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Le systémicien - Page 470

  • Non-Axiomes

    J’ai longtemps erré sur des chemins très fréquentés. J’y ai rencontré des êtres faibles, misérables, égoïstes, méchants. Comme eux, j’étais faible, misérable, égoïste et méchant.

    J’y ai également rencontré des êtres forts, riches, généreux, gentils. Comme eux, j’étais fort, riche, généreux et gentil.

    Un jour, enfin, j’ai su que c’était les mêmes et j’avais rencontré une réalité, la leur et la mienne.

    Alors, j’ai changé de chemins, ils sont moins fréquentés, mais les êtres humains, les oiseaux, les plantes et les pierres que j’y rencontre me semblent plus réels, plus vrais, plus beaux que ceux auxquels je me heurtais, me blessant et les blessant sur les autoroutes de ma vie. Bien sûr, c’était les mêmes, seuls mon regard, mon cœur et ma main avaient changé.

    Et c’est ainsi que pour moi, vint l’heure de la réalité dans laquelle j’entrai sereinement en m’éloignant progressivement de ces vérités révélées qui avaient, tour à tour, émaillé ma route.

    J’avais trouvé une porte s’ouvrant sur une autre dimension. Elle s’est ouverte devant moi et ne s’est pas refermée et bien que je ne la perçoive plus, je sais qu’elle n’est pas piège et qu’un retour est toujours possible. Cette porte m’appartient, c’est ma porte, elle n’est visible que pour moi et personne d’autre ne peut l’emprunter.

    Voilà, j’ai planté le décor, et j’ai quelques petites choses à te dire, à toi mon compagnon de route.

    Je ne suis pas un Messie, je ne suis pas un guru, je viens seulement t’annoncer l’ère de la réalité.

    Ce que j’apporte concerne chaque être humain, chaque oiseau, chaque fleur, chaque pierre !

    Je ne suis pas le pouvoir des hommes, je suis l’essence de l’inconnu humain !

    Je ne suis pas un provocateur, je suis la provocation même !

    Je ne suis pas parfait, je tâche simplement de faire de ma vie un chef-d’œuvre, et ce n’est pas une mince affaire !

    Ne vois pas en moi un modèle, un guide ou un berger, mais un frère qui cherche, doute et construit son chemin dans l’incertitude, vers d’autres cercles, d’autres niveaux de conscience.

    Si tu veux m’accompagner, sois le bienvenu, mais sache que mon chemin est mon chemin et que ton chemin est ton chemin, que ma réalité est ma réalité, qu‘elle est changeante et qu’il n’y a pas de vérité dans ma réalité.

    Si tu crois pouvoir participer de cette réalité, sois le bienvenu sur les chemins parallèles du temps et de la conscience.

    Sache encore que ce qui m’importe le plus n’est pas le but, mais le chemin, la manière de le parcourir et les questions que le trajet me pose : où allons nous, vers quoi ou vers qui, pour quelles raisons ? Bref, rien que de très classique. Peut être que la différence ne vient pas de la nature des questions mais de la manière de les poser ainsi que de la qualité et de la forme de la réponse.

    Je te remercie de vouloir faire un bout de chemin avec et au plus près de moi, mais ne quitte pas ce qui fait de toi un être humain unique, différencié, irremplaçable.

    Pour commencer, n’essaye pas de devenir parfait, prends simplement le chemin de l’idée que tu te fais de ta perfection.

    N’aie plus peur, car tu ne seras plus jamais seul et plus jamais tu ne seras rejeté. La crainte est un sentiment, un état de non-conscience qui nous paralyse et nous prive de nos capacités de manœuvre, de notre lucidité et des possibilités de saisir le plus de réalité possible.
    Cette réalité n’est ni espace, ni temps elle est peut-être espace-temps dans sa totalité. Probablement nous est-elle à jamais inaccessible en tant qu’être humain.

    Reste conscient et manœuvrant et tu rencontreras la réalité-Amour. Reste prisonnier de tes émotions, de tes préjugés et de tes certitudes et tu rencontreras la réalité-frustration- jalousie-colère-envie-haine, etc.

    Il ne s’agit pas de rejeter tes émotions et ce qui l’accompagne, mais de les reconnaître pour ce qu‘elles sont, de les apprivoiser, de les maîtriser et de les utiliser pour inter-agir avec soi même et avec l’autre être humain, l’oiseau, la plante, la pierre.

    Tes relations avec le règne animal, végétal et minéral feront de toi un être biopsychosocial, c’est-à-dire pouvant vivre et intégrer ses dimensions biologiques, culturelles, spirituelles et sociales.

    Tu peux croire aux niveaux de conscience, en la réincarnation, à l’éternité, au déterminisme, au hasard, ou encore en rien, même pas en toi même, mais nous sommes tout deux fait d’amour et de haine, les deux faces d’une même pièce, donc nous sommes frères, donc nous pouvons faire un bout de chemin ensemble.

    Plus est en nous, ou si tu préfères Dieu est en nous ! Mon frère et moi pouvons être ce plus, car nous ne sommes pas seulement la somme de un plus un, c’est à dire deux, mais deux plus quelque chose d’autre. Que serions nous si nous étions multitude plurielle et additionnée ?

    Penses en terme du plus haut degré d’altruisme possible, et accepte en les conséquences, c’est à dire s’effacer devant ton groupe et voir avec sérénité ton groupe s’effacer devant l’espèce. Sache aussi que ton espèce peut accepter de s’effacer devant une autre.

    Renonces, et le plus vite possible, à la vérité, car toute vérité est relative et toi seul la détient.

    Si tu cherches la porte d’accès à la conscience, regardes bien autour de toi, il y en a une à proximité. Elle est faites pour toi. Si tu ne la vois pas, c’est que tu n’es pas prêt. Cherche encore !

    Ce n’est pas tout d’avoir trouvé ta porte, il te faut aussi avoir ta clé : la connaissance, car si la clé est un outil pour ouvrir les portes, la connaissance aussi !
    Dans connaissance il y a connaître : naître avec ! Avec qui, avec quoi et comment veux tu co- naître, c’est-à-dire accéder à ta connaissance et à ta réalité ?

    Je te propose :

    Avec qui ? Un parrain
    Avec quoi ? La Sémantique Générale est un outil comme un autre.
    Comment ? En devenant un Sémanticien.

    Une dernière réflexion :

    L’identification est absence de conscience !
    L’inconscience est un état temporaire !
    Le premier niveau de conscience est la conscience d’abstraire !
    Tout est dans tout, car impermanence et niveaux de conscience sont situés dans un même espace-temps.



    Francis NERI


    Mai 05







  • Le Projet.

    Sympathisants ou sceptiques, fidèles ou infidèles, amis ou ennemis pourront adhérer, s’offusquer ou s’indigner, s’inquiéter, fuir, se révolter, ou s’en moquer, ils ne pourront rien changer à l’absolue nécessité du Projet. Il vient toujours un moment ou il faudra se trouver avec le projet, contre le projet ou sans le projet. Le projet ne laissera pas d’espaces aux tièdes, aux mous, aux contestataires. Le projet est déterminé par des évènements qui font que toujours, dans la culture d’une organisation ou dans l’esprit d’un Homme, s’installe le sentiment impérieux qu’il faut se projeter ou accepter de ne plus être. Un tel concept peut paraître contradictoire avec la Sémantique Générale pour qui il n’y a pas de raisonnement binaire, bien ou mal, beau ou laid et qui semblerait se situer dans ce que certains pourraient qualifier d’indécision centriste ! Je pense qu’il n’en est rien. Prenons conscience qu’il n’y a pas de culture sans projet. Quand disparaît l’adhésion à un projet, qu’il soit personnel, d’activité ou de société, l’égoïsme, le repliement sur soi, le renoncement aux valeurs prennent le dessus et, par conséquent, les barbaries, les violences portées par des idéologies totalitaires ne peuvent plus être combattues avec les « armes » de la raison. Les projets sociaux et moraux, entre autres, doivent, et sont le plus souvent, porteurs de finalités éthiques, encrées dans l’humanisme laïc ou religieux. Pour ma part, c’est plus volontiers dans un humanisme laïc que s’inscrit ma représentation du Projet. Toutefois, dans une direction ou l’autre, j’appréhende l’absolu qui est, pour moi, dans la minorité de l’âme humaine, la source de nombre de nos maux. Bref, il n’est plus guère de place à cet angélisme qui peut nous conduire passivement à accepter avec le sourire notre disparition programmée et peut-être projetée. Rappelons, pour mémoire, l’idée qui domine le concept de projet : « La notion de projet oscille entre la satisfaction des besoins subjectifs de l’individu et celle des besoins objectifs de l’Institution, dans la tentative de jonction des deux ordres de nécessité. Il est le produit d’une négociation en vue de produire une activité d’ensemble qui puisse satisfaire les désirs individuels tout en remplissant des buts sociaux. » La notion de projet est bien Non Aristotélicienne et le Sémanticien un « Chef de Projet »

  • Constitution: les raisons du non

    Les raisons du non à la constitution


    Petit recueil de ces raisons glanées ici et là !

    "Moi je voterai non. Parce qu’aucun parti politique, quel qu'il soit n'est capable de me dire pourquoi je dois voter oui."

    Et ce n’est pas tout !

    "Messieurs les politiques, j'en ai assez de vos commentaires d'Enarques Aristocratisés. Soyez proche bien sûr de ceux des Français qui sont en souffrance, mais aussi, soyez proche de la classe moyenne, que vous paupérisez de plus en plus. Vous pourrez après vous occuper des nouveaux européens, de la Turquie et de quelques autres si cela vous amuse, que vous n’avez rien d’autre à faire et si nous y avons intérêt,

    Que la gauche Française se méfie, surtout qu'à part faire descendre les gens dans la rue, côté opposition constructive elle est bien loin du compte, alors pour construire une Europe sociale, elle peut repasser. Divisée comme elle l’est, elle ne pourra pas éviter que son parti ne porte la responsabilité principale du rejet d’un traité soutenu par l’ensemble des forces politiques et syndicales de la gauche européenne. Car, de sondage en sondage, on voit bien que c'est à gauche, et notamment parmi les sympathisants socialistes, que le "non" progresse le plus.

    La droite elle, voudrait me faire voter comme CHIRAC dont j'espère qu'on lui passera les menottes dans la minute qui suivra la fin de son mandat.

    Envisager d’ouvrir l’Europe (du capital dans son fonctionnement actuel) a des pays comme la TURQUIE (qui a 95% de son territoire en Asie) puis sans doute après au Magreb, nous fera toujours payer davantage. Faudra t-il éternellement payer pour construire et reconstruire l'AFRIQUE du Nord avec qui nous n'avons pas la même culture et les mêmes valeurs face au travail et à la responsabilité collective et sociale

    Je trouve que ce débat ou plutôt pseudo débat qui entoure la constitution européenne est un arbre qui cache la forêt surtout en France. Nos chers politiciens (de toutes tendances politique) sont incapables de diriger correctement notre pays (ex déficit de l'état, chômage, délocalisation etc ...).Mais au lieu de trouver des solutions concrètes on préfère nous bassiner avec l'Europe. Mais l'Europe pour qui, pour les citoyens ou pour nos hommes politiques ravis de pouvoir étoffer leur carrière (et au passage leur portefeuille) ou encore pour notre cher patronat qui pourra délocaliser ses entreprises encore plus facilement avec la bénédiction de ceux qui nous gouvernent.

    Les Français, je pense, se moquent d'aider à coup de subventions, des dizaines de pays européens à leurs dépends, ce qu'ils voient c'est leur pouvoir d'achat qui s'effondre pour un futur aléatoire.

    On verra très rapidement les limites de cette constitution dans sa possibilité de faire avancer l'Union (que ce soit dans un sens "libéral" ou plus "social").

    Je pense d'ailleurs qu'on aurait mieux fait de conforter l'Europe des 15 avant d'accueillir 10 nouveaux pays. De parvenir à unifier la monnaie dans les 15 pays au lieu de douze seulement. De réaliser d'abord une Europe politique avant de se disperser vers l'Est

    Jacques Chirac sait que le référendum fait partie de l'inventaire de son action à l'Elysée. Et donc qu'il met en jeu sa crédibilité et la fin du quinquennat. Alors que son gouvernement est comptable du mauvais climat social, on ne peut pas prévoir si l'impact de sa personne et de sa fonction, évitera le naufrage du "oui".

    La faiblesse de l'emploi est un lourd handicap pour les partisans du oui au Traité constitutionnel européen. Il leur faudrait redoubler d'enthousiasme et déployer une énergie phénoménale pour freiner la puissance du blues ambiant qu'aucune bonne nouvelle ne vient atténuer.

    Il faut reconnaître que les Français ont quelques motifs de voter non. Ils n'arrêtent pas de se faire traiter de tous les noms par leurs élites dirigeantes: fainéants, geignards, rétrogrades, chauffards, gaspilleurs, douillets, obèses et, maintenant, carrément idiots s'ils s'abandonnaient à la négation référendaire. En échange, on leur promet, s'ils se tiennent sages et acceptent de trimer plus, tout en se serrant davantage la ceinture, qu'ils pourront vivre un peu plus mal qu'aujourd'hui dans un avenir toujours plus sombre. Il ne faudra pas s'étonner s'ils croient que la seule façon qui leur reste de rigoler un peu, c'est de faire échouer ce référendum qui semblait faire tellement plaisir à leurs gouvernants. Lesquels seraient bien inspirés de se soucier enfin de dérider le pays d'une façon plus constructive.

    Quel que soit le résultat du référendum, les responsables politiques européens ne pourront plus éluder la vraie question : pourquoi faut-il faire l'Europe et avec qui?

    Au-delà de ses difficultés évidentes à trouver son rythme et les bons arguments, le camp du "oui" est aux prises avec les ambiguïtés du référendum. Cette procédure, véritable arme à double tranchant, donne toujours l'occasion aux électeurs de répondre à une tout autre question que celle qui leur est posée. Ainsi la progression régulière du "non" dans les sondages se nourrit de la juxtaposition de différentes oppositions qui ne concerneraient pas le traité constitutionnel : "non" à l'adhésion de la Turquie, "non" aux délocalisations, "non" à Chirac et à la politique du gouvernement, "non" à la directive Bolkestein, "non" à la ruine de notre culture et de nos valeurs. Le référendum apparaît comme un piège qui est en train de se refermer sur Chirac, qui l'a décidé, sur tous les partis qui l'ont demandé et tout ceux qui, plus par opportunisme que sincère conviction, le soutiennent encore.

    Aujourd'hui le "oui" est devenu minoritaire. Il le restera tant que les tribulations au sein du PS, les calculs personnels à droite et l'addition des mécontentements, relégueront l'objet du référendum au second plan. Par expérience, nous savons tous qu’il en sera ainsi jusqu’à l’inéluctable victoire du non, car la force des divisions, les querelles personnelles et de partis sont si bien encrées dans les habitudes, qu’un « front commun » du oui est une douce illusion. Quant au mécontentement, il ne fera qu’aller en s’accentuant avec le temps qui passe et le non constituera un bon exutoire pour nombre de citoyens.

    Sondage après sondage, le "non" s'installe de plus en plus résolument dans l'opinion. On commettrait une grave erreur à soutenir qu'il serait l'expression de tout autre chose qu'un "non" à la question posée. Qu'il ne s'agirait que d'un défoulement des frustrations hexagonales, ou d'un refoulement de telle ou telle partie du personnel politique. Ce "non" est au contraire parfaitement, résolument et totalement européen. Il s'agit bien d'un refus de l'Europe telle qu'elle est en train de se construire.

    Cette campagne inaugure la redéfinition complète de la géographie politique du pays et il n'y a plus aucune opposition sérieuse entre les directions actuelles du Parti socialiste et de l'UMP."

    Et enfin, par Chantal…..Delsol ( Auteure de Matin rouge)

    « Je voudrais une Europe qui n’ait pas peur de son ombre. Où est son ombre ? Dans son passé qui la suit et l’habite comme il habite toutes choses humaine, mais dont elle aimerait se débarrasser : l’Europe rêve de ressembler à ce héros qui avait perdu son ombre, et marchait sur le vide vertigineux de son absence de définition. L’Europe a des caractéristiques. Elle est grecque et romaine, elle est chrétienne, elle est moderne. Tout cela forme un monde. L’Europe n’est pas ce personnage sans qualité qu’elle croit être, elle n’est pas l’universel en marche auquel toutes les cultures devraient s’identifier. Elle porte sa particularité elle aussi, c’est une gloire et une croix, elle est incarnée, donc pesante, donc tentée par les conflits. Elle n’est pas comme l’a dit un de nos gouvernants, « aussi musulmane que chrétienne », rhétorique nauséeuse où l’on veut nous faire croire que nous ne serions finalement, rien. Une Europe qui craint de se nommer ne m’intéresse pas. L’anonymat, c’est le bandit caché, la bête qui fait l’ange, l’imposteur. Seul Dieu peut conserver l’anonymat sans s’y perdre. L’Europe n’est pas un Dieu. Mais un groupe de peuples liés par un destin qui se décrit »


    Conclusion : Le non est passionnel, affectif et coléreux, il est « aristotélicien » rien à voir avec la conduite et le comportement « sémanticien » Sauf miracle, le non passera !