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Le systémicien - Page 460

  • Gouvernance

    Quel jeu passionnant que la gouvernance ! Il n’est que d’observer avec quelle intense jubilation s’y livre Nicolas Sarkozy pour comprendre quelles profondes satisfactions notre Ego peut en retirer.

    Dépassées les humiliations, les frustrations, les coups bas, les échecs et les trahisons. Notre Président n’est pas transformé par l’accession au pouvoir suprême, il est révélé et en premier lieu à lui-même. Il sait à présent qu’il n’est pas le centre du monde et le sel de la terre mais l’individu hors normes dont nous avons besoin.

    Cet homme nous permet d’apprécier ce que peut donner en politique un comportement Non-Aristotélicien c'est-à-dire, et en particulier, la capacité et la conscience d’abstraire, la relation la plus objective possible avec l’évènement.

    Nicolas Sarkozy nous montre comment ne pas agir sur l’impulsion du moment, « penser » l’évolution des pièces sur l’échiquier politique. Les avancer pour examen probatoire, de manière hiératique, apparemment sans « raisons », juste pour déclencher une réaction, voir comment les autres « joueurs » vont réagir.

    Contrairement à certains qui le pensent « excité », Nicolas Sarkozy conserve un calme apparent en toutes circonstances, il reste lucide et froid même et surtout s’il se sent acculé, piégé.

    S’il perd une partie, il retient juste les erreurs qu’il a fait pour les éviter au cours de la partie suivante.

    Nicolas Sarkozy n’est pas exempt de « crises émotionnelles », mais il sait mettre ou remettre en route la « mécanique » sans plus regarder le « précipice des inconscients », le sien et celui des autres. En effet il n’est pas un adepte de la psychanalyse et il a atteint un état de « régulation sociale » qui lui permet de détourner et de sublimer ses pulsions destructrices. Ses prises de positions sur l’inné et l’acquis le démontrent amplement.

    Quel que soit le plan, la stratégie, le projet qu’il entreprend, Nicolas Sarkozy reste « manoeuvrant » et libre pour structurer le temps à sa manière. Il sait qu’un homme seul « est un homme mal accompagné », mais il se méfie de lui-même et bien évidement de ses amis ! Dans le « jeu », il se sert des acteurs comme des pièces de son échiquier. Il sacrifie les pions, ménage les pièces importantes mais ne se lie pas émotionnellement avec celles qui peuvent où qui doivent être sacrifiées; cela peut rendre les relations ultérieures très douloureuses.

    Il a appris à ses dépens que les pièces maîtresses ne doivent jamais prendre la place du joueur c'est-à-dire la sienne, ainsi la direction de son parti ne sera plus unique, mais bicéphale : prudence et  futurible !

    Pour ma part, rien ne me parait « inconnu » dans son approche et sa méthode de résolution des problèmes : observation du joueur adverse potentiel, analyse à froid des données objectives, recul tactique en lieu et place de l’offensive à découvert, réfléchir encore une fois avant de décider trop tôt, créer l’évènement (voire l’incident), ne pas s’en tenir aux seules règles du jeu afin d’éviter l’enfermement dans de vieux schémas. Et enfin s’imposer un devoir de pédagogie. 

    Il est un dernier élément décisif, sur lequel je veux attirer particulièrement l’attention du lecteur,   quant à la personnalité de Nicolas Sarkozy. Cet homme a su retrouver le chemin de l’intimité avec l’existence, c'est-à-dire la part de l’enfant créateur, et celui de l’efficience relationnelle. Il sait à présent qu’il lui faut, avec « l’autre » parcourir les trois pôles de la « compétence sociale » :

    • L’état de connaissance (compétence pédagogique)
    • L’état managérial (compétence managériale)
    • L’état thérapeutique (compétence thérapeutique)

    C’est en cela que Nicolas Sarkozy peut réussir à nous faire entreprendre un véritable processus de changement, impliquant un modèle social audacieux et moderne qui réinvente les relations et les interactions entre les hommes et les systèmes.

    N’est-ce pas ce que la France attendait ?

    Francis NERI

    31 06 07        

     

  • La communication intégrative

    N’attendez pas de moi que je traite ici de communication commerciale ou plus exactement de publicité, mais de relation, d’interaction et de rétroaction.

    Pour moi, et sans aucun doute pour quelques autres, je retiens trois formes de communication : pédagogique, managériale et thérapeutique.  Dans le concept que je soutiens ici, les trois formes de communication sont étroitement interdépendantes et sont utilisées indifféremment selon les circonstances et en fonction des relations que nous établissons avec nos semblables et plus généralement avec notre environnement. Chacun d’entre nous est mis en situation de communiquer sur un mode ou sur un autre en fonction de ses compétences ou de son intérêt au cours d’une relation avec soi, ou encore interpersonnelle ou sociale. Nous savons et reconnaissons à présent que le but de tout individu au sein d’un groupe est de tirer de ses relations avec d’autres membres, et selon le cas de ses interactions ou rétroactions, autant de satisfactions que possible. Ce que peu d’entre nous savent faire c’est de se situer dans une forme ou une autre de communication et de savoir utiliser les compétences transversales des deux autres afin de rendre cohérente et globale une intervention relationnelle pour quelle satisfasse nos besoins. Oserai je dire que si nous ne parvenons pas à satisfaire nos besoins et nos désirs c’est que nous ne savons pas communiquer ou pour le moins que nous communiquons mal ? Probablement, mais nous avons une bonne excuse pour cela, car de tous les traités de communication que je connaisse aucun ne traite de communication intégrée. Tout au plus fait- on état de communication verbale ou non verbale et plus rarement de métacommunication. 

    Alors qu’est ce que la communication intégrative et comment l’appliquer ?

    Nous retiendrons comme hypothèse qu’il existe au moins trois formes de communication à appréhender, rendre compatibles et maîtriser, pour être efficace, manœuvrant et recevoir son content d’excitations et de reconnaissance.

    La communication pédagogique utilise tous les canaux possibles pour acquérir et transmettre des savoirs, des connaissances et des compétences qui nous seront directement utiles ou qui permettront à « l’autre », que nous aurons convaincu, de satisfaire nos besoins ou nos désirs.

    La communication managériale est absolument nécessaire au sein d’un des principaux lieux de reconnaissance et de satisfaction que procure l’activité sociale qui structure notre temps[1], c’est à dire l’organisation ou plus précisément l’entreprise.

    La communication thérapeutique consiste à analyser et utiliser les forces biopsychosociales qui s’opposent à l’atteinte et à la continuité d’un état homéostatique pour toujours perdu à notre naissance et à faire en sorte que l’autre, dont nous réclamons la présence et la reconnaissance, nous accompagne dans cette quête.

    Ces trois pôles de la communication pourquoi les intégrer ?

    Comment les intégrer ?

    Comment se former à l’approche, l’analyse, la méthode, l’apprentissage de la communication intégrative ?

    Mes prochaines chroniques traiteront de ces aspects. Je vous invite à me faire part directement ou par courriel de vos questionnement ou observations qui pourraient faire avancer la recherche dans un domaine encore largement inexploré.

    Francis NERI            



    [1] Selon Eric BERNE on a le choix entre plusieurs façons de structurer le temps : 1) les rites 2) les passes temps

    3) les jeux 4) l’intimité 5)l’activité 

  • Rompre avec le chiraquisme.

    J’ai déjà écrit sur cette chronique mon indignation et mon rejet à l'endroit du personnage que le Canard Enchaîné avait, il y a si longtemps, qualifié de « Château Chirac » en référence à son « château »  acquis dans des conditions qualifiées de douteuses.  Je supporte depuis trop longtemps  sa clique et  sa politique et je veux redire ici combien j'accueille ce départ avec soulagement. Rien, mais vraiment rien de ce Monsieur ne trouve grâce à mes yeux depuis qu’il a permis à la gauche et à François Mitterrand de conquérir en 1981 un pouvoir que la « droite la plus bête du monde » n’aurait jamais dû perdre.

    Auparavant, il fut responsable avec VGE de l’immigration massive et du regroupement familial échangés pour quelques barils de pétrole.

    Il n’eut de cesse de brader nos valeurs républicaines et de nier les racines de cet Occident qu’il n’aime pas.

    Son antiaméricanisme primaire et son parti pris envers Israël et les Juifs, sa complaisance envers le pouvoir Algérien et son goût pour la repentance ne nous ont pas pour autant évité la haine islamiste et la révolte des communautarismes.

    Un homme qui trahit son camp au point de conseiller à Yasser Arafat en juillet 2000 de ne pas s’engager dans la paix négociée à Camp David sous l’autorité de Bill Clinton n’est pas un Président digne de la France  des Lumières. Cette France engagée dans une guerre sans merci contre le totalitarisme islamiste et qui lutte pour conserver sa place sur l’échiquier mondial n’avait que faire d’un Président en connivence avec tous les despotes de la planète pour peu qu’ils soient du Moyen Orient.

    Sa réticence à se montrer solidaire de l’Occident a largement contribué au malaise identitaire des Français et a transformé un nécessaire devoir de mémoire en une honteuse repentance a sens unique, que les ennemis de la France se sont empressés d’utiliser à nos dépens.

    Cette crise qui dure depuis de trop nombreuses années  illustre un homme qui n'a, semble-t-il, rien compris aux réalités des XXe et XXIe siècles. Chacun, et lui le premier, savait en France ce qu’il fallait faire pour redresser notre pays (et non pas « ce » pays)  économiquement, socialement et culturellement.

    C’est pourquoi la majorité d’entre nous était prête à entendre l’appel de Nicolas Sarkozy vers notre nature profonde dont le modèle d’intégration à sa civilisation n’a jamais été aussi vivace : la laïcité, la séparation entre la religion et l’Etat, la liberté de conscience et de penser, l’état de droit, le marché et la démocratie.

    Un vent nouveau souffle sur la France, les digues du politiquement correct sont prêtes à rompre, les extrêmes sont hors jeu et les démagogues de gauche en état de refondation.

    Merci Nicolas Sarkozy !  Vous nous démontrez qu’il est à nouveau possible de croire en l’avenir et espérer que nous saurons répondre, ensemble, à la crise économique et sociale qui reste la principale préoccupation des Français. Avec le départ de Jacques CHIRAC, c'est une société faite de rigidités qui disparaît. Certains pensent même qu’il devrait rendre des comptes et il n’est pas exclu qu’il doive se présenter devant un juge d’instruction. Le mieux pourtant serait de l’oublier le plus rapidement possible, de tourner la page de cette sombre période de l’histoire de France, dépasser nos déceptions, nos rancunes et nos colères.

    Faisons confiance à ce jeune  Président que nous avons donné à la France. Accordons lui la majorité et le soutien qu’il nous demande et qui lui est nécessaire pour conduire les réformes auxquelles il s’est engagé. Nous jugerons son action sur pièces et, malheur à nous s’il nous trompe ou s’il échoue.

    Francis NERI

    27 mai 2007