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Systémique et complexité - Page 109

  • La question de la laïcité

    La chronique ci-dessous pose particulièrement bien le débat à la place qui convient : celle de la politique. D’autre part, avec son air de ne pas y toucher, elle met à sa place, la question religieuse et ceux qui l’ont instrumentalisée.

    L’expression « voile idéologique » désignant le politiquement correct sans pour autant le qualifier de « gauche » ou de « droite » montre bien l’impasse dans laquelle nous nous sommes engagés et la hauteur vertigineuse du mur qui s’élève devant nous.  

    Oui la dimension religieuse apparaissait hier encore, comme secondaire. Nous étions aveugles mais nous avons enfin compris que c’était dans sa dimension conquérante et guerrière qu’elle s’exprimait à présent au grand jour.

    Pour n’avoir pas su ou pas voulu comprendre la nature de l’enjeu et du défi qui nous était adressé, il est trop tard pour vouloir réformer l’Islam afin qu’il s’adapte à nos codes, nos règles et nos lois. Leurs représentants nous ont fait comprendre sans ambiguïté qu’ils ne voulaient pas d’un islam de France, mais tout l’Islam, Charia comprise.

    En conséquence, nous sommes face à une impérieuse nécessité : combattre ! Non pas les musulmans, mais les islamistes, non pas ceux du  peuple de France qui croient encore à une intégration possible, ils ouvrent enfin les yeux, mais tous ceux qui en tirent profit et qui collaborent à notre destruction.

    La bataille sera rude, car nous devrons combattre sur deux fronts : celui de la mondialisation libérale, échappant à toute régulation, et ses complices islamistes qui ne sont que la face opérationnelle de la même pièce.

    Francis NERI

    §

    Le débat annoncé sur la laïcité provoque des remous. Son instrumentalisation à des fins politiciennes et électoralistes semble évidente. Il n’en reste pas moins que la question est réellement posée. Mais peut-elle être posée ?  

    Le voile idéologique (le politiquement correct) qui recouvre tout, et notamment ce qui concerne l’islam,  a tellement déformé la réalité que dès qu’elle montre son nez, c’est le scandale qui éclate, de sorte que tout débat devient impossible.  

    C’est là une situation déjà ancienne qui a commencé dans les années 1990 quand l’immigration devînt un problème politique. C’est dans ce cadre-là que Mitterrand inaugura la stratégie du « front républicain », utilisant Le Pen comme un levier pour lancer une O.P.A. « républicaine » sur la droite. 

    L’intégration de l’islam pose une double question : nationale et religieuse. 

    Cette religion est, en effet, apparue tardivement sur le sol français par le biais d’une immigration de nationaux d’autres pays. L’adjonction d’une nouvelle population, on le comprend, remet en jeu les paramètres morphologiques d’une nation et de son identité. Jusqu’à ce jour, aucune instance partisane ou gouvernementale n’a trouvé la force de s’y confronter dans ces termes qui sont politiques. On a préféré l’inscrire dans le cadre humanitaire de la lutte contre la discrimination et le racisme. 

    La dimension religieuse est secondaire.  

    Elle est posée cette fois à l’Etat plus qu’à la nation. La laïcité concerne, en effet, les rapports des religions avec l’Etat. Or, sur ce plan-là, le cas de l’islam est spécifique, pour des raisons purement historiques. Il n’a pas eu, comme le judaïsme et le christianisme, à se réformer pour bénéficier de la reconnaissance de l’Etat (napoléonien) qui durent se soumettre à la réforme qu’il exigeait d’eux pour les accepter. Elles durent renoncer à toute envergure politique susceptible de concurrencer le monopole de l’Etat en matière de pouvoir et de légitimité. Le problème de l’islam est donc à la fois intrinsèque, une religion non modernisée, et extrinsèque puisqu’il est le fait d’une importante population d’origine immigrée, de surcroît dans un contexte international où l’islamisme menace la paix du monde. De ce point de vue (la modernisation et la réforme), il y a bien un problème de l’islam et de la laïcité, qui doit être résolu sur le plan de l’Etat. 

    Les anciennes religions concordataires (chrétiennes et juive) ne partagent avec la religion récente aucun intérêt commun quant à leur statut et à leur reconnaissance. Néanmoins, les gouvernements successifs ont créé une situation trompeuse : parce qu’ils n’ont pas eu le courage de lui faire face dans ses dimensions politiques et nationales, ils n’ont trouvé à l’aborder que par le biais de la religion, avec toutes les confusions qui s’en suivent. C’est parce qu’ils n’ont pas eu le courage d’entreprendre une véritable procédure de réforme, puis d’intégration de l’islam qui, seul, posait problème, qu’ils ont systématiquement mêlé les deux autres religions au sort de l’islam, entraînant une régression de leur statut et de leurs droits, comme si leur effort d’adaptation bi séculaire avait été réduit à néant, comme si leur intégration dans l’Etat était encore en jeu. 

    Ce faisant, il s’est produit, notamment pour le judaïsme, une politisation en retour de leur statut, profondément nuisible à leur avenir et à leur condition pratique et symbolique. 

    Dommage que leur leadership n’ait pas relevé le défi. 

    Shmuel Trigano 

    Chronique publiée dans ActuJ le jeudi 31 mars 2011

     

     

  • Esprit de Munich

    Un internaute, lecteur assidu de ce blog, mais le jugeant quelquefois inaccessible, voire incompréhensible, affirme que je ne suis pas assez concret, il pense que la « systémique » fait le lit du multiculturalisme et il rajoute : 

    « Voilà ce que nous amène le multiculturalisme : la barbarie, notamment à partir de cette culture islamique rétrograde. Et rien malheureusement ne viendra l'enrayer. On ne s’enrichit plus de ses différences, on s’appauvrit de cette culture de barbares. Pour nous, il n’y a qu’un seul système de cohérent, le notre et nous l’avons oublié, maintenant, il est trop tard ».

    Il se peut que ce lecteur ait raison, mais je crois plutôt que pour nous, Européens, l'Histoire n'est pas écrite. Avec de la volonté politique on peut faire beaucoup, une démographie ça se régule, une immigration incontrôlée ça se stoppe, la criminalité ça se maîtrise et des agitateurs ça s’expulse.

    Ca serait déjà un excellent résultat. Mais évidemment il faut agir, et non faire le contraire en aggravant la situation par un appel d'air constant pour satisfaire les attentes d’une mondialisation exigeante en travailleurs dociles et en consommateurs soumis.

    Aucun gouvernement n'a tenté quoi que ce soit. Pire le dernier, son chef en tête, a été élu pour initier un début de solution et s'est contenté d'un traitement verbal et statistique au départ, pour ne même plus essayer de donner le change aujourd’hui.

    Soyons systémicien, les systémiciens (à la différence des Ecologistes) savent que prolonger les courbes ne prédit pas l’avenir.

    Si rien n'est fait au niveau de nos dirigeants et de nos « élites », dont il faut se débarrasser avant toutes choses, le mécontentement populaire et la déchirure communautaire, finiront par tout emporter. La question se posera dès demain du maintien de la paix civile désormais ethnicisée, communautarisée, cultualisée et suspendue à l'assistanat social de la majeure partie de ces populations, dans une économie exsangue.

    Devrons nous en plus du coût de l'immigration de peuplement payer les folies de nos dirigeants du prix d'une criminalité exponentielle, qui débouchera inéluctablement en mafias à alibi islamistes ?

    Le Liban, le Brésil, le Kosovo, c'est ça notre avenir ?

    Esprit de Munich sort du corps de notre peuple !

    Elevons le débat au delà de l'islamisation de nos territoires, vers la mondialisation et la complicité VOULUE de tous ceux qui nous ont conduit au désastre.

    C’est l’idée qu’il faut donner un grand coup de balai avant toute chose qu’il convient de promouvoir, et cela gène « quelque part ».

    "On" se plaint de l'incurie de nos politiques depuis 1981. C’est d'une grande innocence ! Comment peut on penser que les complices de cet état de chose y portent remède ? Ils ne vont tout de même pas se suicider pour nous faire plaisir !

    Comme en 1789, si nous voulons le changement, il va falloir le leur "arracher" et ce ne sera pas chose facile ! 

    Comme l’affirme un autre internaute ami à peu prés en ces termes :

     « Il n'y aura probablement pas de guerre civile en Europe, pour chasser les envahisseurs musulmans. Soyons nous-mêmes, rétablissons la nation, l’autorité de l’Etat, nos valeurs, nos codes et nos pratiques sociales, celles qui ont fait notre civilisation et ils partiront d’eux-mêmes. Ensuite nous retournerons chez eux rétablir l'organisation dont ils ont besoin pour leur enlever l’envie de revenir. L’histoire est un éternel recommencement.

    Ce qui va changer, ce sera la classe politique. Les collabos seront évincés progressivement. L'occident survivra, blessé, mais il survivra. Et, avec le temps il se remettra complètement ».

    Francis NERI

    Février 2011 

     

     

  • La causalité

    Mobiliser l’énergie affective.

    Afin de nous enrôler pour leur cause, les hommes politiques utilisent nos émotions. Leurs stratégies suscitent des réactions affectives et ainsi ils parviennent à nous mobiliser.

    Notre engagement est le résultat d'un  équilibre entre diverses formes de rétributions et la possibilité d’éprouver des émotions propres à la cause militante défendue.

    Rationalité et émotion sont donc en opposition, mais bon nombre de militants donnent plus qu’ils ne reçoivent. C’est ce qui détermine leur engagement et intéresse ceux qui les manipulent. 

    "Pour amener les gens à partager les préoccupations des autres, à s'intéresser à un problème qui n'appartient pas à leur univers personnel, il faut être en mesure d'établir un lien spécifique entre le problème en question et leur réaction émotionnelle", souligne George Marcus  .

    Il s'agit de susciter des réactions affectives qui prédisposent ceux qui les éprouvent à s'engager ou à soutenir la cause défendue 

    L’exemple de la crise qui secoue le monde arabo-musulman nous montre, également, l'importance des contextes historique, spatial et social qui contraignent, autorisent ou disqualifient l'expression de certains sentiments.

    Les occidentaux sont désemparés par cet éveil supposé des orientaux à la connaissance et à la raison. Il tend à les  libérer de leurs craintes  et leur fait croire que l’orient est prêt à se rallier à leur propre culture, celle qui les a façonnée au cours des siècles et qui fait, ou devrait faire, de la raison l’élément moteur de leurs réflexions.

    La recherche de la liberté individuelle, la démocratie, la justice sociale, serait la cause de la révolte. On peut y croire, si l’on oublie la démographie exponentielle, l’inculture des peuples, le chômage de masse, les ressources en baisse etc.

    Mais la causalité n’est pas une « loi naturelle » et il ne faut pas oublier que ce qui est qualifié de « cause » n’est pas obligatoirement lié à un « effet » et qu’une fois établie la relation, il ne faut pas oublier la rétroaction…des émotions …en particulier. 

    Nos « élites »  s’acharnent à interpréter des « causes » qui sont totalement « incontrôlables » et sont des relations de cause à effets parmi d’autres possibles. Elles leurs échappent en grande partie ; le « contexte » de l’islamisation du monde et celui de la mondialisation des échanges en particulier. Le G20 hélas, est et restera impuissant en matière de « régulations ».    

    « Les faits ne sont pas dissociés dans la continuité de la nature, qui n’est pas constituée de faits indépendants les uns des autres, à l’exception de ceux que nous, les humains, estimerions dépendants. » G. Bateson  

    La causalité est une invention satisfaisante, qui marche souvent mais pas toujours. Il est plus facile d’expliquer ainsi un fait passé que de prévoir un fait futur, d’aller dans un sens plutôt que dans l’autre.

    Ceux de nos politiques qui disent avoir appréhendé ce qui se passe au sein du monde arabo-musulman et qui nous assurent savoir ce qui nous attend nous prennent pour des imbéciles.

    Ils jouent sur nos émotions…soyons vigilants, l’affaire est d’une folle complexité et nul ne sait où nous allons.  

    Réfléchissons à la provenance des émotions, à la mécanique des passions. Les pensées dépendent de nous. C’est nous qui les inventons. 

    On maîtrise ses émotions en maîtrisant sa mémoire. A l’heure où l’on voudrait nous voir sombrer dans la culpabilité et la repentance, l’analyse objective de la causalité de nos actes et de nos émotions passés nous apportera sérénité, acceptation et pardon de nos expériences refoulées.

    Elle nous permet ainsi de bâtir un futur, les digues du passé construisant notre maison.

    Le monde aura besoin de notre sérénité.

    Non axiomes du systémicien :

    Changer en définitive c’est remettre tout simplement en question le clivage entre raison, émotions et connaissances et d’en rétablir les connections.

    On maîtrise ses émotions en libérant et en contrôlant sa mémoire.

    On échange une idée contre une émotion ce qui établi la relation avec la raison.

    On commence par imaginer son futur ainsi que le contexte qui va avec. Les autres que nous y placerons. Il faut ensuite l’étoffer virtuellement, y mettre de la chair, le rendre réel.

     

    Francis NERI

    Février 2011