif de définir les relations qu’il y a entre les éléments composant un ensemble complexe, et les effets, simultanés ou non, qui résultent des modifications des propriétés de chacun de ces éléments sur l’ensemble, considéré alors comme un système. Celui-ci peut être fermé ou ouvert sur son environnement, avec ou sans but, régulé ou non, composant (sous-système) ou non d’un système de niveau supérieur, etc.

    Le réchauffement climatique, le protocole de Kyoto, la pauvreté dans le monde, l’épuisement des ressources naturelles, les pollutions, la faim, les maladies endémiques, la démographie, etc., etc., tous sujets qui pris isolément ne nous apportent rien de plus qu’une connaissance parcellaire du monde, et, hélas, bien peu opérationnelle.

    Pour considérer la Terre comme un « système », il faut définir ces éléments (ses sous-systèmes) le composant, ses limites par rapport à son environnement et ses relations avec ledit environnement. Vaste programme... Sans oublier ce que l’on a sous les pieds, c’est-à-dire tout ce qui compose la planète, et qui est particulièrement mal connu, avec ses plaques qui dérivent, ses tremblements de terre, son volcanisme, son magnétisme, sa température interne, etc., etc. Sans oublier non plus ce qui y vit, à commencer par l’espèce humaine sans laquelle rien de tout cela ne serait exprimé : nous, humains, éléments du système, pouvons seuls penser le système... et tenter d’améliorer son fonctionnement pour retarder notre disparition certaine (programmée ou non).

    Faisons donc l’inventaire des composants du système et des contraintes internes; inventorions les flux et les stocks correspondant à la production des biens et des services, aux dépenses d’énergie et à l’information ; recherchons les dispositifs de régulation.

    Tous ces facteurs sont en relations, et l’on peut mettre en évidence des sous-systèmes ayant chacun leur propre logique : démographie, production énergétique, production agricole, production industrielle et transport, services et information, urbanisation, santé et éducation, exploitation des ressources naturelles, pollutions terrestres et maritimes, pollutions atmosphériques, armement et guerres, météorologie (évolution du climat), etc. Chacun des sous-systèmes est homothétique[2] au système global avec ses composants et leurs relations.Le découpage du système global est fonction des critères choisis, et il peut être tout autre eu égard à l’approche retenue : par exemple on pourrait s’en tenir à quelques grands sous-systèmes comme : démographie, énergie, ressources naturelles, réchauffement climatique, et analyser leurs interrelations.

    Comment l’éviter ? Ce n’est pas possible (première hypothèse) : le contrôle du système Terre n’est pas à notre portée parce que notre psychisme n’a pas atteint un stade de développement tel que nous puissions générer et contrôler ces boucles de régulation.

    Le seul remède à la surpopulation qui est à notre portée, c’est avant la pilule, l’éducation ! On le sait. Il est temps de s’en préoccuper, et de détourner, par exemple, vers l’éducation les dépenses militaires pour faire cet effort d’éducation gigantesque sans lequel nos autres efforts pour préserver l’environnement seront, à vue humaine, inutiles. Ce n’est pas contestable, un calcul sur un coin de table suffit à le prouver.

    Des mécanismes de correction sont possibles, mais faudrait-il que la conscience des pays démocratiques se réveille sur ce point

    Un systémicien :

    Il construit ses analyses sur l’observation empirique des faits et leur mise en perspective. Il met cette méthode au service du décryptage de la crise écosystémique globale. Il fonde sa grille de lecture sur l’analyse démographique, énergétique, alimentaire, économique, financière, culturelle à partir d’une approche anthropologique en y incluant la totalité du vivant. 



    [1] « L'homéostasie se définit comme la capacité de l'organisme de maintenir un état de stabilité relative des différentes composantes de son milieu interne et ce, malgré les variations constantes de l'environnement externe. » Plus simplement, l'homéostasie est donc l'équilibre interne de l'organisme (d’un système qui s’autorégule).

    [2] Qualifie un format qui est proportionnel dans ses dimensions à un autre.