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algérie - Page 2

  • Algérie, colonisation pétrole et humiliation.

    Une chance pour la France ?
     
    Au moins en Algérie avions-nous apporté des bienfaits qu’elle n’avait jamais connus avant nous : les routes, les chemins de fer, l’électricité, le téléphone, les hôpitaux, l’amélioration sanitaire de la population, etc. Je crains que les Algériens qui sont chez nous ne soient fiers que d’avoir ramené leur fraise ! On dit d'ailleurs toujours, sur un ton approbateur, des Arabes que ce sont des gens fiers. Fiers de quoi ? Question à ne jamais leur poser.
    C’est à nous qu’on demanderait des justifications dans ce cas-là. Jamais à eux ! Eux sont fiers. Point final. Leur fierté se suffit à elle-même.

    Ils sont fiers d’être fiers. Si fiers d’ailleurs que, comme tu as pu le constater, tout leur est motif d’humiliation et de ressentiment. Chez nous on appelle cela vanité. Parce que la vraie fierté, la vraie dignité, est d’assumer ses choix et de se prendre en charge et non pas de se carapater de son pays, surtout quand on approuve que celui-ci ait commis tant d’atrocités et de crimes pour devenir indépendant.

    Tout, absolument, tout, leur est humiliation. Même les guerres gagnées, comme celle d’Algérie. Qui aurait dû se sentir humilié d’avoir dû capituler comme en rase campagne, sous la pression des Américains et des Russes qui voulaient se faire bien voir d’un pays riche en pétrole, alors que nous avions gagné la guerre au moins sur le terrain ? Nous, bien sûr : les Français, les vaincus. Eh bien pas du tout. Ce sont eux les Algériens vainqueurs qui ne cessent de nous bassiner avec leur « humiliation ».

    L’Occident a rendu les Arabes fabuleusement riches grâce au pétrole qu’il a « inventé » et qu’ils lui vendent chèrement quand ils ne s’en servent pas comme moyen de chantage contre lui. Or qui se sent humilié ? Les Arabes,encore et toujours. Ils couvent et cuvent leur humiliation sur leur tas d’or noir.

    Pourquoi "inventé" le pétrole ?

    Parce que toute la technologie sans laquelle le pétrole ne serait resté qu’un sédiment rocheux stérile a été inventée et fabriquée par les Occidentaux « de souche », que les gisements ont été découverts par eux et que, en somme, le pétrole n’existe que par eux. C'est un cadeau royal qu'on a fait aux Arabes, en particulier aux Algériens, puisque l'indépendance est intervenue à peine les installations pétrolières en état de fonctionner. Nous n'en n'avons même pas profité. Un double cadeau même. En effet, les régions pétrolifères du Sahara n’appartenaient pas à l’Algérie, vu que ce pays n’a jamais eu d’existence ni comme nation ni comme Etat avant 1962. Merde, à la fin!

    L'Algérie n'a en effet jamais eu d'existence avant l'indépendance. C'est une pure création de la colonisation

    Mais alors pourquoi nous reproche-t-on d'avoir ravi la liberté à un pays qui n'existait pas? Bonne question qui n'est ni ne sera jamais posée. Quant au Sahara, il appartenait au moins autant au Nigéria, au Mali et au Maroc. C’est la France qui l'a rattaché à l'Algérie, département français à l'époque, et c’est l’Algérie qui en a hérité. L'Algérie nous doit de ce fait ses richesses et jusqu'à son existence ! Eh oui, ce pays nous doit tout mais prétend nous interdire de le signaler émoticône grin

    Quoi qu'il en soit, l'humiliation, justifiée ou non, n'a jamais empêché de se retrousser les manches et de se mobiliser les neurones. Au contraire. Prends le Japon. Il n'a pas été humilié, le Japon ? Il avait perdu la guerre et reçu deux pruneaux nucléaires des Etatsuniens qui l'ont occupé pendant plusieurs années.

    Dans un état épouvantable après la guerre, il ne possédait, lui, NI pétrole NI aucune autre richesse minière importante sur son sol. Malgré ça, tu as vu ce qu'il est devenu en quelques dizaines d'années ? LA DEUXIEME PUISSANCE ECONOMIQUE MONDIALE ! Et il faudrait croire à l'égalité des peuples ?

    Au reste si la misère et l’humiliation étaient des excuses valables, alors il faudrait excuser les Allemands d’avoir été nazis car eux aussi les ont connues et, contrairement aux Arabes, en grande partie par notre faute à cause du traité de Versailles.

    Qu’il existe des Arabes et des "musulmans modérés" (il serait plus exact de dire des gens modérément musulmans, vu les prescriptions explicites des versets médinois), qui ne feraient pas de mal à une mouche, c’est l’évidence. Toutefois les as-tu souvent entendus ou vus manifester contre les crimes atroces de leurs coreligionnaires ?

    - Non, pas vraiment.
    - Ce sont surtout ces crimes qu'ils condamnent avec "modération", plutôt que de s'en indigner sans ambiguïté. Et puis qu'ils soient la majorité, après tout, on n’en sait strictement rien. Ce n'est qu'un préjugé favorable car on ne peut sonder le coeur ni l’esprit d’un milliard et demi de personnes. Pas même de six millions. *On ne peut que s’en tenir aux apparences et les apparences révèlent que la violence est plus grande dans les sociétés arabo-musulmanes que dans les autres*.
    D’ailleurs cette notion de minorité ne veut rien dire : ôte les femmes, les jeunes enfants, les vieux, les malades et les infirmes, il ne reste toujours qu’une minorité violente, même dans les sociétés qui le sont le plus.
    En réalité, le problème n’est pas de savoir si seule une minorité est ceci ou cela, mais si sa proportion est plus importante que dans la plupart des autres cultures. D’ailleurs on peut se demander si les identités culturelles ne sont pas imprimées, déterminées, par des minorités significatives. Par exemple, les savants et les chercheurs sont très minoritaires en Occident par rapport à la population, pourtant cette minorité est infiniment plus importante en proportion que dans tous les pays non occidentaux, musulmans en particulier. Elle est donc significative de la culture occidentale.

    Les féministes aussi ne sont qu’une minorité en Occident, mais cette minorité est plus importante en proportion que dans tous les autres pays. Elle est donc significative aussi de la culture occidentale.

    On dit par ailleurs que les immigrés d'Afrique du Nord ou subsaharienne sont une chance pour la France, une richesse. Que n’ont-ils choisi alors d’être d’abord une chance pour leur patrie d’origine qu’ils aiment tant et que n'y retournent-ils pour l'enrichir!
    Quelle chance pourraient-ils être pour une France qu’ils détestent alors qu'eux ou leurs pareils ont plongé les pays qu’ils vénèrent, pays très riches je le répète, dans la faillite ?

    Quels sont d'ailleurs les pays de jeunes qui ne sont pas dans le gouffre ? Ce sont les pays de vieux qui sont inventifs, créatifs et dynamiques et ce sont les pays de jeunes qui sont dans la misère économique, intellectuelle et morale ; une misère si grande que la jeunesse ne pense qu’à fuir vers les pays de vieux.

    Contrairement au cliché à la mode, une population jeune est davantage un handicap qu’un atout. Du reste, leurs récriminations permanentes s’accommodent mal de cette idée qu’ils seraient une richesse. Au contraire, ils apparaissent bien plus incapables que les étrangers venus avant eux et qui ont su s’en sortir sans jamais rien demander, là où eux en veulent toujours plus, n’en n’ont jamais assez pour un résultat globalement affligeant. Pour le moment, la richesse, c’est nous qui la dépensons pour eux. L’argent que la France met dans ces banlieues des deux Afriques est pharamineux. Ces quartiers et les établissements scolaires qui en font partie regorgent d’aménagements de tous ordres pour occuper les "jeunes". Mais au lieu de s’en réjouir, ils les démolissent ou les brûlent, et après, comme pour les HLM, se plaignent que rien n’est fait pour eux.ation

    Désolé. C’est plutôt la France qui était une chance pour eux. Une chance qu’ils ont lamentablement ratée. Au fait, comment se fait-il que ceux qui en France vantent avec le plus d’enthousiasme cette « richesse » issue de l’Afrique, sont les premiers à s’en tenir soigneusement à l’écart ?
    Pour en laisser généreusement le voisinage au populo ?

    François Paganel

  • Aude à René Galinier

    Mon cher René

    Comme toi, j'ai passé les 70 ans

    Comme toi j'ai combattu en Algérie

    Comme toi, de temps en temps, je jette un regard triste sur mes médailles

    Comme toi j'ai trop souvent baissé les yeux devant la « racaille »

    Comme toi je suis dans une grande colère

    Comme toi j'ai peur pour mes enfants

    Comme toi je prendrai les armes à nouveau sans la moindre hésitation

    Comme toi je ne regrette rien

    Je t'aime et je suis avec toi

    Rappelles toi Prévert, ami René

    Rappelle-toi cela

    Et ne m'en veux pas si je te tutoie 
    Je dis tu à tous ceux que j'aime 
    Même si je ne les ai vus qu'une seule fois

    Je dis tu à tous ceux qui aiment la France
    Je dis tu à tous ceux qui se sont battus pour elle

    Je dis tu à tous ceux qui, comme toi, sont entrés en résistance

    Je dis tu a tous ceux qui affaiblis par le temps et le destin luttent encore

    Même si je ne les connais pas

    Et je leur dit :

    Venez mes amis l'heure est arrivée, nous avons rendez vous avec notre histoire

    A bientôt ami René

    Francis NERI

     

  • La carte et le territoire

    La carte n'est pas le territoire !

    Ce texte adressé par Gérard Brazon gerard.brazon@neuf.fr est un exemple concret de de ce que nous ne savons pas faire, c'est-à-dire appliquer à la lecture des évènements mondiaux et globaux une approche systémique. Ici est évoqué un principe clé de sémantique générale : " La carte n'est pas le territoire qu'elle représente !" 

    Après avoir lu, s'il vous plait, poser vous une question :"Que se passe t-il actuellement, sous nos yeux, en Grèce, en.....?" Et, si vous osez, encore une question: "Notre carte mentale est-elle représentative du territoire , ou si vous préférez de la réalité, et que faut-il changer pour y voir plus clair ?

    Enfin je suggère de réfléchir à une autre "implication" que nous propose Joêl de Rosnay:"Si l'on veut avoir une vision la plus précise possible de la réalité nous pouvons; "nous élever ( ou prendre du recul) pour mieux voir le plus de réalité possible, relier les évènements pour mieux les comprendre et enfin les situer  dans leur contexte pour mieux agir (ne pas se disperser) "

    §

    La Kabylie

    La carte nous dit que c'est une petite région montagneuse située au nord de l'Algérie, où la population parle un dialecte berbère.

    Le territoire dit que c'est un pays de quelque 40 000 kilomètres carrés (une fois et demi la Belgique, trois fois la Flandre, trois fois la Wallonie) situé au nord de l' « Etat failli » par excellence, mi-totalitaire, mi-mafieux, et totalement non-fonctionnel, l'Algérie « arabo-islamique » . Mais aussi une nation de dix millions d'âmes. Cinq millions d'habitants, tous Kabyles, en Kabylie. Deux autres millions de Kabyles dans le Grand Alger, sur cinq millions. Un à deux millions de Kabyles en France. Historiquement, la Kabylie fut le principal foyer de résistance à la colonisation française. Pendant la guerre d'indépendance, de 1954 à 1962, les maquis kabyles ont fourni 80 % de la force de frappe du FLN. Mais après l'indépendance, ce dernier, rallié sous l'influence d'Ahmed Ben Bella au nationalisme arabo-islamique, a mis la Kabylie au pas, pendant une guerre civile de plus d'un an, de l'automne 1963 à l'été 1964. La langue berbère était interdite. Le rôle de la Kabylie dans la guerre d'indépendance, nié. La réalité d'un peuple qui se voulait profondément algérien, bafouée.

    Les Kabyles se sont réveillés voici trente ans, quand l'Etat-FLN commençait à se désintégrer sous le poids de son ineptie, au printemps 1980. Manifestations, répression : des centaines de morts. Depuis, la Kabylie vit en état de sécession virtuelle. Un puissant mouvement autonomiste, dirigé par un chanteur-poète, Ferhat Mehenni, milite de manière non-violente pour la création d'un Etat kabyle laïque, doté d'une large autonomie, qui pourrait être à l'Algérie ce que le Québec est au Canada. Mehenni procède par étapes depuis le début de l'année. Voici dix jours, pour célébrer les trente ans du printemps kabyle ou berbère, il a proclamé un gouvernement provisoire kabyle. Des dizaines de milliers de personnes manifestaient au même moment en sa faveur à Tizi-Ouzou et dans les grandes villes de Kabylie.

    Mais la carte dit : Algérie. La classe politique européenne, et notamment la classe politique française, qui devrait être un peu mieux informée, voient donc le problème kabyle sans le voir. Au mépris de leurs principes. Au mépris de leurs intérêts aussi. Un Etat kabyle laïque et non-violent apporterait de la sérénité au Maghreb et par voie de conséquence à la France et à l'Europe. Mais « il n'est pas sur la carte ». Et pour les princes qui nous gouvernent, c'est la carte qui vaut. Jusqu'à ce que le territoire se venge, bien entendu.

    La carte avait déjà été invoquée contre le territoire à Munich, en 1938, contre la Tchécoslovaquie. Avec les conséquences que l'on sait. La leçon ne cesse d'être rabâchée, mais personne ne croit qu'elle s'applique à lui. Comment l'Union européenne, qui ignore ce qui se passe littéralement sous ses yeux à Bruxelles, ose-t-elle préconiser un « partage » de Jérusalem ? Comment la même Union, aveugle devant les Kabyles, ose-t-elle se mêler du droit des Juifs à Israël ?

    © Michel Gurfinkiel, 2010