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psychologie sociale

  • Le thérapeute cognitif et le formateur

    (Ce que je pensais sur les pratiques éducatives, socialisantes, d’apprentissage et thérapeutiques dans les années 70 et au delà en tant qu’éducateur et formateur …diplômé d’Etat !)

    Une des applications les plus évidentes du lien unissant attitude et comportement repose sur la manipulation de l’attitude pour voir apparaître un comportement désiré. En modifiant volontairement l’attitude d’un individu par le biais d’une manipulation, le comportement associé à cette attitude est ainsi plus susceptible d’être réalisé.

    Le thérapeute cognitif et le formateur s’appliquent à modifier les pensées dysfonctionnelles (anticipations, idées noires, attentes irréalistes ou résignation acquise, croyances négatives et irrationnelles, inférences « incorrectes », etc.) par le biais d'une démarche pédagogique conduire le « client » à la prise de conscience des distorsions cognitives dysfonctionnelles et à l'apprentissage progressif d'attitudes, habiletés et compétences plus « adaptées ».
    Dans ce processus, l'implication du client devient cruciale, car c'est lui qui doit assumer la responsabilité du changement (intégration d'un répertoire cognitif « adapté ») et de la gestion des « expériences de difficulté » (ici et maintenant) qui l'ont amené en consultation ou en formation.
    Il s'agit souvent d'inculquer aux sujets une vision stratégique d'eux-mêmes et de leur environnement, qui leur permette de s'engager « efficacement » dans la résolution des problèmes concrets, d'identifier clairement « leurs » besoins, de dresser des plans d'action « réalistes » et, enfin, d'évaluer les diverses réponses du milieu afin d'effectuer la mise au point de leurs répertoires cognitifs et comportementaux.
    La souplesse et le pragmatisme des répertoires cognitifs et comportementaux du sujet (ou tout simplement la capacité d'adaptation) deviennent bien entendu des atouts dans un environnement instable (familial, de travail, financier, etc.) comme celui qui caractérise à plusieurs égards les sociétés actuelles.

    La présence chez le client (l’apprenant, le formé, l’usager)  de schémas cognitifs dysfonctionnels, le manque de motivation, l'établissement de stratégies inadaptées, l'absence de « perspective future » ou la formulation de buts « irréalistes », pour ne nommer que ceux-ci, sont couramment associés à des symptômes variés (anxiété, dépression, somatisations, stress, etc.).
    En revanche, le choix de stratégies et de buts personnels « adéquats » ou « adaptés », et le fait d'avoir une perception « réaliste » de l'environnement et de soi-même, par exemple, constituent des facteurs de « santé mentale ».

    Adaptation et santé mentale deviennent des termes interchangeables, ou plutôt, le premier est souvent présenté comme la condition de possibilité du deuxième, et ce, non seulement dans le jargon cognitiviste, mais également, comme on le verra ci-dessous, dans le jargon « communautaire ».

    Dans l'univers des théories psychosociales cognitives, l'allusion aux facteurs économiques, sociaux ou politiques qui pourraient avoir une part de responsabilité en ce qui concerne les « difficultés » des personnes « en difficulté » ne semble ni nécessaire ni pertinente car ne relevant pas de son influence directe.

    Le sujet auto-motivé est conçu comme le lieu d'ancrage d'un répertoire cognitivo-comportemental qui lui permettrait, s'il est convenablement adapté, d'évoluer sans heurts significatifs dans son environnement en passant successivement d'un équilibre à un autre.

    Extrait de « Régulation, contrôle, remédiation » : mode de régulation des conduites des sujets.

    Francis-claude Neri
    NERI Francis @Iese67NERI
    http://semanticien.blogspirit.com/

    22 09 19

  • Insurrection et désobéissance civile

    "Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs."

    C’est ce que semble nous « autoriser » à faire la  « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 ».

    Outre que cette « déclaration » n’existe plus dans notre constitution, donc « légalement » n’est ni un droit ni un devoir, il faut dire également en quoi et en quelles occasions le gouvernement actuel, voire les précédents, viole les droits du peuple au point de générer des comportements insurrectionnels.

    Mais admettons que ces « viols » soient démontrés (ce qui à mon avis l’est amplement) le « peuple » va t’il se soulever pour autant ?
    Rien n’est moins sur ! Pour que le peuple se soulève, il faut un certain nombre de conditions qui me semblent loin d’être remplies.

    Pas mal de mes ami(e)s d’ailleurs s’indignent que « personne ne bouge ».
    Leur indignation va parfois jusqu’à la colère « ILS n’ont pas de C….. ! Les jeunes n’ont rien dans le pantalon » etc.
    Ce que je lis et entend le plus souvent c’est : « on n’arrive pas à se rassembler, chacun est dans son coin et travaille pour sa chapelle »
    Apparemment le pouvoir « indigne » peut dormir sur ses nombreuses oreilles !

    Peut être pas si nous y regardons de plus prés et si nous acceptons de nous remettre un peu en question sur le plan de la communication et de sa psychologie.

    D’abord la notion d’attitude : On appelle attitude l’état mental (et neurophysiologique) déterminé par l’expérience, qui exerce une influence dynamique sur l’individu et détermine son comportement, ses prises de position, ses réactions, face à un événement.

    L’attitude sera donc, dans la plupart des interactions, le phénomène à découvrir et à analyser si nous voulons faire évoluer des opinions, des comportements et agir en réseau.
    Dans la communication interindividuelle (sur Facebook comme sur le terrain) elles sont un élément déterminant du « climat » relationnel qui se crée entre les individus !
    Pour le « faire ensemble », créer un climat favorable, c’est essentiel !

    Revenons à notre objectif : bouger ensemble pour changer ensemble et à notre profit !

    Nous avons des relations et un réseau à créer, des informations, des idées, des actions à conduire qu’il faut faire entendre, accepter, assumer …pas simple !

    Chez nos interlocuteurs, nous rencontrons deux attitudes principales : celle des « conformistes » et  celle des « indépendants »
    Les conformistes auront tendance à se soumettre à la pression de l’autorité et de leur groupe d’appartenance, sauf si l’autorité se comporte de manière indigne et donne des ordres contradictoires contraires à leurs intérêts.
    Certains d’entre vous ont eu connaissance de l’expérience de Milgran (1973)  et savent donc ce que peut signifier la soumission à l’autorité et au groupe.

    Les conformistes sont de fait des sujets fort peu impliqués, ils s’engagent peu, ne perçoivent pas l’enjeu, ne pensent pas que leurs « réponses » puissent avoir des conséquences réelles sur leur existence actuelle et future.
    Il faut qu’ils soient acculés, le dos au mur pour réagir. Sinon ils se « conforment » par facilité ou par confort personnel…autant qu’il dure.

    Les « indépendants » résistent à l’influence, à la pression de l’autorité et du groupe. Ils peuvent donc accepter, voire façonner, un comportement d’opposition à la condition de s’impliquer dans un groupe et de participer à l’éveil des consciences.
    Mais pour cela il leur faut accepter de partager, de persuader et de convaincre en s’appuyant sur une dynamique psychosociale qui relève de la perception qu’ils ont d’eux mêmes et de leurs compétences acquises par l’expérience.
    Il apparait en effet que la désobéissance (civile et civique), voire l’insurrection,  ne relève pas seulement de catégories morales, mais de fonctionnement de l’individu dans la situation sociale et tout dépend de la « relation » entretenue entre les « victimes » du système, leurs bourreaux et leurs sauveteurs.
    Dans une situation de groupe, des personnalité de ce type parviennent, pourvu qu’ils le veuillent, à conforter efficacement l’influence des règles morales et éthiques qui ne peuvent plus alors être écartées (comme c’est le cas) par une restructuration soigneusement calculée de l’information et de l’environnement social que pratiquent avec brio les « autorités » actuelles dans l’unique but de servir leurs intérêts.

    C’est dans ces conditions, et dans ces conditions seulement, qu’il nous sera possible d’entrer véritablement en résistance et d’y entrainer nos amis conformistes.

    C’est l’objectif du « réseau infogroupes » que nous entendons réaliser et rendre opérationnel au plus vite …le temps presse !         
         
    Francis-claude Neri

    http://semanticien.blogspirit.com/

     

    11 08 17