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Régulation, contrôle, sanction - Page 96

  • Non, la bête n’est pas morte !

    Elle est blessée et si elle se réfugia ces derniers jours à l’ombre des fourrées pour remettre lentement ses idées et sa réflexion en ordre de marche, c’était pour nourrir son fiel : percluse de douleur, elle va foncer la bête, défoncer les barrières et faire rendre gorge à l’imprudent promeneur perdu dans ses divagations normées et convenues, et privées de tout éclair de bon sens dans la contrition culpabilisante et la soumission la plus abjecte du repenti à tous les espoirs de vie. L’armoire d’Albert Camus est grande ouverte, et le linge malencontreusement déplié. Les spores se réveillent, dans la moiteur de cette petite inhumanité grouillante et prospère. Ils verdissent le linge blanc et propagent de nouveau urbi et orbi, comme l’œuvre d’une malédiction, le croissant de l’éternelle soumission aux faibles et aux laquais selon un rite à l’itération inquiétante qui depuis soixante ans transforme les valises en cercueils.

    Est-ce un grand remplacement ? Non Monsieur Renaud Camus, c’est une épidémie ! Saprophytes – et comment- ça parasite et ça remplace le bon sang ces petites choses là, on n’en vient pas à bout comme ça…
    Ça vous gonfle le bubon ce truc ! Cela dit, la purulence acceptée demeurera toujours celle assumée, et une bonne fièvre, nous nous en persuadons, ne peut être que le petit rhume qui masquera finalement le bubon vert que nous ne saurions voir, tant notre maladie se doit d’être bénigne. Les docteurs nous l’ont dit, nous n’avons rien à craindre, nous ne souffrons de rien et tout va bien dans le meilleur des mondes. Et il arrivera bien un jour où Yersinia pestis redeviendra spores, alors, ils attendront quelques décennies avant de ressusciter leurs petites faux, et on sera avec eux cette fois-ci, coincés dans une pile de linge, en attendant le clairon mobilisateur de la peste verte.

    Aujourd’hui, on appelle « immonde » la bête qui veut seulement vivre et protéger les siens. Quelle drôle d’époque ! Charles De Foucauld se rassasia du désert mais je n’ai pas osé créer mon désert intérieur car sa contemplation m’aurait figé dans le nihilisme le plus mortifère. Il faut donc que je combatte, croise le fer et dénonce cette méchante mélancolie qui finit par nous gagner tous et immobilise les meilleures volontés dans la sidération du « plus rien ne sera plus jamais comme avant », comme si cet « après » n’était pas en fait, la conséquence des « avants » vautrés dans la compromission.

    Finalement, je ne me résignerai pas.

    Patrick Escudie

    17 03 17

  • Etre efficace.

    La droite a toujours promis mais n’a jamais rien fait !
    J’avoue être surpris quand je vois des auteurs de Boulevard Voltaire vouloir sauver le soldat Fillon, le soutenir bec et ongles au nom de la défense de la vraie droite et larmoyer sur cette pauvre Penelope, recluse dans son château. Messieurs, je vous le dis : attention, auriez-vous la mémoire courte ?

    Souvenez-vous, pour les plus âgés, à la suite des attentas du GIA algérien à Paris, Charles Pasqua, en 1986, alors qu’il était ministre de l’Intérieur, déclarait : « Il faut terroriser les terroristes, car la guerre est engagée. » Pourtant, le combat contre l’islamisme est toujours aussi présent, il n’a pas été éradiqué, il a simplement muté en sortant du simple cadre algérien.

    Souvenez-vous, en juin 1991, au cours d’un dîner-débat du RPR, Jacques Chirac prononçait un discours particulièrement explosif :

    « Notre problème, ce n’est pas les étrangers, c’est qu’il y a overdose. Il est certain que d’avoir des Espagnols, des Polonais et des Portugais travaillant chez nous, ça pose moins de problèmes que d’avoir des musulmans et des Noirs […] Comment voulez-vous que le travailleur français, qui habite à la Goutte-d’Or, qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15.000 francs, et qui voit sur le palier, à côté de son HLM, entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50.000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler ! [Applaudissements nourris] Si vous ajoutez à cela le bruit et l’odeur [rires nourris], eh bien, le travailleur français sur le palier devient fou. Et il faut le comprendre, si vous y étiez, vous auriez la même réaction. Et ce n’est pas être raciste que de dire cela. Nous n’avons plus les moyens d’honorer le regroupement familial, et il faut enfin ouvrir le grand débat qui s’impose dans notre pays, qui est un vrai débat moral, pour savoir s’il est naturel que les étrangers puissent bénéficier, au même titre que les Français, d’une solidarité nationale à laquelle ils ne participent pas puisqu’ils ne paient pas d’impôts ! […] Il faut que ceux qui nous gouvernent prennent conscience qu’il y a un problème de l’immigration. »

    Jean-Marie n’aurait pas dit mieux, il aurait même été moins féroce.

    Résultat néant : rien n’a été entrepris et l’immigration continua de plus belle !
    Souvenez-vous, Sarkozy, le 19 juin 2005, dans la cité des 4.000 à la Courneuve : « Dès demain, on va nettoyer au Kärcher la cité. On y mettra les effectifs nécessaires et le temps qu’il faudra, mais ça sera nettoyé. » Interpellé quelques jours plus tard à l’Assemblée sur le sujet, il persiste et signe : « Il faut nettoyer le quartier des trafics et des délinquants, réitère-t-il, avant d’ajouter : « Je ne retire rien. Je ne regrette rien. Je ferai ce que j’ai dit et nous aurons des résultats. Cela prendra le temps qu’il faudra. »

    Hélas, cinq mois plus tard, les banlieues s’embrasaient et, douze ans après, il y a toujours plus de zones de non-droit. Quant au fondamentalisme, il se porte à merveille dans les quartiers.

    Ce que n’ont pas compris certains, c’est que la droite n’a pas de volonté affirmée quand il s’agit de l’immigration et de l’islamisme. Dès que la gauche et les « racailles » s’opposent à ses mesurettes et descendent dans la rue, la droite abdique et, comme la seiche, lâche son écran de fumée avant de reculer et de fuir.

    Les mots de François Fillon, dimanche sur France 2, en apportent d’ailleurs la preuve : « Ma principale adversaire, c’est madame Le Pen » (il n’a cité ni Macron ni Hamon). Ne vous illusionnez pas : le candidat de la droite se pliera comme ses « illustres » prédécesseurs au politiquement correct s’il accède en mai au pouvoir.

    Claude-paul Rabard
    LE MARDI 7 MARS 2017

     

  • L’idée libérale

    L’enjeu aujourd’hui est de se saisir des valeurs que la contre-culture des années 60, de gauche comme de droite a corrompues et de les utiliser pour reconstruire des institutions qui nous ressemblent, qui seraient à notre service et que nous servirions avec enthousiasme et énergie car elles seraient au service de tous et non pas d’une oligarchie prédatrice.

    Quelles sont ces valeurs ?
    Qui les défend le mieux ?

    Comment faire pour qu’un individu libre trouve sa place dans l’ordre social ?
    Comment sortir des modes de communication multimédias (plusieurs sources vers l’individu) que les médias de masse, -films, journaux, radios- ont créé, d’un émetteur vers plusieurs récepteurs passifs, qui encerclent et influencent les esprits dans le sens qui convient à leurs donneurs d’ordre ? On laisse le choix entre plusieurs médias qui diffusent en réalité le même message : consomme et reste dans le cadre préétabli qui t’es fixé, surtout n’en sort pas, fais gaffe tu es sous contrôle.
    Comment recréer une personnalité démocratique habitée d’un état d’esprit fortement individué, empathique et rationnel favorable à la liberté d’entreprendre, d’expression, à l’égalité entre les citoyens devant la loi, à la fraternité entre individus de même culture, du même terroir, habités d’une même « mémoire » identitaire qu’il reconnaît comme sienne et qu’il assume.
    Comment peut-on être à la fois au contrôle de soi même et en relation de communication avec les systèmes de contrôle ?
    Comment échapper à cet encerclement qui débarque maintenant sur les réseaux sociaux, Comment échapper à cette psychanalyse qui loin d’être une science de l’adaptation personnelle n’est qu’adaptation aux contraintes hiérarchiques et bureaucratiques.
    Comment en même temps participer pleinement et démocratiquement à l’évolution nécessaire et à la transformation de cette société ?
    La question que je me pose est la suivante : Peut on y parvenir en s’éloignant des médias de masse, en construisant des communautés virtuelles, un monde dans lequel les individus sont libres de s’exprimer hors influence médiatique, mais aussi de se reconnaître les uns, les autres. Des individus qui agiraient de façon à la fois personnelle et bienveillante, collaboratrice et indépendante des slogans unificateurs et prédateurs de l’oligarchie économique et financière qui domine le monde « réel » !

    L’idée libérale : Comment être toujours soi même un individu complet tout en faisant partie d’un groupe ?
    Comment se saisir de cette impulsion pour l’inscrire dans des lois, dans des institutions plus fortes, mais aussi plus égalitaires ?

    Francis-claude Neri

    10 03 17