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Crise systémique - Page 34

  • Rien à ajouter, tout y est !

    Merci à Daniel pour m'avoir transmis ce texte !

    Des « réalités » qu’il ne fait pas bon diffuser. Mais enfin en bon systémicien, qui respecte la valeur des    « points d’ancrages » de cette réalité, il n’est pas vain de mettre l’accent sur ce qui nous préoccupe et rentre en relation avec d’autres préoccupations. Par exemple la « crise » reconnue à présent comme       « systémique » (car touchant plusieurs « secteurs » en relations) et qui ne sera résolue que par une approche systémique de la « problématique ».

    Je rappellerai pour mémoire que les principaux points clés de l’approche systémique sont : établir les relations, interactions et rétroactions entre les « items » signifiants. Appréhender la complexité de l’organisation du système concerné, le contexte, la bulle temporelle dans laquelle ce dernier évolue.        

    Ci-dessous un exemple de « modélisation » à réaliser à partir d'une analyse qui n'a rien de systémique mais qui contient la plupart des éléments (items) à distinguer !

    Ne pas oublier de penser : régulation et contrôle.

    A vos schémas heuristiques et ... amusez vous bien !

    Francis NERI

    §§

    Dans un style très peu littéraire mais d'autant plus réaliste voici un cri du coeur de " Michel Samissoff ", ancien compère de "Jean Roucasse ", sur son mur Facebook .

    Des erreurs, on en fait tous. Moi, ma dernière, c'est d'écrire cet article.

    Avant ce fut de mettre une vidéo sur les massacres des chrétiens partout dans le monde sur Facebook (vidéo prise d'ailleurs sur un autre « mur »). Cette vidéo suscite plusieurs commentaires, mais aucun ne passe. Censure !

    Alors, comme toute cette hypocrisie ambiante me semble de plus en plus insupportable, je vais vous faire part de mes réflexions.

    Je vais vous parler des Arabes et des noirs ... Deux erreurs fatales !

    Dans notre monde "politiquement correct " (c'est-à-dire complètement faux cul), il ne faut pas dire "Arabe", ou "noir": ce sont des gros mots, des mots interdits qui sont pourtant dans le dictionnaire. Mais on préfère "black", ou "beur", ou "maghrébin". Attention à " reubeu", Florent Pagny s'en souvient... Bref: on ne doit pas appeler un chat un chat, c'est tabou, même si on ne sait pas trop pourquoi.

    Il n'y a pas que dans ce sujet que l'imbécillité brille. Vous savez bien, Coluche nous a fait rire en disant les choses ... On ne dit pas une "caissière", mais une hôtesse de caisse ! On ne dit pas un infirme, mais un handicapé (ensuite on est passé à "personne à mobilité réduite") et il ajoutait: " On ne va plus dire un con, on va dire un non-comprenant".

    La société civile s'est complètement embourbée dans son pseudo humanisme à deux balles. Je reviens une seconde à Florent Pagny. Je le connais assez bien, on se croise de temps en temps, on a fait plusieurs émissions et déplacements ensemble. Je ne crois pas qu'il soit raciste, il a juste exprimé un ressentiment ambiant. Il a dit en gros : " Mes enfants vont étudier à Miami, je n'ai pas envie qu'ils viennent en France pour parler "reubeu"". Après tout, c'est un avis et il devrait avoir le droit de l exprimer. Mais non ! Aussitôt, plainte de "SOS racisme", plainte dela Licra, menaces physiques téléphoniques, boycott de Pagny sur plusieurs radios, etc. C'est curieux, non ?

    Dans le même temps, des humoristes font passer le Pape pour un demeuré, pour un légume ou même, quand ils ne sont pas trop bien renseignés sur sa biographie, pour un nazi.

    Taper sur le Pape, sur l'église, sur les Juifs (un peu plus prudemment quand même), Tout cela est de bon ton. Mais oser émettre une critique sur un Arabe ou un noir, c'est tabou. Celui qui ose se fait massacrer immédiatement.

    A l'époque, Bernard Tapie avait dit de son goal Joseph-Antoine Bell que c'était un con. Bell avait répondu : "Tapie dit cela parce qu'il est raciste et que je suis noir"... Tapie avait conclu: " je ne dis pas qu'il est con parce qu'il est noir, je dis qu'il est con parce qu'il est con."

    Je vais tenter de vous démontrer aussi comment on "truque" les statistiques. Actuellement, dans les prisons françaises, huit détenus sur dix sont des Ara .... Pardon des maghrébins. Tout le monde le sait, enfin, si vous ne le saviez pas, c'est fait. Et le Ministère de l'Intérieur le sait encore mieux que les autres. Pourtant (suivez-moi bien), les statistiques officielles d'état parlent de moins de 2% d'étrangers détenus. Pourquoi ? Et bien pour une raison toute simple (et vraie en plus) : ces arabes qui remplissent les prisons ont tous une carte d'identité Française, donc ils sont Français comme les autres, donc ils n'apparaissent pas dans les statistiques, et voilà ! Alors après cela, si je dis que dans nos prisons c'est comme au bled, qu'ils exigent leur nourriture "hallal" etc.. Que les détenus (rares) Français doivent raser les murs et sont en réel danger physique, je suppose que je suis un horrible facho...

    Tenez: un autre scoop pendant que j'y suis, dont personne n'a été informé : le 11 novembre, sur le plateau du Larzac, des militaires qui gardaient un dépôt de munitions ont été attaqués à balles réelles par des ... Oui, vous avez deviné. Il y a eu un blessé parmi ces gens, un soldat a pris un impact sur son gilet pare-balles. Vous n'en saurez rien. Pourquoi ? Parce que tout lemonde sait, nos politiques en tête, que la marmite va péter, mais il faut que ce soit le plus tard possible. Alors on repousse l'échéance en espérant que ça tombera sur la gueule de nos enfants.

    Il y a quelques années, un économiste avait avancé la drôle d'idée : supprimer le RMI, devenu RSA : les experts ont répondu très vite : en cas de suppression du RMI, les banlieues descendent dans la rue, c'est la guerre civile. On a rangé cette idée. Je parle des banlieues: ce sont maintenant des zones de non-droits. La police n'y pénètre plus : il est plus facile de verbaliser avec des radars au bord des routes.

    Une anecdote : tous les ascenseurs d'une cité étaient détruits ; les vieilles maghrébines montaient 5 ou 6 étages à pied avec leur panier. Les ascenseurs détruits par leurs propres enfants ou petits enfants. La compagnie d'ascenseurs a changé tous leurs appareils, flambants neufs. Quatre heures après leur livraison, ils étaient détruits et les mères et grand-mères de ces "djeun's" baissent la tête et prennent comme d'hab les escaliers avec leur panier plein ...

    J'en vois déjà qui vont me répondre: "Oui, mais ces pauvres petits jeunes gens sympathiques, il faudrait leur trouver un travail, ce serait formidable pour eux !" Jusqu'où peut-on être aussi aveugle ! L'intégration !! Je vois à la télé des émissions d'une impudeur incroyable. Pour parler d'intégration, on invite en général, comme je l'ai vu dernièrement, un brillant chirurgien d'origine algérienne, un sénégalais polytechnicien et une française femme de ménage (je vous jure que c'est vrai!) et on vous dit: L'intégration est complètement réussie.

    Mais enfin, qui va dire que pour un brillant chirurgien ou un excellent ingénieur il y a des millions d'autres inadaptables, inadaptés à notre système social. Pourquoi cette malhonnêteté intellectuelle ? Pourquoi ? Parce que, rappelez-vous: la marmite...Il ne faut pas soulever le couvercle sinon elle va péter.

    Cela dit, il y a des musulmans intégrés, c'est vrai, et je les respecte. Mais ils ne sont pas nombreux car la plupart ne le veulent pas. J ai vécu dans beaucoup d'endroits. J'ai recompté : j'ai fait 43 déménagements dans des villes de France et dans quelques autres pays. Je suis né au Maroc, j'ai grandi un peu en Afrique, j'étais en Algérie pendant la "guerre" (enfant), à Djibouti, àLa Réunion, à Miami, bref...  j'ai pas mal bougé et je crois avoir quelques notions de géopolitique. Pour rester dansla France"intra-muros", j'ai habité le nord (Lens, Hénin-Liétard devenu Hénin-Beaumont) où j'ai vu l'immigration polonaise, russe, slave en général. Ces populations se sont parfaitement intégrées en une demi - génération. Au sud, j'ai habité Saint-Raphaël et Marseille, j'y ai vécu l'immigration des espagnols, des portugais, des italiens...Parfaitement intégrés, fiers d'être français et reconnaissants envers leur pays d accueil.

    Les " Noirs " s'intègrent, mais plus difficilement.

    Mais où veux-je en venir? A la phrase qui tue: les musulmans ne s'intègrent pas. On peut hurler, vitupérer, critiquer, me traiter de ce que vous voudrez mais voilà : les musulmans, donc grosso modo les arabes ne s'intègrent pas. Comme je l'ai dit plus haut, ils ne le veulent pas; ils veulent apporter leur civilisation moyenâgeuse ici. Oh! Je sais bien la réponse de certains. "Cet amalgame n'est pas supportable"

    C'est si facile de ne pas se mouiller. Pour ceux qui s 'intéressent à l'histoire, rappelez- vous du retour de Chamberlain de son entrevue avec Hitler, agitant son traité de paix avec l'Allemagne. Pathétique, il n'avait rien vu venir. Ou le retour au Bourget de Daladier, lui avait compris qui disait : "Ah les cons !" alors qu'il se faisait ovationner par une foule de Français qui, eux, n'avaient rien compris à ce qui allait leur tomber sur la tête... L'histoire se répète invariablement avec les mêmes niaiseries.

    On pourra aussi me dire que la civilisation arabe a été une grande civilisation. C'est pas tout à fait exact: ils ont amené au monde une part (modeste) des mathématiques, une certaine poésie et un peu de médecine. Mais il y a un sacré bémol : cette civilisation n'a plus évolué depuis le 12ème siècle et nous sommes au 21ème. Le compteur est resté bloqué depuis. Qu'on me montre une voiture de marque Arabe !

    Autre chose: on peut me dire que ces gens sont venus surtout à la fin des années 60 et que ce sont aussi eux qui ont reconstruitsla Franced'après-guerre, qu'ils ont aussi contribué à construire nos maisons, nos rues, nos immeubles... C'est exact. Mais quand un pays a besoin de main d'oeuvre, il la prend, quand il n'en n'a plus besoin, il la renvoie. Ne bondissez pas, cela a un nom: ça s'appelle la raison d'état.

    La raison d'état, ce n'est pas une personne avec un coeur, c'est un protocole. On ne fait pas un pays avec des assistantes sociales, on le fait par la raison d'état, c'est d'ailleurs étudié dans toutes les facs.

    Je vais vous parler quelques instants du système de protection sociale et de santé. Bien entendu, je vais commencer par dire ce qu'il ne faut pas dire: 80% des consultations hospitalières sont le fait de maghrébins.

    Un plaisantin pourrait me dire que c'est parce qu'ils n'ont pas les moyens d'aller dans des cliniques privées. Pourquoi pas ?N'empêche que si vous allez par curiosité dans les urgences vous serez effarés. Pourquoi ? Parce que c'est gratuit. Elles sont ainsi devenues, non pas un endroit d'urgence mais un banal lieu de consultation. Alors si le petit Mohamed tousse, au urgences.

    Vous savez, je parle des choses quand je connais. Quand je ne connais pas, je me tais. Il se trouve que je suis (entre autre) kiné et que j'ai fait quelques années en hosto. Ce que je vous décris, je l'ai vu et revu et tous les mois, ça s'amplifie.

    Pour aller vite, je vous passe bien sûr les médecins qui se font tabasser parce qu'ils "touchent" une femme musulmane, que ces gens font des scandales à répétition quand ils doivent attendre trop longtemps, etc... Les autres attendent stoïquement, eux ils foutent le bordel partout, c'est comme ça...
    Alors me direz- vous, où ça va tout ça? Il faut se risquer à faire de la prospective. Au point où j'en suis! Je pense que cela va aller très mal (la marmite !). Je suis pessimiste, mais lucide: ça compensera avec ceux qui se cachent les yeux.
    On a vu les Balkans, la Serbie chrétienne asservie par l' islam. C'est le chaudron central de l'Europe, vous verrez qu'on va encore en entendre parler.
    La Grande-Bretagne envahie par les intégristes musulmans,la Belgique submergée.La France compte 10 millions de musulmans (et non pas 4,5). Savez- vous quel est le prénom le plus donné dans les maternités ? C'est Kévin, Mohamed n'est que le deuxième.

    Quand la fameuse marmite va sauter, ce sera une guerre civile, entre « français ». Les banlieues qui descendent dans les villes, les gardes mobiles qui chargent, l'armée, les morts par milliers ...

    Je vois encore bondir quelques-uns d'entre vous : quel défaitiste !La France, terre d'accueil, des droits de l'homme . Je connais: ça fait 25 ans que vous vous gargarisez d'utopie.

    Pourtant, comme vous, je préférerais décrire un monde fraternel, d'égalité, où tout le monde s'aime et patati et patata. Vous avez su vous en contenter depuis trente ans, il n'y a pas de raison de ne pas continuer, pas vrai?

    Et puis on peut me dire aussi : « Eh bien puisque tu es si fort, dis-nous comment il faut faire, malin ?... Et oui, c'est embêtant: je n'ai pas de réponse.

    Je suppose qu'il aurait fallu stopper net cette immigration dès les années 60/70 Un peu tard maintenant, hein ?

    Pour tout vous dire, je pense que nous allons vers la fin de notre civilisation. L'histoire du monde est un balancier : à toi, à moi.

    Comme les Romains à Capoue, nous nous vautrons dans notre confort et nous n'entendons pas les Barbares à nos portes ou pis encore, à l'intérieur même de notre pays.

    Si vous saviez comme j'aimerais me tromper ! Nos enfants nous jugeront. "Ils n'ont rien vu venir, ces cons!".

    Pour conclure, je vous dirai bien sûr comme tous les bons fachos que j'ai de bons copains arabes, juifs, noirs, athées, homos et tout ce que vous voudrez. Soyez gentils d'avoir l'intelligence de penser que je ne veux tuer personne. Je ne suis pas nazi, ni SS, ni ultra ce que vous voudrez.

    Mon métier c'est de soigner tous mes frères humains. A mon avis, cet article ne va pas rester bien longtemps sur mon mur. Voilà: à vous de juger... Suis-je un horrible raciste? C'est vous qui voyez.

    Merci de m'avoir lu...

     

  • La bêtise systémique

    Bonjour,

    je n'oublie pas que ce blog à pour modeste objectif de faire mieux "comprendre" ou plutôt appréhender ce qu'est l'approche systémique et la complexité, en particulier des relations humaines (pour faire court).

    Ci-dessous une de mes conférences donnée il ya bien longtemps et qui est d'une actualité brulante.

    Bien à vous et bonne lecture ! 

    1) L’attention et l’énergie libidinale

    Paul Mazure, avec Henri Ford, proclamaient dans les années 20: « Les gens doivent être formés à désirer, à vouloir de nouvelles choses avant même que les anciennes n’aient été complètement consommées »

    Il s’agissait de lutter contre la surproduction, c’est-à-dire en réalité, « l’abaissement du taux fixe ». Il fallait développer vers les marchandises un système de captation de l’attention et de canalisation du désir, de la libido, de ce que Sigmund Freud appelait « l’énergie libidinale »[1]

    Ce système de captation, a eu pour effet de faire consommer plus, à plus de gens, ce qui a conduit à une explosion démographique que personne ne voulait réguler pour ne pas se priver de « consommateurs ».

    Nous avons donc, volontairement, pris le risque de détruire une partie des réserves, ainsi que notre écosystème, mais aussi de provoquer une destruction de ce qui paraît être le plus important, à savoir l’énergie libidinale, celle sans laquelle nous perdons toute raison d’exister. 

    L’exploitation industrielle par les médias de masse, particulièrement par la télévision, de la captation de l’attention, conduit lentement mais sûrement à sa destruction.

    La captation, par exemple, de l’attention infantile par les médias audiovisuels, et surtout par la télévision, crée, une forte dépendance, détruit l’attention parfois de manière absolument irréversible et crée des individus conditionnés pour la « consommation » de masse.

    Aujourd’hui, une pulsion spéculative accentue la baisse du taux de profit, c’est ce qui a conduit à la crise financière et systémique. Et, d’autre part, à une baisse de l’énergie libidinale qui fait que, les grandes entreprises industrielles, découvrent des gens qui ne veulent plus consommer. Il y a une espèce de dégoût qui se produit, le consommateur souvent ressent une perte du sentiment d’exister et d’autre part, il y a un phénomène qui émerge, dans la destruction de cette libido : « la bêtise systémique ». C’est-à-dire que c’est l’économie libidinale elle-même qui est détruite et pas simplement l’économie matérielle. 

    Et cette destruction affecte tout le monde, y compris ce qu’on appelle les élites. Il se produit  « un processus de désublimation », et il faut savoir que la sublimation, chez Freud, c’est ce qui aboutit à l’intelligence.

    Je ne suis pas souvent en accord avec Freud, mais sur ce point, je le suis sans restrictions.

    Donc une espèce de crétinisation généralisée fait que les victimes de Bernard Madoff, par exemple, tombent des nues en disant « il nous a roulé ». Mais ils ont été roulés parce qu’ils étaient complètement crétinisés.

    Nous avons donc deux libertés fondamentales à reconquérir :

    Libérer, réorienter et développer notre attention, notre capacité à « discriminer ».

    Réactiver et réorienter notre énergie libidinale vers la sublimation de l’érotisme, l’agapé et une nouvelle forme de communication avec « l’autre », à la fois managériale, pédagogique, thérapeutique. C'est cette forme "globale" de communication que je m'efforce de promouvoir. 

    C’est effectivement par la sublimation que notre libido fait de nous des êtres sociaux plutôt que des barbares. C’est l’énergie libidinale qui est à l’origine de ce qu’Aristote appelait la philia, l’amitié entre les individus (philia, en grec, veut dire amour). Aristote dit que pour vivre en société il faut que nous nous aimions, que nous ayons de l’estime les uns pour les autres, et d’abord pour nous-mêmes.

    Tout comme pour Freud, "il ya du bon" chez Aristote.

    2) Un monde à construire.

    Nous construisons le monde, alors que nous pensons le percevoir. Ce que nous appelons "réalité" individuelle, sociale ou idéologique est une interprétation, construite par et à travers la communication. Nous sommes tous, individuellement, comme enfermés dans une construction systématisée, qui constitue notre monde, notre réalité.

    Il est bon pour tout être humain de découvrir d’autres mondes, sortir de la « construction » de ses conditionnements de consommation et porter sur les choses, les gens et les évènements « son » regard et « sa » main.

    Il est pour cela un outil: l’érotisme. « L’énergie libidinale », dont l’utilisation serait dévoyée, et qui entre en conflit avec les conventions et un comportement civilisé qui s’est égaré.

    Selon nos conditionnements sociaux, procurer du plaisir ne devrait pas être le but mais le moyen par la procréation de sélectionner les êtres les mieux adaptés. La sélection naturelle fait plus ou moins bien son office, les individus sélectionnés ont pour responsabilité d’introduire dans le cycle reproductif, la plus grande quantité possible de leurs gènes.

    Il faut y substituer la sélection érotique associée à la capacité d’accéder à la régulation et au contrôle de nos pulsions, appliquer au sein de nos pratiques « l’eugénisme érotique » Il s’agit de transformer l’énergie libidinale en énergie profitable à l’épanouissement de l’individu en relation.

    Cette énergie est composée de bien autre chose que de la seule pulsion sexuelle.

    C’est son blocage ou son dévoiement qui provoque des désordres émotionnels, modifiant le fonctionnement du métabolisme et causant des dommages physiques au cerveau.

    La base essentielle de notre personnalité repose sur l'affectivité et les pensées, les actions n’en sont que des conséquences, d’où l’idée que l’éducation et la socialisation doivent être basées sur le concept d’équilibre entre trois forces : l’affectivité, la raison, la connaissance intuitive.

    Un des concepts les plus importants pour la compréhension des désordres psychiques serait celui de la pression de l'inconscient collectif. Ce sont les autres qui rendent l’individu névrosé lorsqu’ils l’empêchent d’assouvir ses pulsions. Sartre a repris le thème : L’enfer c’est les autres, le « moi » et l’ego y sont profondément remis en cause.

    La dysfonction du moi, associée à la pression sociale, survient lorsqu’il est confronté à un stress allant au-delà de sa capacité d’abstraction et d'adaptation. Sous l'influence d'anxiété ou de conditionnement extrême, le moi a tendance à régresser et ses fonctions peuvent être touchées de façon variable.

    Il lui reste la possibilité de se réfugier dans l’imaginaire, et l’énergie libidinale est ainsi réorientée vers des réalités virtuelles. Elle peut à nouveau s’écouler et constituer un ensemble de fonctions cognitives qui sont englobées dans un mécanisme cognitif particulier, celui de la « métareprésentation[2] » qui peut conduire à une orientation vers les croyances culturelles, en particulier religieuses.

    Le risque existe que cette forme de représentation d’un réel imaginaire fasse sombrer les plus fragiles dans la schizophrénie.

    Mais cela n’en vaut-il pas la peine ? Après tout, il s’agit simplement de modélisation, puis de régulation et de contrôle ; la majorité d’entre les humains est susceptible d’y parvenir par l’éducation.

    L’ocytocine, l’hormone des câlins, développe des sentiments de confiance ou d’amour. Elle améliorerait grandement les contacts sociaux et de ce fait, le lien social.

    Contrairement aux théories qui voudraient nous réduire à notre égoïsme supposé et à la lutte pour la survie, la confiance réciproque, l’altruisme et la coopération sont bien génétiquement programmés au profit de la reproduction de l’espèce. 

    On sait aussi que les concentrations en ocytocine sont maximales chez l’homme et la femme lors de l’orgasme. Elle agit en libérant de la dopamine dans le mésencéphale ce qui confère un sentiment de bien-être.

    Il existe bien sûr un mécanisme opposé générant de l’agressivité lorsque la confiance est rompue. Cet antagoniste serait, chez l’homme, la dihydrotestostérone (DHT) stimulant le désir de confrontation.

    L’envie des autres est inscrite dans le cerveau. Les scientifiques nomment cela la «contagion du désir». Ce mécanisme empathique permet de se mettre à la place de l’autre et motive pour obtenir la même chose, ce qui est un moteur de développement et d’action.

    Il faut toutefois observer que si la contagion du désir déborde au point que le comportement devienne pathologique ou criminel, on est au-delà de la limite de la motivation.

    Il appartient, à nos ensembles sociaux, de lutter, pour prévenir les névroses et les conflits sociaux, en permettant à chaque individu de développer ses capacités affectives, intellectuelles et corporelles.

    Il y a trop longtemps, en particulier, que nous faisons le procès de l’érotisme au nom de l'éthique (qui relève de la sphère personnelle) ou de la morale (qui relève d'une subjectivité collective).

    Il faut examiner la possibilité d'une autre logique, basée sur l’absence de préjugés et de jugements de valeur et un ensemble de techniques qui tendent vers l'efficacité d’un système non aristotélicien. L’application d’une logique « non A » et d’une approche holistique des comportements sociaux, se traduit dans les faits du quotidien par un progrès social, matériel et psychologique incontestable.

    Pour ce faire, nous avons besoin d’une autre  gestion du monde, qui soit globale et systémique.

    En fait, nous devons commencer par identifier, former et fédérer, sur un objectif de  mondialisation, les êtres les plus évolués au mental supérieur, possédant un haut niveau d’altruisme. Élite utile pour la mise en œuvre d’une finalité planétaire et qui nous fait cruellement défaut. Outre que nous leur devons la plupart des grandes découvertes, ils nous sont nécessaires, en particulier, grâce au développement de leur capacité d’empathie[3] et à l'insight[4], deux composantes de l’énergie libidinale et qui présentent de plus, l'aptitude à recevoir des informations d'un certain niveau de complexité.

    Enfin, un appel à la prudence : Il s’avère que nombre d’individus, lorsqu’ils sont fascinés par une idéologie messianique, sont susceptibles de devenir de grands criminels, parmi les plus terribles que l’histoire ait connu.

    L’énergie libidinale, détournée de son objet premier, peut s’investir dans des comportements déviants et provoquer l’adhésion des masses à un leader charismatique névrosé et à l’idéologie meurtrière. Raison de plus pour la réorienter et la canaliser dans le respect des individus et des groupes.

    Gestalt

    Imaginons, pour l’exemple, une entité humaine, une « communauté », qui aurait de nombreux points de contacts externes, des nœuds de réseaux. Elle évoluerait dans un univers enfanté par son expérience du monde, de ses rêves, illusions, doutes, frustrations, réussites, échecs, mis en commun.

    Un univers qu’elle développerait avec toujours plus de force, d’envergure, de compétences et qu’elle ferait partager à ceux qui vivent une réalité cauchemardesque, faite de rivalités, d’ennemis à combattre, de mort à semer.

    Une gestalt interactive, de construction systémique, qui aurait extirpée de son âme les racines de la violence, qui ne tuerait plus, considérant qu’elle n’a plus d’ennemis. Qui serait comptable de toute énergie qui peut être employée à des fins plus utiles que la dominance et la mort à donner. 

    Son objectif consisterait simplement à assurer la permanence et la sécurité d’un univers instable, faisant coexister les bulles temporelles à évolution divergentes.

    Nous sommes devant un problème qui est celui de la représentation, de l’interprétation d’un phénomène : le « temps fractal » et la création de bulles temporelles dont nous ne faisons que commencer à appréhender les conséquences globales : exclusion, compétition, violence, dominance, provoqués par les divergences temporelles des rythmes d’évolution. 

    C’est la mémoire et la culture qui créent nos identités au sein de nos bulles temporelles, nous différencient et provoquent l’exclusion, puis le choc de ces cultures et identités avec toutes les conséquences dramatiques que nous connaissons pour l’espèce humaine en expansion.

    Les préjugés et les jugements de valeur d’ordre idéologiques et à visées démagogiques prennent le pas sur la réflexion critique, le débat ouvert et constructif. C’est l’essentiel constitutif de la nécessité de changer de pratiques, d’attitudes et de comportements. 

    Pour cela chaque Gestalt devrait intégrer le concept de préservation de la forme, au sein de laquelle émerge des individus singuliers, de temporalités fortes. Des nœuds de réseau, qu’il faut accompagner et préserver afin d’éviter les phénomènes d’exclusion compétitives entre communautés, peuples et nations qui créent des déséquilibres néfastes à l’avenir de l’humanité. 

    Sans cette prise en main régulatrice, les peuples premiers livrés à l’auto-régulation ou au thermostat divin, invisible aux humains, n’ont aucune chance et leur diversité ne pourra être préservée. Il faudra donc que nous fabriquions un régulateur nous même. 

    Pour cela, dans un monde ou les ressources se raréfient alors que la démographie s’accroît, que la demande de consommation s’intensifie, il n’est pas d’autres solutions que la réduction drastique de la population et la répartition plus juste de la richesse produite.

    Faisons en parallèle en sorte que les exclus puissent acquérir une culture compatible et rejoignent les groupes de ceux qui sont en tête. 

    Pour parvenir à ces objectifs porteurs d’une aussi forte finalité, il faudrait commencer massivement à instruire, éduquer, socialiser. Un processus de longue haleine à entreprendre sans tarder, sous peine que, comme pour Sisyphe poussant son rocher, le travail des hommes serait sans cesse à recommencer et leur énergie libidinale s’y épuiserait.

    Francis NERI

    30 mars 2010



    [1]Sigmund Freud inventa le terme en précisant qu'il s'agissait d'une force ou énergie pulsionnelle entrant en conflit avec les conventions et le comportement civilisé.

    [2]Par exemple, la pensée "Jean croit qu'il va pleuvoir.

    [3]Capacité à comprendre l’autre et à percevoir ses émotions

    [4]Découverte éclair. Intuition

  • La régulation démographique.

    J’ai retrouvé le texte de Jacques qui s'adresse à Christine Tasin de Résistance Républicaine. Comme promis, je m’empresse de le livrer au débat d’idées. En effet, la surpopulation est le point de rencontre où se déterminent nos problèmes, ceux de la crise « globale ».

    En fait c’est la cause première des crises et en premier la crise énergétique.

    Dans quelques courtes  décennies, il n’y aura plus assez de terres cultivables et d’énergie fossile disponibles (quel qu’en soit le prix).

    En conséquence, dans plus ou moins cinquante ans, quels que soient les progrès technologiques, la masse de la société humaine sera ramenée à des moyens de subsistance qui seront au mieux ceux du XIX siècle.

    Vous voyez le problème ! La terre peut nourrir disons deux milliards d’individus dans ces conditions, mais guère plus.

    Cause à effet, rétroactions et ce sera le clash ! Comment passer de 8 à 9 milliards de terriens à deux ? Il va falloir disposer de beaucoup de préservatifs et de pilules ou alors revenir à la bonne vieille méthode style 14 /18 ou 39 /45.

    Et qui va payer la note ? Les pays du tiers monde surpeuplés et qui ne sont pas autosuffisants en premier.

    Le problème de l’Afrique disait Patrick SEVRAN c’est la « bitte des noirs ». 

    Francis NERI           

    Contrôle des naissances et maintien des frontières

    Je partage entièrement le point de vue malthusien de certains écologues, comme l’entomologiste Michel Tarrier, selon lequel le principal péril planétaire se situerait au niveau de la prolifération des naissances (en revanche, je ne partage en rien l’immigrationnisme échevelé de Tarrier). Lorsque j’entends les écologistes (pas les écologues) nous dire qu’il faudra produire de plus en plus d’électricité, mais qu’il faudra le faire à coup d’énergies douces (éoliennes et compagnie), je bondis face à l’hypocrisie : la locution « de plus en plus » prouve bien que ces gens ne sont pas des sauveurs de l’environnement.

    La seule position tenable réside dans une sorte de décroissance démographique. J’enfonce une porte ouverte en clamant que, si la population française était restée au niveau de celle des années cinquante, nulle construction nucléaire n’eût été faite, ni même envisagée. Le planète entière aujourd’hui souffre d’un inquiétant malaise que Michel Tarrier qualifie de syndrome de l’Île de Pâques : un peuple débarqua un jour, on ne sait trop comment, sur une petite île charmante et fertile, et s’y établit. La nature pourvoyait aux besoins de ces braves gens, tant et si bien qu’ils lapinèrent comme des fous, et se retrouvèrent à la fin si nombreux, tout système clos ayant ses limites, qu’ils finirent par mourir de faim, de détresse et de guerres intestines, sur leur charmant îlot transformé en gros caillou sans forêt (4). La population se réduisit d’elle-même, d’un coup, et de manière drastique. La colonisation européenne, ensuite, a ramené à presque rien, il est vrai, cette population déjà précaire et très diminuée (maladies et déportations).

    On se pâme aujourd’hui de ce que la France frise les 70 millions d’habitants. Les Attali ou les Minc en souhaiteraient deux fois plus (trois fois, quatre fois plus, pourquoi pas?), et en recourant à l’immigration bien entendu ! Ces ultralibéraux rejoignent les gauchistes, qui ne jurent que par la fécondité de femmes venues d’ailleurs, matrices rayonnantes d’une civilisation nouvelle, régénérée par le multiculturalisme et l’islam, doctrines rédemptrices qui sauveraient les vieux gaulois de leur effondrement culturel et génétique. Ben voyons ! Des gaucho-fascistes du NPA au stalino-libertaires du Front de Gauche (ce sont les mêmes) en passant par les socio-libéraux du PS ou les libéraux-conservateurs de l’UMP (ce sont aussi les mêmes), toute la clique politique mondialiste et remplaciste, à droite, à gauche, nous souhaite une France riche de ses dizaines de millions d’enfants « métissés »… On ne peut pourtant pas pousser les murs de l’hexagone, mais de cela tout le monde se fout, et profondément.

    Le natalisme et l’immigrationnisme sont en réalité les deux facettes d’un même effondrement du bon sens planétaire. Certes, j’ai des camarades natalistes à RL et à RR, et, je crois, Christine, que tu en fais partie ; il s’agit d’un natalisme de résistance patriotique, que je n’approuve pas, mais que je comprends. Le bon Freysinger en est lui aussi partisan, lorsqu’il conseille aux Français de souche de faire beaucoup d’enfants pour compenser l’impressionnante fécondité des populations issues de l’immigration. Comment ne pas voir, cependant, qu’une telle doctrine ne dépasse guère la plaisanterie ? A ce petit jeu, dans un système ouvertement remplaciste, ce ne sont pas les Français de souche qui gagneront ; je pense même que toi, Christine, et les autres natalistes, vous le savez pertinemment. Disons le clairement : la régulation des naissances à l’échelle planétaire est le seul moyen de préserver une Terre qui, sans cela, nous montrera fermement qu’elle peut fort bien se passer de nous. Mais pour que ces options de décroissance démographique aient une quelconque efficacité, il faut bien que les nations, les nations européennes notamment, déclarent une guerre sans merci à l’immigration (et, sur ce point-là, même l’admirable Michel Tarrier n’a hélas rien compris). Accueillir des flux migratoires incessants, c’est encourager à la fois le natalisme débridé des peuples émigrants et ce natalisme réactionnel et résiduel des populations de souche dans les pays d’accueil. Je gage que si l’Occident n’avait pas donné à corps perdu dans la charité immigrationniste depuis près d’un semi-siècle, les peuples qu’on dit « émergents » ou « du Sud » ou « pauvres » auraient connu des progrès civilisationnels inouïs. L’islam (système ultra-natalitaire s’il en existe) n’y serait probablement plus qu’un souvenir folklorique, l’obscurantisme et l’arriération n’imprégneraient plus les esprits ni les mœurs, et peut-être même que ces peuples, qui aujourd’hui s’agitent et se massacrent pour aller on ne sait où, seraient à la pointe de la sagesse, économique, écologique et culturelle, et donneraient des leçons aux vieilles nations « civilisées ».

    C’est tout le contraire, hélas, qui est advenu : les vieilles nations occidentales, à force d’écarter les cuisses devant des hordes promptes au parasitisme (ou à la prédation), n’ont fait que maintenir ces peuples « émergents », ou « du Sud », ou « pauvres », dans les doctrines les plus funestes et les comportements les plus barbares. L’excellent Pascal Hilout dit d’ailleurs la même chose que moi, et en des termes assez semblables, dans un article récent, d’une redoutable et remarquable lucidité (5). L’Occident a failli sur toute la ligne, il devait donner l’exemple de la sagesse dénatalitaire et fermer ses frontières de la manière la plus hermétique, sans refuser d’accueillir cependant quelques étrangers méritants… Il a fait tout l’inverse. Il a dit aux autres civilisations : « croissez et multipliez, nous serons toujours assez généreux pour vous accueillir ». Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Il n’est qu’à écouter les propos des actuels « réfugiés » de Lampedusa, que nous serons peut-être sommés un jour d’héberger dans nos maisons, et à nos frais.

    Productions de proximité et retour à une certaine frugalité collective

    Nos frontières sont ouvertes aux populations, aux marchandises, et aux capitaux. Il faudrait qu’elles le soient le moins possible. On n’imagine qu’à peine les dépenses d’énergie faramineuses que représentent ces flux incessants de marchandises et de populations, eux-mêmes induits par un mondial-capitalisme aveugle au main d’une poignée d’oligarques transnationaux, dont le train de vie, et celui de leurs hauts-salariés politiques, est lui-même immensément dispendieux en énergies et en argent. Toujours plus de routes, de véhicules, de bâtiments, d’éclairage, de machines, de réseaux, sans compter l’entretien de ces infrastructures… Je ne dis pas qu’il faille supprimer toute notion de commerce international, ni faire disparaître toute forme de tourisme ou même toute idée de déplacement. Je ne dis pas non plus qu’un pays pourrait absolument produire la totalité de ce dont il a besoin. Je dis simplement que le « patriotisme économique » dont tout un chacun parle, alors que personne ou presque n’y entend rien, suppose, à défaut d’une autarcie nationale complète, la volonté en tout cas de dépendre le moins possible des autres. Réduisons les flux, et la masse de besoins humains qu’ils supposent, on manquera déjà beaucoup moins de ressources énergétiques.

    Par ailleurs, il faudrait aussi que cesse cette tendance inepte à remplacer des hommes par des machines, lorsque celles-ci jouent visiblement contre leur propre finalité. Les caméras électroniques ne servent qu’à surveiller les honnêtes gens ; on a vu des racailles, sûres de leur impunité, commettre des exactions devant ces caméras. D’une manière générale, tout se dépersonnalise ; chaque métier est remplacé par une machine, machine à composter, machine à vendre, machine à encaisser, machine à billet de banque, machine à poster les lettres, etc. Dès qu’un service public disparaît, ou qu’un entreprise privée ferme ses portes, on voit surgir des machines, qui souvent ne fonctionnent pas, ou qui ne fonctionnent que le temps d’être vandalisées par la racaille. Ce mécanocentrisme forcené, cette déshumanisation du quotidien ne seraient encore rien si c’était gratuit, mais, outre le chômage et la destruction généralisée du tissu social qu’ils engendrent, cela consomme une énergie démentielle, y compris nucléaire. La seule machine qui trouve grâce à mes yeux, c’est celle qui reste contrôlée par l’homme ; mais alors, dans de nombreux cas, à quoi sert-elle ? Je préfère acheter directement à un guichetier mes tickets de métro, plutôt que de réclamer ces billets au même guichetier après avoir constaté que la machine est cassée ou en panne. Il en est de la mécanisation, comme du reste : trop, c’est trop. Trop, c’est trop : nous le disons déjà, à RL ou à RR, à propos de l’islam, de l’ultra-violence ou de l’immigration… Je crois qu’on peut en dire autant de la mécanisation du quotidien, du tout-nucléaire, des OGM, des nanoparticules, des rayonnements électromagnétiques, etc. Certes, les esprits forts hurleront que ce sont là des combats d’un autre âge, comme le seraient aussi la sortie de l’euro et de l’Union Européenne, voire la sortie de l’OTAN ou de l’ONU. Et pourtant, ces combats « d’un autre âge » reviennent furieusement à la mode.

    En ce qui concerne l’électricité… C’est là une merveilleuse découverte. Cela étant as-ton besoin d’éclairer de larges avenues toute la nuit, et aussi abondamment ? Je vis moi-même dans un village où l’éclairage nocturne se coupe à 23 heures. N’a-t-on pas également suréquipé les particuliers, au nom de « nouvelles normes » (qui ne sont autres que les profits de ceux qui vendent les équipements et fournissent l’énergie) ? Lorsqu’une technique manuelle est efficace, pourquoi la remplacer par un équipement ? A-t-on besoin de stores électriques, d’un ouvre-boîte électrique, de tourniquettes électriques comme pourrait le chanter Boris Vian ? Je n’ai pas compétence pour écrire un traité sur ce qu’on appelle les Négawatts (en clair : les économies d’énergie), mais de nombreux savants s’en chargent à ma place, et l’on ne perd rien, sans doute, à les lire. Quant aux productions alternatives d’électricité, je n’y suis pas absolument opposé. Il me semble que l’implantation d’éoliennes privées, de turbines à eau pour ceux qui habitent près d’un torrent, ou encore les panneaux photovoltaïques ne sont pas vraiment des initiatives criminelles. Là encore, rien de trop, mais de tout un peu.

    L’irrésistible légitimation d’un paradigme décroissant

    Dès qu’un hurluberlu se prend à dire « il faudra de plus en plus », il est sûr qu’il n’a rien compris à l’écologie, même s’il s’en revendique. Le vrai paradigme consisterait plutôt à viser le moins. A cela, il existe des solutions fondamentales : démographiques (par la régulation du natalisme et l’arrêt de l’immigration) ainsi qu’économiques (par la proximité, l’autosuffisance, certes toujours relative, des richesses et des ressources) ; à ces solutions s’en ajoutent d’autres, techniques et comportementales, visant à promouvoir des économies d’énergie, des techniques plus simples, une vie collective plus frugale, quoiqu’efficacement organisée. Des chercheurs s’expriment, je le répète, sur ces thèmes, et ce sont eux qu’il faut écouter, non les politiques. Je suis parfaitement d’accord avec Christine lorsqu’elle dénonce l’hypocrisie des écolos, dont le discours ne vise qu’à imputer au citoyen lambda fauché toute la responsabilité des catastrophes planétaires. Ce citoyen lambda est constamment sommé de se mettre aux normes (normes, du reste, bien douteuses) alors qu’il n’en a pas les moyens, ou alors il devrait se résigner à passer l’hiver chez lui sans chauffage, pendant que les Cohn-Bendit et autres nababs de l’écologie politique se prélassent à grands frais dans les palais dorés de la République ou les bâtiments high-tech de l’Union Européenne, vastes vaisseaux bien éclairés et bien pourvus en équipements de confort (sans compter le train de vie privé de nos khmers verts bobocrates, sur lequel il y aurait sans doute beaucoup à dire aussi). Mais enfin, l’aversion, légitime, qu’on peut avoir pour ces oligarques verdâtres ne doit pas non plus nous faire sombrer dans une technophilie béate, propre à nous faire imaginer qu’une douzaine de centrales nucléaires performantes résoudrait tous les problèmes d’énergie en France. Du reste, le combustible nucléaire, comme le pétrole ou le charbon, est lui-même une énergie vouée à la disparition (6).

     

    Jacques Philarchein

    NOTES

    (1) http://christinetasin.over-blog.fr/article-nucleaire-quand-les-irresponsables-ecolos-gauchos-osent-sans-vergogne-instrumentaliser-le-drame-japonais-69566852.html

    (2)
    Je rappelle aussi au lecteur que le risque sismique n’est pas écarté en France… ni dans d’autres pays possédant le nucléaire civil.

    Une référence institutionnelle :

    http://www.risquesmajeurs.fr/installations-nucl%C3%A9aires-et-risque-sismique-dans-le-sud-est-de-la-france

    Une référence journalistique :

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/03/18/risques-sismiques-ou-terroristes-la-france-n-est-pas-a-l-abri-du-danger_1495212_3232.html

    (3) http://fr.wikipedia.org/wiki/Mines_d’uranium_en_France

    (4) http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article1145

    il est à noter que si l’analyse strictement écologique de Michel Tarrier est juste, il semble se réclamer, dans de nombreux textes, d’une idéologie immigrationniste favorable aux étrangers, qu’il assimile à des victimes de la dévastation planétaire due à l’arrogance occidentale. Il en devient même carrément remplaciste. Sur ce point là, je m’oppose absolument à lui : son diagnostic est bon, mais contaminé par des lamentations gaucho-misérabilistes. On ne peut pas être dénatalitaire et en même temps immigrationniste, là se situe l’erreur de Tarrier.

    Ces contradictions de Michel Tarrier sont résumées dans un blog :

    http://biosphere.blog.lemonde.fr/2011/03/14/lecologie-contre-les-migrations/

    Les citations immigrationnistes de Michel Tarrier, très gauchistes, se trouvent également ici :

    http://biosphere.ouvaton.org/index.php?option=com_content&view=article&id=1384:2011-faire-des-enfants-tue-la-planete-de-michel-tarrier&catid=110:annee-2011&Itemid=103

    Je suis navré qu’un esprit aussi profond ait pu sombrer dans de tels égarements !

    (5) http://ripostelaique.com/stopper-l-immigration-et-combattre-l-islam.html

    (6) http://nucleaire-nonmerci.net/actualite/le-nucleaire-n-est-pas-une-energie-renouvelable.html