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Le systémicien - Page 430

  • Cohérences ?

    Le « problème » de la sécurité du monde est-il lié à l'affrontement entre plusieurs « vérités » révélées ou au combat éternel de l'accès à l'égalité ? J'avoue que je ne sais plus, peut être à tout cela et plus encore. Au point que même un systémicien ou un sémanticien éclairé (souriez ! c'est un peu la même chose) est incapable de faire le tri et de faire des pronostics sur nos chances de nous en tirer sans trop de mal !

    L'expérience de travail en commun à partir d'un texte de Raymonde D. a été fructueuse et je vous remercie pour votre coopération. Je n'ai pas encore répondu à tous, mais çà va venir. En attendant je vous propose un écrit de Gérard Brazon, un ami internaute particulièrement « productif » et qui, à mon sens, éclaire bien la problématique dans la manière d'exposer SA réalité....n'est ce pas Manfred ?

    A vos claviers !

    Amitiés à tous !

    Pourquoi l'antisionisme est une nouvelle forme d'antisémitisme.

    J'ai envie de vous faire partager un texte de Michel Garroté de drzz.info qui nous explique pourquoi l'antisionisme devrait-être considéré, si nous étions cohérent, comme une insulte raciale au même titre que l'islamophobie (création récente des fondamentalistes musulmans à Durban 1).  

    Son explication est tout à fait logique dans ce pays ou la logique et le bons sens ont désertés depuis longtemps les esprits.

    Je sais que l'antisionisme est devenu une arme contre Israël et singulièrement contre les juifs. L'antisémitisme en tant que tel est un sujet tabou du fait de la Shoah et condamnable juridiquement dans beaucoup de pays comme en Europe. L'antisionisme est un nouvel axe pour faire de l'antisémitisme sans le dire ouvertement. Les pays musulmans sont passés maître en la matière. En France, l'extrême gauche et la bien pensance aussi et particulièrement à travers la lutte pour l'"indépendance palestinienne".

    Les "victimes" et les gentils sont les musulmans et les noirs, les colonisateurs sont Israéliens et Juifs et les racistes sont blancs et franchouillards. C'est toujours le même fil rouge conducteur qui dénote les comportements des antisionistes et des nouveaux dictateurs de la pensée correcte. Les pays occidentaux subissent cette dictature de la pensée. Une dictature de plus.

    Pourtant, Israël à droit à la sécurité de son territoire comme tout pays libre et indépendant. Israël est menacé en permanence et les pays occidentaux font le choix, non pas de soutenir les frères israéliens, mais de soutenir les Palestiniens du  Hamas en finançant, aux frais du contribuable, des écoles primaires qui forment des gamins à la haine du juif. Faut-il rappeler que du temps ou la cis-jordanie était sous l'autorité des Jordaniens, il n' y a jamais eu de demandes d'indépendance palestinienne. La question est : pourquoi cet acharnement envers un peuple dont l'histoire est faîte d'extermination et de souffrance. Quel est le pays qui accepterait d'être sous la menace permanente et sujets à des attaques suicides ou sous les roquettes de groupes nazislamistes comme le Hetzbollah et le Hamas? Ce pays qui n'a cessé d'abandonner des territoires tampons, comme le sud Liban, le Sinaï, la bande de Gaza ne semble n'en faire jamais assez. En retour, c'est le terrorisme qui a germé sur ces anciennes zones tampons et la vindicte des Européens tétanisés par la peur de manquer de pétrole.

    Je fais partie de ces hommes qui pensent que nous avons un devoir envers Israël. Si ce ne peut-être celui d'être son allié militaire comme les États-Unis du moins, celui de le soutenir en évitant d'être, au minimum, le complice par défaut du terrorisme anti-israèlien.

    Je vous laisse lire cet extrait et si vous voulez en savoir plus, vous pourrez aller lire l'ensemble sur Drzz.info. 

    Gérard Brazon

                   (...) L'Eglise catholique condamne l'antisionisme comme une forme masquée d'antisémitisme. L'Eglise catholique formule cette condamnation dans une déclaration conjointe rendue publique - mais guère mentionnée par les médias - en juillet 2004 à l'issue d'un forum réunissant juifs et catholiques. La condamnation catholique de l'antisionisme fait ensuite l'objet - le 30 juillet 2004 - d'un article de Shlomo Shamir dans le journal israélien Haaretz. Dans la déclaration conjointe l'Eglise catholique met l'antisionisme en rapport avec l'antisémitisme en 2004 à Buenos Aires lors d'un colloque de religieux, d'universitaires et autres personnalités juives et catholiques. L'antisémitisme est décrété inacceptable quelle que soit sa forme y compris celle de l'antisionisme qui est devenu une manifestation d'antisémitisme souligne la déclaration conjointe. Ilan Steinberg - directeur du Congrès Juif Mondial - un des organisateurs du forum qualifie la déclaration conjointe de moment historique. Pour la première fois l'Eglise catholique reconnaît dans l'antisionisme une agression non seulement contre les Juifs mais contre le peuple juif en tant que tel. D'éminentes personnalités juives qualifient cette déclaration publique de soutien de l'Eglise catholique face à l'antisionisme. Par le passé, le sionisme était qualifié de racisme, et cette déclaration fait maintenant de l'antisionisme lui-même une forme de racisme.

    (...) Les conditions de vie déplorables des chrétiens orientaux en terre d'islam ont pour corollaire la volonté de détruire « l'entité sioniste », Israël. De même, si Israël redevenait une terre majoritairement musulmane, les conditions de vie des chrétiens orientaux seraient encore pires. Concrètement, les dirigeants des pays musulmans ne reconnaissent ni l'Etat d'Israël, ni la liberté religieuse des chrétiens orientaux en terre d'islam et ces deux refus participent d'une même idéologie.

    (...) L'antisionisme est une idéologie haineuse qui se drape dans la soi-disant défense des droits de l'homme. Si le monde occidental n'est plus antisémite pourquoi ne le prouve-t-il pas dans ses actes ? C'est facile de faire mémoire de la Shoah tout en refusant aux Juifs une terre un peu plus conséquente que la ridicule portion de territoire dont ils disposent actuellement au Proche Orient. La ville israélienne de Netanya sur la Méditerranée est à 12 km de la ville arabe de Tulkarem, donc à portée de roquettes, obus et missiles palestiniens. Israël s'est retiré du Sinaï. Israël s'est retiré du Sud-Liban. Israël s'est retiré de la Bande de Gaza. Résultat : le Sinaï est un lieu de transit pour les armes qui finissent à Gaza. La Bande de Gaza est une république islamique : le Hamastan. Le Sud-Liban est une enclave iranienne dominée par la légion étrangère et mercenaire du Hezbollah. La Judée Samarie est dominée par les milices armées claniques, par le Hamas et par les milices armées du Fatah. L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas en Judée Samarie - concrètement sur le terrain - c'est du pipeau. Mes confrères journalistes le savent pertinemment. Ils ont peur de l'écrire parce qu'ils ont peur des milices palestiniennes. En réalité, l'Europe vit dans le mensonge. L'Europe fait la part belle aux milieux islamiques. L'Europe a peur du terrorisme arabe et l'Europe a peur de perdre le pétrole arabe. L'Europe paiera ses peurs très cher.

     (...) Michel Garroté du blog drzz.info

     

  • Contrôle des émotions

    Bonjour,

    Ci-dessous le texte de ma nouvelle conférence. Une introduction à  une possible gouvernance par l'approche écosystémique, thème qui sous-tend mon prochain ouvrage.

    Amitiés à tous !

    §

    Il y a « moi » et le système.

    L'énergie libidinale génère des émotions qu'un système humain se doit de réguler, s'il ne veut pas que « d'autres » se chargent de le faire pour lui.

    Un système est un ensemble d'éléments distincts qui réagissent les uns sur les autres en fonction d'un but déterminé. Chaque système constitue donc une totalité, c'est-à-dire un ensemble cohérent et indivisible, susceptible d'être distingué dans son environnement. Cette totalité est une totalité organisée, l'organisation résultant de l'interaction dynamique et réciproque des différents éléments constitutifs. Aussi, toute transformation d'un élément déterminera-t-elle la modification des autres éléments, et par suite celle du système entier.

    Un système ne peut donc être réduit à la somme de ses éléments. Ceux-ci n'ont pas la même signification selon qu'on les étudie en eux-mêmes ou comme participant au tout. C'est pourquoi l'on risquerait, en analysant chaque élément pour lui-même, de ne pas « comprendre » (appréhender) à l'analyse ce qui constitue le système comme tel.

    L'approche systémique.

    Notre propos n'est pas de considérer que tous les éléments d'un système sont ou doivent être nécessairement convergents, mais, par exemple, de traiter l'affectivité comme un sous-système, à rendre convergent et interactif avec la raison et la connaissance intuitive, autres sous systèmes.

    C'est pourquoi nous parlerons tout au long de cet exposé d'approche systémique, c'est-à-dire des moyens « d'appréhender » et de « réguler un système ».

    L'approche systémique est une méthode, elle n'est pas une science, ni même une conception particulière des faits sociaux. Son objectif est de permettre à ceux qui évoluent dans une situation complexe et quels que soient les rôles qu'ils y jouent, d'analyser cette complexité, de la décrire, de percevoir le cas échéant les dysfonctionnements, de prendre en considération les différents niveaux de la réalité sociale et institutionnelle. D'autre part, elle s'efforce de permettre à celui qui intervient (l'acteur) de maîtriser autant que possible les transformations en chaîne qu'il détermine et d'en mesurer les conséquences.

    Consommation et mondialisation.

    Paul Mazure, avec Henri Ford, proclamaient dans les années 20: « Les gens doivent être formés à désirer, à vouloir de nouvelles choses avant même que les anciennes n'aient été complètement consommées »

    Il s'agissait de lutter contre la surproduction. Il fallait développer vers les marchandises un système de captation de l'attention et de canalisation du désir, de la libido, de ce que Sigmund Freud appelait « l'énergie libidinale »

    Ce système de captation, a eu pour effet de faire consommer plus, à plus de gens, ce qui a conduit à une explosion démographique que personne ne voulait réguler pour ne pas se priver de « consommateurs ».

    Nous avons donc, volontairement, pris le risque de détruire une partie des réserves, ainsi que notre écosystème, mais aussi de provoquer une destruction de ce qui paraît être le plus important, à savoir l'énergie libidinale, celle sans laquelle nous perdons toute raison d'exister.

    L'exploitation industrielle par les médias de masse, particulièrement par la télévision, de la captation de l'attention, conduit lentement mais sûrement à sa destruction.

    La captation, par exemple, de l'attention infantile par les médias audiovisuels, et surtout par la télévision, crée, une forte dépendance, détruit l'attention parfois de manière absolument irréversible et crée des individus conditionnés pour la « consommation » de masse.

    Aujourd'hui, une pulsion spéculative accentue la baisse du taux de profit, c'est ce qui a conduit à la crise financière et systémique. Et, d'autre part, à une baisse de l'énergie libidinale qui fait que, les grandes entreprises industrielles, découvrent des gens qui ne veulent plus consommer. Il y a une espèce de dégoût qui se produit, le consommateur souvent ressent une perte du sentiment d'exister et d'autre part, un phénomène émerge, dans la destruction de cette libido : C'est-à-dire que l'économie libidinale elle-même est détruite et pas simplement l'économie matérielle.

    Et cette destruction affecte tout le monde, y compris ce qu'on appelle les élites. Il se produit  « un processus de désublimation », et il faut savoir que la sublimation, c'est ce qui, parait-il, aboutit à l'intelligence.

    Reconquérir nos libertés

    Nous avons donc deux libertés fondamentales à reconquérir :

    1) Libérer, réorienter et développer notre attention, notre capacité à « discriminer ».

    2) Réactiver et réorienter notre énergie libidinale vers la sublimation de l'érotisme, l'agapé et une nouvelle forme de communication avec « l'autre », à la fois managériale, pédagogique, thérapeutique

    C'est effectivement par la sublimation que notre libido fait de nous des êtres sociaux plutôt que des barbares. C'est l'énergie libidinale qui est à l'origine de ce qu'Aristote appelait la philia, l'amitié entre les individus (philia, en grec, veut dire amour). Aristote dit que pour vivre en société il faut que nous nous aimions, que nous ayons de l'estime les uns pour les autres, et d'abord pour nous-mêmes

    De quoi sont faites ces deux « réalités ».

    Nous construisons le monde, alors que nous pensons le percevoir. Ce que nous appelons "réalité" individuelle, sociale ou idéologique est une interprétation, construite par et à travers la communication. Nous sommes tous, individuellement, comme enfermés dans une construction systématisée, qui constitue notre monde, notre réalité.

    Il est bon pour tout être humain de découvrir d'autres mondes, sortir de la « construction » de ses conditionnements de consommation et porter sur les choses, les gens et les évènements « son » regard et « sa » main.

    Il est pour cela un outil: l'érotisme. « L'énergie libidinale », dont l'utilisation serait dévoyée, et qui entre en conflit avec les conventions et un comportement civilisé qui s'est égaré.

    Cette énergie du désir, associée à la capacité d'accéder à la régulation et au contrôle de nos pulsions, est à appliquer au sein de nos pratiques Il s'agit de transformer l'énergie libidinale en énergie profitable à l'épanouissement de l'individu en relation.

    Cette énergie est composée de bien autre chose que de la seule pulsion sexuelle.

    C'est son blocage ou son dévoiement qui provoque des désordres émotionnels, modifiant le fonctionnement du métabolisme et causant des dommages physiques au cerveau.

    La base essentielle de notre personnalité repose sur l'affectivité et les pensées, les actions n'en sont que des conséquences, d'où l'idée que l'éducation et la socialisation doivent être basées sur le concept d'équilibre entre trois forces : l'affectivité, la raison, la connaissance intuitive.

    Palier aux désordres psychiques.

    Un des concepts les plus importants pour la compréhension des désordres psychiques serait celui de la pression de l'inconscient collectif. Ce sont les autres qui rendent l'individu névrosé lorsqu'ils l'empêchent d'assouvir ses pulsions. Sartre a repris le thème : L'enfer c'est les autres, le « moi » et l'ego y sont profondément remis en cause.

    La dysfonction du moi, associée à la pression sociale, survient lorsqu'il est confronté à un stress allant au-delà de sa capacité d'abstraction et d'adaptation. Sous l'influence d'anxiété ou de conditionnement extrême, le moi a tendance à régresser et ses fonctions peuvent être touchées de façon variable.

    L'ocytocine, l'hormone des câlins, développe des sentiments de confiance ou d'amour. Elle améliorerait grandement les contacts sociaux et de ce fait, le lien social.

    Contrairement aux théories qui voudraient nous réduire à notre égoïsme supposé et à la lutte pour la survie, la confiance réciproque, l'altruisme et la coopération sont bien génétiquement programmés au profit de la reproduction de l'espèce.

    On sait aussi que les concentrations en ocytocine sont maximales chez l'homme et la femme lors de l'orgasme. Elle agit en libérant de la dopamine dans le mésencéphale ce qui confère un sentiment de bien-être.

    Il existe bien sûr un mécanisme opposé générant de l'agressivité lorsque la confiance est rompue. Cet antagoniste serait, chez l'homme, la dihydrotestostérone (DHT) stimulant le désir de confrontation.

    L'envie des autres est inscrite dans le cerveau. Les scientifiques nomment cela la «contagion du désir». Ce mécanisme empathique permet de se mettre à la place de l'autre et motive pour obtenir la même chose, ce qui est un moteur de développement et d'action.

    Il faut toutefois observer que si la contagion du désir déborde au point que le comportement devienne pathologique ou criminel, on est au-delà de la limite de la motivation.

    Faut-il changer et comment ?

    Il appartient, à nos ensembles sociaux, de lutter, pour prévenir les névroses et les conflits sociaux, en permettant à chaque individu de développer ses capacités affectives, intellectuelles et corporelles.

    Il y a trop longtemps, en particulier, que nous faisons le procès de l'érotisme au nom de l'éthique (qui relève de la sphère personnelle) ou de la morale (qui relève d'une subjectivité collective).

    Il faut examiner la possibilité d'une autre logique, basée sur l'absence de préjugés et de jugements de valeur et un ensemble de techniques qui tendent vers l'efficacité d'un système non aristotélicien. L'application d'une logique « non A » et d'une approche holistique des comportements sociaux, se traduit dans les faits du quotidien par un progrès social, matériel et psychologique incontestable.

    Pour ce faire, nous avons besoin d'une autre  gestion du monde, qui soit globale et systémique.

    En fait, nous devons commencer par identifier, former et fédérer, sur un objectif de  mondialisation, les êtres possédant un haut niveau d'altruisme. Élite utile pour la mise en oeuvre d'une finalité planétaire et qui nous fait cruellement défaut. Ils nous sont nécessaires, en particulier, grâce au développement de leur capacité d'empathie et à l'insight, deux composantes de l'énergie libidinale et qui présentent de plus, l'aptitude à recevoir des informations d'un certain niveau de complexité.

    Enfin, un appel à la prudence : Il s'avère que nombre d'individus, lorsqu'ils sont fascinés par une idéologie messianique, sont susceptibles de devenir de grands criminels, parmi les plus terribles que l'histoire ait connu.

    L'énergie libidinale, détournée de son objet premier, peut s'investir dans des comportements déviants et provoquer l'adhésion des masses à un leader charismatique névrosé et à l'idéologie meurtrière. Raison de plus pour la réorienter et la canaliser dans le respect des individus et des groupes.

    Sublimer les pulsions c'est donc les canaliser. Les religions, les idéologies le font par exemple depuis la nuit des temps : capter et canaliser notre attention et notre énergie libidinale.

    Aujourd'hui, il s'y ajoute le marketing qui canalise l'attention et l'énergie libidinale vers la consommation. Il capte l'attention des systèmes-individus, aliène leur liberté de choix, conditionne et oriente leur désir vers des objets et des marchandises dont ils seront dépendants

    Pourtant, plus le monde tend à s'uniformiser, plus l'individu devrait se différencier et c'est son énergie libidinale qui devrait le rendre différent et rétro-acteur.

    L'énergie libidinale génère des émotions et plus précisément des pulsions antagonistes qui ne devraient en aucun cas paralyser la pensée et nous priver de tout jugement.

    Toute perception de la « réalité » dépend des représentations mentales de l'individu. C'est-à-dire une série de croyances provenant de notre entourage. Nos représentations dépendent de la famille, des groupes sociaux, des médias.

    C'est ainsi que se construit notre vision du monde et par conséquence, notre aliénation.

    La question qu'il faut se poser c'est comment s'en libérer, pour autant que nous ayons conscience des souffrances que certaines représentations nous provoquent.

    Il s'agira de décoloniser son imaginaire, sa représentation mentale de la « réalité ». Rien n'est fondamentalement vrai, tout est subjectif, notre esprit est conditionné, notre imaginaire formaté.

    L'objectif étant la recherche d'un équilibre (homéostasie) grâce à un phénomène de fead back négatif (rétroaction).

    De la méthode !

    Un entraînement mental pour le contrôle des émotions permet de mieux appréhender la réalité et de gérer le stress provoqué par des conditionnements et émotions incontrôlées.

    L'homme libre se méfiera de l'universalité comme d'une clé unique qui ouvrirait toutes les portes. Au contraire, c'est dans le jeu des interactions quotidiennes que se jouent les enjeux sociaux les plus significatifs. Un individu libre analyse le contexte, les codes, le temps et l'espace de la bulle au sein de laquelle il se meut et tente de communiquer au mieux de son intérêt et de celui des autres.

    Un individu non alièné sait utiliser ses cinq sens pour mieux appréhender son environnement et développer ses capacités d'attention et d'empathie. Il sait par son intuition (insight) percevoir le reflet de la part obscure des personnages qu'il côtoie et utiliser le désir qui est de la puissance au travail

    Une finalité et un objectif.

    Il apparaît que seuls les humains sont en mesure de penser le système et d'améliorer son fonctionnement pour éviter sa disparition ....prématurée.

    Rêvons un peu et imaginons, pour l'exemple, une entité humaine, une « communauté », qui aurait de nombreux points de contacts externes, des nœuds de réseaux. Elle évoluerait dans un univers enfanté par son expérience du monde, de ses rêves, illusions, doutes, frustrations, réussisses, échecs, mis en commun.

    Un univers qu'elle développerait avec toujours plus de force, d'envergure, de compétences et qu'elle ferait partager à ceux qui vivent une réalité cauchemardesque, faite de rivalités, d'ennemis à combattre, de mort à semer.

    Une gestalt interactive, de construction systémique, qui aurait extirpée de son âme les racines de la violence, qui ne tuerait plus, considérant qu'elle n'a plus d'ennemis. Qui serait comptable de toute énergie qui peut être employée à des fins plus utiles que la dominance et la mort à donner.

    Son objectif consisterait simplement à assurer la permanence et la sécurité d'un univers instable, faisant coexister les bulles temporelles à évolution divergentes.

    Nous sommes devant un problème qui est celui de la représentation, de l'interprétation d'un phénomène : le « temps fractal » et la création de bulles temporelles dont nous ne faisons que commencer à appréhender les conséquences globales : exclusion, compétition, violence, dominance, provoqués par les divergences temporelles des rythmes d'évolution.

    C'est la mémoire et la culture qui créent nos identités au sein de nos bulles temporelles, nous différencient et provoquent l'exclusion, puis le choc de ces cultures et identités avec toutes les conséquences dramatiques que nous connaissons pour l'espèce humaine en expansion.

    Les préjugés et les jugements de valeur d'ordre idéologiques et à visées démagogiques prennent le pas sur la réflexion critique, le débat ouvert et constructif. C'est l'essentiel constitutif de la nécessité de changer de pratiques, d'attitudes et de comportements.

    Pour cela chaque Gestalt devrait intégrer le concept de préservation de la forme, au sein de laquelle émerge des individus singuliers, de temporalités fortes. Des nœuds de réseau, qu'il faut accompagner et préserver afin d'éviter les phénomènes d'exclusion compétitives entre communautés, peuples et nations qui créent des déséquilibres néfastes à l'avenir de l'humanité.

    Sans cette prise en main régulatrice, les peuples premiers livrés à l'auto-régulation ou au thermostat divin, invisible aux humains, n'ont aucune chance et leur diversité ne pourra être préservée. Il faudra donc que nous fabriquions un régulateur nous même.

    Pour cela, dans un monde ou les ressources se raréfient alors que la démographie s'accroît, que la demande de consommation s'intensifie, il n'est pas d'autres solutions que la réduction drastique de la population et la répartition plus juste de la richesse produite.

    Faisons en parallèle en sorte que les exclus puissent acquérir une culture compatible et rejoignent les groupes de ceux qui sont en tête.

    Pour parvenir à ces objectifs porteurs d'une aussi forte finalité, il faudrait commencer massivement à instruire, éduquer, socialiser. Un processus de longue haleine à entreprendre sans tarder, sous peine que, comme pour Sisyphe poussant son rocher, le travail des hommes serait sans cesse à recommencer et leur énergie libidinale s'y épuiserait.

    Francis NERI

    30 mars 2010



    Systémique : contraction des mots système et cybernétique (Joël de Rosnay)

    Sigmund Freud inventa le terme en précisant qu'il s'agissait d'une force ou énergie pulsionnelle entrant en conflit avec les conventions et le comportement civilisé.

    Aristote : Ce qui est, est !

    Totalité

    Capacité à comprendre l'autre et à percevoir ses émotions

    Découverte éclair. Intuition

  • Le capitalisme, un système économique condamné

    Gilles s'intéresse à l'approche "Raymonde D." et il développe ! Je rappellerais pour mémoire que de l'entropie et du chaos naît le déséquilibre, c'est à dire la vie ou encore l'ordre ! Le problème, c'est l'absence de régulation, ou encore, la capacité pour l'espèce à maîtriser son développement: faire moins d'enfants, consommer moins et différement ! 

    Bonjour Francis,

    Tu aimes le systémique, en voici et cela va te plaire, c'est sûr!

    Mes amitiés.

    Gilles

    Le capitalisme, un système économique condamné par la science

    Lorsque l'on parle de la crise actuelle, on entend tout et n'importe quoi, mais de nombreuses voix s'élèvent et commencent à soulever le problème posé par un système économique qui conduit l'humanité à la catastrophe, un système économique structurellement irrécupérable.

    J'avais déjà affirmé que ce système n'était que le reflet de nous-mêmes illustré par la loi de puissance (loi de Pareto) et les fractales. Les pires d'entre nous (et non les meilleurs) réussissant donc, ceux qui sont sans scrupules et dont l'ego est le plus développé, de supers prédateurs en quelque sorte. Quel que soit le système mis en place, la loi de puissance et les fractales s'appliquent (communisme ou capitalisme), or, ne l'oublions pas, la loi de Pareto est une exponentielle, c'est à dire une courbe tendant vers l'infini ce qui est impossible dans un monde fini, notre biosphère.

    Pourtant, ce fonctionnement de notre système ne peut échapper à l'un des principes fondamentaux de la science : l'entropie.

    Principe d'équilibre

    Pour comprendre, il faut reprendre tout dès le début et bien comprendre ce que l'on nomme le principe d'équilibre, un principe qui s'applique aussi à notre système économique.

    Les mathématiques sont la clé, mais malheureusement nos chers professeurs oublient l'essentiel, la spiritualité ou plutôt la conscience et l'on finit par être dégoûté d'une matière qui est la clé de tout.

    Commençons par le zéro et observons-le : 0. Le mot chiffre nous vient de l'arabe « sifr » qui veut dire le vide. Il représente le vide délimité par un cercle, le serpent qui se mord la queue (Ouroboros) symbole de l'équilibre que l'on retrouve partout dans l'univers à l'exemple de l'atome, la cellule, l'œuf, la terre, et dans toutes les religions.    

    Une exponentielle tend vers l'infini à l'exemple de la droite. Vous voyez où je veux en venir, tracer une droite à l'intérieur d'un cercle est impossible, on finit par se heurter à la limite de ce cercle. Pour l'anecdote, ce rapport de l'infini, le chaos (l'exponentielle, la droite) et du fini, l'ordo (le cercle) se nomme pi.

    Les sages anciens l'avaient très bien compris et définissaient le principe d'équilibre par la succession des phases de désordre, d'expansion et de contraction, d'ordo ab chao illustré par la théorie du Tsimtsoum.

    En effet, rien ne peut se développer à l'infini, et la contraction (le tsimtsoum) finit toujours par se produire. On le retrouve au niveau de l'homme avec la respiration, des étoiles qui deviennent géantes rouges (expansion) puis  naines blanches (contraction) mais aussi dans la fameuse histoire de la grenouille qui voulait devenir aussi grosse que le bœuf, un conte qui s'applique à merveille à nos « élites » et à ce qu'il se passe aujourd'hui.

    La crise économique actuelle doit être analysée sous cet angle. Notre économie est en phase de destruction, de repli sur elle même, le principe fondamental d'équilibre et surtout d'entropie.

    Entropie et crise économique

    Einstein expliquait sans cesse qu'à ses yeux la loi la plus importante de la physique était « le second principe de la thermodynamique », c'est à dire la notion d'entropie.

    Pour comprendre, ce qu'est la notion d'entropie il faut se référer aux lois de la thermodynamique. Etudier l'entropie d'un système revient en fait à mesurer le degré de désordre d'un système. Selon ces lois, lorsque l'entropie d'un système augmente, il finit par produire du désordre (le chaos) et finit par gaspiller de façon incohérente son énergie,

    ce qui s'applique à merveille à nous mêmes et donc à notre système économique.

    En effet, l'homme, en consommant de l'énergie de façon incohérente (nourriture, énergies fossiles) augmente le désordre, le chaos (la pollution, la destruction des autres espèces).

    D'ailleurs, les mathématiciens Arnaud Chéritat et Xavier Buff viennent de démontrer que le chaos est omniprésent dans les systèmes dynamiques, ce qui s'applique à notre système économique.

    Or, ceci est une révolution majeure car ils prouvent mathématiquement l'impossibilité de prédire à long terme le comportement de notre système économique.

    Pour ceux qui veulent approfondir il s'agit de l'affirmation par ces deux remarquables mathématiciens qu'« il existe des ensembles de Julia d'aire strictement positive ».

    L'argumentaire de Paul Jorion sur la nécessaire mise en place d'une interdiction des paris sur les fluctuations de prix vient de trouver un allié de poids, la science !

    Vous comprenez donc les implications majeures de cette découverte. La finance ne devrait tout simplement plus exister car elle introduit du chaos dans le système.

    Les solutions

    Jusqu'à présent, peu de solutions ont été proposées pour résoudre ce dysfonctionnement profond, ce hiatus fondamental entre le fonctionnement de l'homme (microcosme) qui fonctionne en circuit ouvert dans un monde fini (le macrocosme). Or, la vie sur le long terme ne peut perdurer sans l'union des deux, le principe d'équilibre et d'harmonie qui est notre base spirituelle (conscience) commune et qui était la base de la vie chez les peuples dits primitifs.

    Frédéric Lordon chercheur au CNRS critiquait l'idéologie néolibérale en affirmant :

    « Alain Minc n'est pas capable de bâtir un « argument » économique sans invoquer la loi de la pesanteur. »

    Et pourtant, sur le fond Alain Minc a raison, mais seulement il a choisi le pire (loi de la jungle) et non le meilleur (loi de Pareto, entropie et fractales) pour justifier un système économique qui ne résiste pas à trois minutes d'analyse et désormais aux mathématiques. Car pour l'idéologie néolibérale tout est résumé par la loi de la jungle, la loi du plus fort qui devient la loi de puissance (loi de Pareto). « Le côté obscur de la force » donc.

    Cependant, Frédéric Lordon ne fait pas que critiquer et il nous laisse une proposition qu'aucun média ne relaie : fermer la bourse. Voilà une idée intéressante car la finance est au cœur du système et c'est elle qui favorise l'évolution exponentielle des dettes et le chaos. De plus, on sait aujourd'hui que 5 banques US contrôlent près de la moitié des produits dérivés (plus de 200 000 milliards de dollars) et ont instauré un gigantesque délit d'initié à l'aide d'algorithmes financiers qui permet de gagner à chaque fois  et, bien sûr, ceci déconnecté de toute réalité économique.J'affirmais dans mon article « Pourquoi l'économie mondiale ne s'est pas effondrée en 2009 ? » :

    « Il faut bien comprendre que la bourse n'a qu'une seule utilité sociale, celle de fournir des capitaux aux entreprises. Or, c'est l'inverse qui se produit actuellement et c'est l'ensemble de la société qui est prise en otage et se dépouille de ses richesses au profit de quelques-uns. »

    Nous sommes de plus en plus nombreux à le crier haut et fort comme Omar Aktouf professeur à HEC Montréal[ou Paul Jorion.

    Désormais, Frédéric Lordon enfonce le clou sur le vrai fonctionnement de la finance :

    « les entreprises vont moins s'approvisionner en capital à la Bourse qu'elles n'y vont s'en faire dépouiller, puisque ce que les actionnaires leur extorquent (en dividendes et en rachat d'actions) finit par l'emporter sur ce qu'ils leur apportent, de sorte que ce n'est plus la Bourse qui finance les entreprises mais les entreprises qui financent la Bourse ».

    La finance est donc l'endroit où se concentrent « les métastases » d'un corps malade qu'il faut amputer avant qu'elles ne se propagent.

    Cependant, il faut être clair, cela ne serait qu'une étape, la nécessaire remise en cause du capitalisme devant être au cœur des débats. Imaginer un système économique fonctionnant en circuit fermé et dont l'homme et non l'argent serait le cœur. Criminaliser l'excès de
    richesses en plafonnant le patrimoine personnel. Un système distributif (et non redistributif) qui remette la connaissance à sa juste place et qui élève l'homme au lieu de le transformer en animal (mythe de Circé), en esclave, une constitution pour l'économie.

    « Pour comprendre, apprenons à rêver! » August Kekulé

    Gilles Bonafi