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  • Jugement 17 octobre 2011

    Comme vous les savez je suis dans l'impossibilité de répondre à vos commentaires. Je suis bloqué ! Par qui ...je ne sais, mais ils m'ont aussi "destroyer" deux ordinateurs. Alors mes amis n'hésitez pas à échanger...et rappeler certain(e) à l'ordre et sinon rejoignez moi sur facebook ou envoyez moi vos messages par mails privés à IESE67 gmail.com.

    En attendant comme promis "LE" Jugement !

     

    Expéditions exécutoires délivrées le :

    Page 1

    T R I B U N A L

    D E GRANDE

    I N S T A N C E

    D E P A R I S

    

    MINUTE N°:

    17 ème chambre presse-civile

    N° RG :

    11/12059

    AMS

    Assignation du 26 Juillet 2011

    1

    République française

    Au nom du Peuple français

    JUGEMENT rendu le 17 octobre 2011

    DEMANDEURS

    Martine AUBRY

    10 rue de Solferino

    75333 PARIS CEDEX

    Jean-Louis BROCHEN

    113 Avenue Jean Lebas

    59100 ROUBAIX

    Représentés par la SCP BAUDELOT COHEN-RICHELET POITVIN, avocats au barreau de PARIS, vestiaire #P0216

    DEFENDEUR

    Francis NERI

    12 rue Milan

    67000 STRASBOURG

    Représenté par Me Anne-Judith LÉVY, avocat postulant, avocat au barreau de PARIS, vestiaire #C1580 et assisté par Me Renaud BETTCHER, avocat plaidant, avocat au barreau de STRASBOURG

    Page 2

    MONSIEUR LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE PRES LE

    TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE PARIS auquel

    L’assignation a été régulièrement dénoncée

    COMPOSITION DU TRIBUNAL

    Magistrats ayant participé aux débats et au délibéré : Anne-Marie SAUTERAUD, vice-président

    Président de la formation Jean-Marc CATHELIN, premier vice-président adjoint,

    Claude CIVALERO, vice-président

    Assesseurs

    Greffiers :

    Viviane RABEYRIN aux débats

    Martine VAIL à la mise à disposition

    DÉBATS

    A l’audience du 12 Septembre 2011 tenue publiquement

    JUGEMENT

    Mis à disposition au greffe

    Contradictoire

    En premier ressort

    Vu l’assignation à jour fixe du 26 juillet 2011 et les conclusions du 9 septembre 2011, aux termes desquelles Martine AUBRY et Jean-Louis BROCHEN demandent au tribunal de :

    - dire que la diffusion sur le blog accessible à l’adresse http://semanticien.blogspirit.com d’un texte dans lequel figurent certains propos (qui seront repris dans la suite du présent jugement) constitue au préjudice de Martine AUBRY, d’une part, et de Jean-Louis BROCHEN, d’autre part, le délit de diffamation publique envers un particulier, prévu et réprimé par les articles 23, 29 alinéa 1et 32 alinéa 1 de la loi du 29 juillet 1881,

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    - dire que la diffusion d’autres propos constitue une atteinte à l’intimité de la vie privée vraie ou supposée de Martine AUBRY, interdite par l’article 9 du code civil,

    - condamner Francis NERI à verser à chacun d’eux la somme de 500 € à titre de dommages intérêts en réparation du préjudice subi,

    - le condamner, sous astreinte de 1.000 € par jour de retard à compter de la signification du jugement, à supprimer de tout emplacement de son blog le texte diffusé sous le titre “la Martine de Lille” et mis en ligne le 11 juillet 2011, ainsi que le texte diffusé sous le titre “Martine

    Aubry Communications” et mis en ligne le 5 septembre 2011,

    - ordonner à Francis NERI, sous la même astreinte, de publier un communiqué judiciaire sur la page d’accueil de son blog,

    - le condamner au paiement d’une somme de 1.500 € à chacun des demandeurs sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile,

    - ordonner l’exécution provisoire du jugement,

    Vu les conclusions du 30 août 2011 par lesquelles Francis NERI :

    - soulève l’incompétence de la juridiction civile, seule la juridiction répressive pouvant connaître de l’action en diffamation de Martine AUBRY, investie d’un mandat public en qualité de maire de LILLE,

    - invoque la prescription de toutes les actions diligentées contre lui, dès lors que les éléments rapportés sur son blog ont donné lieu à des publications antérieures,

    - sollicite le débouté de Martine AUBRY et Jean-Louis BROCHEN de toutes leurs prétentions, aux motifs que :

    * l’alcoolisme étant une maladie, sa révélation vraie ou fausse ne peut pas constituer une atteinte à l’honneur, mais le cas échéant à la vie privée,

    * les demandeurs ont fait la une de PARIS MATCH courant juillet 2011 et ont mis sur la place publique certains aspects de leur vie privée,

    * ils ont des liens particuliers avec les milieux islamistes fondamentalistes du Nord,

    * le blog litigieux ne stigmatise en rien l’homosexualité réelle ou non de Martine AUBRY,

    * la bonne foi doit être reconnue à Francis NERI, blogueur privé, notamment au vu de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme sur la liberté d’expression à l’égard des personnes publiques,

    * les demandeurs auraient dû saisir le tribunal du lieu de résidence du défendeur pour lui économiser des frais,

    - demande la condamnation in solidum de Martine AUBRY et Jean- Louis BROCHEN au paiement de la somme de 3.000 € en application de l’article 700 du code de procédure civile, des dépens et des frais liés à l’exécution de la décision, outre le prononcé de l’exécution provisoire,

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    Vu les observations orales des conseils des parties et de Francis NERI à l’audience du 12 septembre 2011, à l’issue de laquelle il leur a été indiqué que le présent jugement serait rendu le 17 octobre 2011 à 14 heures par mise à disposition au greffe,

    ~~~~ ¤ ~~~~

    Sur les faits et les propos poursuivis :

    Martine AUBRY, qui se présente comme dirigeante du parti socialiste, et son époux Jean-Louis BROCHEN, avocat honoraire au barreau de LILLE, poursuivent divers propos diffusés sur le site Internet personnel ou blog accessible à l’adresse http://semanticien.blogspirit.com dont Francis NERI est le créateur et le directeur de la publication . Ce dernier se décrit comme un “simple retraité strasbourgeois” et précise que l’auteur de l’article en question n’est pas lui-même mais un dénommé Bertrand PLAS.

    Le texte litigieux a été mis en ligne le 11 juillet 2011 sous le titre “La Martine de Lille”. Il est ainsi annoncé et rédigé :

    “Encore une chronique de Bertrand. Un homme précieux particulièrement bien renseigné qui nous informe sur le Maire de Lille... eh oui “on” dit “le Maire”

    Au cas ou vous ne le sauriez pas Martine est la dame des 35 h, mais c’est aussi celle qui, Ministre du travail de l’impossible Miterrand (deux RR ? deux TT...je ne sais plus) disait à qui voulait l’entendre que les immigrés (ces pauvres exploités par les “capitalistes”) ne trichaient pas aux assédic, mais les “nationaux” oui ! Pour “nationaux” elle entendait les “Gaulois” ou les “sous-chiens” comme on dit aujourd’hui.

    Vous ne trouvez pas que ça évolue très vite et dans le mauvais sens ?

    Aller ! Laissons la parole à Bertrand.

    §

    Martine décidément n’en finit plus de faire des siennes... Voilà qu’elle part en campagne contre les pseudo “désinformateurs” de droite voire “d’extrême droite” (ça fait tout de suite mieux...) qui oseraient déballer sur la place publique des secrets de polichinelle la concernant ou au sujet de son mari. Elle vient de faire une erreur majeure de communication, car tous les médias sont au courant de ses problèmes d’alcoolisme et savent que son mari a bien fait sa réputation en défendant des islamistes en particulier les provocatrices voilées depuis 2001.

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    Ca et là vous pourrez retrouver des reportages réalisés par des antennes nationales au sujet des entorses à la loi sur la laïcité de 1905 dans sa belle ville de Lille comme le confirme un reportage d’ARTE déjà ancien : http://www.youtube.com/watch?v=J_TFZT6n4wY

    L’omerta sera-t-elle de retour ? Elle fonctionne toujours avec les puissants, nourrie par des menaces de poursuites vite propagées parmi les administrateurs de sites web si bien qu’une opération de “grand nettoyage de l’été” est en cours ! Et Martine va-t-elle attaquer en justice tous ces vilains journalistes et ces horribles compromissions et sa collaboration active avec les organisations islamistes notamment la ligue islamique du Nord dirigée par Amar Lasfar membre de l’UOIF (organisation salafiste des frères musulmans) ? J’en doute ! (Lire au sujet de cet imam salafiste, le dossier de Riposte Laïque : http://ripostelaique.com/Amar-Lasfar-l-islamiste-du-Nord... )

    Alors ne nous laissons pas intimider par Madame Brochen et faisons tourner les vraies infos et les vidéos qui montrent des extraits de ces reportages afin d’empêcher la tentative de blanchiment de Martine ! Et puisque les administrateurs de sites ont le trouillometre à zéro, je vous récapitule ce qui ne relève d’aucune rumeur et qui est la stricte vérité

    connue de tous : Martine a effectué trois cures de désintoxication alcoolique par sevrage dans un établissement psychiatrique spécialisé dans le traitement des addictions (Maison de santé de Merfy dans la Marne ?).

    Un parent dirigeant d’entreprises en retraite, habitant Lille, tout à fait sérieux, très respectable et très estimé m’avait fait part il y a plusieurs années des “déboires” de la mairesse de Lille avec l’alcool. Je l’ai donc rappelé et il m’a confirmé ces faits me précisant qu’à Lille c’est un secret pour personne.

    Martine a bien épousé en secondes noces, Jean Louis BROCHEN, avocat et ancien bâtonnier du barreau de Lille mais aussi ex-adjoint à la culture de la mairie de Lille. Maître Brochen doit sa réputation médiatique de défenseur des provocateurs salafistes et communautaristes à plusieurs dossiers qu’il a choisi de plaider en connaissance de causes :

    • Les 17 jeunes filles voilées exclues du Lycée Faidherbe de Lille à la rentrée de septembre 1993 (procès de 1994) ;

    • en 2001, Lionel DUMONT l’un des terroristes et criminels du Gang de Roubaix (condamné par la cour d’assises du Nord à 30 ans de réclusion criminelle pour tentative d’attentat à la voiture piégée et attaques à main armée avec violences agravées notamment avec usage des armes contre les forces de

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    l’ordre (peine réduite par la cour d’appel de Paris a à 25 ans...). Un article de l’Express du 5 avril 2007 qualifiait Lionel DUMONT d’“islamiste”... http://www.lexpress.fr/  actualité/société/gang-de roubaix-... lui conseillé par ses avocats se défendait d’être un djihadiste...

    • en 2003 les rappeurs maghrébins du groupe “SNIPPER” traduit devant le tribunal de Lille pour incitation à la haine contre les policiers et la France (plainte déposée par l’AGRIF

    Association Général contre le Racisme et pour l’Identité Française qui visait à faire annuler la prestation du groupe le 30 novembre 2003 à Lille) ;

    • Rencontre et Dialogue, l’association culturelle de Roubaix présidée par Ali Rahni dont vous comprendrez les objectifs clairement communautaristes en parcourant leur page Internet.

    Personne ne peut nier qu’un avocat ne choisi pas toujours les clients pour lesquels il doit plaider. Choisir de façon récurrente de défendre des provocateurs salafistes et un convertis au djihad devenu terroriste, que faut-il de plus pour se tailler une belle réputation ? Serge Klarsfeld aurait-il accepté de défendre Klauss Barbi devant la cour d’assise de Lyon et aurait-il le cas échéant récidivé pour Maurice Papon ?

    Quant aux préférences sexuelles de Martine, cela ne nous regarde pas, sauf si elle décidait de faire passer une loi sur le mariage des homosexuels : Il ne faut tout de même pas pousser Martine dans les orties !

    Bertrand”

    Sur la compétence de la juridiction civile :

    Le défendeur soutient que seule la juridiction répressive est compétente, l’imputation d’alcoolisme ayant trait à l’existence même de la demanderesse dans sa vie de tous les jours, publique comme privée.

    L’article 46 de la loi du 29 juillet 1881 dispose que “l’action civile résultant des délits de diffamation prévus et punis par les articles 30 et 31 ne pourra [...] être poursuivie séparément de l’action publique”, cette prohibition étant d’ordre public.

    L’article 31, alinéa 1 , de la loi sur la liberté de la presse er réprime spécialement la diffamation commise notamment envers les fonctionnaires publics, les dépositaires ou agents de l’autorité publique, les citoyens chargés d’un service ou d’un mandat public, l’alinéa 2 de ce texte renvoyant à l’article 32 qui réprime la diffamation envers particulier dès lors que la diffamation visant ces personnes concerne la vie privée.

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    L’article 31 de la loi du 29 juillet 1881 n’est applicable que lorsque les imputations diffamatoires, qui doivent s’apprécier, non d’après le mobile qui les a inspirées ou d’après le but recherché par leur auteur, mais selon la nature du fait sur lequel elles portent, contiennent la critique d’actes de la fonction ou d’abus de la fonction, ou encore lorsque la qualité ou la fonction de la personne visée a été soit le moyen d’accomplir le fait imputé, soit son support nécessaire, étant précisé que la simple mention des fonctions publiques dont la personne est investie ne suffit pas, en elle-même, à caractériser un tel lien ; en revanche, si le fait imputé ne constitue ni un acte, ni un abus de la fonction ou du mandat public, la diffamation n’atteint que la personne privée.

    En l’espèce, Martine AUBRY explique qu’elle a fait le choix de ne pas poursuivre un passage qui lui imputerait, en qualité de maire de LILLE,

    ses compromissions et sa collaboration active avec les organisations islamistes”, ces propos relevant de la seule compétence des juridictions correctionnelles ; elle n’a saisi la juridiction civile du chef de diffamation que pour des propos faisant état d’un alcoolisme prétendu et elle les poursuit sous la qualification de diffamation publique envers un particulier, prévue et réprimée par les articles 23, 29 alinéa 1et 32 alinéa 1 de la loi du 29 juillet 1881.

    Il convient en conséquence de constater que le tribunal saisi est compétent pour statuer de ce chef et qu’il ne peut requalifier l’action engagée à cet égard, dès lors qu’en matière de délits de presse, l’acte initial de poursuite fixe définitivement et irrévocablement la nature et l’étendue de celle-ci quant aux faits et à leur qualification. Ainsi, si la demanderesse a choisi une mauvaise qualification, elle devra être déboutée de ses prétentions.

    Il sera au surplus observé que le texte incriminé fait état des “problèmes d’alcoolisme” de Martine AUBRY et indique en particulier qu’elle “a effectué trois cures de désintoxication par sevrage”. Même si ces faits, à les supposer avérés, sont de nature à pouvoir éventuellement affecter l’exercice des fonctions de maire de LILLE, ils n’ont aucun lien nécessaire avec le mandat public dont est chargée la demanderesse au sens de l’article 31 de la loi du 29 juillet 1881 tel qu’analysé ci-dessus.

    Sur la prescription :

    Francis NERI fait valoir que les rumeurs relayées sur son blog ont déjà été publiées depuis de nombreuses années dans divers livres, blogs et journaux sans faire l’objet de poursuites de la part des demandeurs.

    Page 8

    L’article 65 de la loi du 29 juillet 1881 dispose que “l’action publique et l’action civile résultant des crimes, délits et contraventions prévus par la présente loi se prescriront après trois mois révolus, à compter du jour où ils auront été commis ou du jour du dernier acte d’instruction

    ou de poursuite s’il en a été fait”.

    Le point de départ du délai de prescription prévu par ce texte est fixé à la date du premier acte de publication et, en cas de message diffusé sur le réseau internet, au jour de la mise en ligne initiale du texte litigieux.

    Ces principes s’appliquent à la diffusion spécifique du support en cause, en l’occurrence un écrit précis mis en ligne sur un blog, et non aux faits ou informations contenus dans le texte.

    L’action, engagée moins de trois mois après la mise en ligne du 11 juillet 2011, n’est donc pas prescrite.

    Sur le caractère diffamatoire des propos :

    Il convient de rappeler :

    - que l’article 29 alinéa 1 de la loi du 29 juillet 1881 définit la diffamation comme “toute allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps

    auquel le fait est imputé” ;

    - qu’il doit s’agir d’un fait précis, susceptible de faire l’objet d’un débat contradictoire sur la preuve de sa vérité, ce qui distingue ainsi la diffamation, d’une part, de l’injure -caractérisée, selon l’alinéa 2 de l’article 29, par “toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait”- et, d’autre part, de l’expression d’une opinion ou d’un jugement de valeur, autorisée par le libre droit de critique, celui-ci ne cessant que devant des attaques personnelles ;

    - que la diffamation, qui peut se présenter sous forme d’allusion ou d’insinuation, doit être appréciée en tenant compte des éléments intrinsèques et extrinsèques au support en cause, à savoir, en l’espèce, tant du contenu même des propos que du contexte dans lequel ils s’inscrivent.

    1) Martine AUBRY poursuit comme diffamatoires les propos suivants :

    Martine décidément n’en finit plus de faire des siennes... Voilà qu’elle part en campagne contre les pseudo “désinformateurs” de droite voire “d’extrême droite” (ça fait tout de suite mieux...)  sujet de son mari. Elle vient de faire une erreur majeure de communication, car tous les médias sont au courant de ses problèmes d’alcoolisme [...]

    Page 9

    Et puisque les administrateurs de sites ont le trouillometre à zéro, je vous récapitule ce qui ne relève d’aucune rumeur et qui est la stricte vérité connue de tous : Martine a effectué trois cures de désintoxication alcoolique par sevrage dans un établissement psychiatrique spécialisé dans le traitement des addictions (Maison de santé de Merfy dans la Marne ?).

    Un parent dirigeant d’entreprises en retraite, habitant Lille, tout à fait sérieux, très respectable et très estimé m’avait fait part il y a plusieurs années des “déboires” de la mairesse de Lille avec l’alcool. Je l’ai donc rappelé et il m’a confirmé ces faits me précisant qu’à Lille c’est un secret pour personne.”

    Ces passages imputent à Martine AUBRY d’avoir des “problèmes d’alcoolisme” et en particulier d’avoir “effectué trois cures de désintoxication par sevrage dans un établissement psychiatrique spécialisé dans le traitement des addictions”.

    Ces faits sont précis, mais le défendeur soutient à juste titre qu’ils ne portent pas atteinte à l’honneur ou à la considération au cas présent.

    En effet, l’alcoolisme se définit comme un abus de boissons alcooliques, déterminant un ensemble de troubles. Cet état est considéré comme une maladie et est évoqué comme tel dans l’article, qui précise notamment les traitements médicaux qui auraient été suivis, sans aucunement décrire des attitudes ou comportements publics contraires à l’honneur ou à la considération.

    Les propos, qui sont ainsi relatifs à un état pathologique, ne sont pas diffamatoires et leur diffusion serait, le cas échéant, susceptible d’être attentatoire à la vie privée.

    2) Jean-Louis BROCHEN poursuit comme diffamatoires les propos suivants :

    Martine décidément n’en finit plus de faire des siennes... Voilà qu’elle part en campagne contre les pseudo “désinformateurs” de droite voire “d’extrême droite” (ça fait tout de suite mieux...) qui oseraient déballer sur la place publique des secrets de polichinelle la concernant ou au sujet de son mari. Elle vient de faire une erreur majeure de communication, car tous les médias [...] savent que son mari a bien fait sa réputation en défendant des islamistes en particulier les

    provocatrices voilées depuis 2001.

    [...]

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    Martine a bien épousé en secondes noces, Jean Louis BROCHEN, avocat et ancien bâtonnier du barreau de Lille mais aussi ex-adjoint à la culture de la mairie de Lille. Maître Brochen doit sa réputation médiatique de défenseur des provocateurs salafistes et communautaristes à plusieurs dossiers qu’il a choisi de plaider en connaissance de causes :

    • Les 17 jeunes filles voilées exclues du Lycée Faidherbe de Lille à la rentrée de septembre 1993 (procès de 1994) ;

    • en 2001, Lionel DUMONT l’un des terroristes et criminels du Gang de Roubaix (condamné par la cour d’assises du Nord à 30 ans de réclusion criminelle pour tentative d’attentat à la voiture piégée et attaques à main armée avec violences aggravées notamment avec usage des armes contre les forces de l’ordre (peine réduite par la cour d’appel de Paris a à 25 ans...). Un article de l’Express du 5 avril 2007 qualifiait Lionel DUMONT d’“islamiste”... http://www.lexpress.fr/ actualité/société/gang-de roubaix-... lui conseillé par ses avocats se défendait d’être un djihadiste...

    • en 2003 les rappeurs maghrébins du groupe “SNIPPER” traduit devant le tribunal de Lille pour incitation à la haine contre les policiers et la France (plainte déposée par l’AGRIF

    Association Général contre le Racisme et pour l’Identité Française qui visait à faire annuler la prestation du groupe le 30 novembre 2003 à Lille) ;

    • Rencontre et Dialogue, l’association culturelle de Roubaix présidée par Ali Rahni dont vous comprendrez les objectifs clairement communautaristes en parcourant leur page Internet.

    Personne ne peut nier qu’un avocat ne choisi pas toujours les clients pour lesquels il doit plaider. Choisir de façon récurrente de défendre des provocateurs salafistes et un convertis au djihad devenu terroriste, que faut-il de plus pour se tailler une belle réputation ? Serge Klarsfeld aurait-il accepté de défendre Klauss Barbi devant la cour d’assise de Lyon et aurait-il le cas échéant récidivé pour Maurice Papon ?”

    Jean-Louis BROCHEN soutient que ces propos lui imputent des engagements directement contraires aux valeurs essentielles de la République, qu’ils ne le présentent pas comme un simple avocat, mais comme un homme qui, au travers de sa profession, se serait engagé aux côtés des provocateurs salafistes et communautaristes, et des djihadistes devenus terroristes.

    Page 11

    Les passages incriminés imputent au demandeur d’avoir “fait sa réputation en défendant des islamistes”, d’avoir une “réputation médiatique de défenseur des provocateurs salafistes et communautaristes” et de s’être “taill[é] une belle réputation” en choisissant “de défendre des provocateurs salafistes et un convertis au djihad devenu terroriste”. Il est ainsi allégué qu’il a choisi de défendre ces personnes qui lui ont fait “une belle réputation” ; même si l’avocat a fait ces choix “en connaissance de causes” et “de façon récurrente”, il n’est ni affirmé ni même insinué qu’il adhérerait aux idées et doctrines de ses clients.

    Même s’ils sont formulés de manière désagréable envers Jean-Louis BROCHEN, les propos ne sont pas diffamatoires à son encontre, mais sont l’expression d’un jugement de valeur, certes critique, à son égard.

    Sur l’atteinte à la vie privée :

    Conformément à l’article 9 du code civil et à l’article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, toute personne, quelle que soit sa notoriété, a droit au respect de sa vie privée et est fondée à en obtenir la protection en fixant elle-même ce qui peut être divulgué par voie de presse.

    Cependant, ce droit doit se concilier avec le droit à la liberté d’expression, consacré par l’article 10 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales et peut céder devant la liberté d’informer sur tout ce qui entre dans le champ de l’intérêt légitime du public.

    Par ailleurs, la diffusion d’informations anodines ou déjà notoirement connues du public n’est pas constitutive d’atteinte au respect de la vie privée.

    Martine AUBRY poursuit comme attentatoire à sa vie privée le passage suivant :

    Quant aux préférences sexuelles de Martine, cela ne nous regarde pas, sauf si elle décidait de faire passer une loi sur le mariage des homosexuels : Il ne faut tout de même pas pousser Martine dans les orties !

    Même si l’auteur du texte affirme que les “préférences sexuelles” de la demanderesse “ne nous regarde[nt] pas”, il insinue toutefois de façon claire qu’elle serait homosexuelle en évoquant la question du mariage des homosexuels.

    Page 12

    L’orientation sexuelle relève par nature de l’intimité de la vie privée.

    S’il est exact que des rumeurs avaient déjà été diffusées à ce sujet, la prétendue information n’était nullement devenue notoire du fait de l’intéressée, puisqu’au contraire, Martine AUBRY a publiquement évoqué ces diverses rumeurs, mais pour en dénoncer le caractère mensonger.

    Même concernant une responsable politique, candidate aux primaires socialistes en vue de l’élection du président de la République, et dans la perspective d’une éventuelle loi autorisant le mariage entre personnes homosexuelles, le propos ne relève pas d’une légitime information du public, d’autant que la véracité du fait avait été publiquement démentie (ce que le texte ne signale nullement) et qu’elle n’a été ni vérifiée ni établie, seule la révélation d’une information exacte étant susceptible d’être légitime.

    En conséquence, l’évocation par insinuation de l’homosexualité, réelle ou supposée, de Martine AUBRY porte atteinte à sa vie privée.

    Sur les mesures sollicitées :

    Si la seule constatation de l’atteinte au respect à la vie privée ouvre droit à réparation, le préjudice étant inhérent à cette atteinte, il appartient toutefois à la demanderesse de justifier de l’étendue du dommage allégué, l’évaluation du préjudice étant appréciée de manière concrète, au jour où le juge statue, compte tenu de la nature des atteintes, ainsi que des éléments invoqués et établis.

    En l’espèce, il y a lieu de relever que de nombreux médias ont fait état des mêmes rumeurs concernant Martine AUBRY, ainsi que d’ailleurs l’intéressée, qu’après avoir retiré l’article litigieux de son blog, le défendeur l’a remis en ligne et y a également diffusé ses conclusions en défense, mais qu’à l’audience, il a déclaré au tribunal qu’il supprimerait les propos si le jugement lui ordonnait de le faire.

    Compte tenu de l’ensemble des éléments de la cause et du contexte général de l’affaire, il convient d’accorder un euro à Martine AUBRY à titre de dommages-intérêts en réparation du préjudice résultant de l’atteinte portée à sa vie privée dans le blog de Francis NERI, sans qu’il soit justifié de faire droit à la mesure de publication judiciaire sollicitée.

    En revanche, la suppression du passage jugé attentatoire à la vie privée sera ordonnée dans les termes du dispositif suivant.

    Des raisons tirées de considérations d’équité et de la situation respective des parties conduisent à écarter toute application des dispositions de l’article 700 du code de procédure civile.

    Page 13

    Enfin, l’exécution provisoire, compatible avec la nature de l’affaire, est justifiée par les circonstances de la cause.

    PAR CES MOTIFS

    LE TRIBUNAL,

    Statuant publiquement par mise à disposition au greffe, contradictoirement et en premier ressort,

    REJETTE l’exception d’incompétence et la fin de non-recevoir tirée de la prescription, soulevées en défense,

    DÉBOUTE Jean-Louis BROCHEN de toutes ses demandes,

    DÉBOUTE Martine AUBRY de ses demandes fondées sur la diffamation, de sa demande de publication judiciaire sous astreinte et de sa demande en paiement formée en application de l’article 700 du code de procédure civile,

    CONDAMNE Francis NERI à payer à Martine AUBRY UN EURO (1 €) à titre de dommages intérêts en réparation du préjudice résultant de l’atteinte portée à sa vie privée,

    CONDAMNE Francis NERI, sous astreinte de 100 € par jour de retard passé le délai de huit jours à compter de la signification du présent jugement, à supprimer de tout emplacement de son blog accessible à l’adresse http://semanticien.blogspirit.com (notamment dans le texte diffusé sous le titre “la Martine de Lille” et mis en ligne le 11 juillet

    2011, ainsi que dans le texte diffusé sous le titre “Martine Aubry Communications” et mis en ligne le 5 septembre 2011) les propos suivants :

    SUPPRIME

    ORDONNE l’exécution provisoire du jugement,

    DÉBOUTE Francis NERI de ses demandes relatives à l’article 700 du code de procédure civile, ainsi qu’aux frais et dépens,

    Page 14

    CONDAMNE Francis NERI aux dépens, qui pourront être recouvrés par la SCP BAUDELOT COHEN-RICHELET POITVIN, avocats, dans les conditions de l’article 699 du code de procédure civile.

    Fait et jugé à PARIS le 17 octobre 2011

    Le greffier Le président

    Quatorzième et dernière page

     

  • Multi-kulti

    Un « petit » mot aujourd’hui pour mes amis Alsaciens. Ce qui n’exclut pas qu’il soit « profitable » aux nombreux autres amis, dont par l’aimable participation de Martine Aubry, le nombre a été multiplié par dix.   

    Selon Roger Siffert, si Strasbourg est capitale de l’Europe, c’est parce que nous serions des « bâtards ». Il enchaîne en concluant que pour cette étonnante raison nous devrions avoir une mosquée…une grande, avec un minaret et il conclu : « Pourvu que ça dure ».

    Je suppose qu’il prévoit le fleurissement de mosquées annexes, le plus grand nombre possible, avec pleins de petits ou grands minarets.

    Bon, à chacun sa représentation du monde. Je suppose que Roger Siffert s’accommode de la présence grandissante des islamistes du Parti des Musulmans de France à Strasbourg. Cela ne doit pas le gêner qu’ils veulent l’application de la Charia. Il voit peut-être le coté ludique et divers du multiculturalisme. Il est probablement pour le vote des étrangers aux élections locales, de la régularisation des clandestins, pour le « dépassement » de nos valeurs judéo-chrétiennes, gréco-romaines, et de l’universalité des lumières.

    Pas moi ! Et j’ai aussi le droit de dire la vérité telle que je la vois, malgré que cela déplait à des puissants comme Martine Aubry ! Je crois encore à ces vieilles lunes et je sais que la France et l’Alsace diminuent de volume, de rayonnement, d’autorité et d’influence, alors que la masse des autres peuples augmente sans cesse et que bientôt, démographiquement nous n’existerons plus et cela m'inquiette, me contrarie.

    Si nous voulons survivre encore un peu au sein de notre culture, que pour moi Roger Siffert représente dés lors très mal, nous devons rester très fermes sur un aspect essentiel de celle ci : la laïcité, le respect des lois, de nos codes sociaux, de nos pratiques culturelles.

    L’islam est un défi pour l’Alsace, un défi que nous devons relever avec intelligence et sens du devoir envers nos enfants à venir et notre histoire.

    En Alsace et en Moselle, le principe de laïcité se révèle différent du reste de l’hexagone. Le concordat de 1801 ne concerne que les religions présentes au XIXe siècle, à savoir les cultes catholiques, luthérien, réformé et israélite, mais il n’est pas question du culte musulman. Pour ma part, j'estime qu'il faut en rester là et j'estime que les cultes qui ont cet avantage, par rapport à ceux de "l'intérieur", feraient bien de ne pas trop revendiquer son "expansion" aux nouveaux venus, sous peine de voir les "laïquards" monter une fois de plus au créneau de l'abolition du concordat.   

    Je reproche à Fabienne Keller et Robert Grossman d’avoir ouvert la boite de pandore en finançant la grande mosquée, donc d’avoir contrevenu aux lois de la république et, je n’ai pas voté pour eux lors des dernières municipales.

    Non pas que je m’oppose à ce que les musulmans construisent des mosquées, ils peuvent en faire autant qu’ils veulent, mais je ne veux pas les financer, je ne veux pas non plus que des capitaux « salafistes » participent de ces constructions et contribuent ainsi à l’implantation de la Charia sur notre territoire.

    Je préférerai encore que l’on supprime le concordat et …je ne suis pas le seul ! Personnellement cela ne me gène pas, je ne mets plus jamais les pieds dans une église.

    J’avais quelque sympathie pour Roland Riess, Henri Dreyfuss. C’est fini depuis que je les entend proclamer haut et fort qu’il faut « inviter l’Islam à la table de la république », faire voter les étrangers aux élections locales et régulariser tous les sans-papiers.

    Je comprends ces personnages, ils sont de gauche et ne peuvent se départir de leur idéologie de type mai 68. Ils pensent encore que nous « devons nous enrichir de nos différences » et « bien vivre ensemble ». Et en plus ils savent que le vôte ouvrier leur fait défaut alors ils flattent les islamistes.

    Mais la droite ! Où est donc la droite Alsacienne dites de « gouvernement » ? Est-elle d’accord pour cet abandon, ce renoncement ? Je n’entends rien venir de leur part. D’ailleurs vous les élus, avez-vous quelque chose à dire, un avis à donner sur des sujets tels que, par exemple, l’immigration, la montée de l’islamisme, la crise de l’Etat providence, la politique Européenne et étrangère qui seront  les points chauds, sinon les plus chauds de la présidentielle et des élections qui suivront ?

    Allez on vous écoute !

    Francis NERI

  • Nos représentations

    Pour les amis de mon blog et de facebook.

    Compte tenu des amalgames, préjugés et jugements de valeur  qui sont produits actuellement ici et ailleurs, je vous propose un petit rappel de ce que peuvent provoquer des représentations qui ne sont pas « factuelles » (basées sur des faits).

    C’est ce qui arrive à certains d’entre nous qui ne font pas la différence entre la réalité (le territoire) et l’idée qu’ils s’en font (la carte).

    J’espère ne pas vous ennuyer et si vous avez envie d’approfondir ce fabuleux outil de « communication », vous avez sur ce blog de quoi le faire et bien sûr une recherche sur Internet vous comblerait.

    Francis NERI

    Nos représentations

    Les filtres de perception

    L’analyse systémique met en évidence que :

    -      C’est parce que nous projetons sur le monde des formes connues qu’il nous est possible de le « comprendre ». Percevoir, c’est reconnaître une forme.

    -      Nous avons tendance à voir ce que nous espérons voir. Nous ne reconnaissons que ce que nous connaissons déjà. Nous validons sans cesse nos représentations.

    -      Nous avons tendance à percevoir ce que notre éducation, notre culture nous a préparé à voir, et nous faisons en permanence une lecture de notre environnement par rapport à nos intérêts et à nos buts du moment présent.

    Ainsi, confronté à un « évènement », chaque individu n’en abstrait qu’un certain nombre de caractéristiques qui sont différentes pour chacun d’entre nous : Chacun a sa propre paire de « lunettes à abstraire » qui lui est personnelle.

    Voici quelques pistes pour maîtriser ces biais cognitifs naturels :

    Avoir conscience de ses filtres

    1)      Considérer la vie comme une succession de nouveautés : un évènement change tout le temps. Vous retrouvez  après plusieurs années un ami avec lequel vous avez vécu un grand nombre d’évènements (des parties de pétanques passionnantes par exemple). Vous êtes surpris de ne pas retrouver le « même » ami. Il ne joue plus à la pétanque, vous oui ! Les relations sont différentes, voire plus difficiles qu’auparavant, vous n’avez plus avec lui le même centre d’intérêt qui vous liait par le passé et très vite vous ne le « comprenez plus ».

    A chaque seconde se produit un nouvel événement. Si je rencontre quelqu’un aujourd’hui, c’est un événement. Si je le rencontre demain, c’est un nouvel événement. Si je le revois dans dix ans ce sera encore un nouvel événement.

    2)      Prendre en compte  les notions d’identification et de « Similitudes/ Différences » : il peut y avoir autant de ressemblances que de différences dans ces nouvelles rencontres. Le problème, c’est que nous privilégions souvent les similitudes et nous ne recherchons pas systématiquement les différences (nous recherchons le joueur de pétanque qui tirait juste et bien). Ces données constituent un filtre au travers duquel nous allons sélectionner les informations qui sont conformes aux données préalablement emmagasinées.

    Le risque est qu’elles peuvent nous amener à adopter une attitude qui voudra provoquer chez l’autre le comportement que l’on attend (Effet Pygmalion). Et, s’il ne l’adopte pas … s’il ne veut absolument pas jouer à la pétanque…, vous allez être déçu, frustré etc..

    Si, vous rencontrez un ancien ami, vous pouvez vous contentez de penser : « il n’a pas changé ! » ou « il a  vieilli ! » ou encore « il n’a pas l’air très en forme »... pour jouer à la pétanque, s’il refuse de faire à nouveau quelques parties avec vous. Cela veut dire que vous l’avez étiqueté une fois pour toutes comme « joueur de pétanque ». À chaque fois que vous verrez cet ancien ami, vous chercherez  au mieux les similitudes avec les caractéristiques de l’étiquette que vous lui  avez attribuée.

    L’habitude et l’automatisme font que nous ne nous donnons plus le recul de l’observation permettant de « voir » les changements et de réaligner, rajuster la représentation que nous avons de lui.

    Dans notre vie sociale nous nous devons de lutter contre ce « mouvement naturel » et revisiter régulièrement nos croyances en les confrontant aux caractéristiques de la réalité :

    Avoir compris et accepté que chacun d’entre nous perçoit une même situation de façon différente.

    Savoir que les personnes n’ont pas conscience de ce phénomène. Du coup, chacun est persuadé que sa vision de la réalité est la réalité et qu’elle est la même pour tout le monde et que si ce n’est pas le cas, c’est que les autres ont des problèmes.

    Intégrer le fait que nos comportements découlent directement d’une représentation subjective de la réalité. Si nous avons une vision erronée, alors nous développerons un comportement inadapté. Si nous n’avons qu’un seul mode de pensée, qu’une vision trop étroite (un seul point de vue), qu’une seule grille de lecture, nous n’aurons qu’un seul type de comportement à notre disposition.

    La zone de risque est là : si vous avez à votre disposition qu’un seul type de comportement disponible (vouloir à tout pris rejouer à la pétanque avec un « ami » qui y a renoncé), vous  devenez manipulable, prévisible et peu efficace. Donc, à vous d’être vigilants en partant de vos propres représentations de la réalité et en vous exerçant à les revisiter par des prises de conscience volontaires ! 

    Nettoyer ses filtres de perception

    Pour éviter les identifications erronées, l’analyse systémique vous invite rechercher en permanence les différences.

    Face à un “évènement” nouveau, celui  qui a la plus grande palette de comportements à sa disposition et la capacité d’utiliser celui qui est adapté à la situation apporte une réponse adéquate. Il est alors plus flexible, donc plus efficace.

    Pour réduire l’écart entre la réalité et ce que vous percevez, vous avez donc intérêt à :

    1)      Être conscient que vous accédez aux situations à travers le prisme de vos perceptions.

    Que le fait que percevoir une chose ne vous donne pas automatiquement accès à la vérité-réalité de cette chose.

    Qu’il a des filtres et des mécanismes qui influencent, limitent et déforment l’information qu’ils collectent.

    2)      Identifier ses déformations systématiques générées par ses filtres et mécanismes perceptifs (cinq sens).

    3)      Corriger en conséquence ses perceptions.

    Distinguer les faits observables, les interprétations de ces faits (inférences) et les jugements de valeurs (énoncés évaluatifs).

    Être le plus près possible au niveau de l’observation : décrire, quantifier, personnifier, clarifier, dater, indexer.

    Éviter de « cataloguer » et mettre ses « relations » dans les "tiroirs" de sa mémoire ou de s’identifier à eux.