Si nous ne défendons pas notre identité nous serons submergés par une civilisation étrangère qui va purement et simplement remplacer la nôtre. Tout ce qui peut favoriser une identité étrangère sur notre sol est dangereux et il faut à tout prix l’empêcher.
Autrefois le monde était structuré par deux antagonismes, deux entités antagonistes : le monde dit « libre » comme on l’appelait, c’est-à-dire l’Occident en gros, et puis le monde communiste, d’ailleurs les deux étant structurés par des Européens et présents en Europe. Mais le fond culturel était le même. Il y avait un antagonisme idéologique, le monde était structuré par le conflit entre le communisme et le libéralisme. Cela, c’est terminé.
Aujourd’hui la Chine est devenue la première puissance mondiale d’ores et déjà ; l’émergence de l’Inde ; et l’émergence de la composante islamique. L’Europe n’est plus dominante, l’Europe est sur la défensive et l’Europe subit un choc des civilisations qui se traduit par une guerre commerciale, une guerre économique vis-à-vis de la Chine ; une guerre culturelle vis-à-vis de l’islam.
Mais aussi une guerre avec le terrorisme islamique.
Ainsi qu’une invasion migratoire qui ne pose pas seulement un problème par rapport à l’islam mais pose aussi un problème ethnique par rapport aux populations provenant de pays africains et de pays hors de l’Europe et qui mettent en cause notre identité non seulement sur le plan culturel, mais aussi sur le plan religieux et ethnique.
On est passé d’un système représentatif, électoral, démocratique, à un gouvernement des juges.
Il ne s’agit plus que le droit soit un cadre défini par le peuple et voté par les élus, notamment par les députés et les sénateurs. L’Etat de droit est un corpus idéologique qui s’impose au peuple, qui s’impose à ses représentants, et qui est gardé par les structures judiciaires et tout particulièrement par le Conseil constitutionnel. C’est très concret.
Le problème est que la Ve république a été sapée dans ses fondements mêmes par la montée en puissance du Conseil constitutionnel.
Le Conseil constitutionnel avait pour seul but de vérifier que les articles de la constitution étaient respectés.
Puis il y a eu une espèce de coup d’Etat institutionnel orchestré directement par les membres du Conseil constitutionnel, qui ont commencé à juger, non plus seulement en fonction des articles de la constitution, mais aussi en fonction du Préambule et même de l’interprétation qu’ils faisaient du Préambule. Or le Préambule a été enrichi au fil des années de textes innombrables qui donnent finalement au Conseil constitutionnel la possibilité de juger de tout par référence à cette espèce de catéchisme politiquement correct.
On voit bien ce qui se passe. Plus on enrichit ce Préambule de textes politiquement orientés, plus vous donnez de pouvoir au Conseil constitutionnel, plus vous augmentez les possibilités de saisine du Conseil constitutionnel, en annonçant aux Français que ce sera une façon de garantir leurs droits, et plus en réalité vous les diminuez puisque, plus le Conseil constitutionnel a des possibilités de saisine, plus il va étendre son pouvoir et avoir ainsi la possibilité de censurer comme c’est le cas maintenant.
Le véritable patron français ce n’est pas le président de la république, c’est monsieur Fabius, président du Conseil constitutionnel.
Je pense qu’on peut dire cela. Je fais référence à un propos tenu par monsieur Debré qui était l’ancien président du Conseil constitutionnel, quand on lui parlait du danger que représentait éventuellement l’arrivée au pouvoir du Front National, répondait :
« Ne nous inquiétez pas, on tient tout ».
Je voudrais ajouter qu’il y a le Conseil constitutionnel, mais derrière, il y a tout le système judiciaire parce que toutes les juridictions ont maintenant cette démarche de s’ériger en pouvoirs de contrôle et finalement en pouvoirs politiques suprêmes. Par exemple lorsque François Hollande était président, il avait été décidé de démanteler un camp de réfugiés à Calais. Une procédure a été engagée pour annuler la décision gouvernementale de ce démantèlement (qui au demeurant ne servait à rien) et l’on a vu une petite juge du tribunal administratif venir sur place pour voir ce qu’il y avait lieu de faire et pour décider si, oui ou non, le gouvernement pouvait procéder au démantèlement. On sait aussi que les juges empêchent systématiquement l’expulsion des clandestins.
C’est tout le système judiciaire qu’il faut remettre au pas et rétablir l’équilibre des pouvoirs entre le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire, sans oublier le pouvoir médiatique.
Faut-il le Frexit pour y parvenir ?
La question EST posée !
Bruno Megret !