J’ai attendu en vain une analyse sérieuse de cet événement. De quel coté que je me tourne c’est le grand silence. Les uns et les autres, tous les partis, FN compris, font profil bas, comme s’il existait une entente tacite au « pas de vagues » avant les élections de Mars.
Il semble que quelque chose est suspendu au dessus de nos têtes. Quelque chose de terrible qui rendrait des élections dérisoires, comme un « ordre de mobilisation générale par exemple » …mais pas contre l’islamisme.
Non plus probablement contre les russophones Ukrainiens qui tiennent l’EST du pays. En commençant par envoyer des armes à KIEV !
Mais nous avons vu ce qu’à donné l’envoi d’armes lors du conflit en Syrie et de l’intervention en Lybie …et des Irakiens passés avec armes et bagages dans le camp de Etat Islamique.
Les américains ne sont pas sérieux de nous demander çà ! Ce serait une promenade de santé que d’y envoyer nos propres combattants sous couvertures de l’Otan ; histoire d’en agiter le chiffon rouge au nez du Président Poutine.
Ben quoi après tout une bonne petite guerre bien localisée çà peut nous faire oublier les élections à venir, la crise, le chômage, l’insécurité et …la montée du Front National.
Revenons-y justement au FN et à cette élection qui fut un piège pour l’UMP et le F.N.
En votant PS, l’UMP soutien ouvertement la politique de ce parti et même la renforce en permettant au gouvernement de François Hollande de retrouver la majorité absolue à l’assemblée.
En votant PS, l’UMP cautionne la politique mise en œuvre depuis deux ans et demi : l’assommoir fiscal, l’explosion des déficits, la mise en place de la politique familiale, les lois Taubira sur le mariage homosexuel, la réforme pénale, la complaisance envers l’immigration en particulier islamiste ….
En votant PS, c’est reconnaître que la collusion « UMPS » est fondée !
Mais le F.N. ne sort pas gagnant de l’affaire… C’est un succès en trompe-l’œil comme l’écrit Eric Zemmour. Il n’évolue pas depuis 2O12, il régresse même : 9605 voix en 2012, 8382 dimanche dans la même circonscription du Doubs.
La dynamique du parti de Marine le Pen n’est pas contestable, mais elle est de plus en plus relative et elle tient essentiellement à l’image de ses chefs.
Il n’y a pas suffisamment de relais sur le terrain. Comment alors toucher les abstentionnistes, ceux que Marine le Pen n’est toujours pas parvenue à mobiliser, si les militants ne vont pas au contact ?
Ce dont Marine Le Pen à besoin c’est d’un F.N. de terrain capable « de dégonfler l’énorme bulle abstentionniste pour la déverser vers son parti dans une même union « populiste ».
Y parviendra-t-elle ? Ce ne fut pas le cas pour Sylvie Montel qui n’est même pas de la circonscription et s’est installée pour l’occasion chez une militante à Allenjoie.
Il est vrai que les abstentionnistes sont un électorat plutôt réformiste, ils veulent, par exemple, réduire les dépenses de l’Etat pas les augmenter !
Il est jeune, plutôt urbain, se concentre sur sa réussite personnelle ou familiale…bref il y a un espace pour mobiliser ceux qui veulent gagner, y compris dans la crise, mais ils participent de moins en moins au débat démocratique.
Et puis Marine le Pen fait de la conquête des « perdants du changement » sa priorité !
Difficile de gagner sur les deux tableaux !
Il y a une révision de stratégie à faire lorsque l’on craint comme la peste les « réseaux sociaux », qui sont la clé des futures victoires, surtout pour un parti, qui n’a pas de représentations locales.
Et enfin la priorité actuelle serait également le maintient de l’unité et de la cohérence des idées.
Du pain sur la planche !
Francis NERI
11 02 15