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Le changement

Les réformes économiques permettant de redresser la France donnent lieu à un malentendu.

Des hommes de bonne volonté pensent que nos élites politiques sont égarées, qu'elles ne savent pas ce qu'il faut faire, et proposent des mesures permettant de se remettre sur une bonne trajectoire. Ils pensent de bonne foi que la question est de leur ouvrir les yeux.

Or je pense que le problème n'est pas du tout là. Si je critique souvent de façon lapidaire nos élites, je ne les sous-estime pas.

La haute fonction publique française est constituée de personnes fort intelligentes, qui savent parfaitement ce qu'il faut faire et l'ont compris depuis longtemps.

En résumé, trois axes d'action sont nécessaires : 1. Une réduction des dépenses publiques et du millefeuille réglementaire. 2. Une reprise de souveraineté sur les secteurs stratégiques, particulièrement lorsqu'ils utilisent des hautes technologies. 3. Une reprise de souveraineté monétaire.

Mais nous sommes dans une situation bien connue des écoles de management : tout le monde sait pertinemment ce qu'il faut faire, pourtant personne ne le fait.

Pourquoi ? Parce que celui qui engagerait l'action aurait trop à y perdre personnellement en termes de risques pris et de privilèges personnels.

Les mesures à mener ne demandent pas une si grande intelligence mais beaucoup de courage. Celui de se confronter à la caste de ses pairs hauts fonctionnaires et d'entamer une nouvelle lutte contre les privilèges. Trop de forteresses, de baronnies, de noyaux durs seraient à briser. Il faut également le courage de heurter de front l'union européenne.

Nos élites ne manquent pas de capacité de réflexion, mais leur cynisme surpasse très nettement leur intelligence.

Le problème n'est donc pas de savoir quoi faire, mais de savoir comment changer profondément les hommes et leur mode de fonctionnement pour mettre en œuvre des actions que tout le monde reconnaît comme nécessaires depuis longtemps, mais à titre privé.

Marc Rameaux

A mon avis vouloir changer les hommes prendrait trop de temps ...2 ou trois mille ans n'y suffirai pas !

La réponse est d'ordre cybernétique si j'ose ! Ce ne sont pas les hommes qu'il faut changer Il faut introduire plus de régulation, plus de contrôles, plus de remédiations au sein des "systèmes". Il faut arrêter de pérenniser les tâches, les fonctions afin d'assurer l’efficacité de l'action.

Réaliser un programme d'action n'exige pas la spécification détaillée des agents d'exécution

Une fonction peut être assurée par n'importe quel agent et l'action s'organiser à partir de valeurs simplement objectives et ce pour au moins 90 % des tâches

N'est ce pas ainsi que fonctionne un organisme humain et ...une usine robotisée ?

Francis-claude Neri
http://semanticien.blogspirit.com/

20 08 20

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