Nous avons tous en mémoire les méfaits de la loi du 3 janvier 1973 d’aucuns semblent vouloir en atténuer la portée et en dédouaner certains.
Finalement c’est peut être la faute à pas de chance et les vrais responsables ne sont pas nos gouvernements respectifs c’est NOUS ! Ben voyons !
Christophe Servan
Dette : Pompidou n’y est pour rien !
Je voudrais réagir à l’article de Nicolas Gauthier sur la loi du 3 janvier 1973, dite loi Pompidou-Giscard.
Gilles Borg · Meilleur commentateur
Merci pour cet essai d’explication M. Servan, mais tout ça n’éclaire pas vraiment le fond du problème. - Tout d’abord même si cette loi n’a pas eu tout le poids néfaste qui lui a été prêtée peut-être un peu vite, elle n’en reste pas moins inscrite dans une mouvance libérale, qui a peu à peu
« pavé la voie » pour la généralisation de l’emprunt auprès d’investisseurs institutionnels : vous l’avez dit vous-même, le recours aux ménages était une voie possible, qui a été, me semble-t-il, abandonnée depuis longtemps. Or on ne peut passer sous silence le fait que ce que la loi de 73 a commencé à installer dans les mœurs financières a été ensuite complété de façon massive et irréversible par le traité de Maastricht. La politique des petits pas….
- Comme un autre participant l’a souligné, la France a sans doute souffert de maints gouvernements lâches et inconséquents, mais la dette est un phénomène quasi général : presque tous les états du monde, qui n’ont pas tous eu la gôôche aux commandes se sont endettés auprès d’investisseurs répartis dans le monde entier…. À tel point qu’on pourrait se demander (avec un soupçon d’ironie) s’il n’y aurait pas moyen d’annuler ces montagnes de dettes réciproques proprement et sans trop de casse, si bien sûr : • il était possible dans ce gâchis spéculatif de démêler les fils et de savoir quoi appartient à qui…. • les profiteurs du système financier acceptaient de voir leur magot illégitime fondre soudainement…. J’en doute puisque le glass steagel act est rejeté unanimement par tout ce joli monde…. - De plus, la dette a explosé de façon exponentielle, sans que l’on puisse constater chaque année des chocs pétroliers pouvant justifier ces besoins incessants de recours au crédit. En revanche, quel hasard, le tarissement des ressources nationales va de pair avec la montée de la dérégulation, de la mondialisation, de la désindustrialisation, tous ces phénomènes résultant de l’action malsaine de ceux-là mêmes qui aiment bien investir dans la dette et ont amené le législateur à mettre en place un système taillé sur mesure (libre circulation des capitaux, délocalisations, exonérations fiscales diverses, paradis fiscaux et off-shore dont maintenant tout le monde politique feint de s’étonner…. Et, arrêtez-moi si je me trompe, l’augmentation de cette dette a atteint des hauteurs stratosphériques, gonflant plus sur les 5 dernières années qu’elle ne l’a fait en tout depuis 40 ans, aussi bien aux USA qu’en Europe, depuis la crise des subprimes et le renflouement des banques…. La seule responsabilité des gouvernements en l’occurrence serait de ne pas avoir osé mettre les banques devant leurs responsabilités. - Pour l'anecdote, il y a enfin, à mon humble avis, une petite faille dans votre raisonnement visant à réfuter un quelconque complot (sur lequel je ne souhaite pas polémiquer) : le fait que le texte n'ait pas initialement contenu la disposition visée, et ait donc dû être amendé, ne peut à lui seul « détruire complètement » quoi que ce soit : à supposer des gens malins qui voudraient atteindre un but de façon indirecte et pas trop voyante, c’est précisément comme cela qu’il faut s’y prendre… Il suffit de trouver au bon moment un idiot utile à qui l’on insuffle le sentiment d’apporter lui-même sa pierre à l’édifice, et qui fait le travail pour vous sans même réaliser qu’on l’a manœuvré.…. Je n'en tire aucune conclusion définitive, mais... Bref, remettre les pendules à l’heure concernant la loi de 73, et relever les erreurs la concernant c’est bien, mais verser dans l’excès inverse en voulant la dédouaner totalement cela l’est moins : elle reste un signe des temps et s’inscrit à mon avis dans un processus réfléchi, de longue haleine, de cassage des Etats et de régression sociale par l'appauvrissement, dont elle ne peut s’exclure.
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Rien à ajouter sinon appuyer ce qu'écrit Gilles BORG en insistant sur l’idée que le "complot" n'existe probablement pas. Une collusion d’intérêts et un manque de régulation et de contrôle voilà, pour moi, la « cause des causes ».
Bref la "crise" est bien systémique au sens qu'elle est effectivement hors régulation et hors contrôle, que l'on sait COMMENT résoudre les problèmes, mais que certains ne veulent pas et que d'autres ne peuvent pas.
Les deux ayant fait partie du problème ne veulent faire partie de la solution, c'est contre leurs intérêts.
Le notre consisterait à se débarrasser d’eux pour commencer et le plus vite possible pour, enfin, s’en prendre aux deux autres problèmes avec lesquels ce libéralisme prédateur entre en conjonctions d’intérêts : la gauche et l’islam, deux idiots utiles en fait !
01 07 13
Francis NERI