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Le systémicien - Page 434

  • Compte-rendu d'un café-citoyen sur Noël

    Pour terminer l'année, le point de vue sur Noël d'un ami internaute.

    Noël est une fête fêtée depuis longtemps. Il y a deux moments dans l'année, le solstice  d'été et le solstice d'hiver. Au solstice d'été, on atteint l'impression de plénitude et on va vers le froid. Au solstice d'hiver, on est dans l'obscurité et le jour progressivement va croître. Ces moments sont fêtés dans toutes les religions et toutes les traditions. Le solstice d'hiver symbolise la lumière et le feu, la lumière qui va augmenter pendant la moitié de l'année qui suit et le feu qui réchauffe les chaumières. Les fêtes étaient énormes, orgiaques, mettant à l'honneur les guirlandes, les lierres et les houx toujours verts, repris par la couronne d'épines. C'est le temps des réjouissances et des cadeaux. On honore les nobles mais aussi les esclaves, ce qui casse le système social provisoirement.

    Le christianisme ignore la date de naissance de Jésus.

    Noël étant une orgie, il pose un problème au christianisme. Certains voulaient l'interdire, ce qui s'est révélé impossible, et les autres voulaient le conserver en lui donnant un autre sens, celui de la nativité de Jésus, sachant que la date de naissance de Jésus est inconnue. Les chrétiens introduisent la frugalité dans les festins, remplacent le théâtre par la scène de crèche. (Note : on reconnaît là la subversion du sacrifice tragique par le sacrifice du Christ.)

    Noël conserve longtemps une place centrale ; c'est l'occasion de sacrer les empereurs romains et Charlemagne se fait encore couronner à Noël. Pâques est un épanouissement de Noël, et symbolise la fin du passage de Jésus sur terre.

    Le courant puritain anglais interdit le remue-ménage de Noël et la Révolution française interdit les manifestations religieuses, ce qui a pour effet dans les deux cas de rendre la célébration de Noël domestique, chez soi. Noël devient une fête familiale.

    Les immigrés qui fondent les États-Unis apportent avec eux Saint Nicolas, un saint du IVe siècle, habillé en évêque. Saint Nicolas protège les enfants. un pasteur protestant remplace la mitre par un bonnet et la crosse par un sucre d'orge et l'habille de rouge. Saint Nicolas montait un âne, le Père Noël a des rennes. Puis, on dit qu'il habite au pôle nord.

    En 1930, Coca Cola veut vendre sa boisson rafraîchissante pour l'hiver et achève la construction du Père Noël. Le Sapin vient de Méditerranée.

    Le cadeau classique est une orange, fruit exotique très cher. Aujourd'hui, Noël est la fête du fric. Beaucoup de suicidaires passent à l'acte en période des fêtes. Pour éviter que Noël ne soit que la fête du fric et de l'hédonisme obligatoire et du tourment « qu'offrir à des gens qui ont déjà tout ? » 

    Dans la crèche, l'âne et le bœuf ont un souffle chaud pour l'enfant Jésus, ce qui signifie que chacun a besoin des humbles. Avoir une attitude de reconnaissance envers les pauvres a priori.

    Faire quelque chose pour la paix. Pratiquer un acte d'amour de proximité.

    Jésus fait le don de soi. Nous pouvons offrir notre temps et présence. Le sacrifice de soi consiste à renoncer à quelque chose pour obtenir quelque chose de mieux, du matériel pour du spirituel. Revenir à la racine et se débarrasser des oripeaux.

    Laissez venir les petits enfants à moi : mais le Père Noël leur barre le passage. Le désir de posséder ne peut pas être satisfait. Seul le désir de travail peut être comblé de satisfaction.

    Si votre enfant a quitté l'émerveillement pour s'encombrer de frustration, le plus beau cadeau à lui faire est de lui montrer comment offrir ses cadeaux en trop à un enfant pauvre, ce qui convertit la certitude du désir frustré en mystère de la relation. Pour sortir du fric, de la jouissance obligatoire et de la question « qu'offrir à des gens qui ont déjà tout », faites quelque chose pour ceux qui ne l'ont pas.

    Nicolas Messina

    nmessina2004@yahoo.fr>

  • VIVE COPENHAGUE !!

     Bonjour,

    Il m'a semblé intéressant de de vous transmettre une réflexion de infos@terrehumaine.org qui m'a été transmise en réponse à ma chronique: " Copenhague commencement de la fin ?"et qui y fait écho. Une communication qui correspond sur le fond et la forme à notre vision "écosystémique". Un petit bémol toutefois: comme toujours, allez savoir pourquoi, l'impasse est faites sur la multiplication inconsidérée, à mon sens, de l'espèce humaine ! 
    Bonne lecture, Joyeux Noël; je vous souhaite plein de bonnes choses pour l'année qui vient et vous promets une année pleine de nouveautés sur ce blog.

    Francis NERI 

    Alors que les militants et autres représentants d'ONG internationales font grise mine et peinent à se remettre de l'échec de Copenhague, avant de repartir bientôt « comme en 40 » pour la prochaine grande conférence, à Mexico ou ailleurs, et alors que les politiciens se lamentent unanimement, nous sentons comme une euphorie nous envahir, euphorie liée au fait que la preuve a été enfin apportée, et cette fois-ci sans le moindre doute, que la solution de la « crise » climatique ne viendra pas, ne pourra jamais venir, d'une union mondiale des nations ou d'une quelconque « Haute Autorité » mondiale de l'environnement.

    Pour la simple raison que jamais les gens qui nous gouvernent n'auront un niveau de conscience suffisant pour s'entendre entre eux, tout affairés qu'ils sont à défendre leurs intérêts nationaux et leurs entreprises, leur soif de pouvoir mondial, leurs aides au développement bien juteuses, ou leurs chances de réélection.

    Et cet échec rend évident le fait qu'il n'y a qu'une seule voie, si l'humanité veut survivre (et elle le veut bien sûr ), c'est celle des initiatives individuelles conscientes en vue d'une relocalisation de toute l'activité humaine, de l'alimentation, des transports, de l'économie, de la production d'énergie...

    Car vouloir traiter la question climatique en négociant de façon concertée au niveau mondial une diminution de la production et/ou du stock existant de CO2 et des autres gaz à effet de serre, c'est s'attaquer au symptôme et non aux causes.

    S'attaquer aux causes ce serait diminuer drastiquement les transports mondiaux et par conséquent relocaliser l'économie. Ce serait diminuer drastiquement le nombre de grandes centrales électriques et des grandes industries fonctionnant avec du gaz ou du pétrole et les remplacer pas des petites industries ou centrales locales fonctionnant avec des énergies renouvelables et des matériaux locaux. Ce serait cesser de déforester, pour cela diminuer la consommation de viande nourrie au soja et consommer des productions végétales locales, etc

    De tout cela bien sûr il n'a pas été question à Copenhague, et ce n'est pas par hasard. Car si les "grands"de ce monde ont choisi de s'attaquer au problème climatique de façon mondialiste et technologique, et en utilisant la main invisible du marché, c'est bien sûr pour ne pas remettre en cause les profits, le contrôle social des populations, et celui des nations faibles par les nations puissantes, que permet cette approche. Et que l'on ne vienne pas nous seriner avec la « justice » climatique, ou la « dette » climatique, qui ne sont que façons irresponsables de demander encore et toujours plus de sous, et donc d'entretenir la « servitude volontaire » des donataires, au lieu pour ceux-ci de s'interroger sur leurs propres comportements, et de se rendre eux-mêmes autonomes...

    C'est pourquoi la relocalisation est non seulement la seule solution à la crise climatique, mais aussi la meilleure voie de la résistance à l'oppression, la voix de la liberté des peuples et des individus confrontés à un Nouvel Ordre Mondial qui se resserre sur eux peu à peu. Alors arrêtons de donner des sous à Greenpeace ou au WWF, dont on voit bien qu'ils n'ont rien obtenu pas la négociation et le partenariat avec les institutions publiques ou privées, arrêtons de signer des pétitions et de blablater sur des forums, cultivons plutôt notre propre autonomie et nos solidarités locales. Créons des AMAP, des jardins collectifs, cessons de prendre l'avion à tout bout de champ, alimentons nous de façon locale, arrêtons de manger de la viande à tous les repas, tout cela sera beaucoup plus efficace pour juguler la crise climatique

    Les farces du businesss vert et du marché mondial du carbone étant enfin révélées, vive Copenhague !!

    Jean-Louis Gueydon et Anana Terramorsi, le 22 décembre 2009

     

  • Exercice d'analyse systémique

    Bonjour,

    Ci-dessous, transmise par Michel A., la réponse à l'une de mes chroniques  Il me parait avoir établi la connexion entre approche, analyse systémique et écologie, la vraie, celle de l'esprit (Grégory Bateson)

    A le lire, l'on se rend compte que l'approche écosystémique si elle est complexe, n'est en rien compliquée.

    Il y a l'essentiel : La notion de perception non refoulée et assumée, de représentation, la chronologie remise en ordre, la situation des évènements (temps, espace, contexte), le refus « d'identifier » une situation ancienne avec une toute nouvelle, la mise en relation, l'analyse, l'interprétation et enfin la proposition : ce qu'il conviendrait de faire pour résoudre la crise !

    Si ce texte et cette vidéo vous inspirent des réflexions, n'hésitez pas, je transmettrai

    Merci Michel et bravo !

    PS : Les caractères gras et soulignés le sont de mon fait 

    Ce que vous avez toujours voulu savoir sur l'esclavage arabo-musulman

    Ecoutez cette vidéo. http://www.youtube.com/watch?v=jcIcd3T2BMw&feature=related

    Et ne croyez pas qu'il s'agit seulement d'histoire passée, cela continue!

    Voyez le Darfour au Soudan, mais aussi la Mauritanie... 

    Pourquoi cette histoire et ces faits restent-ils quasi-tabous?

    POURQUOI ?
    Sans répondre à cette dernière question très politique qui reflète notre perception très tendancieuse de l'esclavage, de ses agents et de ses effets, j'aimerais exprimer quelques idées.

    Ces  idées ne répondent donc pas au pourquoi essentiellement politique (dans le sens où le politique est de l'économique concentré) du refoulement de la perception selon laquelle l'esclavage pratiqué par d'autres que les européens/américains a été au moins équivalent dans sa barbarie et ses conséquences inhumaines à celui que des livres et des séries comme Racines ont assez largement popularisé...

    J'ai tendance à penser qu'il y a un rapport entre anthropocentrisme, dont le(s) monothéisme(s) prosélyte(s) est(sont) la forme la plus achevée, entre domination et/ou esclavage de la Nature, entre invention de l'Animal en tant que substance essentiellement opposée à une autre invention (l'humain en tant que non-animal), entre transformation des animaux-non humains en choses ou en êtres exploitables et animalisation de certaines femmes et hommes. En l'occurrence les peuples noirs, parce que bon nombre d'entre eux vivaient sans complexe de la chasse et de la cueillette, étant ce faisant presque parfaitement intégrés au sein de la communauté du vivant (l'ensemble des espèces).

    Exprimant cela, loin de moi de vouloir remettre en cause l'impérative nécessité actuelle du progrès face à la barbarie, l'obscurantisme, les préjugés, l'oppression des femmes, le racisme et l'antisémitisme (1), l'oppression des animaux non-humains et de la Nature, la crise écologique, etc.

    Non, il s'agit de contribuer à remettre les choses à leur place. Leur place étant leur ordre d'apparition dans le temps, mais aussi leur emplacement dans l'ensemble des faits, tels qu'ils découlent les uns des autres. Ce n'est pas chose aisée. Il faut se départager des influences idéologiques qui imprègnent notre inconscient et donc s'efforcer de décrypter l'origine des mots et images qui peuvent nous aveugler.

    Une fois parvenu à remettre (plus ou moins) les choses à leur juste place, juste parce que réelle et non fantasmée, il devient plus facile de définir ce que doit être le progrès loin de toute idéologie du progrès, laquelle menacerait de prendre une dimension religieuse, mais aussi loin de tout passéisme dangereux tendant à faire la promotion pure et simple des traditions. Surtout pas !

    Le progrès actuellement doit se décliner de plusieurs manières pouvant sembler parfois opposées. Il s'agit de sortir de l'obscurantisme et lutter contre ses effets, là où il se fait ressentir, tout en mettant le cap vers une société mondiale ou plus exactement un ensemble mondial de sociétés qui sauront retrouver leur place au sein de la communauté des espèces.

    Par exemple, il s'agit de défendre et étendre les acquis de la libération des femmes (qui n'est pas terminée), de défendre et étendre les acquis de la libération de l'individu face aux poids des interdits, tabous, etc., de communautés oppressantes, TOUT EN permettant aux individus de former des communautés libres permettant aux individus de ne pas se retrouver seuls, isolés, affaiblis, exploités et de développer leurs potentialités créatrices. C'est un vrai défi!  En même temps, et la défense et le développement des libertés fondamentales (point qui reste à redéfinir...) en est le moyen principal, il s'agit de passer à un tout autre type de civilisation ou plutôt d'accéder enfin à la civilisation. Ceci ne peut se faire de manière linéaire et progressive, comme s'il s'agissait seulement de faire progresser quantitativement les libertés exposées ci-dessus. Il s'agit d'aller le plus consciemment possible, donc en s'appuyant et en développant qualitativement ces libertés chèrement conquises, vers une rupture universelle de notre rapport désastreux envers les autres espèces, les différents écosystèmes et en général ce qu'on peut appeler la Nature...

    En ce sens les libertés en sont la condition, le moyen, mais aussi le but.

    Mais, et j'en terminerai là, si nous ne prenons garde à la stratégie de forces réactionnaires qui tentent d'exploiter les acquis démocratiques pour à terme les anéantir après les avoir aménagés à leur profit, le but ne pourra être atteint.

    Vous avez peut-être votre petite idée sur ces forces ou vous vous demandez à quelles forces je fais allusion?

    Il y en a plusieurs, mais il en est une qui me semble ne pas être qualifiée pour ce qu'elle est (ultra-réactionnaire et fascisante, voire fasciste) par les milieux qui se devraient - ce qu'ils ne font pas - historiquement, socialement, politiquement de la combattre frontalement. Je vous laisse le soin de réfléchir à quoi je pense.

    (1) Je perçois l'antisémitisme comme étant d'une nature en partie différente du racisme en ce sens qu'il ajoute à ce dernier  une autre dimension. Il est souvent l'expression de la réaction des forces conservatrices qui ne supportent pas l'esprit critique et dialectique, la critique, la critique de la critique, la philosophie, la libre discussion de toAute question,  l'effort vers le dépassement de tous les tabous, en d'autres termes ce qu'on peut appeler des conditions du progrès. Les juifs étant fréquemment  des citadins porteurs d'une culture citadine aux racines profondes face à des ruraux ou des cultures largement imprégnées de ruralité et partant largement conservatrices...