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la nouvelle communication

  • Chronique des idées reçues

     

    A lire la chronique de Lucien, nous comprenons à quel point il faut de courage pour continuer à lutter pour la défense de la liberté d'expression surtout lorsque l'on est enseignant, que l'on se dresse contre le nivellement culturel de Pierre Bourdieu et des UIFM, que l'on est d'origine kabyle, berbère, et chrétien  et que l'on peine à tout simplement gagner sa vie.

    Pour en savoir plus : http://tamazgha.fr/-La-Une-.html

    et aussi son livre : http://www.editions-de-paris.com/ouvrages/histoire/le-monde-arabe-existe-t-il-cp34999.html

    Lucien Oulahbib est notre ami, j'en suis fier !

     

    Chronique des idées reçues (septembre 2013)

    Posted by Lucien SA Oulahbib on 1/10/2013  

    (Voir le Dessin de Plantu dans le Monde daté du 1er Octobre 2013 qui suscite des polémiques)

    L'adjectif "insupportable" étant devenu à la mode ce mois-ci, servons-nous en pour crever quelques abcès à commencer par celui-ci : dire qu'une catégorie de gens ne veut pas "s'intégrer" ne s'adresse pas seulement à certains "Roms" mais aussi à tous ceux qui refusent de partager ne serait-ce du regard les valeurs du régime démocratique tels certains djihadistes allant jusqu'à tuer des écoliers dans leur sommeil comme au Nigeria parce qu'ils choisissent de s'instruire plutôt dans une école rationaliste que dans une école coranique.

    L'autre idée reçue étant d'expliquer que cela n'aurait rien à voir avec l'islam alors qu'un tel geste incarné par le dessin de Plantu montrant un papa s'en réclamant interdire à sa fille d'aller à l'école désigne bien où est le véritable racisme : dans le fait de dessiner ou plutôt de chasser et tuer l'étranger comme à Nairobi, de refuser jusqu'à l'école basée sur l'instruction parce que seule l'école religieuse coranique serait  permise…

    Qu'en-est-il également de ces clubs privés de femmes qui excluent les hommes ? N'est-ce pas là aussi une catégorisation -déjà effective pour les clubs gays et échangistes- quoique volontaire ?… Une volonté de s'auto-exclure… Un communautarisme bien sûr. Et qui profite en fait du caractère privé de la société démocratique libérale qui permet de vivre et prospérer de façon lucrative selon ses propres critères du moins jusqu'à un certain point. Car imaginons un club privé établissant qu'il n'est ouvert qu'aux blancs. On parlerait immédiatement de racisme, surtout le journaliste  Claude Askolovitch de la chaîne de sport Qatari Beinsport. De ce fait, on ne peut pas ne pas critiquer la sélection opérée par certaines discothèques et le fait de discriminer par le sexe et la religion. Surtout s 'il n'existe que ce genre de club à l'horizon comme ce Franprix à Evreux qui ne voulait plus vendre du jambon et qui était le seul magasin à l'horizon, entraînant le courroux de Manuel Valls à l'époque. Le rôle de la puissance publique serait de veiller à une mixité économique, mais comment faire quand tout le quartier a basculé dans le communautarisme ?… Le fait en soi que certains s'organisent selon leur volonté n'est pas un problème si cela n'empiète pas sur le bien public. Dans ce cas si tel club, si tel magasin, est seul dans son voisinage à charge à la puissance publique de suppléer à cela selon des modalités spécifiques. Idem pour la demande de salles de prière. S'il s'agit d'une entreprise entièrement communautaire cela ne gène pas ; ce n'est pas le cas si l'entreprise est plurielle, mais même chez celle-ci si cela se fait discrètement, après tout il existe bien des salles pour fumeurs, néanmoins cela pose problème, donc il vaudrait mieux une salle polyvalente ouverte à toutes les religions et philosophies, après tout le bouddhisme peut proposer lui aussi une relaxation durant les pauses. Si une religion refuse de partager, eh bien elle s'auto-exclut voilà tout.  Il faut donc voir selon les cas.

    J'ai moi même travaillé pour boucler les fin de mois (puisque je suis exclu de l'Université par les pro-Foucault Bourdieu etc, je ne peux qu'y donner que quelques cours) dans le lycée musulman de Lyon : c'était assez tolérant à ma grande surprise (mais ce sont des quasi soufi) ; surtout quand je disais aux élèves que non la Bible n'est pas un livre falsifié et que le communisme (et non pas seulement le stalinisme) est un totalitarisme ce qu'ils ne savaient pas ; certains rêvant même d'un islam communiste et voyant dans les USA le diable mais façon Mélenchon qui connaissait beaucoup de sympathisants. Il est vrai que je n'y ai pas fait long feu, peut-être après avoir dit cela (car d'autres élèves apppréciaient mes cours en histoire), en tout cas il y avait une salle de prière, ce que je trouvais cohérent dans un lycée musulman, cela m'aurait choqué à l'université s'il avait été uniquement réservé à une religion.

    En tout cas, pour en revenir aux djihadistes, ils sont bien, eux, une "catégorie" qui refuse évidemment toute "intégration". Et s'ils agissent ainsi ce n'est pas à "cause du terreau de la misère" comme le clament jusqu'à la nausée certains "experts" mais bien parce qu'ils ont choisi un autre mode de vie basé sur l'imitation des premiers temps de l'islam qu'ils veulent imposer à tous.

    Un "choix" fait par des gens munis de cerveaux et non pas par des zombis comme le pensent ces analystes encore restés à la psychologie de grands papa Marx & Bourdieu. Comment se fait-il d'ailleurs que ce genre de fausse explication ait encore pignon sur rue et soit enseignée dans les Universités et les lycées jusqu'aux écoles de journalisme ? (D'où mon exclusion de ces endroits). C'est un mystère qui en tout cas ne peut que renforcer un parti comme le FN qui désormais n'a même plus besoin de faire campagne tant ses ennemis lui tendent la corde pour les pendre (comme disait Lénine) et même disent merci.

     

    L'autre idée reçue aussi tient dans cette rétention d'information qu'ont fait tous les médias français en insistant sur le côté alarmiste du dernier rapport GIERC alors qu'il est indiqué dans les médias anglosaxons que depuis 15 ans la température du globe n'a pas bougé. Il s'agit d'une "pause" là aussi. Bien plus probante apparemment que la pause fiscale promise en France. Il faudrait 30 ans pour le confirmer cependant. En tout cas cela méritait de laisser parler la partie adverse, ce qui fut fait mais uniquement sur Europe 1, mais ce entre quatre interventions contraires. L'idéologie totalitaire de l'écologisme relativiste traitant tout le monde de raciste et de négationniste si l'on n'est pas d'accord a de plus en plus pignon sur rue et même tient un François Hollande par les c… Ce qui n'est pas étonnant dans un pays dont le livre de chevet est devenu "50 nuances de socialisme"…

    La dernière idée reçue c'est bien entendu le travail le soir et le dimanche. Mais là l'alliance christiano-communiste à la Hessel tient la route et cherche encore à régenter les porte monnaies à défaut de diriger les âmes.

    Bonjour chez vous !

     

     

     

     

  • La communication nouvelle

    Ce que nous mettons en relation lorsque nous communiquons, ce sont nos programmes culturels, nos cartes cognitives déjà décrites par A. Korzybsky ou H. Laborit. 

    Si nous voulons faire avancer l'universalité, il nous faut progresser dans l'élaboration de programmes culturels communs et de cartes cognitives conciliables sur le plan universel.

    Dans l'état actuel de nos connaissances, nous voyons suffisamment bien l'objectif et, c'est le désir initial de tout être humain que d'y parvenir. Mais pour bâtir ensemble une « politique de civilisation », la méthode et l'organisation des moyens est loin de faire consensus. D'autre part, la globalisation n'interdisant pas la persistance, voire le développement des particularités culturelles régionales, il nous faut aussi saisir et faire face à la « complexité ». C'est bien là le cœur du problème.

    Essayons l'approche systémique qui rapproche les problèmes sociaux en les liant au contexte dans lequel ils se déroulent et aux besoins de la vie quotidienne, dans leur caractère singulier et général, c'est-à-dire qui se posent partout.

    Pour y parvenir, il semble qu'il nous faille revoir nos modèles de pensée dominants qui ne parviennent pas à utiliser les outils permettant de saisir les problèmes globaux et nous conduisent à séparer, à cloisonner les approches, les analyses, les réponses, à disperser les moyens, à les rendre peu efficaces, à gaspiller les ressources.

    Si nos problèmes proviennent de l'infernal enchaînement des causes et des effets, l'approche systémique permet de mettre l'accent sur l'objectif poursuivi et non plus comme à l'aide de la logique cartésienne sur les causes.

    Bref, et pour reprendre une analogie chère à Goffman, membre du fameux collège invisible de Palo Alto : « ne pas confondre un échafaudage avec l'ouvrage que l'on doit construire ».

    Pour construire une civilisation nouvelle et forcément globale, les « échafaudages » actuels ont démontrés leurs limites, les idéologies sont à bout de souffle et les religions ne seront plus, ne peuvent plus être, ne seront pas, contrairement à ce que pouvait penser Malraux, la nouvelle colonne vertébrale de l'humanité.

    La singularité islamiste radicale n'est qu'un soubresaut sanglant, un anachronisme, une carte mentale qui n'a plus aucun lien avec la « réalité » de milliards d'autres individus. C'est tout au plus une « rétroaction » positive, une conséquence de notre insuffisance de régulation et de contrôle.

    Une foule d'autres « cartographes » inventent une nouvelle réalité et c'est elle qui changera le monde. G. Bateson, créateur du « collège invisible » la désignait comme une « écologie de l'esprit ».

    Dans l'intérêt de la raison, disait encore Korzybsky, il faut dater ! Le concept « d'écologie de l'esprit » émergeait au cours des années 60. Il n'a véritablement pas fait école, le moment n'était pas venu. Compte tenu du temps qui passe et du contexte exceptionnel que nous offre la crise écosystémique, il serait criminel de ne pas explorer les possibilités de changement culturels et structurels auxquels elle nous pousse. 

    Restons attentifs, libres et manoeuvrants, rétro-acteurs conscients, ouverts à toutes discussions et à tout projet qui comprenne une finalité, une éthique, une organisation et des moyens et qui nous inviterai à nous engager dans le développement concret d'une approche écosystémique du monde.