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Le systémicien - Page 464

  • Adhérer au projet de l’IESE

    L’IESE accueille toute personne qui souhaite développer ses compétences sociales et être utile au plus grand nombre en matière de socialisation et d’éducation.

    Avec l’IESE vous participerez à un projet qui valorise les valeurs républicaines, qui ont fait la France et l’Europe, dans le respect de nos droits et aussi de nos devoirs. Ce projet veut redonner à nos jeunes la joie et l'espoir ainsi que la volonté de redresser et de défendre notre pays, cruellement et depuis trop longtemps dévalorisé dans une continuité destructrice.

    Le projet IESE n'est ni confessionnel, ni idéologique, ni sociologique, ni politique au sens politique politicienne du terme. Il n'a qu'un seul objectif, promouvoir sans faiblesses par l'éducation, la socialisation et la remédiation ce qu'il y a de meilleur en l'homme, sa qualité d'être humain.

    La France a besoin de projets semblables et ces projets ont besoin de  chacun d’entre nous pour mettre en œuvre et  promouvoir par l’exemple, une culture et des valeurs développées de siècle en siècle : pensée grecque, culture judéo-chrétienne, héritage des lumières etc.  

    Ces valeurs et cette culture, qui ne cessent d’être décriées et combattues, sont peut être  à revisiter, mais cette démarche nous appartient et nul ne doit pouvoir nous imposer ses lois et ses coutumes tout en refusant souvent  de se conformer aux notres.

    L’IESE affirme que l’éducation et la socialisation sont les meilleurs atouts d’une politique sociale et d’intégration. Eduquer et socialiser pour former des individus libres et responsables.

    La responsabilité des individus doit en effet être posée. Il est trop facile d’excuser toutes les déviances sous prétexte que ceux qui transgressent nos lois et nos règles seraient des victimes de frustrations ou d’humiliations liées à la ghettoïsation, au chômage ou aux discriminations. Les « valeurs » de la transgression et celles des extrêmes ne sont pas les notres. Elles sont destructrices de la société à laquelle nous sommes profondément attaché.      

    Nous reconnaissons la prévention comme une fonction sociale majeure et la remédiation indispensable à notre fonctionnement social, mais les actions de  prévention et de remédiation  ne doivent  pas se limiter à défendre une partie des usagers revendicative de droits et à « irresponsabilité illimitée », et qui serait déconsidérée de façon indigne, alors que le chômage, l’exclusion et la discrimination sont une réalité pour tous et  que l’insécurité, le mal vivre, ont cru dans des proportions alarmantes pour une majorité de citoyens.

    Les Français, tous les Français, doivent vivre ensemble en partageant des valeurs communes, en contribuant à la prospérité de notre pays, en bâtissant l’avenir.

    Voila l’enjeu et le défi que chaque  éducateur, chaque responsable, chaque acteur se doit de relever.

    A l’IESE, nous voyons chaque jour, des jeunes, brillants et enthousiastes, prêts à prendre leur part du travail de reconstruction. Qu’ils soient issus ou non de l’immigration, ils ne cessent de donner des exemples de leur volonté d’engagement quelle que soit la fiabilité actuelle de « l’ascenseur social ».

    A l’IESE nous avons choisi de les aider en leur faisant confiance. Il ne tient qu’à vous de nous y accompagner.    

    12 11 06

    Institut Européen de Socialisation et d’Education

    12, rue de Milan 67000 Strasbourg

    Tel et fax 03 88 60 20 63

    Courriel IESE@noos.fr

  • Approche intégrative des problématiques sociales

    Des convictions et une approche qui structurent la démarche de l’Institut Européen de Socialisation et d’ Education.

    La tendance actuelle de résolution des problématiques sociales, et somme toute naturelle, est de ne saisir que des parties et de proposer d'emblée des mesures partielles avant même d'avoir défini les problèmes à résoudre. D'où des querelles de chapelles où chacun a beau jeu de mettre en évidence le caractère discutable et restreint des hypothèses des autres. Aussi, semble-t-il préférable avant d’aborder la résolution d’une problématique, de commencer par cerner les questions qu'il convient de poser en appliquant une méthodologie de « recherche d’évènements », puis de proposer une ou des hypothèses et enfin des propositions et des réponses effectivement applicables sur le terrain à partir, par exemple, d’une recherche-action effective, c'est-à-dire donnant des résultats susceptibles d’être généralisés.

    La prospective a toujours intérêt - même si l'avenir n'est en rien la reproduction du présent ou la continuation du passé - à s'interroger sur la problématique du système étudié, à le considérer dans sa dynamique longue, à se nourrir de comparaisons géographiques, à tenir compte des contextes, des représentations, des attitudes et des comportements spécifiques à ces lieux, temps, contextes.

    Ainsi, éviterons nous un  « discours » ayant tendance à  présenter d’une problématique (dans le sens de sujet à traiter) des visions appauvries qui éliminent l'essentiel, c'est-à-dire la totalité.

    Quelle que soit la problématique étudiée, elle l’a été "hier, aujourd'hui et ailleurs", et il apparaît nécessaire de s’appuyer sur les travaux qui ont été conduits sur le sujet et ceux qui sont en cours. Se rapprocher de ceux qui oeuvrent sur des thèmes voisins n’est nullement déshonorant et il parait éminemment souhaitable de « mutualiser » autant que faire ce peut les recherches sur une thématique donnée et à partager les analyses, les synthèses et les conclusions.    

    Il devient alors possible d'aborder de notre position, à partir de nos représentations, de nos attitudes, au sein de notre environnement, de nos moyens,  les défis de l'avenir pour la société française, défis et problématiques qui proviennent de notre être en tant qu’individus, de cette société elle-même ou de son environnement extérieur.

    Notre approche intégrative, qualifiée également de systémique, holistique ou encore de biopsychosociale se veut éducative, socialisante et de remédiation.

    Pour notre part, il est un thème préalable pratiquement inévitable : celui des relations et des rétroactions souhaitables entre les systèmes : éducatif, politique, économique, familial, communautaire, culturel et cultuel etc, et les intermédiaires, les entrées, par lesquelles elles fabriquent du « lien social », le travail, le loisir, le jeu, le sport, la musique,la danse etc.  !

    Mais les questions qu'il convient de se poser au sujet de l'avenir de notre système social, considéré comme une série d’ensembles régulés ou à réguler, ne concernent pas que le souhaitable. Elles portent aussi sur le comment. Il appartient à chacun d’entre nous, seul ou en groupe de proposer des priorités et des stratégies de changements. Et c'est sans doute de la réponse qui sera apportée à cette deuxième série de questions que dépendra, en fin de compte, la vitalité future de nos systèmes et ensembles sociaux en particulier : l’école, la famille, l’environnement social.

    Francis NERI

    Septembre 2006

     

     

  • La cohésion sociale

     

    La cohésion sociale semble être devenue un objectif prioritaire des équipes qui se succèdent au gouvernement de la République. Sans doute que la cohésion du peuple facilite d’autant le consensus social sans lequel il n’y a pas de paix sociale et sans paix sociale il n’y a pas d’économie performante et par conséquence de performance sociale.

     

    Va pour la cohésion, mais que faire pour y parvenir ?

     

    Si l’on veut obtenir quelque chose de quelqu’un on commence par se demander ce que l’on pourrait bien faire pour lui, ne serait ce que pour qu’il nous en soit redevable. C’est peut être de là que provient l’expression: « Que demande le peuple ? »

     

    Alors que demande le bon peuple de France pour rester ou devenir cohérent, où encore, bien sur les rails et droit dans ses baskets ? Un sondage, peut-être, nous l’apprendrait ? Ou un état des lieux, le tout réalisé par quelques doctes savants !

     

    Pour ma part, et simplement en étant à l’écoute des opinions, je crois savoir que les préoccupations des Français sont de plus en plus terre à terre et que leurs attentes sont suffisamment compréhensibles, relativement faciles à satisfaire et, si on y réfléchit un peu, depuis trop longtemps exprimées.

     

    Par quoi faut-il commencer pour satisfaire le citoyen moyen ?

     

    Le former pour qu’il ait accès à un emploi tout simplement ! Et pour quoi faire un emploi sinon pour trouver un logement, lequel abritera la famille qu’il veut fonder et nourrir. Si, ajouter à cela, il a la chance de se retrouver dans un cadre de vie acceptable et qu’en plus il peut construire avec ses voisins un vivre ensemble apaisé, le voila acquis à la cohésion sociale, au plan du même nom et à bien d’autres choses encore !

     

    Je suis sûr que dernièrement, ne serait ce que pour faire plaisir à des élus qui lui auraient procurés ces délices, hélas encore trop souvent inaccessibles, il aurait même voté pour la nouvelle constitution et aujourd’hui nos gouvernants de France et d’ailleurs ne se tordraient pas les mains de désespoir et d’incompréhension. Ils ne s’arracheraient pas les cheveux pour sortir de l’impasse dans laquelle ils se sont mis et angoisseraient moins pour leur réélection.

     

    Les dés sont-ils jetés ? N’ont-il  plus rien d’autre à faire que de se lamenter sur la mauvaise foi supposée du non à l’Europe, des anti-mondialistes et anti-libéraux ou autre empêcheurs de tourner en rond  et espérer que le Père Noël ou quelqu’un de sa famille vienne à leur secours ?

     

    Nous verrons bien ! En attendant, et pour ce qui nous concerne, il faudra bien continuer à vivre au quotidien nos difficultés habituelles et faire preuve de ce courage tout simple qui consiste à faire ce que l’on pense nécessaire pour aller au jour suivant, en espérant que ce jour sera meilleur.

     

    L’espérance, c’est bien ce qui commence pourtant à nous manquer et ce manque accompagne si bien nos désillusions et notre scepticisme, que nous ne supportons plus ces appels à la patience, à la solidarité. Nous ne supportons plus la baisse de notre pouvoir d’achat et l’angoisse de l’avenir.

     

    Il nous vient alors de ces fureurs qui naissent du plus profond de nos frustrations, de la  certitude que nous sommes les seuls à payer le prix de l’arrogance et du mépris de certains de ceux qui nous gouvernent et de ceux qui nous trompent, nous exploitent.

     

    Confronté aux nouveaux défis qui le dépasse, le citoyen entend que soit menée une politique qui se recentre sur ses besoins immédiats et que les moyens encore disponibles soient utilisées à son profit et non à quelque cause dont il  sait bien à présent  qu’il ne tirera aucun bénéfice à court ou moyen terme. Il se demande même si ses enfants auront quelque chance d’en bénéficier. Bref le citoyen attend à présent un retour sur investissement et non pas un nouvel appel à de nouveaux sacrifices, pour l’Europe, le Tiers monde, l’Immigration, les Pays de l’Est, la Chine, le Monde Arabo-Musulman, et j’en passe…

     

    Il n’attend pas l’essor d’un néolibéralisme prédateur, mais d’un plan économique et social qui soit sérieux, concerne ses besoins prioritaires et qui soit mis en œuvre sans être interrompu à chaque mouvement du monde politique et de ses énarques.

     

    Personnellement, et comme j’ai encore quelques illusions, j’ai trouvé que le plan de cohésion sociale allait bien dans ce sens, l’emploi, l’habitat, le lien social et l’égalité des chances. Ajoutée à cela, l’expérience d’une pratique dite réussie en ville de Valenciennes, de l’énergie et une volonté forte.

     

    Las, je crains fort qu’il nous faille déchanter et que comme pour les dispositifs précédents, les résistances au changement, les moyens difficiles à mobiliser, les blocages culturels et administratifs, les pouvoirs régionaux qui estiment être « court-circuités »,  ne laissent que peu de chance au véhicule et à son pilote pour pousser une machine qui a du mal à démarrer et à réaliser ses objectifs.

     

    Bref, non seulement le plan de cohésion sociale est loin d’être accepté, mais encore il souffre d’un déficit certain ayant trait au processus d’application sur le plan local et d’un effort d’information et de formation des acteurs de la politique de la ville, chargés de le mettre en œuvre.

     

    J’étais prêt à considérer que ce plan était une chance nouvelle au-delà de laquelle il ne resterait plus grand-chose à entreprendre pour réussir la « cohésion sociale », donner de l’emploi et un logement à ceux de nos concitoyens qui en sont dépourvu.

     

    Est il encore temps de changer le cours des choses ? Pourquoi pas si l’appel qui invitait « chaque acteur, préfet, élu, partenaire social, entreprise, à participer à la cohésion sociale de notre pays, et à se sentir porteur d’une véritable feuille de route pour l’action. » est sincère et s’il est entendu.

     

    Il faut conserver ou retrouver l’espérance et l’engagement de chacun, car de l’échec de la cohésion sociale, vient la violence des exclus et bien évidement la répression qui enclenche le cycle infernal qui, toujours, est chèrement payé par les révoltés que conduisent des leaders inconscients.

     

    Francis NERI