La Vème
Yves Chauvel
20 05 23
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Répondons à ces deux questions et nous aurons la méthode de résolution du "problème" posé.
Encore faudra t’il accepter de remettre en cause le catéchisme politique élémentaire, qui nous impose son choix, sans penser une seconde que nous n’avons plus à nous résigner à l’une ou l’autre de ses alternatives :
Le libéralisme qui assure la liberté par une large décentralisation, est égalitaire dans une certaine mesure, atteint une grande efficacité grâce à la concurrence, lorsqu’il n’est pas détournée au profit exclusif de quelques uns.
La démocratie populaire qui devrait garantir la participation par la suppression des classes sociales et si possible la dominance et qui n’a pas à s’adapter puisqu’elle constitue le dernier système avant l’âge d’or du communisme.
La dictature dont l’efficacité serait permise par la disparition des vains palabres de la démocratie, améliorerait le sort des plus défavorisés, de la communauté concernée, et assure la pérennité du pouvoir.
La méthode nous l’avons bien évidemment et c’est à l’épistémologie scientifique que nous demanderons les modes de pensée et les concepts permettant utilement de résoudre la problématique.
En effet, en dehors par exemple de la science économique, de l’écologie, de l’informatique, de la sociologie etc. il se dégage un concept majeur destiné à jouer un rôle fondamental dans l’évolution de la pensée et de l‘organisation humaine c’est la notion de système et la méthode systémique dans son approche de la complexité : interaction, rétroaction, auto-organisation, mémoire, régulation, contrôle etc.
En systémiciens éclairés, il nous faudra faire face aux trois insuffisances de régulation et de contrôle qui s’inscrivent à trois niveaux.
Celui de l’individu, noyau insécable de la collectivité humaine dont le néo cortex ne régule pas toujours l’affectivité et les pulsions premières.
Celui du groupe et des systèmes politiques nationaux qui doivent assurer l’intégration et la coordination des activités nationales
Celui d’un système politique international, cadre de la paix et de la guerre, avec des nations détentrices d’un pouvoir absolu de destruction.
Dans les guerres, les révolutions, les effondrements de civilisations, se retrouvent d’une part, toujours une seule forme de gouvernance : libéralisme, démocratie populaire ou dictature et d’autre part, toujours imbriquées les trois insuffisances de régulation et de contrôle.
J’ai souvent constaté que nous évitons tous de nous poser la question de la « finalité » de la politique et la raison en est simple, c’est que nous nous heurtons à la divergence des systèmes de valeur et que celles ci ne sont universelles que pour ceux qui, veulent bien y croire.
Il y a donc les tenants d’une idéologie, qui énoncent des critères de choix entre les évolutions possibles et se placent au dessus de la communauté humaine et, d'autre part, ceux qui ne veulent que créer les conditions de construire par eux mêmes, par le jeu de leurs interactions les évolutions qu’ils trouvent acceptables.
C’est à partir, de là que se fait le choix de la gouvernance : libéralisme, démocratie populaire, Etat fort et souverain (il est temps en effet d’oublier la dictature, tout au moins au sein du Monde Occidental).
C’est le moment, probablement historique, de faire ce choix consciemment, et il ne sera pas le même selon le contexte économique, culturel, cultuel, démographique etc.
Et dans bien des cas il faudra faire un mixte !
Francis NERI
21 06 15