Turbulences
Nous allons entrer très rapidement dans une zone de turbulences sociales très vives, et si Marine Le PEN, ainsi que quelques autres, semble vouloir nous rejoindre dans notre combat je crois que ce n'est pas une mauvaise chose. Ceci est un signal fort qu’une fenêtre s’est ouverte pour le renouveau de la nation France et la survivance des Français, de l’idée qu’ils se font de leur patrie.
Nous devons donc nous préparer a des actions plus vastes, mieux organisées mais aussi à une rétroaction plus violente de la part de nos adversaires qu’il nous faudra mieux identifier et contre lesquels nous devrons employer des méthodes et des stratégies plus diversifiées.
Si nous prenons exemple des dernières manifestations lancées par les « Résistants » le « mot d'ordre anti-scharia » qui avait été lancé était en lui même porteur d'une action qui aurait méritée un plus grand succès.
Ce fut un acte manqué, et les musulmans n’ont pas saisis la perche qui leur était tendu et la possibilité d’adapter l’Islam à la modernité.
Certains en ont tiré comme conclusion que peu de gens se préoccupaient du problème, ce qui à mon avis n'est pas exact. Je crois plutôt qu'une recommandation à l'action dépend avant tout de la "crédibilité" de celui ou de ceux qui "lancent" le mot d'ordre, de sa propre mobilisation, de l'organisation de l'éventuelle manifestation et enfin du contexte, voire des moyens matériels engagés.
J’ai participé à ces actions et, pour ma part, comme bien d’autres acteurs de la « résistance » du Web 2.0, et non des moindres, j’ai relevé, non sans surprise la collusion de la gauche avec la "pensée" islamiste et malheureusement la droite « classique » et de gouvernement est à présent connotée de la même marque de fabrique.
Bref, les actions de Résistance Républicaine et du Bloc Identitaire ont permis de mieux situer l’ennemi et de mesurer l’ampleur de la tache de Reconquista à accomplir.
La crise :
Pour revenir un peu sur les évènements qui ont conduits et déterminés le présent, je dirai que l'approche écosystémique était la réponse à la crise systémique globale. Les soubresauts que nous connaissons actuellement dans les domaines de l'économique et du social ne sont que la conséquence de notre incapacité a envisager une réponse qui intègre les éléments essentiels de la problématique : la surpopulation du monde, la surconsommation, la mondialisation, le multiculturalisme, le choc des cultures. Il y en a d’autres, au point que si l’on veut établir une « modélisation » pour trouver une réponse adéquate et crédible, il faut choisir les items les plus signifiants, des algorithmes pointus et des ordinateurs puissants.
Mais nous n’avons pas le choix, à une crise systémique, seule une réponse systémique est possible. Rester au niveau d'une réponse binaire, linéaire et à des préjugés et jugements de valeur à l'heure de la complexité, est un non sens suicidaire. Hélas la plupart des opérateurs politiques, économiques et sociaux n'ont toujours pas appréhendés cette complexité, ou pas voulu s’en préoccuper. Alors, les acteurs idéologiques, écologistes, culturels et cultuels n’en parlons pas, ils sont avant tout conduits par leurs émotions !
L’universalité des valeurs :
D’autre part, il faudra bien parvenir un jour à rassembler autour d’une mondialisation de valeurs universelles que nous avons encore à finaliser et promouvoir. Je crois que le monde occidental, sinon ses dirigeants, est prêt pour cette aventure. L'orient et en particulier l'Islam sont loin d'être disposés à avancer dans cette direction. Ce dernier recherche plutôt l'affrontement et la violence suicidaire que subissent des peuples misérables, trop nombreux, inconscients et manipulés, qui suivent des leaders fanatiques.
Il est souhaitable que les individus qui se disent informés, éclairés et sans parti pris sortent de leurs égarements et de leurs illusions et reprennent le chemin de la reconquête de ces valeurs et de cette culture trop longtemps méprisées par ceux qui devraient les inculquer, les défendre et les révéler au plan international.
Si l’avenir n’est inscrit nulle part, construisons le au présent !
Je suis amusé de constater à quel point les idées de la gauche, comme de la droite sont entrées en décadence.
Les rationalistes croient avec Tocqueville que le système le plus démocratique est celui qui associe une solide centralisation de l’autorité gouvernementale à une forte décentralisation administrative ; ils imaginent volontiers avec Max Weber que dans les sociétés qui ne sont plus structurées par des croyances religieuses, le « polythéisme » des valeurs peut être résolu par un processus de rationalisation qui tend à sélectionner les meilleures idées, les meilleures institutions et les meilleures pratiques sociales. (Ex : droit de grève, abolition de la peine de mort !) Bref, un espèce de passage obligé de la raison et de la forme dans lequel l’ordre se retrouve dans le désordre, quoi que l’on face l’on suit un chemin qui se trace lui-même. De toutes façons, nous serions déterminés.
Mais cette sélection des pratiques et des valeurs « universelles » et universellement appliquées, peuvent elles encore s’opérer à l’heure de la globalisation et du heurt des valeurs et des cultures ? Ces dernières fortement antagonistes, bouleversent tous les domaines, démographique, économique, social, culturel, cultuel, dans une société de la communication immédiate qui ne laisse plus le temps de la réflexion et où prime la satisfaction du besoin individuel ?
Le relativisme, voire la complémentarité des valeurs est-il encore possible dans un bain multiculturel où les valeurs occidentales entreraient en résistances face au brouillage des repères qui ont fait leur identité ? Les valeurs Islamistes, par exemple, peuvent elles faire l’objet d’un accommodement avec l’identité occidentale ?
Sur quelles bases construire une démocratie élective à partir d’une société multiculturelle au sein de laquelle des cultures s’opposeraient avec violence ?
Eclairer l’avenir :
Alors, avenir ou impasse ? Quelles expériences et pratiques gagnantes pouvons nous extraire de l’histoire pour éclairer l’avenir ? Le présent peut-il construire un avenir possible sans s’y référer ?
Tocqueville a bien affirmé sa confiance dans « l’avenir, juge éclairé et impartial » mais c’était pour ajouter qu’il arrive « hélas ! Toujours trop tard ». La crise actuelle en est l’exemple éclatant. Cet avenir là n’était il pas prévisible et n’était-il possible au cours de ce présent passé, d’influencer un avenir que l’on savait compromis ?
Le sociologue propose trois pistes pour ne pas s’égarer sur des chemins hasardeux.
La première : Les idées sont le moteur de l’histoire contrairement à ce que pensait Marx qui penchait pour les intérêts matériels.
La seconde : L’éthique de la responsabilité de Max Weber qui oblige dans une perspective libérale, la raison à prendre en compte les principes sur lesquels elle se fonde, n’empêche pas que ces principes demeurent des idées régulatrices et finissent par entrer dans les faits à long terme.
La troisième : Le vrai et principal « danger » pour l’invariance démocratique provient de petits groupes idéologiques organisés, structurés et fortement motivés. Un groupe d’hommes et de femmes décidées peuvent changer l’avenir.
La majorité silencieuse n’a pas la détermination nécessaire ni l’organisation pour y résister. La catastrophe pour une démocratie est lorsque le pouvoir élu par une majorité abandonne cette dernière, se laisse contraindre par ces minorités et oriente sa politique, son action, par goût du pouvoir, convention, ignorance, démagogie, en fonction des diktats de ces minorités. Le véritable danger de l’Islam c’est son « communautarisme », le fait qu’il soit encore une minorité en Occident et que l’Occident protège une minorité, même si celle-ci envisage de le détruire.
La réforme oui, la « chienlit » non ! disait Charles de Gaulle qui pestait contre une minorité gauchiste et agissante, toujours aussi dangereuse aujourd’hui. Alors faut-il désespérer des idées, de la démocratie, du suffrage universel et de l’éthique de nos élus ? Allez savoir !
Retenons avec malice, et une idée derrière la tête, qu’une minorité agissante peut très bien changer le cours des choses. Après tout ce que certains font, d’autres peuvent le faire.
Alors « tous ensemble » au-delà de nos clivages : politiques, économiques, écologistes, culturels, cultuels et j’en passe, en avant pour l’idée de « Reconquista » qui de minoritaire va très vite devenir majoritaire et fera en sorte que nos pouvoirs politiques, économiques, sociaux, culturels et cultuels s’inclineront devant le pouvoir du peuple enfin véritablement informé et éclairé.
Francis NERI