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Systémique et complexité - Page 84

  • Riposte laïque

    Il faut que Riposte Laïque garde ses racines républicaines et laïques

    Posted: 07 Aug 2013 12:00 AM PDT

    J’ai lu avec intérêt l’article de Jacques Philarchein du numéro 315. Les questions qu’il pose sont certes pertinentes et je ne reviendrai pas dessus mais les réponses qu’il y apporte ne me semblent pas, elles, aussi pertinentes. Riposte Laïque  a … Lire la suite

    §

    La réponse est loin, bien loin, d'être à la hauteur de l'article de Jacques et l'amalgame est terrible avec l'idée que les "arabes laïques" puissent être marginalisés au FN.

    Il semble que RL est effectivement en voie de disparition, mais ce n'est pas la faute du FN au sein duquel TOUS les Arabes, musulmans ou pas, sont les bienvenus, pourvu qu'ils respectent nos valeurs, nos cultes, notre histoire, nos codes sociaux, qu'ils s'identifient à NOTRE pays afin qu'ils deviennent nos semblables.

    Non ce qui va tuer RL c'est Christine TASIN et certainement pas Jacques Philarchein !

    La seule chose avec laquelle je suis d’accord dans ce texte : « la religion devant rester du domaine de la sphère privée ».

    Il est une chose qu’il faut souligner, et que personnellement je ne suis JAMAIS parvenu à faire comprendre à « certains » esprits par trop « laïcards », c’est que la religion est un fait social indiscutable, et pour encore beaucoup d’entre nous indispensable.

    La religion fait partie du système global, c’est un fait, et la seule chose que nous puissions faire, c’est de la réguler, de la contrôler et de sanctionner sans faiblesse, ni accommodements politiciens, ceux qui l’utilisent pour nous combattre, car ce sont ceux là que la « masse » comme l’explique Jacques suit aveuglement.

    L’islam en France EST la conséquence de ces accommodements qui nous conduisent depuis en gros le 2eme choc pétrolier à la situation actuelle et, ce n’est ni la gauche ni la droite qui nous en ont préservées, bien au contraire. Pas plus d’ailleurs que la laïcité,  la chrétienté ou le judaïsme, tout au moins à ma connaissance !

    Jacques a bien raison de dénoncer la vanité des crédos officiel : la Liberté, l’Egalité, la Fraternité, la Laïcité. En réalité, le fonctionnement des collectivités humaines n’est pas celui que l’on décrit sur les bancs dévoyés de l’Education Nationale,  ni dans les associations dites d’Education Populaire et pas plus dans les « écoles » de formation des partis politiques.

    Les modes de pensée qui permettent de réfléchir utilement au problème sont ailleurs. C’est en particulier le concept de SYSTEME avec ses notions associées : régulation, organisation et auto-organisation, mémoire, adaptation, apprentissage. 

    Le concept de système ne fait pas reculer la religion et encore moins le mystère divin, il l’englobe tout simplement et ceux qui le désirent tiennent les deux tout simplement à distance.

    Pour ceux qui le veulent, la voie est libre pour construire, mais il faut changer de méthode, de pratiques et remettre en question le modèle de « l’homme masse » que NOUS avons fabriqué en toute connaissance et toute responsabilité.

    Il nous faut apprendre à s’élever au dessus de la mêlée pour mieux voir ce qui se passe au sein du Système, relier entre eux les évènements pour mieux comprendre leurs interactions et appréhender leurs rétroactions. Enfin il faut situer les événements dans leur contexte, leur « bulle temporelle », leur donner un niveau d’importance, d’urgence, pour mieux agir et plus vite.

    Il nous faut intégrer l’idée que nous sommes « victimes » de trois insuffisances de régulation et de contrôle qui interfèrent entre elles et nous conduisent aux désastres économiques, sociaux, écologiques, majeurs que nous connaissons, et qui iront en s’accélérant si nous ne faisons rien pour « contrôler l’histoire en marche ».

    Une Histoire qui n’est pas à sa fin, contrairement à ce que prétendent certains sociologues, psychologues, économistes, politiques.

    La première insuffisance se situe au niveau de l’individu. De ses structures nerveuses profondes. Cela se passe entre son néocortex source de constructions logiques et qui assure encore mal le contrôle de ses pulsions ancestrales, tout en mettant au service de celles-ci le pouvoir du langage et de la symbolisation.

    L’évolution ne permet donc pas encore à l’individu de relier passion et raison, de s’auto-réguler…il faudra probablement attendre un bon million d’années.  

    En attendant, il nous faut introduire et ré-introduire, par l’éducation et la socialisation, de la régulation, du contrôle et …de la sanction pour les « voyous de droit commun » et « extrémistes » religieux, économiques, financiers, politiques, écologiques etc.

    La seconde insuffisance provient des systèmes politiques nationaux qui devraient assurer l’intégration et la coordination des activités nationales.

    Ils sont en fait impuissants à maitriser les trop rapides, pour eux, transformations sociales et, sont incapables d’établir le moindre plan à court ou moyen terme. Nos « élites », notre représentation nationale et nos institutions ne sont ni régulées, ni contrôlées, et encore moins sanctionnées par les citoyens.

    Ils projettent sur la nation l’ombre de leurs propres déséquilibres.

    La troisième insuffisance de régulation et de contrôle se situe au niveau de la pyramide mondiale des nations, du système « global ».

    L’ONU ce « machin » ne permet toujours pas d’éviter la lutte pour les territoires, pour les matières première, le spectre de la guerre totale, civile, écologique, démographique, la richesse et la pauvreté, l’écrasement des minorités par la majorité  (ce que cherche à atteindre sans équivoque l’Islam conquérant et pas seulement par le « cimeterre »).

    Ces trois insuffisances se retrouvent dans toutes les crises, les révolutions, les guerres et elles sont « imbriquées » Elles sont non seulement concordantes mais elles interagissent entre elles au profit de ceux qui devraient les combattre.                           

    Dans cette affaire, le libéralisme est l’allié objectif de la gauche et l’Islam le « bras armé » des deux autres. Les trois compères se disent que le moment venu ils se débarrasseront des deux autres, et pour cela, ils sont prêts, en vrais apprentis sorciers, à  mettre le monde à feu et à sang et probablement le détruire.

    Alors comment faire pour venir à bout non pas du système, il fait partie de nous, mais de ses pratiques, comment le rendre plus stable, plus prêt de l’Homme et plus au service de l’Ecosystème afin de le préserver pour les générations futures ?

    Il n’y a pas d’autre solution que d’introduire plus de régulation, plus de contrôle et plus de sanctions à TOUS les niveaux du Système global : individu, nation, international. Et çà si NOUS le voulons NOUS pouvons le faire et NOUS pouvons commencer par le système France.

    C’est cela le vrai défi qui nous est adressé et ceux qui font partie du problème ne peuvent faire partie de la solution …ils perdraient TOUT !

    Ce que je ne comprends pas, c’est que c’est tout 1789 cette affaire ! Alors Riposte Laïque et ses amis devraient comprendre qu’on ne jette pas impunément, et une seconde fois, le bébé de la religion avec l’eau du bain du changement. Les massacres Vendéens ne sont toujours pas passés dans la mémoire collective des Français, pas plus que l’assassinat du Roi et de la Reine de France. Faire une  erreur, emporté par son système limbique, c’est humain (si j’ose dire) persister dans cette erreur c’est DIABOLIQUE. Soyons audacieux sans être fous, suivons le SYSTEME et si possible SAUVONS le, nous ne savons pas ce qui peut le remplacer !

    Francis NERI

    08 08 13        

  • Comment une idéologie se met en œuvre

    Par Stephan Brunel pour Bd Voltaire

    Si l’on veut voir comment une idéologie se met en œuvre, les jours passés nous en apportent une preuve éclatante. De quoi s’agit-il ? De faire croire, comme une publicité de France Télévisions nous l’assène, que la France serait riche de ses différences, avec passage en revue de Français différents par l’unique couleur de leur peau : nouvel exemple de bêtise pour faire barrage au prétendu racisme du Front national et de ses affiliés.

    Une autre occurrence est la mise en avant dans la publicité, les reportages ou les films télé de personnes dont l’unique intérêt, pour ne pas dire talent, est de ne pas être blanc. Le football et le basket-ball féminins français, très monochromes, en subissent partout à l’étranger les quolibets. L’hommage aux troupes maliennes et africaines sur les Champs-Élysées le 14 juillet au nom de la même visibilité participe de cette aberration.

    Sur l’offensive idéologique en cours, on observera aussi les atermoiements médiatiques à propos des hordes sensibles à Brétigny, de la Marianneà gueule de Femen ou encore de la défense des Roms en situation irrégulière. Mais la plus belle perle se trouve cet été au Festival d’Avignon dont la 67e édition a pour thème « l’Afrique, les quartiers périphériques, la jeunesse » ; Avignon qui nous gratifie d’une exposition où des acteurs, tous noirs, sont exhibés dans des cages, à la façon des expositions coloniales, pour l’édification des spectateurs blancs.

    La Francede la diversité ainsi définie ressort d’une conception biologique et raciale de la structuration sociale, sur le modèle états-unien, la race assimilée à la couleur de la peau, et celle-ci comme différenciateur culturel, au moment où nos Tartuffes décrètent que les races n’existent plus et qu’il faut en extirper l’odieuse récurrence dans nos textes législatifs !

    Le marqueur biologique — couleur de la peau, sexe, origine ethnique, orientation sexuelle — définira l’appartenance communautaire ou nationale pour nos bien-pensants quand le plus demeuré des fascistes patentés sait que l’enjeu tient aux différences culturelles — croyances, modes de vie, rapport aux autres, mœurs, institutions — et non au fait d’être noir, blanc, gris ou jaune…

    Le modèle républicain est entamé depuis vingt ans par la politique de la ville, les mesures en faveur des ZUP, ZEP, ZSP, femmes-relais et grands frères, et autres mesures discriminatoires contre ces nouveaux damnés de la terre qui ont la malchance d’être trop blancs, trop chrétiens, trop souchiens.

    L’enjeu civilisationnel n’oppose pas racistes et antiracistes, mais culturalisme et multiculturalisme. L’Europe fait face à une colonisation culturelle doublée d’une invasion de peuplement. Faute de réagir, nous serons les derniers des Mohicans. À Avignon, des descendants des colonisateurs transformés en voyeurs avouent leur honte d’être blancs. C’est exactement le but de l’entreprise de conquête idéologique en cours, et qui est en passe de réussir. 

    §

    Enfin quelqu'un qui parle de l'ENJEU véritable : « L’enjeu civilisationnel n’oppose pas racistes et antiracistes, mais culturalisme et multiculturalisme. L’Europe fait face à une colonisation culturelle doublée d’une invasion de peuplement. » 

    Mais que c’est bien sur !!

    Il est temps de comprendre enfin que l’islam, n’est qu’un outil de combat, une arme au service de la mondialisation et que la gauche dit de gouvernement comme la gauche extrême sont ses complices objectifs.

    La reprise en main culturelle, cultuelle, idéologique, éthique doit être faite au plus vite et en premier lieu au sein des écoles de la République. Il faut remettre à leur juste place …c'est-à-dire à la poubelle de l’histoire, Sartre, Beauvoir, Bourdieu, Lacan, Dolto, Habermas, Hervé Morin, Stéphane Essel etc. Bref, tous ceux qui ont propagé et propagent encore, car ils ont une descendance, cette CULTURE mortifère portée par ces sociologues et psychologues illusionnistes,  gauchistes et Freudiens que mai 68 a« révélé ».

     

    Il faut redécouvrir Raymond ARON et mettre en prison nos économistes, nos financiers actuels. Il faut mettre au rancard nos manuels scolaires « multiculturalistes » et les remplacer par l’étude d’Eric Zemmour, d’Alain de Benoist, de Dominique Venner, de Jacques Lesourne, de Gibert Sincyr, d’Henri Laborit, de Joël De Rosnay, de Grégory Bateson et de Paul Watzlawick et je ne citerai qu’eux pour simplifier une liste bien longue et méconnue par l’intelligencia parisienne.

    Voyez-vous encore une fois je le, dis et je le répète : NOUS sommes responsables de ce qui nous arrive et ce ne sont pas les cris d’orfraies de certain (e)s groupuscules « Résistants » qui, vont nous sortir de la panade.

    Nous avons une chance, une seule, nous autres occidentaux et Français. Et cette chance c’est Marine LE PEN ? Elle possède l’énergie et la compétence, elle a la peau dure et elle sait nager. En plus elle a saisi la nature exacte et complexe du danger, elle sait que l’Islam n’est qu’un tiers du problème.

    Faisons en sorte de l’aider à nous aider. Commençons par voter aux municipales pour ses représentants qui, nous le savons, l’aideront à accéder à la magistrature suprême.
    Il n’y aura pas de changement décisif sans un remplacement complet de nos élites politiques, éducatives, socialisantes, économiques, culturelles …c’est ainsi !

    Alors ne perdons  pas de temps en rassemblements inutiles sur des groupuscules c’est inefficace.

    Si le peuple de France veut retrouver son pouvoir, qu’il le confie à Marine Le Pen !

    Francis NERI

                    

  • Crise systémique : le retour ?

    Gilles Bonafi, un ami de longue date, connaît bien l’approche systémique appliquée à l’économie. Il ne se fait guère d’illusions non plus quand à la nuisance de la « Triplice » qu’il relie volontiers à la « théorie du complot qui, il faut bien le dire, se rapproche de jour en jour d’une certaine réalité.

    Il nous parle lui aussi de régulation, j’ajouterai qu’il  n’y a pas de régulation sans contrôle et de contrôle sans sanctions et c’est peut être là où finalement le bât blesse. 

    Nous aurons besoin de lui pour développer le sujet au cours de nos journées d’étude. Il acceptera peut être de se joindre à nous. 

    §

    Le système économique actuel basé sur la dette est démesurément financiarisé, un système que condamne l'ensemble des économistes. Certains pensent que la régulation (Bâle III) va résoudre le problème. Pour ma part, le problème de la régulation reste posé car les montants en jeux engendrés par l'hyper financiarisation sont gigantesques.

    En effet, la Banque des Règlements Internationaux (BRI, la Banque des banques) évaluait les produits dérivés (des produits financiers) à 632 579 milliards de dollars en décembre 2012.

    Sur le plan mondial 16 organismes financiers concentrent l'essentiel de ces produits selon l'ISDA (Association Internationale des produits dérivés).

    L'ISDA est une association de professionnels regroupant les principaux intervenants sur les marchés financiers des produits dérivés.

    Plus inquiétant encore, l'OCC, l'Office of Comptroller of the Currency, l'organisme gouvernemental de tutelle des banques US, dépendant du trésor américain, démontre que le marché des produits dérivés aux USA est entre les mains de quatre banques. 4 banques US (page 18/40) concentrent donc 208 000 milliards de produits dérivés alors que l'ensemble de ces produits représente 223 000 milliards. J P Morgan (page 32/40) par exemple totalise environ 69 000 milliards de dollars de produits dérivés avec une exposition totale de 335 milliards de dollars soit 228% de son capital. 

    Le quotidien La tribune expliquait :

    "Il fallait réguler ces produits dérivés parce que certaines faillites ont révélé les dysfonctionnements de ce marché", a souligné le commissaire européen, rappelant que "80% des échanges se font de gré à gré, échappent donc à tout contrôle et sont des facteurs de risque pour tout le système".

    Ces produits passeront donc par des chambres de compensation, des organismes dotés de

    fonds propres jouant le rôle de fonds de garantie car tout le monde cherche le graal : la rentabilité sans risques.

    Mais, c'est Avinash D. Persaud, expert en finance, qui explique le mieux le problème et désigne celui qui régulera in fine dans la Revue de la stabilité financière (N° 17 • Avril 2013) de la Banque de France :

    "Les responsables politiques appellent à la négociation, au grand jour, de tous les instruments sur des marchés organisés. D’aucuns estiment que, si des opérateurs ne veulent pas négocier des instruments complexes sur des marchés organisés (où tout le monde peut vérifier les prix, les quantités et les modalités) ou faire appel à une contrepartie centrale pour leur compensation et leur règlement, il faut exclure ces instruments de la négociation. Il convient de noter que cette proposition bénéficierait aux marchés organisés, dont bon nombre ne sont plus des entités mutualistes mais des entités à but lucratif. Il n’est pas étonnant que certains d’entre eux prônent ou souscrivent à l’idée que tout devrait se dérouler sur un marché organisé, ou du moins que toutes les transactions devraient passer par des chambres de compensation dont, en général, les marchés organisés sont aussi les propriétaires."

    La régulation de la finance nécessite en effet que l'on finance la régulation et la boucle est bouclée.

    Il est bon de rappeler que le verbe réguler provient du latin regulare qui signifie diriger..

    Cependant l'essentiel n'est pas là. En effet, ces organismes pourront-ils fournir les fonds propres nécessaires à la mise en place des accords de Bâle III, la clé de la régulation ? Quel sera l'impact sur le financement de l'économie réelle ? Or, l'ISDA est très critique envers la mise en place des règles prudentielles de Bâle III et indique que « les effets des règles proposées vont probablement pousser à une disparition de liquidité significative sur le marché, évaluée entre 15 700 MD$ à 29 900 MD$. » Elle avertit clairement que les effets pro-cycliques de la mise en place de Bâle III sont contraires à l'esprit de la régulation qui vise une meilleure résilience des marchés financiers.

    L'ISDA n'est pas la seule à tirer la sonnette d'alarme et Frédéric Oudéa , président directeur de la Société Générale, précisait :

    Les propositions tendant à rendre obligatoire un appel de marge initial bilatéral pour les produits dérivés non compensés pourraient entraîner un assèchement important et procyclique de la liquidité financière et accroître le risque systémique plutôt qu’à le réduire. En dépit de ses dimensions apparentes, il n’y a guère plus de 20 000 négociations sur produits dérivés de gré à gré effectuées chaque jour dans le monde entier, selon les chiffres du secteur.

    Le Shadow banking (finance fantôme) évalué à 60 000 milliards de dollars vers la fin de 2011 se développe de façon alarmante suite à la mise en place des règles prudentielles. Je reste donc très inquiet, et je ne suis pas le seul, concernant les risques d'un deuxième krach (une crise de la régulation ?) supérieur à celui de septembre 2008. 

    Il serait donc judicieux de repenser le volet financier de notre système économique en introduisant une finance basée sur des actifs tangibles interdisant les paris sur la fluctuation des prix, une finance éthique.

    En effet la situation est urgente. Il faut savoir que contrairement à l'idée reçue, les banques dans leur ensemble ne s'enrichissent pas, mais plutôt, à l'exemple des éléphants, se cachent pour mourir et nous assistons à la formidable concentration du secteur bancaire ! Aux USA, le nombre de banques est ainsi passé de 13400 le premier janvier 1988 à 5,984 en mars 2013.

    Source : Research.St Louis Fed

    La financiarisation extrême de l'économie n'existe que lorsque les dettes deviennent colossales, l'argent réel se raréfiant. La finance actuelle s'est ainsi développée à la suite de la fin des accords de Bretton Woods, la fin de la convertibilité du dollar en or le 15 août 1971 et surtout, l'instauration du régime de changes flottants en mars 1973.

    Ne l'oublions jamais, ce sont les réglementations interdisant aux entreprises de se couvrir contre le risque de change en plein régime de changes flottants qui ont poussé les institutions financières à imaginer des produits financiers tels que les swaps (un contrat d'échange de flux financiers entre deux parties) afin de se protéger.

    La finance permet de plus la transformation de l'argent futur en espèces sonnantes et trébuchantes bien présentes.

    Le culte de la croissance finira par engendrer son double opposé, la croissance du culte.

    Le temps est donc essentiel et surtout son étrange relation avec la vitesse. Pas étonnant que les transactions soient de plus en plus rapides. Cosmopolis, le roman phare de Don DeLillo (2003) reprenait cette idée. Face à la baisse des profits, l'homme (l'hybris) s'affronte à Chronos, tente de le fractionner en unités toujours plus petites, et, sans le savoir génère le chaos, la fameuse entropie du système.

    Source : http://www.youtube.com/watch?v=eVRpA-_jzV4

    Je ne peux m'empêcher de penser à notre cher Sisyphe, condamné à faire rouler éternellement en haut d'une montagne un rocher, qui en redescendait chaque fois avant de parvenir au sommet. Aujourd'hui, Sisyphe a inventé l'ascenseur et se retrouve obligé de rouler sa grosse pierre dans un mécanisme, qui va de plus en plus vite...

     

    Par Gilles Bonafi (son site) mardi 16 juillet 2013 –

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