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science des systèmes

  • Régulation, contrôle, remédiation.

    Nous allons vers une "société de la connaissance" et la seule question qui se pose encore c'est celle du COMMENT et QUI y accédera... pas tous certainement.

    Sans progrès scientifique majeurs y compris en sciences humaines, l’homme ne contrôlera pas sa destinée. Sans avancées significatives le genre humain ne pourra se protéger de sa propre disparition.

    Quelqu’un pourrait il nous fabriquer un algorithme pour réguler et contrôler le "bordel" ? Le monde entier lui en serait reconnaissant.

    Penons l’économie par exemple !

    Sa forme actuelle, dérégulée, financiarisée et mondialisée est fortement « criminalogène ». 
    Le choix politique et idéologique de la déréglementation des marchés, couplés à l’essor des technologies (robotisation par exemple) et l’extension de la mondialisation, ont offert des opportunités aux comportements criminels et aux fraudeurs.

    Ce n’est donc pas la « nature » du système dit libéral qui est en cause, mais bien les pratiques de la plupart des « acteurs » de l’élite politique, économique, financière, sociale, culturelle, médiatique etc. 

    Les comportements criminels se banalisent, deviennent de moins en moins marginaux et sont de plus en plus acceptés comme étant inévitables par les peuples résignés, voire même jalousés par certains qui ne peuvent accéder au pouvoir de se servir au détriment de celui de servir.
    Le crime …de plus en plus et de mieux organisé, bien vendu aux peuples est devenu une dimension du système global lui-même.
    Il faut donc poser le bon diagnostic sur la réalité du fonctionnement du système tel qu’il est devenu.
    Il ne s’agit pas d’un  véritable complot mais plutôt de la convergence d’intérêts et de comportements criminels favorisés par un système devenu progressivement déviant.
    Des parades issues de la société civile se mettent en place (c’est ce que nous faisons sur nos blogs, nos groupes et nos pages). Mais dans le rapport de puissance actuel, seuls les Etats peuvent parvenir à réguler, contrôler les systèmes et sanctionner les acteurs qui dévient.     

    Et il n’y a pas d’autorégulation possible, c’est un vœu pieu. Les mauvais comportements chassent les bons !
    L’Etat doit donc, face à ces pouvoirs transnationaux, rester le siège ultime de la souveraineté et des libertés.
    Si le peuple de France reconquiert cette souveraineté, il pourra imposer l’Etat de droit et de devoir et entreprendre la reconquête « politique, économique, financière, sociale, culturelle, médiatique » etc.

    C’est la raison pour laquelle, sur ce blog, ce groupe et ces pages, nous soutenons le projet de Marine Le PEN car nous croyons encore possible la démocratie élective et l’émergence de la volonté populaire, y compris dans un esprit critique, de participer à son avènement.   

    Francis NERI

    28 12 14

     

  • Le Biocentrisme et les défis fascistes.

     

    Cette fois ci Gérard Charollois fait fort. A le lire on peut penser que l’espoir n’est plus dans son cœur. Jusqu’à présent, j’avais le sentiment qu’il croyait que l’homme, malade du futur, puisse encore s’auto réguler. J’avais beau lui dire que, pour moi, le contrôle de l’aventure humaine était perdu, rien n’y faisait. Pour lui, l’écologie sauverait le monde que nous connaissons !

    Aujourd’hui, il concède que le pire n’est pas impossible.

    Il faudra pourtant bien continuer à vivre et s’il le faut dans l’angoisse : stop à la croissance par l’étranglement de l’économie en raison du manque de matières premières, l’insuffisance de la production agricole, l’épuisement des réserves d’eau douce et d’énergie, l’explosion anarchique de la population mondiale, l’irrésistible aspiration à l’égalité des peuples du tiers monde, l’inégalité de la répartition du revenu mondial.

    Tout çà c’était avant la crise globale, la montée des communautarismes, le 11 septembre et j’en passe.

    Dans 2OOO ans, peut être que l’homme, s'il est encore là, saura enfin concilier la connaissance objective, l’émotion et la raison…ce n’est pas demain la veille, il n’y a qu’à demander à « roustons républicains » il a le couteau entre les dents !       

    Allez à vous Gérard !

     §

    Tous les pouvoirs politiques, jusqu’à ce jour, par-delà leurs variantes, parient sur l’inaptitude de la société humaine à accéder à la responsabilité et à l’exercice de la liberté.

    L’homme, pour les élites dirigeantes, est un animal grégaire, agressif, cupide, irrationnel qu’il faut guider, contenir, conditionner.

    Tous les pouvoirs, y compris dans les démocraties formelles, nourrissent une vision ontologiquement pessimiste de l’humain modal.

    Dès lors, le troupeau appelle un abrutissement par les religions ou le culte du sport, une fascination par le génie du chef, du guide, du père des peuples ou un conditionnement par une culture de masse appropriée instilée par les jeux, les promotions oniriques de princesses, de champions, de stars adulées, par l’imprégnation de l’esprit de concurrence, de compétition.

    Avec un peu de recul, il s’avère que ces pouvoirs multiformes sont fascistes.

    Pour emprunter des concepts énoncés par Michel ONFRAY, il convient de distinguer un « fascisme de lion et un « fascisme de renard » (merci à nos amis animaux de nous permettre cette métaphore).

    Le fascisme de lion, de type mussolinien, galvanisait le peuple, esthétisait la politique, exigeait l’abandon de tout esprit critique pour s’en remettre au culte d’un Duce, d’un Führer, d’un Caoudillo, homme providentiel, berger du troupeau,   vénéré pour son intuition et sa flamme inspirée pour l’amour de sa patrie et de sa race, chef qui avait toujours raison.

     Le fascisme de lion violait la liberté individuelle en ce que tout réfractaire au grégarisme recherchée s’exposait aux brutalités physiques des milicesmilitantes.

    Le fascisme de lion en perdant la guerre  disparut d’Occident persistant  dans les théocraties islamiques.

    Triomphe présentement un fascisme de renard.

    Sous cette forme, le pouvoir émane d’élections libres, en pure apparence, auxquelles concourent divers courants idéologiques. C’est la démocratie représentative à la mode Européenne et Américaine.

    Ici, le pouvoir ne viole pas la liberté individuelle, n’escamote pas les urnes, il  prostitue.

     En fait, les élections aux USA, en France, en Italie et consorts ne sont loyales et libres que si l’on veut bien ignorer l’essentiel : C’est l’argent qui achète l’élection.

     Les forces d’argent en finançant les campagnes électorales de leurs agents, en contrôlant les chaînes de télévisions sont les grands électeurs, amenant les peuples à faire des choix radicalement contraires au bien public et aux intérêts personnels des citoyens manipulés.

    Certes, les oligarques consentent à laisser vivre des forces de « rupture » qui risqueraient d’ébranler leur pouvoir. Ils savent, scientifiquement parlant, qu’ils n’ont aucun besoin de recourir aux camps, aux milices, aux déportations et même qu’ils peuvent se décerner un brevet de vertu démocratique en tolérant leurs contestataires puisque ceux-ci n’ont aucune chance d’inquiéter le pouvoir de l’oligarchie.

    Le fascisme de renard a compris que ce qui comptait n’était nullement l’existence de  réfractaires, mais la moyenne, la masse du troupeau parfaitement guidée, non pas par un führer flamboyant, mais par une acculturation habilement promue par les médias.

     «Voyez comme nous sommes bons, nous vous offrons des petits partis marginaux, prônant la rupture, que vous pourriez élire si vous étiez assez irresponsables pour le faire» !

    Le système sévit partout et sous sa forme caricaturale aux USA ou le peuple croit choisir entre Démocrates ou Républicains alors qu’en toute hypothèse, c’est toujours la finance et les lobbies qui commandent.

    La démocratie est un leurre puisqu’il n’y a pas de véritable choix et que les jeux sont faits d’avance.

    Les démocraties occidentales combattirent, au siècle passé, à juste titre, le totalitarisme soviétique, avec son rideau de fer, son information censurée, son goulag, sa propagande.

     Aujourd’hui, les mêmes démocraties s’accommodent volontiers des systèmes tout aussi dictatoriaux perdurant dans ces pays,  s’abstenant de se gausser puisque l’essentiel est acquis, la soumission au Marché et  à la financiarisation totalitaire.

     A ce stade de nos constatations une question fondamentale surgit.

    Puisque les peuples vécurent, soit sous le joug du fascisme de lion des théocraties, monarchies, nationalisme autoritaire, césarisme démocratique, soit sous le conditionnement culturel du fascisme de renard des ploutocraties oligarchiques, l’humain est-il assez mature, responsable, éclairé pour vivre une authentique démocratie que ne manipulerait plus le pouvoir de l’argent ?

    L’homme, animal cupide, agressif, irrationnel, égoïste n’a-t-il pas besoin de barreaux trop visibles ou d’une cage de verre ?

    Les pessimistes auraient-ils  raison en traitant le troupeau avec mépris, en s’imposant à lui par la brutalité ou l’apprentissage des normes de soumission, en usant de la force ou de la ruse ? Le fascisme de lion ou de renard est-il inéluctable ?

     Pour sauver la planète, entrer dans l’ère de la décroissance quantitative et du progrès de l’empathie, faudra-t-il imposer un éco-fascisme à l’animal cupide et agressif ?

    Peut-on espérer que l’homme modal, basique, commun, deviendra assez respectueux du vivant pour se réconcilier avec la Nature, ou faudra-t-il le contraindre, sacrifiant la liberté pour sauver la vie ?

    Pour ma part, je me refuse au pessimisme et à l’irrémédiable.

    Certes, tous les humains ne vont pas se muer immédiatement en Théodore MONOD mais pourquoi devraient-ils demeurer des brutes débiles jouant avec leurs fusils, leurs gros moteurs, poursuivant leur quête de l’accaparement vorace et votant pour des tea party CPNT et consorts ?

    Je veux encore parier pour la démocratie écologiste tout en ayant la lucidité de penser que le pire n’est pas impossible.

    C’est le grand défi de l’hominisation, processus en cours, nullement parachevé.

    Il est évident que notre espèce n’est jamais qu’un maillon de l’évolution, et notre société une étape toujours transitoire.

    La question restera : muter ou disparaître.

    Gérard  CHAROLLOIS 

    www.ecologie-radicale.org