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Systémique et complexité - Page 98

  • Un avenir à imaginer

    Je ne vais pas trop épiloguer, pour l’instant, sur la décision du tribunal concernant les époux Brochen.  Mon combat n’était pas contre eux, mais pour la liberté d’expression et d’opinion.

    Même si j’accepte l’expression de « Café du commerce » de mon avocat, je constate, qu’avec son aide, ce « Café » était d’un bon niveau puisqu’il à obtenu une seconde défaite, venue à la suite de celle subie à la primaire socialiste,  sur une candidate qui à mon sens aura de la difficulté à les surmonter.

    Il y a  un « post » parmi les commentaires que j’ai relevé au « Café » qui m’a amusé et séduit, c’est celui-ci : « Le tribunal de grande instance de Paris a condamné Francis NERI  qui avait propagé des vérités sur Martine AUBRY à payer 1 euro de dommages-intérets pour atteinte à la vie privée. Comme toujours dire la vérité a un prix. Mais même un euro, c’est cher ! Par contre ce n’est pas trop si çà permet d’éloigner une socialiste du pouvoir.

    Moi ajoute t-il, je veux bien payer un euro et même plus pour nous débarrasser de François Hollande. »

    Je pense pouvoir rapidement vous communiquer le jugement.

    Mais oublions cela, pour l’instant, car comme disait Martine Aubry « çà n’en vaut pas la peine » et revenons aux choses sérieuses !  

    Un blog comme celui-ci doit avoir le souci d'imaginer l'avenir. Par conséquence donner un ton et une ligne à suivre à ceux qui le veuillent bien. Donc de débattre de thèmes qui préoccupent les Français qui ne sont pas nécessairement ceux des politiques à qui nous devons demander de sortir de l'ambiguïté.Nous ne devons pas hésiter à les mettre "sur le grill".

    Nous sommes dans une période charnière de notre histoire et nous devrons nous intéresser sérieusement à la politique, car si nous ne nous intéressons pas à elle, les politiques eux s'intéressent à nous et, si nous les laissons faire à leur guise et sans les contrôler sévèrement, nous sommes morts.

    Mettons nous en ordre de bataille, exigeons une confrontation claire entre les candidats à l'élection présidentielle sur les enjeux essentiels qui intéressent le peuple de France.

    Nous devrons avoir pour objectif premier de faire l'unité des nôtres, c'est à dire ceux pour qui l'essentiel n'est pas la gauche ou la droite, mais la survie de la France en tant que peuple et nation de premier plan en Europe et dans le monde.

    Je suis d’accord avec Pierre Cassen lorsqu’il écrit à un ami : « Je t’invite à sortir des clivages traditionnels, qui ne sont plus opérants aujourd’hui, et à raisonner, non pas en fonction d’un attachement parfois religieux à un camp, quel qu’il soit, mais en fonction d’une pensée juste et libre. »

    Nous avons une ligne stratégique à définir. Il nous faut d'ores et déjà (prédiction auto-réalisatrice) dire ce que NOUS voulons au second tour et ensuite TOUT faire pour que NOTRE objectif se réalise. Par exemple:

    "Voulons nous que le choix se fasse entre le PS et l'UMP, c'est à dire entre Nicolas Sarkozy et François Hollande" ?  

    Je vous donne mon sentiment et mes intentions pour ce qu’ils valent pour vous : Je me battrai pour que le choix se fasse entre Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy…et çà commence maintenant !

     Francis NERI

    http://semanticien.blogspirit.com

  • Démocratie d’opinion

    Derrière la « victoire » d’Arnaud Montebourg on peut apercevoir au moins deux « réalités » qui ne vont pas tarder à éclater au grand jour et mettre en évidence le recul incontestable de la « démocratie partisane », celle de l’élite auto-proclamée, de gauche comme de droite.

    La première, c’est l’émergence du concept que les clivages ne sont plus entre la gauche ou la droite, mais entre les gagnants et les perdants de la mondialisation.  

    La seconde, c’est la revanche de la démocratie d’opinion sur la démocratie partisane, « compassionnelle » et ses discours déconnectés de la réalité.

    Grâce à la liberté d’expression, et donc d’opinion, conquise essentiellement par les réseaux sociaux, le peuple de gauche comme de droite, dépassant les clivages dans lesquels les partis veulent les enfermer, font la « nique » aux minorités agissantes. Celles qui se cooptent entre elles au sein des appareils partisans et leurs représentants auto-proclamés.

    Cette primaire socialiste sonne peut être joyeusement la fin des partis politiques traditionnels et leurs soldats de plomb idéologiques.

    Le peuple, en révolte ouverte envers les partis politiques traditionnels et une certaine « élite » corrompue, veut choisir lui même ses candidats en dehors des appareils et s’engager sur les enjeux qu’il aura lui même identifiés et désignés comme prioritaires.

    Je gage qu’il sera plus tenté de traiter de démondialisation, de relocalisation, de sortie de l’Euro, de frontière à rétablir, de préférence nationale, d’immigration, d’emplois, de pouvoir d’achat, que de soutien aux banques et établissements financiers, de CAC 40 ou de triple A.      

    Au passage, il me semble que les Français disent avec de plus en plus de convictions qu’ils veulent se débarrasser de l’actuel Président de la République. Cela, les « partisans » du parti majoritaire bien installés dans leur sinécure renouvelable et leur certitude de détenir la vérité ne l’ont toujours pas compris. Ou alors ils font durer le plaisir pour en tirer encore quelques derniers avantages. 

    Ce qui inévitablement, les conduira à leur perte.

    Nous pourrions alors regretter que Jean Louis Borloo n’ai pas eu l’énergie suffisante et la lucidité nécessaire pour aller au bout de sa démarche. Il aurait pu être une alternative !

    Encore un acte manqué qui aura de lourdes conséquences. Il y a fort à parier que le peuple de France, qui n’est pas aussi abruti que certains le croient par la société de consommation et le suffrage universel, se ralliera massivement à une certaine Marine qui, elle au moins, offre au peuple en révolte, plus seulement un exutoire, mais  l’occasion d’une vraie rupture avec le « parler faux » des « pansements » qui nous gouvernent depuis au moins trente ans.

    Francis NERI

    10/10/2011 

     

  • Nos représentations

    Pour les amis de mon blog et de facebook.

    Compte tenu des amalgames, préjugés et jugements de valeur  qui sont produits actuellement ici et ailleurs, je vous propose un petit rappel de ce que peuvent provoquer des représentations qui ne sont pas « factuelles » (basées sur des faits).

    C’est ce qui arrive à certains d’entre nous qui ne font pas la différence entre la réalité (le territoire) et l’idée qu’ils s’en font (la carte).

    J’espère ne pas vous ennuyer et si vous avez envie d’approfondir ce fabuleux outil de « communication », vous avez sur ce blog de quoi le faire et bien sûr une recherche sur Internet vous comblerait.

    Francis NERI

    Nos représentations

    Les filtres de perception

    L’analyse systémique met en évidence que :

    -      C’est parce que nous projetons sur le monde des formes connues qu’il nous est possible de le « comprendre ». Percevoir, c’est reconnaître une forme.

    -      Nous avons tendance à voir ce que nous espérons voir. Nous ne reconnaissons que ce que nous connaissons déjà. Nous validons sans cesse nos représentations.

    -      Nous avons tendance à percevoir ce que notre éducation, notre culture nous a préparé à voir, et nous faisons en permanence une lecture de notre environnement par rapport à nos intérêts et à nos buts du moment présent.

    Ainsi, confronté à un « évènement », chaque individu n’en abstrait qu’un certain nombre de caractéristiques qui sont différentes pour chacun d’entre nous : Chacun a sa propre paire de « lunettes à abstraire » qui lui est personnelle.

    Voici quelques pistes pour maîtriser ces biais cognitifs naturels :

    Avoir conscience de ses filtres

    1)      Considérer la vie comme une succession de nouveautés : un évènement change tout le temps. Vous retrouvez  après plusieurs années un ami avec lequel vous avez vécu un grand nombre d’évènements (des parties de pétanques passionnantes par exemple). Vous êtes surpris de ne pas retrouver le « même » ami. Il ne joue plus à la pétanque, vous oui ! Les relations sont différentes, voire plus difficiles qu’auparavant, vous n’avez plus avec lui le même centre d’intérêt qui vous liait par le passé et très vite vous ne le « comprenez plus ».

    A chaque seconde se produit un nouvel événement. Si je rencontre quelqu’un aujourd’hui, c’est un événement. Si je le rencontre demain, c’est un nouvel événement. Si je le revois dans dix ans ce sera encore un nouvel événement.

    2)      Prendre en compte  les notions d’identification et de « Similitudes/ Différences » : il peut y avoir autant de ressemblances que de différences dans ces nouvelles rencontres. Le problème, c’est que nous privilégions souvent les similitudes et nous ne recherchons pas systématiquement les différences (nous recherchons le joueur de pétanque qui tirait juste et bien). Ces données constituent un filtre au travers duquel nous allons sélectionner les informations qui sont conformes aux données préalablement emmagasinées.

    Le risque est qu’elles peuvent nous amener à adopter une attitude qui voudra provoquer chez l’autre le comportement que l’on attend (Effet Pygmalion). Et, s’il ne l’adopte pas … s’il ne veut absolument pas jouer à la pétanque…, vous allez être déçu, frustré etc..

    Si, vous rencontrez un ancien ami, vous pouvez vous contentez de penser : « il n’a pas changé ! » ou « il a  vieilli ! » ou encore « il n’a pas l’air très en forme »... pour jouer à la pétanque, s’il refuse de faire à nouveau quelques parties avec vous. Cela veut dire que vous l’avez étiqueté une fois pour toutes comme « joueur de pétanque ». À chaque fois que vous verrez cet ancien ami, vous chercherez  au mieux les similitudes avec les caractéristiques de l’étiquette que vous lui  avez attribuée.

    L’habitude et l’automatisme font que nous ne nous donnons plus le recul de l’observation permettant de « voir » les changements et de réaligner, rajuster la représentation que nous avons de lui.

    Dans notre vie sociale nous nous devons de lutter contre ce « mouvement naturel » et revisiter régulièrement nos croyances en les confrontant aux caractéristiques de la réalité :

    Avoir compris et accepté que chacun d’entre nous perçoit une même situation de façon différente.

    Savoir que les personnes n’ont pas conscience de ce phénomène. Du coup, chacun est persuadé que sa vision de la réalité est la réalité et qu’elle est la même pour tout le monde et que si ce n’est pas le cas, c’est que les autres ont des problèmes.

    Intégrer le fait que nos comportements découlent directement d’une représentation subjective de la réalité. Si nous avons une vision erronée, alors nous développerons un comportement inadapté. Si nous n’avons qu’un seul mode de pensée, qu’une vision trop étroite (un seul point de vue), qu’une seule grille de lecture, nous n’aurons qu’un seul type de comportement à notre disposition.

    La zone de risque est là : si vous avez à votre disposition qu’un seul type de comportement disponible (vouloir à tout pris rejouer à la pétanque avec un « ami » qui y a renoncé), vous  devenez manipulable, prévisible et peu efficace. Donc, à vous d’être vigilants en partant de vos propres représentations de la réalité et en vous exerçant à les revisiter par des prises de conscience volontaires ! 

    Nettoyer ses filtres de perception

    Pour éviter les identifications erronées, l’analyse systémique vous invite rechercher en permanence les différences.

    Face à un “évènement” nouveau, celui  qui a la plus grande palette de comportements à sa disposition et la capacité d’utiliser celui qui est adapté à la situation apporte une réponse adéquate. Il est alors plus flexible, donc plus efficace.

    Pour réduire l’écart entre la réalité et ce que vous percevez, vous avez donc intérêt à :

    1)      Être conscient que vous accédez aux situations à travers le prisme de vos perceptions.

    Que le fait que percevoir une chose ne vous donne pas automatiquement accès à la vérité-réalité de cette chose.

    Qu’il a des filtres et des mécanismes qui influencent, limitent et déforment l’information qu’ils collectent.

    2)      Identifier ses déformations systématiques générées par ses filtres et mécanismes perceptifs (cinq sens).

    3)      Corriger en conséquence ses perceptions.

    Distinguer les faits observables, les interprétations de ces faits (inférences) et les jugements de valeurs (énoncés évaluatifs).

    Être le plus près possible au niveau de l’observation : décrire, quantifier, personnifier, clarifier, dater, indexer.

    Éviter de « cataloguer » et mettre ses « relations » dans les "tiroirs" de sa mémoire ou de s’identifier à eux.