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Le systémicien - Page 430

  • Nouvel Ordre Mondial

    Bonjour,

    J'ai reçu il y a quelques temps un document de mon amie Raymonde D. que je considère comme très important. J'en ai fait, avec son accord, une synthèse la plus fidèle possible.

    Raymonde est médecin psychiatre, elle est très réservée en ce qui concerne la psychanalyse et s'appuie plutôt sur les travaux de l'Ecole de Palo Alto. Je vous fais juge de la qualité de sa réflexion. Quant à son approche d'un Nouvel Ordre Mondial, il semble s'appuyer sur la force de l'effet génétique, d'une sorte d'intentionnalité. Elle prétend qu'il existe une variété de personnes qui sont des « noeuds de réseau » et qui agissent comme des ponts entre les groupes sociaux. J'espère en savoir plus bientôt. Je vous en ferais part, pour ceux que cela intéresse et qui voudraient approfondir la question !

     §

    Nous construisons le monde, alors que nous pensons le percevoir. Ce que nous appelons "réalité" individuelle, sociale ou idéologique est une interprétation, construite par et à travers la communication. Nous sommes tous, individuellement, comme enfermé dans une construction systématisée, qui constitue notre monde, notre réalité.

    Il est bon pour tout être humain de découvrir d'autres mondes, sortir de sa « construction », de ses conditionnements et porter sur les choses, les gens et les évènements « son » regard et « sa » main.

    Il est pour cela un outil donc Raymonde fait l'apologie : l'érotisme. Elle explique que « l'énergie libidinale », dont l'utilisation serait dévoyée, entre en conflit avec les conventions et un comportement civilisé qui s'est égaré.

    Procurer du plaisir ne devrait pas être le but mais le moyen de sélectionner les êtres les mieux adaptés. La sélection naturelle ne faisant plus son office, la sélection érotique se substitue à elle. Les êtres sélectionnés ayant pour responsabilité d'introduire dans le cycle reproductif, la plus grande quantité possible de leurs gènes.

    Elle applique au sein de sa pratique ce qu'elle appelle « l'eugénisme érotique » Il s'agit de transformer l'énergie libidinale en énergie rentable.

    Elle affirme que cette énergie est composée de bien autre chose que de la seule pulsion sexuelle.

    C'est selon elle son blocage ou son dévoiement qui provoque des désordres émotionnels modifiants le fonctionnement du métabolisme et causant des dommages physiques au cerveau.

    Elle est convaincue que la base essentielle de notre personnalité repose sur l'affectivité et que les pensées et les actions n'en sont que des conséquences., d'où l'idée que l'éducation et la socialisation doivent être basées sur le concept d'équilibre entre trois forces : l'affectivité, la raison, la connaissance.

    Un des concepts les plus importants pour la compréhension des désordres psychiques serait celui de la pression de l'inconscient collectif. Ce sont les autres qui rendent l'individu névrosé lorsqu'ils l'empêchent d'assouvir ses pulsions. Sartre a repris le thème : L'enfer c'est les autres, le « moi » et l'ego y sont profondément remis en cause.

    La dysfonction du moi associée à la pression sociale survient lorsqu'il est confronté à un stress allant au-delà de sa capacité d'adaptation. Sous l'influence d'anxiété extrême, le moi a tendance à régresser et ces fonctions peuvent être touchées de façon variable.

    Il lui reste la possibilité de se réfugier dans le rêve, et l'énergie libidinale est ainsi réorientée vers des réalités virtuelles. Elle peut à nouveau s'écouler et constituer un ensemble de fonctions cognitives qui peuvent être englobées dans un mécanisme cognitif particulier, celui de la « métareprésentation[1] » qui peut conduire à une orientation vers les croyances culturelles, en particulier religieuses.

    Le risque existe que cette forme de représentation d'un réel imaginaire fasse sombrer les plus fragiles dans la schizophrénie.

    Mais cela n'en vaut il pas la peine ? Après tout, il s'agit simplement de modélisation, puis de régulation et de contrôle ; la majorité d'entre les humains est susceptible d'y parvenir par l'éducation.

    Elle soutient que l'ocytocine, l'hormone des câlins développe des sentiments de confiance ou d'amour. Elle améliorerait grandement les contacts sociaux et de ce fait le lien social.

    Contrairement aux théories qui voudraient nous réduire à notre égoïsme supposé et à la lutte pour la survie, la confiance réciproque, l'altruisme et la coopération sont bien génétiquement programmés au profit de la reproduction de l'espèce 

    On sait aussi que les concentrations en ocytocine sont maximales chez l'homme et la femme lors de l'orgasme. Elle agit en libérant de la dopamine dans le mésencéphale ce qui confère un sentiment de bien-être.

    Il existe bien sûr un mécanisme opposé générant de l'agressivité lorsque la confiance est rompue. Cet antagoniste serait, chez l'homme, la dihydrotestostérone (DHT) stimulant le désir de confrontation.

    L'envie des autres est inscrite dans le cerveau, dit elle encore. Les scientifiques nomment cela la «contagion du désir». Ce mécanisme empathique permet de se mettre à la place de l'autre et motive pour obtenir la même chose, ce qui est un moteur de développement et d'action. Si la contagion du désir déborde au point où le comportement devient pathologique ou criminel, on est au-delà de la limite de la motivation.

    Je suis médecin et je lutte, pour prévenir les névroses et les conflits sociaux, en permettant à chaque individu de développer ses capacités affectives, intellectuelles et corporelles.

    Il y a trop longtemps, en particulier, que nous faisons le procès de l'érotisme au nom de l'éthique (qui relève de la sphère personnelle) ou de la morale (qui relève d'une subjectivité collective).

    J'examine, écrit-elle ; la possibilité d'une autre logique, basée sur l'absence de préjugés et de jugements de valeur et un ensemble de techniques qui tendent vers l'efficacité d'un système non aristotélicien. L'application d'une logique non A et d'une approche systémique des comportements sociaux, se traduit dans les faits du quotidien par un progrès social, matériel et psychologique incontestable.

    En fait, conclut elle, nous devons identifier et fédérer, sur notre objectif de Nouvel Ordre Mondial, les êtres évolués au mental supérieur, utiles pour la mise en oeuvre d'une finalité planétaire. Outre que nous leur devons la plupart des grandes découvertes, ils nous sont nécessaires en particulier grâce à leur capacité d'empathie[2] et à l'insight[3], deux composantes de l'énergie libidinale et qui présentent de plus, l'aptitude à recevoir des informations d'un certain niveau de complexité.

    Elle termine par un appel à la prudence :

    Il s'avère que nombre d'individus, lorsqu'ils sont fascinés par une idéologie messianique, sont susceptibles de devenir de grands criminels, parmi les plus terribles que l'histoire ait connu. L'énergie libidinale détournée de son objet premier, peut s'investir dans des comportements criminels et provoquer l'adhésion des masses à un leader charismatique névrosé et à l'idéologie meurtrière.



    [1] Par exemple, la pensée "Jean croit qu'il va pleuvoir.

    [2] Capacité à comprendre l'autre et à percevoir ses émotions

    [3] Découverte éclair. Intuition

  • L'animal non-humain et la société schizophrène.

    Bonjour à tous,

     En réponse à ma dernière chronique Gérard m'a fait parvenir ce texte. Il est intéressant à plusieurs titres, que je ne vais pas développer ici. Il en est pourtant un qui m'interpelle de plus en plus : c'est celui de la société « Bisounours ». Je ne sais plus d'où vient l'expression, mais elle me plait bien car elle est juste à mon sens.

    La société bisounours, c'est celle des bons sentiments, mais nous avons compris avec la crise écosystémique que finalement rien ne se faisait avec de bons sentiments et en particulier l'économie et la sauvegarde de l'environnement.

    C'est en tout cas une information qu'il me semble urgent de communiquer et de rappeler, car si nous comptons sur l'éthique et les bons sentiments, sur l'idée que l'essentiel est de pratiquer « l'auto régulation », de moraliser les acteurs économiques sociaux ou culturels, de punir les méchants banquiers et de récompenser les gentils entrepreneurs, les écologistes vertueux et les politiciens honnêtes, nous nous exposons à de cinglants déboires.

    L'écologie radicale n'est-elle faite que de bons sentiments ? Je vous laisse le soin d'en juger !

     L'animal non-humain et la société schizophrène.

    Une minorité de contemporains nourrit une approche rationnelle de l'animal non-humain, approche empathique, pour les uns, approche négationniste, pour les autres : d'une part, 5%  d'écologistes éthiques se définissant, selon leur style littéraire, biocentristes, véganistes, anti-spécistes, écologistes radicaux autres : d'autre part, 5% d'adeptes de l'animal machine, chasseurs, amateurs de tauromachie, tortionnaires en tous genres.

    Cela ne fait jamais que 10% de la population.

    Pour 90% des « braves gens », l'incohérence règne dans cette zone floue de l'Histoire, entre une société qui disparaît et un monde nouveau non encore advenu.

    Le contemporain modal caresse son chat et son chien qu'il fait soigner amoureusement et avec lequel il tisse un lien affectif fort. Ce citoyen ne saurait tolérer un acte de cruauté et même de simple violence contre un animal de compagnie ou un beau cheval. Il serait offusqué par les scènes de brutalité que les conducteurs de fiacres des siècles passés infligeaient à leurs bêtes.

    Ce citoyen ne pourrait plus égorger le mouton et le porc et l'horreur des abattoirs doit lui être dissimulée pour ne point troubler sa conscience et effrayer ses enfants.

    Mais, achetés au super-marché, la viande de l'élevage industriel et les œufs de poules en batteries, voire le foie gras et le « gibier », ne le rebutent nullement.

    Il y a loin entre l'enfer concentrationnaire de l'élevage, le sang de l'abattage, l'effroi de la bête qui va mourir et le consommateur propre sur lui et tranquille dans son émotion épargnée.

    Il sait, bien sûr, mais préfère ne plus y penser.

    Le citoyen basique s'interposerait s'il voyait un chien se faire battre à mort dans la rue mais il se résigne bien vite à ce que perdurent chasse et corridas, qu'il n'aime pas, mais qu'il tolère pour ne pas s'attirer la malveillance des adeptes de ces loisirs pas très délicats.

    Le citoyen basique est schizophrène face à l'animal non-humain.

    Il a intégré que l'animal est un être sensible, que chaque individu d'une espèce possède sa personnalité, que l'animal n'est pas une chose mobile et il adapte son comportement en lumière de cet acquis éthique.

    Mais, par commodité, par habitude, par conformisme social, par lâcheté ordinaire, il ne s'insurge pas encore contre les actes de cruauté que perpétue la minorité des tortionnaires, ceux qui considèrent la bête comme une marchandise ou un objet de défoulement pulsionnel de violence.

    Cette schizophrénie du corps social se traduit dans les lois et règlements.

    Le droit protège désormais l'animal et la plupart des législations et constitutions proclament son caractère sensible et le respect qui lui est dû à ce titre.

    Le fait d'exercer des sévices contre un animal de compagnie sera puni mais les lois ignorent l'animal sauvage qui ne bénéficie d'une protection que via son espèce lorsqu'elle disparaît.

    Le chien est un être sensible : très bien. Mais, le renard, ne l'est pas !

    C'est que le droit reflète les incohérences d'une société et le jeu des groupes de pressions contraires.

    Ne serait-il pas temps de guérir et d'entrer en cohérence.

    Puisque l'animal non-humain éprouve la souffrance qui doit lui être épargnée  et le bien-être auquel il a droit, il convient d'harmoniser son statut tant en éthique qu'en législation.

    Cessons de protéger la sensibilité de l'homme atteint dans sa quiétude par des spectacles cruels et dégradants pour accéder à une protection de l'animal non-humain pour ce qu'il est : un être sensible.

    La première étape sur cette voie passe par l'abolition des modes ludiques d'agressions contre le vivant : chasse, tauromachie, jeux divers impliquant des animaux.

    Dans un second temps, la société plus responsable, plus éclairée, s'élèvera à une réconciliation avec le vivant à laquelle, à ce jour, sont parvenus les meilleurs des humains.

    La schizophrénie est une psychose lourde exigeant un traitement à long cours.

    Puisque nous allons loin, mettons-nous en chemin immédiatement et parlons fort et clair à nos contemporains sans pusillanimité comme sans outrance.

    L'essentiel est de marcher vers une société sans cruauté.

    Chasse et torture tauromachique ont pour causes la tradition, pour fondement l'ignorance de ce qu'est un être vivant doté d'un système nerveux, pour moyen la pression politique, pour complice la lâcheté des planqués du juste milieu, pour buts la perpétuation de la cruauté primaire, pour effet la banalisation de la violence et pour devenir l'abolition.

    Gérard  CHAROLLOIS

  • La France à conquérir

     Bonjour,

    Pour ceux que cela peut intéresser, mon nouveau bouquin avance à grands pas. Par contre pour de nouvelles chroniques j'avoue que j'ai l'esprit ailleurs. Pourtant les évènements se précipitent semble t-il ! L'histoire accélère et Manfred est sur la brèche...lui !

    Je vous envoie sa dernière note. A lire avec attention et à conserver. Il a du lire mes "Chemins de l'avenir"

    La France à conquérir.

    On sait que les statistiques dites ethniques sont interdites en France. Ces jours-ci on a tout de même pu apprendre deux choses intéressantes. Dix pour cent de la population alsacienne (la
    population compte environ 1,6 million d'habitants) sont nés dans un autre pays. Et la partie de ces 10% qui se reproduit le plus sont les Turcs. Et on sait par ailleurs que plus de 90% des Turcs nés en France vont chercher un époux en Turquie. Un jour une élue membre d'une commission sociale attribuant des aides m'a dit : eh bien, oui, un jour ils sont là et il faut bien qu'on les aide. Les nouveaux arrivés par mariage arrangés sont aidés financièrement. On pourrait donc dire que des Turcs nés en France vont s'acheter un époux ou une épouse en Turquie avec l'argent des contribuables français. Les Turcs achètent aussi beaucoup d'immeubles en Alsace. En Allemagne aussi, et même des Turcs vivant de l'assistance sociale achètent des immeubles dans le centre de certaines villes allemandes. Comment font-ils ?

    Et ce soir la chaîne France 2 a diffusé un petit reportage sur les Chinois à Paris. La plus grande communauté chinoise en Europe. Ils sont 500 000. Le XIIIe arrondissement est pratiquement chinois. Et en expansion. Je me souviens d'avoir fait une petite étude sur les résultats comparés du concours général où l'académie de Paris sort toujours première. Seulement voilà, l'académie de Paris intra muros ne compte, si ma mémoire est bonne, que 2 millions d'habitants. Et les bonnes écoles de Paris, loin de respecter la fameuse carte scolaire, sucent les meilleurs éléments non seulement des académies voisines, mais encore puisent dans le reste de la France[1]. Un tabac sur deux à Paris appartient à un Chinois. Et pratiquement tous les restaurants ....japonais. Les Chinois sont en expansion. Comment font-ils ? Il y a certainement un plan, un projet, une méthode.

    Pour commencer, si les Chinois à Paris sont 500 000 et la population intra muros de Paris est de 2 millions, les Chinois font déjà un quart de la population. Un quart qui vit à Paris et n'a pas besoin de passer plusieurs heures dans le métro, voire dans un TGV pour se rendre à son
    travail. Un beau résultat. Pour des gens dont beaucoup sont arrivés un jour sans papiers. Mais comme les Chinois se conduisent bien, ils passent pour bien s'intégrer. Il y en aura cependant probablement, comme aux Etats Unis, un grand nombre qui ne jugeront plus absolument nécessaire d'apprendre le français.

    Selon mes observations, complétées par des déductions dans un fauteuil, les Turcs et les Chinois s'entraident. Comme les juifs. Au lieu de mettre leur épargne dans une banque française, les Turcs et les Chinois se le prêtent entre eux. Et investissent dans des objets qui leur permettent d'en vivre. Alors que les banques françaises investissent l'épargne des Français en Chine ou en Amérique du Sud, ou ailleurs qu'en France non pas temps pour payer un petit intérêt aux épargnants français, mais pour que leurs dirigeants puissent se payer se payer des salaires et des primes pharamineux.

    La manière des Turcs et des Chinois d'utiliser leur épargne leur permet de nourrir une population croissante à long terme, alors que la manière française, ou occidentale pourrait-on dire, permet à quelques uns de se faire des revenus énormes à court terme en menant leur communauté nationale non seulement à la faillite, mais à sa disparition. Sous l'oeil de dirigeants politiques qui s'agitent tous les jours pour la télévision, mais ne savent plus ce qu'est un destin national. Le mot le plus chinois pour la classe politique française est le mot politique.

    Nietzsche avait souhaité qu'il y eût un jour une philosophie de la médecine. Quand on a vu la campagne pour la fausse pandémie de grippe porcine, avec la participation de spécialistes réputés, on a pu constater qu'il y a moins de philosophie de la médecine qu'il n'y en a probablement jamais eu. Il en est de même pour ce que devrait être une philosophie de la politique. Et probablement d'une philosophie de la philosophie. C'est là sans doute que se trouve la vraie cause du naufrage de la civilisation occidentale constatée par Albert

    Schweitzer dans sa "Philosophie de la culture" de 1923.

    Tout cela sont des hypothèses. La partie la plus difficile d'une étude. Des études qu'un individu seul ne peut évidemment pas effectuer.

    Manfred Stricker



    [1] Si on rassemble l'académie de Paris et les deux académies voisines en une seule unité, qu'on donne un poids aux 12 degrés de ce concours et calcule un taux par rapport à la population, l'unité parisienne reconstituée se classe environ 6e ou 7e, celle de Strasbourg est première. Mais de toute manière de concours créé par Louis XV est saboté, car, on l'aura compris, il est élitiste. Les établissements privés à Strasbourg ne rapportent sauf exception, plus aucun prix. Et ne présentent probablement plus de candidats. Ce n'est pas chic de vouloir être bon. Ou alors il faut le cacher.