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Ecologie radicale - Page 22

  • Mal pensant !

    Tout le monde sait à présent que la pression sur l'Occident Judéo-Chrétien, et des lumières, est une stratégie de conquête qui intéresse aussi bien une certaine forme d'islam qu'une certaine forme de gauche et une certaine forme de libéralisme.

    C'est ce puissant système, qui agit en "cohérence", qui sera le gagnant. Ne nous faisons pas d’illusions. Et ce système sera de plus en plus « directif » car en devenant de plus en plus nombreux nos libertés individuelles iront en rétrécissant.

    Alors si nous voulons tirer notre épingle du jeu soyons "compatibles", adaptables, ayons la peau dure et sachons prévoir et bien nager ! 

    Commençons par nous poser la question de savoir si nous voulons vraiment être 9 à 10 milliards d’êtres humains en 2050 ou si nous disons : « après moi le déluge » ce qui serait d’une folle imprudence car l’effondrement est annoncé à court terme.   

    Ensuite si nous disons non, et si nous estimons que ce n’est pas au « monde occidental » à réduire sa population, demandons-nous COMMENT nous pourrions faire pour persuader le reste du monde, en particulier musulman et africain, à le faire.

    En même temps nous devrons entreprendre un immense effort de « frugalité ». Il ne sera plus possible de « consommer » et de « gaspiller » comme nous l’avons fait au cours des décennies précédentes. Le retour à « l’essentiel » est une priorité si nous voulons survivre en tant que groupe humain différencié. 

    Enfin, nous aurions à sauvegarder nos acquis et notre « modèle social » qu’il faut réserver à nos « nationaux ». 

    Si par exemple, notre modèle social nous incite à faire moins d'enfants c'est avant tout parce que nous savons combien il est difficile de les élever. Nous donnons en quelque sorte priorité à la "qualité sur la quantité". Malthus avait probablement raison.[1] 

    Oui, ce qu’il faudrait, c’est limiter, sur notre sol pour commencer, la population des arabes, des maghrébins, des africains. Non pas parce qu’ils sont arabes, maghrébins ou africains, mais parce que nous n’avons plus les moyens de les accueillir, qu’ils sont devenus trop nombreux, font trop d’enfants pour leur monde clos, plein comme un œuf, qui va s’effondrer en premier par l’épuisement des terres arables et l’avancée des desserts.

    Tenus d’une main de fer par des oligarchies sans scrupules et des religions qui les soumettent à des règles moyenâgeuses et pour nous monstrueuses, ils cherchent désespérément à  s’en échapper,  à fuir une condition misérable dont ils sont les premiers responsables.

    Encouragés par des prédateurs de l’économie « mondialiste » et des individus au multiculturalisme sans cervelle, ils s’installent chez nous toujours en plus grand nombre.

    Loin de chercher à se fondre dans la civilisation des pays d’Occident, ils s’organisent en minorité pour développer leur culture et maintenir leur identité.

    Pas le moins du monde attirés par les valeurs du Nord, ils ont la folie de vouloir reproduire, sur le sol qui les accueille, les conditions d’existence qui les ont conduits à l’impasse dans laquelle ils se trouvent.

    Ils nous posent alors un problème culturel, identitaire, social et mettent en danger notre cohésion sociale en retournant contre nous nos modèles républicains, démocratiques et laïques.

    Bref ils sont globalement hostiles à l’application de nos coutumes, nos codes, nos lois, nos technologies, nos organisations, qu’ils se refusent à adopter pour la plupart.

    Le résultat risque de nous conduire vers des guerres civiles de moins en moins « larvées ». 

    Pour vivre « heureux » et à l’aise dans notre fragile contexte socio-économique, dans la « bulle » temporelle, territoriale, technologique, culturelle qui nous détermine, vivons moins nombreux.

    Quel mal y a t-il à disposer individuellement de plus d’espace, de plus de liberté, d’une existence meilleure, plus longue, dans une condition matérielle, physique, morale, éthique, psychologique jamais connue dans notre histoire.

    Quel mal y a t-il à mieux accueillir nos enfants dans des classes qui seraient moins surchargées, ou l’enseignement ne serait pas contesté en permanence, de vivre en bonnes relations avec des personnes qui partagent nos valeurs, qui ont hérités d’une culture compatible, un monde ou les enfants sont choisis par amour et non pas subis ?  

    Quel mal y a t-il à refuser de partager ces trésors, produits des efforts de nos ancêtres, avec « toute la misère » du monde ?    

    Pour résumer, et poser clairement le problème je dirai que nous subissons des effets.

    L’état du monde est une conséquence, pas une cause ! Il est temps que les « conséquences » (les effets) cessent d’interagir entre eux positivement  (c’est à dire en augmentant les problèmes).

    Qu’ils rassemblent leurs moyens et rétroagissent sur la cause initiale de nos difficultés : l’absence de régulation et de contrôle[2].

    Entre la cause et l’effet, l’espèce humaine doit poser un immense thermostat sur le système planétaire. Un thermostat à plusieurs entrées : démographique, alimentaire, sanitaire, économique etc. 

    Notre civilisation a encore la main à la condition qu’elle sache intégrer la complexité d’un monde fini ; à moins  rêver à l’extinction des luttes sociales, au développement régulier et  « tous ensemble », à l’harmonie entre les sociétés humaines, à des « lendemains qui chantent ».  

    Il lui faudra devenir adulte, c’est à dire à employer l’avenir au pluriel, à le « penser » et non plus à le subir, car il n’est que l’éventail des futurs possibles, fruits des plans d’innombrables acteurs, donc « prévisible ».  

    Au delà il faudra s’en remettre « au grand régulateur » et pour ma part, je n’ai pas le sentiment qu’il soit particulièrement disposé à nous donner un coup de main.  

    Francis NERI

    12/01/12



    [1] Thomas Robert Malthus. « Essai sur le principe de population ». (Voir sur Wikipédia)

    [2] Lire à ce sujet : « Les systèmes du destin ». Jacques Lesourne

    Editions Segbers 1981

  • Des micros pour des charlots.

    Il y a des écologistes qui me font chaud au cœur. Gérard Charollois en est un. Au fil du temps c’est devenu un ami. Il me réconcilie avec l’écologie. Je vous propose de le lire. Gérard à beaucoup de choses à nous dire et son amour du vivant, contrairement à d’autres qu’il dénonce d’ailleurs, est sans équivoque.

    Francis NERI

    Des micros pour des charlots.

    La France aborde une campagne électorale, moment privilégié pour étudier les préoccupations de fond d’une société et la nature des courants qui la vivifient.
    Le centre gauche qui, selon toute heureuse vraisemblance, l’emportera en  2012, propose, conformément à sa vocation, de panser les plaies, d’atténuer les maux, de calmer les arrogances, sans parvenir à guérir le malade, ce qui offrirait au parti des milliardaires l’occasion de récupérer le pouvoir politique en 2017, si son système pervers ne devait pas s’effondrer mondialement d’ici-là.

    La droite de l’argent, parti du 1% de la société, agite le fumigène d’une crise systémique dont son idéologie est la cause, dont ses dogmes sont les agents pathogènes.

    Car cette crise est le fruit du thatchérisme-Reaganisme (la révolution conservatrice), dont le parti républicain Etats-unien, l’UMP, le parti CONSERVATEUR Anglais, la démocratie-chrétienne Allemande servent les intérêts.

    Pour eux, le Marché est roi et sa main invisible exige déréglementation, privatisation, révision générale des politiques publiques, c’est-à-dire guerre faite aux services publics, libération des prédations par la finance et les promoteurs sans scrupule.

    Leur doctrine, triomphante dans le monde entier, enfanta le naufrage social, moral, économique, écologique et le burlesque est qu’ils invoquent ce marasme dont ils sont les auteurs pour excuser leurs échecs.

    Et les écologistes ?

    Ils plongent vers un sérieux trou d’air faute d’assumer ce qu’ils devraient être : les avocats du vivant, de la nature, de la réconciliation de l’humain avec la biodiversité, les défenseurs des êtres sensibles.

    Ils ne font, en moins flamboyant, que de la pure contestation sociale, oubliant qu’un original vaut mieux   qu’une copie.

    D’ailleurs, il se pourrait que Jean-luc MELANCHON, tribun cultivé, découvre  de surcroît l’écologie. Historiquement, nombre de penseurs de gauche furent les précurseurs de l’antispécisme.
    La générosité, le sens de la justice, la colère devant l’inéquité ne se divisent pas et le mépris de l’animal accompagnera toujours le mépris des humains.

    La chasse, la corrida, d’essence fasciste, soutendent « viva la muerte », ce  qui, bien évidemment n’implique nullement que tout adepte de ces loisirs et spectacles de sang soit fasciste. L’évidence tient ici à la culture, à la symbolique, au rituel de violence, de mort, de négation de la souffrance d’êtres sensibles.

    Contrairement à une opinion répandue, le grand déficit des partis politiques de notre temps n’est pas le peuple, mais les « intellectuels ».

    Qu’est-ce  qu’un parti politique dans la France contemporaine ?

    Un syndicat d’élus ou de gens qui aspirent à l’être.

    La pensée, les idées de fond, les débats éthiques manquent gravement à la  vie politique.
    La communication, la frime, la superficialité l’emportent d’où l’appauvrissement  du débat.
    Degré zéro de la réflexion, contraste saisissant avec l’ardeur et la qualité  des joutes d’antan.

    Ainsi, penser l’écologie implique une remise en question radicale de la dévastation cupide perpétrée par les affairistes, le changement de rapport à l’animal non-humain, donc l’abolition de la chasse et de la corrida, l’édiction de  normes contraignantes réservant une place à la biodiversité sur la terre.

    Or, les écologistes politiques Français n’osent pas soutenir le grand débat.
    En perdant leur raison d’être, ce qui ne les trouble nullement, ils vont perdre les élections, ce qui leur sera plus douloureux. (La tauromachie et la chasse à courre sont des pratiques culturelles  méridionales ou locales tolérables !)

    Propos honteux.

    Ce qu’il convient de déplorer est qu’en optant pour un prévisible échec à la présidentielle, les électeurs des primaires de l’écologie ont singulièrement affaibli le poids de leur mouvement dans les négociations à venir avec leurs  partenaires progressistes.
    Avec 3%  de voix à la présidentielle, au lieu des 8% qu’aurait obtenu un candidat parlant de nature et d’écologie, ils ne pourront guère exiger plusieurs ministères, beaucoup de circonscriptions parlementaires.

    Leur influence en sera réduite. Faut-il penser : dommage pour la nature ?
    Quand on veut faire de la démagogie, on ferait bien de consulter les enquêtes d’opinion, ce qui éviterait d’énoncer des insanités éthiques et de bêler à l’unisson d’une poignée d’ennemis de la terre.

    Vraiment, il y a des trous d’air bien mérités.

    Seules valent l’audace de la pensée, l’innovation éthique, le courage de la bienveillance.
    Ces vertus politiques attendent leurs défenseurs, mais ils ne tarderont plus.
    La crise ne se résoudra pas par quelques gesticulations aux sommets internationaux dominés par le clergé du Marché.

    Il faudra changer de cap, remettre le vivant au centre et sublimer la cupidité qu’exacerbe la société dite capitaliste.

    Y aura-t-il, dans les mois à venir, une force novatrice pour porter ce message ou faudra-t-il se contenter de congédier ceux qui depuis dix ans  font faire au pays de grands bonds en arrière ?
    Gérard CHAROLLOIS

    www.ecologie-radicale.org
    le dimanche 23 octobre 2011