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Systémique - Page 3

  • A notre ami Bertrand

    Dans un mail personnel qu’il adresse aux signataires du dernier post : « Quelques questions », notre ami Bertrand, manifeste son pessimisme, non sans raisons en fait, mais ce qui est dommageable sans propositions alternatives.  

    Un peu comme Stéphane Hessel, Bertrand s’indigne, semble résigné, même s’il révèle et souligne des vrais problèmes et des comportements de fuite devant les réalités.

    Mais  ce chemin bien trop, et souvent, mal fréquenté et en tout cas nettement démobilisateur. 

    Car pour nombre de nos semblables,  la cause serait entendu : nous avons perdu la « guerre », plus rien à faire, l’alliance du grand patronat, de sa mondialisation libérale et de l’islamisation du monde à gagné : résignions nous ! Tout au plus pourrions nous encore fuir s’il en est encore temps et d’ailleurs pour aller où ? Surtout en déambulateur !

    Alors sommes nous trop optimistes, résignés ou trop vieux, comme semble le penser Bertrand ? Y croyons nous encore, sommes prêts à jeter nos dernières forces dans la bataille ou serions nous de vieux crocodiles, frustrés d’avoir raté le coche de la révolte et du changement au moment où il était encore possible ?

    Oui certainement, au sens littéral du terme. Et nous sommes responsables d’avoir accepté l’illusion que rien véritablement ne nous atteindrait. Mirage  qui nous était particulièrement bien vendu.

    Pourtant, nous portons sur le monde un regard sans concessions et nous percevons les réalités avec autant de lucidité, de raison, d’émotion et de connaissance que d’autres « spécialistes médiatisés » et distingués, qui ne voient que le maintien de leurs privilèges et leurs intérêts de classes.   

    Entre Bertrand, ceux qui pensent comme lui et nous, la différence réside dans le fait que nous avons gardé l’espérance, celle du plus qui est en nous, et que nous tachons de faire partager, avec nos objectifs de changement, et j’aime bien la position de Charles d’Alger qui nous dit : Venez mes amis nous avons perdu la force qui nous faisait soulever les montagnes, mais en nous reste ce désir qui nous pousse de son épée dans le dos.  Et ce désir nous dit encore: « Vas avance, tu peux encore servir à quelque chose. Nous ne voulons pas vivre comme Fabrice à Waterloo et cultiver notre jardin pendant que le monde s’écroule ».   

    Nous aimons la France, la vie, le plaisir, la beauté, la jeunesse.

    Nous aimons la jupe et pas la burka.

    La liberté de penser et pas l’enfermement idéologique ou cultuel.

    Notre région et pas un lointain hostile.

    Etc…

    Ceux qui ne veulent pas voir ne verront pas. Et, comme disait Saint Exupéry : « On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux ».  Une mise au point s’impose, chacun interprète.

    Le cerveau est le chef d'orchestre. Il analyse les informations recueillies par nos sens. Cet organe superviseur a le dernier mot.

    Mon cher Bertrand, la guerre ne sera pas que médiatique, plus personne ne peut le nier depuis les engagements en Tunisie, Egypte etc…c'est plus complexe.

    Il s'agit d'une bataille ininterrompue entre l'intellect et l'affect. Entre la sphère du rationnel, de la connaissance et celle, au pouvoir court-circuitant, de l’affectif, des émotions. Avec pour champs de bataille étroit, notre calotte crânienne. Le reste n’est que choix politique, rien n’est, selon moi, déterminé.

    Voilà qui explique peut-être pourquoi tout semble concourir à ce que certains peuples deviennent et deviendront de plus en plus incultes, et donc manipulables par des idéologies suicidaires. Tu connais bien toi, ce qui ressort de la désinformation et de la manipulation et, tu dois nous aider à ne pas tomber dans leurs pièges.

    Globalement, y compris en Occident, nos capacités à raisonner s’amenuisent, les outils qui orientent nos choix s’érodent. En fin de compte, c’est notre liberté objective qui s’effondre.

    Bref, nous ne pouvons convaincre quelqu’un d’une réalité dont il refuse l’existence, ou d’un fait qu’il enveloppe sous un éclairage disparate.

    Les islamistes en sont le parfait exemple, mais hélas ils ne sont pas les seuls. Cela concerne un noyau dur, dont les choix, les opinions, les idées sont soumises en haut lieu par des afflux soudain d’adrénaline. Suivant un processus conforme aux expériences de Pavlov. Ensuite il y a l’instinct grégaire, ce qui nous fait dire que des islamistes radicaux en petit nombre peuvent mobiliser l’ensemble du monde musulman pour les conduire au djihad. Alors serions nous capables d’en faire autant, nous aussi, pouvons nous rassembler et mobiliser ?

    Poniatowski ministre de l’intérieur et ami de VGE, ce qui n’est pas une référence, lui disait à juste titre : «  L’histoire a peu ou pas de sens, une poignée d’homme, pourvu qu’ils le veuillent peut la déterminer ».

    Avant toute chose il faut considérer la fin. Pourtant, la composante systémique d’un évènement, d’un risque, n’est que rarement prise en compte.

    Il suffit d’un contexte favorable, d’un bruissement d’ailes de papillon, d’une occasion, d’un individu capable de s’emparer de ce qui flotte confusément dans l’atmosphère d’une époque et, par la magie de son talent ou de son art, conduire le peuple à le suivre vers l’aventure, vers l’idée qu’il se fait de l’avenir à construire.  

    Cette poignée d’hommes existe-t-elle quelque part ? Voila l’essentiel de notre question, et pas la possibilité d’une guerre civile parfaitement évitable.

    Est elle en mesure de relier entre elles et mettre en cohérence, la connaissance, la raison, les émotions ? Eviter que  la victoire de l’une d’entre elles sur les deux autres n’ait, comme toujours, quelque chose d’amer ?

    Dans une optique de récupération et de reconstruction, le peuple ne réclame pas des dirigeants parfaits, mais il les  veut exemplaires, c'est-à-dire capables d’être fidèles à leurs convictions et de mettre en adéquation leurs discours et leurs actes. 

    Le déni du réel c’est l’opinion publique et l’opinion médiatique ; le divorce entre le peuple et  les médias, la fracture entre les citoyens et ceux qui les gouvernent.

    Le pire, c’est les « illusions perdues »,  comme en Espagne. Une contestation qui ne débouche encore sur rien, car il n’y aurait encore rien à se mettre sous la dent. Et je suis d’accord avec Bertrand quand il affirme que les Européens et en particulier les Français sont encore loin d’avoir touché le fond …du désespoir, donc pas prêts pour la rébellion, la guerre civile, car ils n’auraient pas encore subis toutes ces choses désagréables qui font se lever un peuple.

    Le tout est de les mobiliser bien avant qu’ils commencent à s’étriper afin de faire de la « prévention » en quelque sorte. Pour cela, nous ne faisons pas confiance à l’équipe actuelle qui est aux commandes de la France, c’est la raison pour laquelle nous pensons qu’il faut commencer par s’en débarrasser, ensuite la tache sera plus aisée. 

    Au delà, il y a le glaive : « S’il est permis sur terre l’emploi du glaive pour réprimer la malice des méchants, si pour la protection du peuple, il faut instituer un nouvel ordre de « chevalerie », il faut disposer son cœur au bien afin que son utilisateur n’en use jamais pour léser injustement personne ». 

    Pour l’instant nous ne voyons qu’une seule équipe qui, pour nous, pose les  bonnes questions et fait les bonnes propositions, en plus elle n’est pas plombée par 40 ans d’un pouvoir désastreux, c’est celle de Marine. 

    A un moment il faudra choisir son camp, et le faire pour celui qui nous propose le verre au moins à moitié plein de nos propres désirs. Ce moment est proche. Il est des moments ou l’histoire bascule, ou il faut choisir le « bon » chemin et ceux qui ouvriront la voie avec  nous. 

    Bonne chance à la France et aux Français 

    Francis NERI 

     

  • Les trois concepts

    Jacques, un internaute attentif, analyse avec pertinence et sous un angle très différent du mien les trois concepts de bases d'E.Morin sur la complexité. Ma foi je partage entièrement l'idée que « rapprocher les faits, les idées, les éléments c'est possible, les voir dans leur complexité et leurs rapports c'est autre chose ». Le nœud du problème quoi !

    Je dirais que nous touchons à l'idée même de complexité (l'histoire du papillon). Alors espérons qu'un jour lointain, peut-être par quelque manipulation génétique ou la cruelle nécessité, nous passions enfin « d'une société humaine à une société de cerveaux réfléchis », c'est-à-dire capables d'appréhender une part toujours plus grande de complexité.

    Mais je vous laisse apprécier !

    Francis NERI

    §

    " Ses idées forces sont les suivantes selon André Burguière :

    . L'imaginaire de la culture populaire socialise les désirs et les peurs.
    . La pensée sépare et oppose les phénomènes, alors qu'elle devrait les rapprocher et les envisager dans leur complexité.

    . La mondialisation est porteuse d'une conscience mondiale.

    Je suis d'accord avec ces trois concepts. "

    Ce qu'en pense Jacques !

    Ces prétendus concepts me paraissent abscons.

    C'est quoi l'imaginaire de la culture populaire ? C'est conscient, subconscient, inconscient ?

    C'est quoi une culture  populaire ?

    C'est quoi la socialisation des désirs (lesquels), une voiture par personne ? et des peurs ? la panique ? peurs de quoi ?

    La pensée analyse les données (voir Descartes), elle sait faire des croisements, synthèses, des conclusions partielles. Quoi d'autre ? Rapprocher les faits, les idées, les éléments,  c'est possible, les voir dans leur complexité et leurs rapports, c'est autre chose?

    La pensée est isolée, avance par tâtonnements, par essais et erreurs, elle ne trouve jamais la bonne solution du premier coup.  La pensée humaine est individuelle, la foule est reptilienne (Laborit).

    La pensée holiste est le lot d'un cerveau collectif oméga de Teilhard. L'humanité fait le contraire et pousse à l'individualisme et à l'anarchie plus qu'à la hiérarchie aussi suspecte que l'autorité.

    Mais l'holarchie ne se décrète pas. Les essais d'autarcie dans le Larzac par les 68tards ont tous échoué.

    La mondialisation s'arrêtera peut-être aux continents et leurs conflits seront pires qu'entre états.

    La seule structure humaine capable d'intégrer les individus et les familles est la tribu ou le village de moins de 400 têtes, hommes, femmes et enfants, capable d'intégrer même ses psychotiques. Au-delà, la bête féroce fait surface. La conscience mondiale est un mot si ce n'est pas le cerveau collectif, l'organisme collectif dont les cerveaux sont les neurones. On sait ce qu'est une société d'insectes. Le passage d'une société humaine à une une société de cerveaux à pensée réfléchie serait un saut aussi important que celui de la conscience directe à la conscience réfléchie, de  l'unicellulaire au pluricellulaire.

    Une démocratie à l'échelle mondiale sera comme la démocratie forcée en Irak, que des votes communautaires. On n'a pas besoin de voter, les compter suffit.

    Teilhard croyait que le communisme était une marche vers  le cerveau collectif ! On fait la même erreur avec la mondialisation. Le choix est entre le Grand Frère ou la guerre de tous contre tous.

    Ave.

    JCA

    J.Costagliola.over-blog.com

    PS : Il est très possible que les Oumittes aient atteint le niveau d'organisation du superorganisme. Cela expliquerait qu'ils acceptent sans problème la main de fer des tétrarques et de l'Ordinateur Central.


    Une hiérarchie est composée de niveaux. Les éléments d'un niveau ont une valeur supérieure à ceux des niveaux situés en dessous et un rôle dominant par rapport à eux.
    Une holarchie est composée de holons organisés en niveaux. Un holon est quelque chose qui est un tout à un certain niveau et une partie au niveau situé au-dessus.

    Ken Wilber - Wikipédia

     

     

     

  • Entité

    En réponse à Gabriel, Raymonde D me prie de vous transmettre le document ci-joint. Elle précise à l'intention particulière de Gabriel que pour elle, il existe d'autres chemins que la religion et, que la promotion de l'excellence n'est en rien le mépris du plus « faible », mais l'acceptation d'une plus grande responsabilité.

    C'est effectivement par la sublimation que notre libido fait de nous des êtres sociaux plutôt que des barbares. C'est l'énergie libidinale qui est à l'origine de ce qu'Aristote appelait la philia, l'amitié entre les individus (philia, en grec, veut dire amour). Aristote dit que pour vivre en société il faut que nous nous aimions, que nous ayons de l'estime les uns pour les autres, et d'abord pour nous-mêmes.

    §

    Imaginez !

    Un heptagone : 7 éléments

    Des triades : Triangle équilatéral

    Des nœuds de réseau : a préserver

    Des monades : individualités

    Une gestalt : forme à conserver

    Une énergie qui relie, rassemble, motorise : libidinale

    Une organisation : fractale, systémique

    Imaginez, par exemple, une entité qui aurait 7 points de contacts externes, évoluant dans un univers enfanté par son expérience du monde, de ses rêves, illusions, doutes, frustrations, réussites, échecs, mis en commun.

    Un univers qu'elle développerait avec toujours plus de force, d'envergure, de compétences et qu'elle ferait partager à ceux qui vivent une réalité cauchemardesque, faite de rivalités, d'ennemis à combattre, de mort à semer.

    Une gestalt interactive, de construction systémique, qui aurait extirpée de son âme les racines de la violence, qui ne tuerait plus, considérant qu'elle n'a plus d'ennemis. Qui serait comptable de toute énergie qui peut être employée à des fins plus utiles que la dominance et la mort à donner.

    Son objectif consisterait simplement à assurer la permanence et la sécurité d'un univers instable, faisant coexister les bulles temporelles à évolution divergentes.

    Nous sommes en effet, devant un problème qui est celui de la représentation, de l'interprétation d'un phénomène : le « temps fractal » et la création de bulles temporelles dont nous ne faisons que commencer à appréhender les conséquences globales : exclusion, compétition, violence, dominance, provoqués par les divergences temporelles des rythmes d'évolution.

    C'est la mémoire et la culture qui créent nos identités au sein de nos bulles temporelles, nous différencient et provoquent l'exclusion, puis le choc de ces cultures et identités avec toutes les conséquences dramatiques que nous connaissons pour l'espèce humaine en expansion.

    Les préjugés et les jugements de valeur d'ordre idéologiques et à visées démagogiques prennent le pas sur la réflexion critique, le débat ouvert et constructif. C'est l'essentiel constitutif de la nécessité de changer de pratiques, d'attitudes et de comportements.

    Pour cela chaque Gestalt devra intégrer le concept de préservation de la forme, au sein de laquelle émerge des individus singuliers, de temporalités fortes. Des nœuds de réseau, qu'il faut accompagner et préserver afin d'éviter les phénomènes d'exclusion compétitives entre communautés, peuples et nations qui créent des déséquilibres néfastes à l'avenir de l'humanité.

    Raymonde D.